Il est des joueurs qui font l’unanimité et d’autres qui feront éternellement débat. Dans la seconde catégorie, réside très certainement le meilleur joueur français en activité et également l’un des plus accomplis de son histoire : Rudy Gobert. Le pivot, pourtant déjà auréolé de 3 titres de défenseur de l’année à seulement 29 ans, demeurant encore aujourd’hui le pilier de cette franchise d’Utah, voit toujours son statut discuté, tant par les médias spécialisés que par les fans.
Parmi les questions qui reviennent souvent : est-il vraiment une star ou une superstar ? Ce statut est-il accessible en étant seulement élite en défense ? Quel est son impact réel ? Survit-il au test des Playoffs ?
Pourtant, plusieurs réalités devraient suffire à rendre l’importance de Gobert évidente. Le Jazz est construit autour de son jeu, les équipes dans lesquelles il évolue depuis plusieurs saisons sont très souvent couronnées d’un succès réel (Jazz, équipe de France), les équipes adverses adaptent leur plan de jeu pour éviter l’influence de Rudy Gobert et il continue d’enchaîner les titres de défenseur de l’année. En dépit de ces preuves, voir Rudy Gobert parmi les leaders de la ligue sur la plupart des métriques d’impact ne cesse d’étonner une partie des observateurs y voyant plus une limite des statistiques avancées que la preuve irréfutable de la domination du français.
Mais alors, quel joueur est-il ? Quelle est la cause d’un tel succès ? Et pourquoi, continuons-nous pourtant de minimiser son importance ?
Rudy Gobert, le paint-protector
Ben Taylor, dans une vidéo de 2020 dédiée au français, le qualifiait ainsi : “Rudy Gobert est bien plus qu’un rim protector, c’est un paint protector”. Façon d’expliquer que le français est un défenseur particulièrement féroce parce qu’il ne dissuade pas juste de finir au lay-up ou au dunk. Il dissuade ses adversaires de rentrer dans la raquette.
Les tirs près du cercle étant les plus rentables du basketball et parmi ceux qui nécessitent le plus de réaction de la défense, posséder un joueur qui oblige régulièrement les adversaires à ressortir ou changer leur trajectoire permet au Jazz d’être une défense solide saison après saison malgré plusieurs extérieurs loin d’être considérés comme des spécialistes.
En quelques années, le français s’est imposé comme un joueur incontournable d’un poste qui retrouve ses lettres de noblesses après une perte d’influence évidente entre le milieu des années des 00s et 10s. En pleine révolution du poste, le français ressemble à un prototype déjà observé. Celui d’un pivot long, vertical, dur au mal qui existe avant tout par sa faculté à être le socle d’une défense. Et en réalité plus que ça.
Grâce à son abattage énorme, le joueur possède un impact digne des superstars de la ligue. A quel point ? Le RAPTOR, parmi les indices les plus développés à disposition, le classe dans les 5 joueurs les plus importants de la saison. Pour rappel, il était : 12eme il y a 4 ans, 10eme il y a 3 ans, 6eme il y a deux ans et 2eme l’an dernier, sur cette dernière.
Premier au defensive RAPTOR avec +7,4, il est, comme sur l’essentiel de ces métriques l’un des joueurs qui transcende le plus leur équipe. Grâce à ce statut de rempart ultime, le joueur figure parmi les 4 joueurs les plus influents sur les résultats de leur équipe sur l’essentiel des métriques à disposition. Une réalité à laquelle nous sommes habitués, puisque voilà maintenant 5 saisons que Gobert est sans cesse dans l’élite.
Mais comment expliquer une telle prépondérance ?
Tout d’abord, il faut bien comprendre que la seule présence de Rudy près du panier dissuade de nombreux joueurs d’aller chercher ce sésame qu’est un tir dans la raquette. Ce tir, de loin le plus rentable à disposition d’une équipe, devient beaucoup plus compliqué à aller chercher lorsque le français rode. Il n’est donc pas rare de voir un joueur changer sa trajectoire et ressortir la balle plutôt que d’aller le défier. Et ça, c’est énorme pour le Jazz, pour de multiples raisons. D’abord, parce que la défense extérieure du Jazz n’est pas dans l’élite et que ça lui permet pourtant de figurer parmi les très bonnes défenses de la ligue. Et pour cause, ces joueurs qui doivent faire avec la présence de Rudy refusent d’une part de prendre ces tirs rentables, mais perdent l’effort réalisé pour s’approcher du cercle (système cassé ou 1-contre-1 gagné vainement).
En réalité, difficile de mieux l’expliquer que Ben Taylor, ici, dans les premières 1min15 :
Or cette dissuasion se base sur ces éléments :
- Taille, verticalité : des éléments indispensables évidemment, mais dont d’autres joueurs disposent également, sans approcher le statut du français.
- Mobilité : contrairement à ce qu’on peut parfois imaginer, sans être capable d’éteindre un extérieur, Rudy est suffisamment mobile pour suivre des extérieurs et récupérer sur des mismatchs, se repositionner suffisamment vite et gêner le tir, voire le contrer.
- Placement : le pivot sait comment se positionner selon les schémas. Il est capable d’impacter la trajectoire du porteur de balle sans laisser trop d’espaces à son vis-à-vis direct. Autrement dit, faire peser la menace sur deux joueurs.
- Compréhension du jeu : à l’inverse d’autres pivots possédant les mêmes qualités, son QI Basket est indéniablement une force majeure.
Comment cela se manifeste ?
J’aime bien cette action en deux temps, en date de cette saison, face aux Cavaliers.
Dans la première séquence de l’action, on voit comment Gobert peut se placer entre le porteur de ballon et son vis-à-vis et gêner les deux. Il rend la passe compliquée et le tir est contesté. Le rebond est également disputé. L’action est d’autant plus intéressante que ce sont deux intérieurs :
Mais la balle revient quand même dans les mains de Darius Garland, qui peut profiter d’un mismatch et de sa vitesse pour déborder le pivot, alors que la raquette est désertée. Mais comme susmentionné, Gobert est suffisamment mobile pour que l’espace que se créent les extérieurs ne suffisent pas à le battre, exemple ici, où le matelas que se fait Garland est insuffisant. Résultat :
L’influence de Rudy Gobert sur un match est telle qu’il concourt, à seulement 29 ans, pour un quatrième titre de défenseur de l’année. Et bien qu’il fasse une nouvelle fois partie des joueurs qui impactent le plus l’efficacité globale des équipes adverses à son poste, il n’en demeure pas moins que le public reste encore circonspect et défiant quant à l’idée de lui accorder un statut à la hauteur de ses performances.
Dans une seconde partie, je vous propose de vérifier et de discuter les principales objections qui lui sont opposées, et tendent à minimiser l’appréciation de ce que nous voyons depuis son arrivée en NBA.
Les reproches faits à Rudy Gobert : justes ou pas ?
Le statut de Rudy est souvent discuté. Est-il une superstar alors qu’il n’est pas une forte option offensive ? Est-ce que sa défense est suffisante pour faire de lui le joueur numéro d’une équipe qui gagne ? Est-ce que le Jazz n’est pas plafonné par la présence de Gobert ? Ces questions sont souvent nourries par plusieurs affirmations que nous allons discuter dans cette partie.
“Il est trop limité offensivement”
Peut-on être le pilier d’une équipe en n’étant pas une grosse option offensive ? Certes Rudy pèse une quinzaine de points par match, pour autant, tous ses points sont acquis sur de l’opportunisme offensif, une présence volontaire au rebond et une faculté à se contenter du minimum requis à son poste. Parfois oublié par ses coéquipiers sur des positions ouvertes et des mismatchs, on peut même imaginer que Gobert, sans posséder une grosse palette offensive, pourrait peser plus lourd dans l’attaque du Jazz. Ses multiples appels ignorés sont parfois soutenus par des sorties médiatiques musclées pour exposer sa frustration. Cette crispation souvent légitime n’en reste pas moins le résultat de défauts certains.
En effet, difficile de contester qu’on n’imagine pas réellement Rudy devenir une forte présence poste haut. Tout comme il n’a pas, à ce jour, montré les prémices d’un développement certain de son jeu au poste ou celui d’un shoot fiable. Autant de lacunes qui rendent son utilisation limitée et peuvent pousser ses coéquipiers à hésiter à le trouver, même sur des positions avantageuses.
Dans ces conditions, on peut effectivement considérer que Gobert n’est pas ce qu’on appelle communément une star NBA, qu’on associe plus généralement à des joueurs dominants offensivement. Ce qui est paradoxal, puisque, comme susmentionné, il figure devant énormément de ceux qui appartiennent indubitablement à cette catégorie lorsqu’on mesure son influence sur les performances de l’équipe. Pour vous aider à vous faire une idée, voici le différentiel pour le Jazz quand Rudy est sur le terrain vs quand il est sur le banc (on/off) :
L’encadré vert démontre ô combien son impact est énorme. Le bleu, indique combien provient d’une amélioration offensive, tandis que le violet montre combien provient de l’aspect défensif. Et on peut se rendre compte, qu’en dépit de ses limites, tout ce que fait Gobert en attaque : écrans, efficacité, rebond offensif, etc contribue depuis 7 saisons à faire d’Utah une meilleure attaque.
La réalité est finalement peut être ailleurs. Le problème de Rudy Gobert n’est pas réellement son statut, mais plutôt le prototype que nous avons créé pour attribuer ce statut. Peut-être, fait-il partie, comme quelques autres avant lui (Dikembe Mutombo, Ben Wallace, Dwight Howard par exemple), des joueurs qu’il faut considérer comme des exceptions. Ou alors, faut-il cesser de les traiter comme des exceptions, et étudier les joueurs sous l’angle de l’impact pour être juste dans leur évaluation.
“En défense, il souffre contre les meilleurs pivots de la ligue”
Une tâche souvent mentionnée le CV du triple DPOY réside probablement ici. Sa présence ne tendrait pas réellement à limiter les meilleurs pivots de la ligue. Mais cette idée est-elle véridique ? Parmi les noms supposés lui donner le plus de fil à retordre, voici ce qu’il en ressort sur les 3 dernières saisons :
- Joël Embiid : Le camerounais a réalisé quelques coups d’éclats face au Jazz (en dépit du faible échantillon dû à ses blessures). La saison dernière, lors de leur seule rencontre, Embiid a frappé un grand coup avec 40pts et 19 rbds. Néanmoins, ce serait mensonger de dire que Gobert n’arrive pas à le limiter, tant cette performance fait office d’exception. Cette saison, lors de leur seul affrontement, le français a largement dominé son opposant. 19pts seulement et pas de double double pour Joël tandis que la français scorait et gobait du rebond. Tandis qu’en 2019-2020, il a limité sur 2 rencontres le joueur à 34,5% au tir. En réalité, il est très à l’aise face à des joueurs physiques et adeptes du jeu au poste. Et la présence du joueur se fait largement sentir lorsqu’il croise la route des Sixers. En fait, les deux pivots ont tendance à se neutraliser. Et rappelons qu’Embiid est une Superstar et prétendant au MVP.
- Nikola Jokic : Face au Serbe, les choses sont souvent compliquées pour Rudy. Non seulement Jokic score plus que ses standards en carrière, mais en prime, avec un efficacité supérieure. Le style de jeu du Nugget est un problème à bien des égards : il peut scorer de partout, son passing game, le temps passé au poste haut obligent Rudy à faire des choix. Souvent, celui de lui laisser de l’espace pour aider sur les extérieurs ouvre énormément de tirs grands ouverts derrière la ligne des 3 pts (54,5% au tir sur les 9 dernières confrontations en SR). A ce stade, Jokic fait office de Nemesis pour le français.
- Karl Anthony Towns : C’est sur le papier un cauchemar pour Gobert. Probablement le pivot le plus prolixe à longue distance de la ligue, et doté d’une faculté à driver supérieure à la moyenne du poste, il possède donc deux armes susceptibles de déstabiliser son opposant. La réalité est pourtant simple, Towns est en dessous de ses chiffres en carrière contre le français. Néanmoins, l’essentiel est effectivement ailleurs. Contre le pivot des Wolves, obligé de s’adapter, Gobert perd en influence car passe beaucoup plus de temps au large. KAT est un problème car il donne à l’adversaire les mêmes atouts qu’un small ball, sans pourtant autant donner les contreparties habituelles de ces line-ups. A savoir, l’abandon du rebond et les mismatchs dans la raquette. Pour autant, ce ne sont pas des soirées faciles pour Towns.
A de très rares exceptions, donc, Gobert n’est pas si facilement déstabilisé. Par exemple, si Giannis a d’excellents chiffres contre le français, il est néanmoins obligé de s’adapter car personne ne le défie aussi brutalement au cercle. En étant obligé de limiter son attaque de la raquette et de la remplacer par d’autres tirs, moins dans son registre de prédilection, il continue de produire mais perd en influence, ce qui explique notamment les bons résultats du Jazz face aux Bucks. Giannis est pour le français, l’antithèse de Towns. Par ailleurs, si Jokic est un véritable problème, il est nécessaire de rappeler que Gobert peut rendre les coups de l’autre côté du terrain par sa mobilité et sa puissance au rebond.
De fait, oui, il n’annihile pas toutes les stars de la ligue. Mais il oblige l’essentiel d’entre elles à s’adapter, à trouver des solutions et force donc tout le collectif construit autour de ces joueurs à sortir de leurs schémas habituels.
“Il n’est pas aussi utile en Playoffs”
En 2018, après avoir brillé contre le Thunder, Rudy & le Jazz affrontent les Houston Rockets. Dur test pour Utah qui doit s’opposer à une équipe des Rockets à son zénith. La série vire rapidement au désastre et Rudy Gobert est très emprunté. En réalité, c’est surtout le plan de jeu de Snyder qui semble inadapté. Le pivot est assigné à la protection de la raquette en partant de la ligne de fond. Face à un James Harden qui découpe les défenseurs extérieurs d’Utah, Rudy doit stopper l’arrière tout en surveillant les coupes de Capela. The Beard a juste à prendre la meilleure décision entre la finition ou la passe et la série va effectivement être très compliquée. Et brève.
L’année suivante, le Jazz va néanmoins proposer une autre approche inspirée des Bucks. Gêner l’arrière sur sa main gauche et l’obliger à défier Gobert dans la raquette. Après un temps d’ajustement, la stratégie a commencé à payer ses fruits dans le Game 3, et l’impact de Rudy est revenu à son meilleur. Capable d’opérer dans un rôle de protecteur mobile de la raquette. D’autant que Rudy, malgré sa taille et son profil est capable de rester devant un arrière s’il est amené au large, il n’est pas capable de faire ce que fait Adebayo, qui lui rend 10 centimètres. Toutefois, il reste suffisamment correct pour récupérer la séparation faite par ses adversaires grâce à ses longs segments et une grosse verticalité. Si le Jazz va finalement s’incliner contre plus fort, le français a prouvé que bien utilisé, il pouvait peser même contre une équipe taillée pour le mettre à mal.
2020 sera néanmoins, pour moi, un des éléments clé à retenir. La série face à Denver est une bévue sur le CV de cette équipe et explique aussi selon moi une partie des problèmes du Jazz et des déclarations parfois passives-aggressives de Gobert face aux médias. Cette série va être une orgie offensive mettant en avant deux joueurs. Donovan Mitchell d’un côté, mais plus surprenant, Jamal Murray de l’autre. Jokic a toujours été un problème pour Rudy, mais dans les premiers matchs de la série, ce dernier va littéralement briser le serbe. Problème, personne ne va être capable de limiter Murray sur les lignes arrières. Attaché à la gestion de Jokic, qu’il laissera dans ses standards en carrière au global de la série, Gobert doit aider sur Jamal (dans le cadre d’une défense en drop), comme si la tâche (Jokic) ne suffisait pas. Ainsi, un joueur dont la meilleure série en Playoffs était de 23,6pts à 40,6% au tir, va réaliser un chef d’œuvre à 31,6pts à 55%.
L’an passé, en demi-finales de conférence, les Clippers privés de Kawhi Leonard et Serge Ibaka rangent Ivica Zubac au placard et décident d’opter pour un 5-out pour déstabiliser la défense du Jazz. Un succès, puisque des Clippers handicapés vont renverser une équipe d’Utah pourtant mieux dotée sur le papier. Dans l’affaire, Gobert se voit exposé. Obligé de suivre des adversaires au large, il perd nécessairement en efficacité dans son rôle de protecteur de la raquette. Pourtant, bien qu’exposé, le joueur possède le meilleure defensive rating de l’équipe. Mauvais certes, mais moins médiocre que le reste de ses coéquipiers. Alors pourquoi ?
Car il y aurait un point commun entre ces situations ?
L’incapacité des joueurs du Jazz à proposer un premier rideau un tant soit moins poreux. Les extérieurs adverses ont trop de facilité à pénétrer. Et dans des schémas où la défense d’Utah peut placer Gobert au centre de son dispositif défensif, l’équipe reste une bonne défense. Mais si le schéma défensif proposé par Snyder n’est pas adapté (Rockets 2018) ou l’équipe sort Rudy de son rôle (Clippers 2021), la situation se complique grandement pour la franchise. Alors évidemment, on peut entendre qu’une équipe peine à stopper un joueur dans une saison de calibre MVP (Harden 2018, 2019), mais quand cette même équipe prend l’eau face à Jamal Murray ou laisse plusieurs role players réaliser des séries insolentes (Terrance Mann, Reggie Jackson…), on peut largement nuancer les difficultés du français.
La phrase qui semblerait plus juste serait d’ailleurs de dire : ce n’est pas que Gobert est dépassé en Playoffs, c’est qu’il ne suffit parfois plus à masquer les lacunes défensives de son équipe quand le plan de jeu adversaire est bien adapté… Ou quand ses coéquipiers ne font pas les efforts nécessaires. Or, à ce stade, trop de joueurs d’Utah sont des défenseurs moyens ou médiocres.
Le mot de la fin
La manière de positionner hiérarchiquement les joueurs qui dominent quasiment exclusivement grâce à leur défense n’a jamais été évidente. Certes Rudy Gobert est un prétendant au défenseur de l’année chaque saison, certes il est une source de scoring hautement efficace, mais dans le même temps, il possède un profil sur lequel il n’est pas évident de construire tout son système. On attend souvent de son joueur majeur d’être une force offensivement insoluble pour l’adversaire. Le Jazz a fait le choix, à défaut de posséder une star offensive à lui associer (Gordon Hayward puis Donovan Mitchell semblant un cran en dessous des principales forces offensives de la ligue), d’amener pléthore de bons joueurs offensifs autour de Gobert.
Ce dernier profite du spacing pour scorer des paniers faciles et compense les lacunes d’une partie du roster de l’autre côté du terrain. Et si chaque année Utah figure comme une force majeure en saison régulière, cela coince encore pour le moment pour réaliser un run vers les finales de conférence avec cette équipe. En cause, une tendance à posséder un jeu un brin prévisible, et le manque de capacité d’élite sur lesquels s’appuyer. Néanmoins, difficile de voir dans ces limites des faiblesses réellement inhérentes au jeu du pivot. Certes, on imagine que son équipe aimerait bien compter sur plus de facultés offensives de ce dernier une fois en Playoffs, mais s’appuyer sur le jeu au poste en NBA moderne est peu fréquent et est réservé aux joueurs élites dans le domaine. Dès lors que les défenses se resserrent et que le jeu s’intensifie, imaginer développer Gobert en ce sens paraît peu avantageux.
Finalement, la meilleure démarche paraît encore d’apprécier le joueur pour ce qu’il est, et espérer que les bonnes pièces soient alignées pour qu’enfin, son parcours en Playoffs soit à la hauteur du joueur.