La saison passée des Pelicans, c’est la chanson “Ces soirées-là” de Yannick, mais à l’envers. D’abord tout en bas : New Orleans a passé la seconde une fois le mois de décembre arrivé pour arriver non pas tout en haut, mais pour terminer la saison régulière avec un bilan certes mauvais, mais encore inespéré à la mi-novembre. Et pour cause ; le 14 novembre 2021, soir de victoire face aux Grizzlies pour la 14ème rencontre de la saison, les Pels remportaient là leur… seconde rencontre de l’exercice. Jusqu’alors, seuls les Wolves avaient chuté face aux Louisianais.
Si Brandon Ingram a à nouveau affiché un niveau All-star (sans l’être, toutefois), la franchise s’est activée à la trade deadline pour – enfin ! – faire exploser le roster des Blazers. Josh Hart, Nickeil Alexander-Walker, Tomas Satoransky et Didi Louzada ont pris l’avion, direction Portland, avec quelques picks dans le bagage à main, en échange de CJ McCollum, Larry Nance Jr et Tony Snell.
Alors que Zion Williamson, blessé pour la saison, défrayait la chronique en donnant l’impression d’être particulièrement habile avec une fourchette en main, le duo McCollum / Ingram, bien épaulé par le rookie Herb Jones et par Valanciunas, ont terminé la saison tambour presque battant, pour accrocher une place au play-in tournament : 15 victoires pour 14 défaites à compter de l’arrivée de l’arrière de Portland, et plus de 60 % de victoires dans la toute dernière ligne droite.
Au play-in, les Pels se sont d’abord défaits de bien surprenants Spurs (113 – 103), avant de terrasser les Clippers, qui menaient portant de 10 points à l’aube du dernier quart-temps. C’est ainsi que l’équipe qui affichait un bilan de 1 / 12 s’est qualifiée en playoffs, en 8ème position, pour y affronter l’ogre Suns. C’est peu dire qu’on ne donnait pas cher de sa peau. Et pourtant. Si Jose Alvarado s’est mis en avant en chipant de manière malicieuse quelques ballons à Chris Paul, il convient surtout de retenir qu’après 4 rencontres, les deux franchises étaient à égalité : 2 – 2.
Les Suns ont ensuite terminé le travail (4 – 2), mettant fin à la drôle de saison de leur adversaire de cette fin avril. Drôle certes, mais finalement aboutie, si l’on veut bien se souvenir que son franchise player tout désigné a passé les 90 rencontres disputées aux côtés de l’infirmière.
In & out : le point sur le roster
Le point sur le roster actuel :
Meneurs : Jose Alvarado, Dyson Daniels, Devonte’ Graham, Kira Lewis Jr, Dereon Deabron (two way contract),
Arrières : Izaiah Brockington (two way contract), CJ McCollum, John Petty Jr, Daeqwon Plowden, Garrett Temple,
Ailiers : Brandon Ingram, Naji Marshall, Trey Murphy III,
Ailiers-forts : Herbert Jones, Larry Nance Jr, Zion Williamson,
Pivots : Jaxson Hayes, Willy Hernangomez, Jonas Valanciunas.
Phase de l’équipe : Une compétitivité retrouvée
Si nous étions des mauvais chroniqueurs musicaux, nous dirions que l’exercice 2022-23 qui s’apprête à ouvrir ses portes constitue la saison de la maturité pour cette équipe dont on attend beaucoup. Bon certes, personne n’a jamais réellement su ce que cela signifiait exactement. Si ce n’est pas celle de la maturité, et sans mauvais jeu de mot, nous estimons tout de même que la franchise est désormais dans une phase de décollage. Il faut dire que même sous l’ère d’Anthony Davis, jamais les Pels n’ont été autre chose qu’un faire valoir dans la conférence ouest, si l’on veut bien excepter la saison 2017-18, terminée par une élimination en demi-finale de conférence face aux Warriors.
Depuis le départ du sourcil vers L.A, New Orleans n’a jamais dépassé les 36 victoires régulières : 30 en 2020, 31 l’année suivante (année covid, 72 matchs joués), 36 l’an passé. Avec le retour en forme de Zion Williamson, annoncé dans un état physique “jamais vu” pour lui, deux lieutenants de (très) haut niveau et des excellents joueurs à tous les postes (sauf à la mène ?), les Pels peuvent, cette année, afficher le souhait de se mêler à la lutte pour l’accession en playoffs sans passer par la case play-in tournament. Ils n’y seront certainement pas favoris, car la meute de l’ouest semble très homogène (Memphis, Denver, Dallas, Minnesota, Golden State, les deux Los Angeles, Phoenix… deux de ces franchises, au mieux, iront au play-in), mais c’est légitimement envisageable. Pour une franchise annoncée au fond du gouffre en 2019, avec le départ de sa superstar, il s’agit d’un petit chef d’oeuvre de reconstruction.
Les tendances de l’été
Mettez en fond sonore votre musique d’ascenseur favorite, car l’été des Pelicans a été aussi calme qu’un dimanche pluvieux du mois de novembre. De là à dire… qu’il n’y a rien à dire, il y a un pas que nous étions proches de franchir.
Concentrons-nous cependant rapidement sur la draft 2022, pour laquelle les Pelicans possédaient le 8ème choix. Celui-ci a été utilisé pour accueillir en Louisiane un jeune Australien, Dyson Daniels. Pensionnaire de l’équipe G League Ignite l’an passé, l’Aussie est catalogué comme un meneur de grande taille, puisqu’il affiche 2m00 sous la toise, pour un maigrelet 88 kilos. Ses dimensions et ses qualités – nous reviendrons sur celles-ci sous peu – lui permettent également d’évoluer sur les deux autres postes de la ligne extérieure.
Les qualités de Dyson Daniels ? La création, surtout pour les autres, et la vision du jeu. S’il n’est pas un athlète, que le shoot est encore aléatoire et que sa défense n’est encore qu’une projection, le bonhomme de 19 ans a énormément progressé balle en main l’an passé, en affichant peu de déchet dans son jeu (2x plus de passes décisives que de pertes de balle) et possède, comme l’immense majorité des jeunes de son âge, une grande marge de progression. Si New Orleans aurait pu jeter son dévolu sur des joueurs plus expérimentés ou “NBA ready” avec ce 8ème pick (nous pensons à Jeremy Sochan (#9, Spurs) ou Johnny Davis (#10, Knicks), le front-office a fait le choix de prendre ce qu’il considérait comme le meilleur talent brut encore disponible, en espérant le voir se développer rapidement et de manière efficace.
Avec son #41 pick, les Pels ont opté pour une autre stratégie, en sélectionnant EJ Liddell, un ailier-fort très offensif, qui pouvait être attendu légèrement plus haut. Le joueur s’est néanmoins rompu les ligaments croisés du genou droit au cours de la Summer League, alors même qu’il n’avait pas encore signé son contrat pour le compte de la franchise. Or, vu que le contrat des joueurs sélectionnés au second tour de la draft n’est pas automatiquement garanti, nous ne retrouvons par Liddell dans l’effectif de l’équipe pour la saison à venir.
À part cela ? On dénote la signature de Dereon Seabron en two-way contract. Âgé de 22 ans et passé par North Carolina State, Seabron est le prototype du meneur qui ne gère pas le jeu, mais qui, grâce à sa vitesse, son explosivité et sa fluidité, est une menace permanente en pénétration. Passeur honnête, son tir demeure en chantier et sa défense… quelle défense, exactement ?
Au rayon des dernières signatures, citons – pour la forme – celles de Izaiah Brockington (two way), John Petty Jr et Daeqwon Plowden… et puis plus rien. Les Pelicans ne se sont pas fait remarquer sur le marché des agents libres, ni dans le sens des départs, ni dans celui des arrivées. C’est donc avec un effectif stable que New Orleans va entamer la 21ème saison de son histoire.
Notons tout de même – car cela a son importance – que Zion Williamson a signé une extension de contrat au début du mois de juillet. Cette extension prendra effet à compter de la saison 2023-24, et sera d’une durée de 5 années, pour un montant total de 193 M$ (qui peut monter jusqu’à 231 M$, avec les bonus). La franchise prend ici un risque certain, en offrant un pactole monumental au premier de la draft 2019… qui n’a joué que 85 matchs professionnels depuis. Avait-elle véritablement le choix ? Certainement pas. Il n’y a donc pas lieu d’y passer plus de temps, si ce n’est pour dire que le Williamson est officiellement le visage de la franchir pour les années à venir, ce que l’on savait déjà.
Petite update, qui vient nuancer légèrement l’introduction de cette partie : CJ McCollum vient également de rempiler pour le compte de la franchise, pour un montant de 64 M$ sur deux années. Le voici donc engagé en Louisiane jusqu’en 2016.
Focus sur la saison 2022-23 des Pelicans
Un problème de backcourt ?
En lisant les noms présents dans le roster, il ne vous aura pas échappé que le secteur intérieur des Pels est bien mieux fourni en talent que son compère extérieur. Avec Ingram, Williamson, Valanciunas, Jones, Nance Jr ou encore ce diable de pivot espagnol dont on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom (devinez quand cette preview a été rédigée), New Orleans est armée pour lutter avec n’importe quelle équipe, ou presque, sur les postes 3 à 5.
Là où l’effectif manque de profondeur, c’est clairement à la mène. Jose Alvarado, désormais sophomore, s’est imposé comme un très bon défenseur, mais il paraît utopique d’en faire son ball handler primaire. Kira Lewis Jr, lui, s’est également rompu les ligaments croisés en décembre dernier et l’on ignore dans quel état physique il reprendra la compétition. Jusqu’alors, sur les 78 rencontres qu’il a disputées en NBA, il n’a jamais connu la joie d’être sur le terrain lors de l’entre-deux initial.
Bien que très prometteur, ce ne serait certainement pas faire un cadeau à Dyson Daniels que de lui confier la mène de l’équipe dès le jour 1. Nous l’avons dit, le talent du meneur doit encore être poli à plusieurs égards avant que celui-ci ne puisse être lancé dans le grand bain face aux meilleurs.
Dès lors, il ne reste finalement que deux solutions : Devonte’ Graham, qui n’a de “meneur” que le nom, ou CJ McCollum. Cependant, décaler l’ancien Blazers au poste 1 ne reviendrait qu’à décaler le problème, puisque la rotation à l’arrière est également très faible : Brockington, Petty Jr, Plowden et Temple.
Il semblerait donc que les Pelicans entament leur saison avec un backcourt composé de Graham et McCollum, comme l’an passé après la trade deadline. Si cela manque cruellement de taille (1m85 pour Graham, 1m90 pour McCollum), on constate surtout que le problème majeur est défensif. En effet, s’il existe évidemment des petits qui défendent bien, ce n’est clairement pas le cas des deux joueurs susmentionnés, qui passent plus pour des portes de saloon que pour celles de coffre-fort.
La question de la création peut également être posée. Si McCollum est loin d’être manchot dans l’exercice – c’est d’ailleurs lui qui présente le plus haut usage % l’an passé – Graham est clairement plus porté sur la création pour lui-même que pour les autres. Dès lors, il se peut que McCollum soit l’initiateur premier de l’équipe et soit épaulé dans cette tâche par Brandon Ingram et Zion Williamson, dont le potentiel de point forward était intéressant il y a deux ans. Est-ce suffisant, dans une conférence où sévissent les Ja Morant, Stephen Curry, Nikola Jokic, Chris Paul, LeBron James et autre Luka Doncic ?
Un véritable big 3 ?
L’ère des big 3 a été remise au goût du jour par les Nets il y a deux ans. Depuis lors, plusieurs franchises s’y sont essayées, comme les Lakers l’an passé, avec James, Davis et Westbrook. Dans les deux cas, la réunion s’est soldée par un flop. Quid, alors, de celui des Pelicans ?
Le premier constat à faire est que, sur le papier à tout le moins, les trois joueurs qui le composent sont moins forts que ceux précités. Pourtant, associer McCollum, Ingram et Williamson est clairement alléchant et de nombreuses franchises en rêveraient. Il s’agit en effet de deux All-star (Ingram 2020, Williamson 2021) et d’un troisième larron qui a très souvent affiché le niveau pour prétendre à participer au match des étoiles.
Offensivement, on est très loin de se faire du souci. L’exercice 2020-21 de Williamson, bien qu’effacé dans certaines mémoires par l’exercice blanc qui lui a succédé, reste extrêmement impressionnant : 27 points, 7 rebonds, 4 passes à 61 % au tir (29,4 % de loin, 70 % aux lancers) avec 30 % d’usage. Surtout, Zion a laissé transparaître une domination physique “à la Embiid”, en étant quasiment indéfendable au poste bas. Si son physique demeure évidemment questionnable, le numéro 1 de la draft 2019 semble avoir perdu quelques kilos et paraît désormais affuté.
Avec Zion Williamson dans la raquette, CJ McCollum et Brandon Ingram devraient bénéficier de la force d’attraction de leur intérieur et, par conséquent, de plus d’espace pour jouer leurs isolations. Certes, l’attaque du cercle pourrait être complexifiée en raison d’un éventuel embouteillage dans la peinture, mais il semble de toute manière être plus efficace de donner la balle en dessous à Zion (70% au cercle) plutôt que de driver.
En somme, entre pick & roll, pick & pop (avec Valanciunas, voire Williamson), attaque du cercle ou isolation, Willie Green dispose d’une multitude de cartouches pour animer son système offensif. À tout le moins, ses trois joueurs forts le lui permettent.
Le questionnement, comme toujours, demeure défensif. À cette égard, il n’est peut être pas utile de s’attendre à des miracles, car aucun des trois bonhommes ne brille par son envie de défendre. Le risque est alors de devoir jouer à “celui qui scorera le plus”. Et si cela peut s’avérer payant en saison régulière, les Pelicans trouveront forcément une équipe capable de les faire déjouer offensivement tout en leur faisant mal défensivement au cours des joutes printanières. New Orleans n’aura donc pas le choix ; ses ambitions passeront également par les efforts défensifs fournis par son trio de stars, qui ne pourra pas entièrement se reposer sur Alvarado ou Jones pour se coltiner l’ensemble des tâches ingrates.
Un exercice manichéen
Chaque équipe qui possède une petite hype au sortir d’un exercice encourageant se trouve face à la même problématique.Alors que les Pelicans se sont finalement qualifiés pour les playoffs et ont été éliminés avec les honneurs au premier tour, il serait tout bonnement décevant de les voir stagner, ou pire, de rater les matchs à élimination.
Cette saison sera soit toute blanche, soit toute noire. Si New Orleans parvient à rallier les playoffs sans passer par la case play-in, il y a fort à parier que les observateurs les plus avertis considéreront la saison comme une franche réussite. À l’inverse, si la franchise termine sa saison régulière avec un bilan positif et chute au play-in tournament sur un “match sans”, le manichéisme ambiant refera surface, pour estimer que la saison est un échec global.
Il convient certainement de nuancer l’ensemble. Rappelons qu’avec cette immondice de play-in tournament, une équipe classée 7ème et qui a remporté 48 matchs peut manquer les playoffs. Or, encore une fois, les places seront chères dans la conférence ouest – comme à l’est, d’ailleurs. Il ne serait pas totalement improbable de voire plusieurs équipes terminer leur saison avec 45 à 50 victoires au compteur et toutes ne pourront pas se passer du mini-tournoi qualificatif.
Dès lors, comme cela a pu être le cas pour Dallas les années précédentes (deux éliminations consécutives au premier tour face aux Clippers), il ne faudra très certainement pas tirer l’ensemble de ses conclusions au regard des résultats en playoffs. La saison régulière et ses améliorations devra également être scrutée. Après tout, le trio McCollum / Ingram / Williamson n’a jamais disputé ne serait-ce qu’une seule minute ensemble. En somme, pour cette saison 2022-23, il y a lieu d’être ambitieux du côté de la Louisiane, sans pour autant demander la lune.
Qu’est-ce qu’on veut voir cette saison ?
Le premier mot qui me vient en tête est “alchimie“. Il semble souhaitable que Green et ses hommes parviennent à en créer une autour de leur trio de stars. Cet exercice doit absolument servir à poser les bases des saisons à venir, en permettant à Williamson, Ingram et McCollum de se connaître et s’apprécier, sur et en dehors du parquet. Cela paraît être fondamental en vue de créer une équipe capable, pourquoi pas, de viser un très beau parcours de playoffs dans les trois années à venir ?
Pour que cette alchimie puisse être totale, il est impératif que Zion Williamson revienne à son meilleur niveau. Si tel est le cas, il s’imposera, à n’en point douter, comme le franchise player de cette équipe. À l’inverse, s’il s’avère physiquement diminué ou qu’il se blesse à nouveau, cela risque de mettre à mal la hiérarchie naturelle du roster, en plaçant de facto Brandon Ingram comme le go to guy des Pelicans.
Nous souhaitons également que Willie Green parvienne à donner à cette équipe une véritable identité de jeu. Nous avons pointé du clavier les potentiels soucis défensifs que New Orleans devrait connaître cette saison, par manque de matériel. Si ceci s’avère véridique, il va falloir que coach Green parvienne à contourner cette difficulté pour permettre aux Pels de demeurer compétitifs. La tâche ne sera pas des plus aisées, notamment car l’équipe manque cruellement d’un ball-handler gestionnaire. Attendons également de voir comment seront utilisés les role players (au sens très large du terme !), qui ont eu, l’an passé, une importance capitale dans le renouveau de l’équipe. Ils seront absolument concernés par cette identité de jeu, qu’il s’agisse de Valanciunas, Herb Jones ou Dyson Daniels, dont le rédacteur de ces modestes lignes attend énormément.
Enfin, dans le plus beau des mondes, nous aimerions voir cette équipe des Pels se mêler à la bagarre pour la 6ème place, directement qualificative pour les playoffs. Allez, que tous ceux qui sont dans la vibe lèvent le doigt !
Notre Preview video
L’avis de @french_pelican
Une carte blanche a été laissée à cet aficionado de la franchise, qui nous parle de ce qui est, selon lui, des éléments majeurs de la saison à venir de son équipe de cœur. Nous l’en remercions évidemment.
Au sujet du bilan de la off-season : Avec tous les voyants au vert, les Pelicans peuvent utiliser l’expression “if it ain’t broke dont fix it”. Le groupe qui a terminé en playoffs avec une fin de saison en boulet de canon est intact. La draft et surtout les retours de blessure vont venir renforcer un groupe déjà prêt pour lutter pour les playoffs.
L’ossature du groupe restera la même, avec un groupe de vétéran très forts en attaque (McCollum, Ingram, Valančiūnas) soutenu par des jeunes roles players (Herb Jones, Trey Murphy, Jose Alvarado). On aurait été très content de repartir avec ce groupe, mais c’était sans compter la saison catastrophique des Lakers, qui viennent offrir une 8eme choix de draft aux Pelicans. Dyson Daniels viendra se joindre au groupe des jeunes roles player avec lui aussi, des grosses qualités défensives.
On l ‘avait presque oublié, mais Zion est lui aussi de retour. Venant de signer un contrat max ou il sera financièrement impacté en cas de manque de condition physique, Zion a pris un chef et un personnel trainer. Alors qu’il postait des moyennes offensives dignes de Shaq, les Pelicans vont récupérer un joueur générationnel, avec cette fois-ci un bien meilleur spacing pour l’entourer.
Cerise sur le gâteau, Willy Hernangomez, le coéquipier modèle du bout du banc vient de terminer MVP de l’Eurobasket et arrivera donc beaucoup de confiance. Et quelques heures avant cette article, les Pelicans viennent d’annoncer la prolongation de McCollum pour 2 ans de plus.
Au sujet des points forts de l’équipe : En attaque, les Pelicans vont pouvoir être une des meilleure équipe de la ligue. Jonas, Ingram ou CJ peuvent tous mettre 25 points dans un bon soir, comme ils l’ont prouvé l’an dernier. A cela vient s’ajouter Zion Williamson. Meilleure efficacité offensive depuis Shaq, qui pourra venir doubler l’ogre de Duke ? Difficile de laisser CJ ou Ingram ouverts, les roles players peuvent tous sanctionner de loin. Cela sera un véritable casse-tête pour nos adversaires, qui devront “choisir leur poison”.
Les espoirs d’une grande saison sont aussi justifiés par la jeunesse du groupe. Herb Jones était un des meilleur 3&D de la ligue en étant rookie. Il va revenir avec plus de puissance, le respect des arbitres. Murphy a pris beaucoup de muscle et continue de grandir. Jose Alvarado a pu avoir des responsabilités en attaque avec sa sélection nationale. On a du mal a croire pourquoi tous ces jeunes ne continueraient pas de progresser.
Au sujet des points faibles de l’équipe : McCollum, Valančiūnas, et Ingram sont tous les 3 trois des mauvais défenseurs. Zion, depuis ses débuts en NBA est également médiocre dans ce domaine. Il faudrait compter sur un Williamson en mode “NCAA” pour avoir un vrai apport en défense. Peu, ou pas de protection de cercle chez les Pelicans. Sur les ailes ou à l’arrière, Willy Green pourra insérer des profils défensifs, il n’y a aucun rim protecteur dans notre effectif. Il faudra donc scorer plus que l’adversaire et prier que le pivot d’en face ne soit pas trop fort en attaque.
Au sujet des objectifs de la saison : On vise les playoffs. Je nous vois terminer entre la 3ème et la 5ème place à l’ouest. C’est dur de ne pas être optimiste quand on voit la jeunesse du groupe. On n’a jamais été aussi hypé depuis les grandes heures de CP3 en Louisiane.
Vincent Schoepfer est un excellent journaliste !