Pourquoi faire bien quand on peut faire tellement mieux ? Voilà comment résumer cette belle saison des Grizzlies qui ont dépassé les attentes nombreuses et légitimes sur l’effectif du Tennessee. Une équipe jeune qui a pris de la bouteille, des vétérans rugueux et dévoués à la protection d’une des nouvelles superstars de la ligue ; un coach qui s’améliore de matchs en matchs ; des paris gagnants ; des joueurs que certains ont adoré détester (et ne pas drafter), les ingrédients pour une saison excitante… et si ce n’était que le début ?
56 victoires, top 5 en attaque ET défense, seconde équipe la plus jeune, un bug dans la matrice ? Pas tellement tant cet effectif des Grizzlies est cohérent et bien ficelé. La saison passée, Memphis a su faire preuve de maturité et de hargne lorsqu’il a fallu affronter des contenders sérieux, battre des équipes jugées inférieures, envoyer Ja Morant au All Star Game, mais surtout terminer 2è de sa conférence devant les Warriors de Stephen Curry.
Il aura fallu malgré tout composer avec des blessures, encore. De quoi frustrer une fanbase qui a vu ses espoirs de victoire face aux Warriors lors du second tour des playoffs s’envoler. Un JJJ précieux contre Minnesota, bien plus régulier, mais encore à l’infirmerie et qui va rater le début de saison prochaine. Un Steven Adams diminué, avec une blessure arrivée en fin de saison régulière : fin de saison qui smble avoir coûté cher aux jeunes ours, qui tomberont néanmoins avec les honneurs face à des Warriors qui iront chercher un énième titre, portés par des Splash Bros rajeunis.
Il est bien sûr si facile de parler de la saison de Ja Morant. le jeune meneur ultra athlétique a bouleversé la hiérarchie des meneurs en noircissant toujours plus sa feuille de stats : 27pts, 5.7 rebonds pour 6.7 passes. C’est simple, Ja impacte l’ensemble du jeu des Grizz Next Gen (même si certains ahuris vous diront que son équipe joue mieux sans lui). Le successeur de Derrick Rose a semblé difficilement défendable lors de la saison régulière, multipliant les bons choix, variant sa palette offensive, hésitant moins à prendre des tirs longues distances et en mettant plus (passant de 30% à 34% à 3pts pour un même échantillon). Sa baisse de régime en playoffs, due à la fatigue, à un bon coaching de la part des Wolves et à une défense très agressive, est frustrante tant son équipe a besoin de lui. Y a-t-il de quoi s’inquiéter ? Ja est-il si valuable que ça ? Bien sûr que oui, nous parlons d’un Top 5 meneur et de l’avenir de cette ligue à son poste.
Et après tout, pourquoi s’inquiéter quand vous avez un Desmond Bane à ses côtés ? L’arrière bodybuildé a été le parfait liant entre son meneur et son frontcourt, précieux à 3pts, bon défenseur, il s’est également montré bon porteur de balle, fort passeur, son QI basket transparait dans chaque aspect du jeu. L’homme aux bras de Hulk a explosé son plancher cette saison, surprenant sans cesse les observateurs, devenant un candidat crédible au ASG et un des nouveaux visages de cette équipe excitante : 18 pts, 4.4 rebonds et 2.7 passes, 43% de réussite à 3pts pour 7 tirs par match. Un niveau d’excellence qui augmentera encore en playoffs où il permettra aux Grizzlies de revenir sans cesse lors de la série face aux Wolves, et d’entretenir l’espoir face aux Warriors. Le sophomore est la plus grosse satisfaction de l’année, sans aucun doute.
A ses côtés, Dillon Brooks, blessé et n’ayant joué que 32 matchs, semble avoir reculé dans la hiérarchie. Le fort défenseur au caractère trempé reste cependant un membre important du vestiaire et incarne l’âme insolente de cette jeune équipe qui n’a plus peur de sortir les griffes. Il réalise pourtant l’une de ses meilleures saisons statistiques avec 18.4 pts,3.2 rebonds et 2.8 passes ponctués par 3.3 fautes (et des expulsions nombreuses). L’arrière-pitbull et ancienne star d’Oregon aime toujours autant se faire détester, mais reste précieux dans le jeu des Grizz.
Quid de la raquette ? Le duo complémentaire JJJ/Adams a été au four et au moulin tout au long de la saison. Si Jaren n’a pas autant progressé en attaque que prévu, il a cependant établi sa place parmi les meilleurs défenseurs intérieurs à son poste (16.3 points, 5.4 rebonds pour 2.3 contres par match). Une ligne de stats de bonne facture, mais qui ne traduit pas l’impact que la grande tige a sur la défense de Memphis, comblant sans cesse les brèches, pouvant switch sans cesse sur les arrières plus mobiles, ne refusant plus le contact face aux intérieurs dominants. Il doit toujours travailler sa vision de jeu au rebond et tempérer son agressivité, lui qui est coutumier des fautes évitables et préjudiciables. A 3.5 fautes par match, c’est le grand axe de progression qu’il doit régler pour jouer plus et mieux contribuer.
Steven Adams AKA Khal Drogo, ou Aqua Man. Le géant kiwi semble s’épanouir pleinement dans le Tennesse, retrouvant un lien meneur/pivot qu’il avait perdu depuis sa séparation avec Westbrook (6.9 pts, 10 rebonds, dont 4.6 offensifs par match !). Le colosse apporte tout son physique et son expérience dans un cinq majeur qui en manque cruellement. Souvent mis de côté en attaque, Memphis, via le coaching de Jenkins, a tout de même su nourrir son pivot sur PnR, appuyer là où ça fait mal face aux mauvaises défenses extérieures, l’utilisant occasionnellement en tête de raquette et sur Short Roll. Celui qui était annoncé sur le départ a été logiquement prolongé de deux ans et pourra continuer à protéger Ja Morant tout en permettant à Jaren Jackson Jr de progresser sans pression.
In & out : le point sur le roster
Pourquoi changer quand tout va bien ? Pour passer du statut d’équipe sympathique à contender ? Zach Kleiman a encore fait des paris nombreux sur cette offseason en se séparant de plusieurs vétérans, en draftant des profils particuliers tout en gardant son young core.
Le point sur le roster actuel :
Meneurs : Ja Morant, Tyus Jones, Kennedy Chandler
Arrières : Desmond Bane, Ziaire Williams, Danny Green
Ailiers : Dillon Brooks, John Konchar, V. Williams Jr,
Ailiers-forts : Jaren Jackson Jr, Jake Laravia, Brandon Clarke, Santi Aldama, Kilian Tillie,
Pivots : Steven Adams, Xavier Tillman, Kenneth Lofton jr
Phase de l’équipe : montée en puissance
Faire mieux sans Slomo, Melton ? Une tâche qui semble ardue tant l’ailier faux lent et l’arrière déchainé étaient importants dans l’effectif de Memphis. Le premier, parti aux Wolves, le second à Philly, les deux vétérans, qui étaient présents depuis le début des Grizz Next Gen, apportaient un niveau plancher précieux à la 2nd unit.
Pour compenser, Kleiman a encore une fois eu le nez fin à la draft en récupérant le trio Chandler/Laravia/Rody. Trois joueurs particuliers au gros QI basket et avec des styles de jeu qui peuvent contribuer rapidement en NBA :
- Chandler, petit meneur brillant de Tennesse, véritable tête de mule, fort défenseur, bon passeur et agressif constamment, devra cependant s’aguerrir en G League pour progresser, le temps de jeu derrière Ja et Tyus étant réduit.
- Jake Laravia quant à lui nous vient de Wake Forest, ayant chuté à la draft suite à une erreur sur son âge. Le polyvalent ¾ rappelle Anderson dans de nombreux aspects du jeu… ce genre de joueur faux lent, qui laisse le jeu venir à lui, contribuant au shoot, à la passe et en défense. Pas le plus athléte de la cuvée, il sera intéressant de le suivre face aux ailiers rapides communs en NBA. Il a montré une belle alchimie et vision du jeu lors de sa Summer League malgré un tir parfois irrégulier.
- David Rody tient davantage de l’Uruk Hai que de l’être humain : un grand barbu aux bras immenses, qui pourtant se déplace très bien sur le terrain, et un très bon rebondeur malgré sa taille, petite pour un intérieur. La bête de Colorado State a tout pour devenir le nouveau chouchou des fans mais quelle place aura-t-il dans un front court déjà blindé ?
Enfin, la potentielle grande réussite de cette draft est un contrat two-way en la personne de Kenneth Lofton Jr. L’ancienne star de Team USA, mammouth de Louisiana State, a braqué sur lui les projecteurs de la NBA lors de la Summer League où il a montré de nombreux aspects positifs dans son jeu, notamment offensif. Un jeu au poste léché, un physique puissant, un shoot peut être fiable mais d’énormes lacunes en défense qui risque de pénaliser son temps de jeu hors G League. Joueur à suivre.
Autour de cela, Tyus Jones a été prolongé, Ja Morant a été prolongé au supermax pour 193 millions. L’ensemble du core des Grizz est verrouillé pour les prochaines années, le temps est-il venu d’accélérer dans la quête d’un titre ?
Les tendances de l’été
Tendre vers l’excellence
Une draft intéressante, un groupe de joueurs conservés malgré des départs importants, un meneur All Star, un ailier fort candidat DPOY et un futur MIP en la personne de Desmond Bane. Mais est-ce suffisant ?
Memphis a mué son jeu l’an dernier en appuyant d’avantage sur son cinq majeur au détriment du banc. Là où son Bench Mob avait terrorisé la ligue, il fut la saison passée bien plus timide, bien que porté toujours par le trio Slomo/Jones/Clarke. Cela a permis de stabiliser l’équipe dans le Top 5 défense/attaque, mais a impliqué un coût élevé physiquement. Il n’est pas étonnant de voir Ja déclarer forfait lors de la série face aux Wolves, ou de voir Adams et JJJ arriver diminués en playoffs. Cela n’empêche que Memphis a réalisé une draft cohérente avec des profils NBA ready, dont les contrats attractifs, car rookies, ont permis de resigner Jones et Morant.
A noter l’arrivée d’un Danny Green échangé contre Melton. Qu’attendre de l’arrière shooter blessé lors des playoffs avec Philly ? Ce qu’il a toujours su faire : bien shooter, défendre, pas plus pas moins. S’il est conservé, il le sera davantage pour être un leader de vestiaire qu’un joueur actif. Son profil en fait cependant un joueur dit “plug and play”, insérable dans n’importe quelle rotation.
La cour de récré ?
Au-delà d’être une référence à l’un des plus grands dessins animés de tous les temps, ce titre de cour de récré caractérise bien la grande jeunesse de l’effectif et la prise de pouvoir attendue pour certains.
Le départ de Slomo rebat les cartes au poste d’ailier et libère du temps de jeu pour un Ziaire Williams qui, après des débuts compliqués, a su se trouver un rôle dans cet effectif dense : bon défenseur sur l’homme, mais qui s’empale sur les écrans. 62 matchs joués dont 31 en tant que titulaire pour 8.1 points et 31% à 3pts avec 4 tentatives par match : une ligne pas très ronflante, des matchs parfois difficiles, mais un rookie qui n’a pas démérité et a su gratter du temps de jeu dans une équipe qui veut aller loin. Sa vingtaine de minutes sur le parquet devrait considérablement augmenter. Pouvant être aligné sur les postes 2 et 3, sa grande taille, son envergure et sa vitesse le rendent intéressant autant en attaque qu’en défense. Catch and shoot, alley-oop ou sur shot roll, la saison 2022-2023 sera-t-elle celle de l’homme à la plus grosse gourde du Tennessee ?
Brandon Clarke a réalisé une bonne saison 2021-22 après un exercice précédent compliqué. Moins blessé, frais mentalement et responsabilisé au détriment de Xavier Tillman, Clarke fera le pari payant d’accentuer ses forces et de minimiser ses faiblesses. Il est revenu à son rôle en saison rookie d’intérieur impactant, s’empalant sans cesse dans les défenses, redoublant d’efforts au rebond. 10.4 points, 5.4 rebonds pour une belle efficacité de 64%. Il connaîtra sa grande heure lors de la série face aux Wolves en martyrisant la défense en hedge proposée. : 16.4 pts pour 9 rebonds et une efficacité chirurgicale de 67%, il a porté le banc des Grizzlies et son équipe vers la victoire. Un homme nouveau, et un joueur qui postule logiquement au poste de titulaire en l’absence de JJJ ?
Il n’y a pas de cour de récré sans surveillants et il n’y a pas de banc de Memphis sans Tyus Jones. Le petit général a tout simplement réalisé la meilleure saison de sa carrière. Toutes ses stats ont augmenté pour atteindre 8.9 pts, 4.4 passes et un superbe 39% à 3 pts. Tyus a été de tous les bons coups cette saison, précieux pour soulager Morant en attaque. Fort en défense sur l’homme, replaçant sans cesses ses coéquipiers, il est l’homme d’expérience de cette équipe et était une priorité du Front Office. Un Tyus agent libre intéressait de nombreuses équipes notamment Washington, Memphis a fait le choix de sacrifier Melton et Slomo pour garder le meneur gestionnaire. Il revient logiquement dans le Tennessee avec un contrat de 2 ans pour 29 millions de dollars. Une coquette somme qui est pourtant cohérente pour un meneur d’expérience dans une équipe qui veut aller loin.
Back in your heart
Jaren Jackson Jr concentre l’ensemble des espoirs et des frustrations de cet effectif. Le joueur, comme dit plus haut, a réalisé un bel exercice 2021-22, auteur de coups de chauds inspirés lors des playoffs malgré des fautes nombreuses. Il réalisera la meilleure série de sa carrière face à Golden State. Un premier match à 33 pts, un festival de contres mais encore et toujours des fautes et des fautes. Un tir à 3 points qui semble avoir été retrouvé face aux guerriers de la baie, un joueur agressif et impliqué. Mais une fracture de fatigue contractée en janvier qui le force à passer sur le billard. Le joueur annoncé initialement out pour de longs mois ne devrait rater que le début de saison, un signe encourageant pour une joueur qui peine à enchainer les saisons pleines.
Il va cruellement manquer au secteur intérieur de Memphis qui perd le meilleur contreur de la ligue. Pour combler cela, ils sont plusieurs à postuler ce poste. Aligner Clarke semble être un choix logique mais reviendrait à déshabiller le banc de sa meilleure option offensive. Peut être est ce l’occasion de tenter de responsabiliser Santi Aldama ou de jouer petit en alignant Dillon Brooks au poste 4 ?
Memphis s’appuie énormément sur sa suprématie au rebond (57.9 par matchs , meilleur total de la ligue ) et cela passe par une raquette complémentaire. Une option envisageable est également de réintégrer Xavier Tillman dans la rotation. L’ancien joueur de Michigan avait réalisé une très bonne saison rookie ponctuée par une place de titulaire face au Jazz en PO ; avant de voir son temps de jeu se réduire suite au retour en forme de Clarke.
Il en reste un joueur compétent, un intérieur 4/5 besogneux qui est un des meilleurs rebondeurs de son équipe et une option polyvalente en attaque où son shoot et sa force au poste bas sont précieux. Le choix de la sécurité ?
Focus sur la saison 2022-23 des Grizlies
Bear with me
Memphis aborde cette saison 2022-23 avec une envie forte de faire mieux, de toujours plus installer l’équipe dans le haut de la ligue et de devenir un candidat légitime au titre. Son groupe reste le même, est toujours aussi jeune mais a perdu des cadres clés. Autour d’eux, la ligue a relancé sa course à l’armement notamment à l’Ouest où plusieurs équipes absentes l’an dernier ou diminuées ont bien l’intention de bouleverser la hiérarchie dans la plus dure des conférences, parmi des Wolves qui relancent un projet de Twin Towers, des Clippers en quête d’une saison où ils vont enfin au bout, des Nuggets de retour à 100% et des Mavs portés par un Doncic enfin mieux accompagné.
Memphis, sans rougir, postule pourtant pour être dans le top 5 de sa conférence, fort de ses convictions, de sa très bonne défense et de son attaque héritée du système Buldenhozer.
Le début de saison sans JJJ sera crucial pour rapidement assurer sa place dans la conférence ouest. L’occasion pour Taylor Jenkins d’encore une fois bouleverser son effectif et d’impliquer des rookies aux griffes acérées ? Une foi l’effectif à 100% (espérons-le ), il s’agira de recréer une dynamique collective, assurer sa place en playoffs et se donner les moyens de faire des trades à la deadline ?
More Ant Better
Ja Morant aborde sa quatrième saison avec un statut de nouvelle superstar. All star, fort scoreur, très bon passeur et incroyable dunkeur. Il n’empêche qu’il a connu un parcours de fin de saison qui contraste avec sa saison régulière. Ciblé par les Wolves et les Warriors en défense, agressé constamment par le hedge de Chris Finch, blessé face aux Warriors et finalement obligé de déclarer forfait pour la fin de série.
Il n’empêche qu’il sort une excellente saison, et postule logiquement dans le haut de la hiérarchie à son poste. La clé de saison 2022-23 ? Un temps de jeu mieux maitrisé, une continuité dans ses progrès au tir et une fraîcheur physique en fin de saison ; des éléments qui dépendront davantage du travail de coach Jenkins et de l’efficacité de ses coéquipiers.
Qu’est-ce qu’on veut voir cette saison ?
Une équipe qui reste Top 5 Attaque/défense, un Morant régulier, en santé et toujours autant impactant mais qui diversifie son jeu en attaque. Un Desmond Bane qui assume son statut de lieutenant et hausse la cape de seconde option offensive en l’absence de JJJ, un Dillon Brooks en forme, toujours aussi détestable mais précieux en attaque. Un Adams impérial au rebond et dans les basses besognes, des rookies qui s’intègrent rapidement, un Ziaire Williams qui remplace Slomo. En bref une saison pleine pour une équipe qui doit dépasser les 50 victoires pour pouvoir être en adéquation avec ses ambitions.
Memphis a encore une fois dépassé son plafond, il faut désormais pérenniser dans le temps, raisonner à long terme tout en visant toujours plus haut. La saison dernière n’est pas le fruit de malchances de la part des concurrents mais celui d’une équipe collective, agressive et athlétique. Une véritable culture de jeu s’est développée, Taylor Jenkins ayant réussi à créer une véritable dynamique de groupe, il devra encore une fois cette année commencer la saison sans un groupe à 100%. L’occasion de tester ses rookies, responsabiliser ses cadres tout en maintenant la doctrine Buldenhozer. Une forte défense qui verrouille sa raquette, une attaque qui pilonne la raquette et artille à trois points. Pourquoi changer une formule qui marche ?
Trêve de modestie, Memphis fait bel et bien partie des plus grosses écuries de la ligue malgré sa grande jeunesse. Il est temps pour Memphis d’affirmer ses ambitions et de postuler au plus haut niveau d’excellence dans une conférence relevée. Un candidat MVP en la personne de Ja, le retour de son meilleur défenseur avec Jaren, ne serait ce pas l’occasion de voir deux Grizz’ au All Star Game ?