Si vous vous contentez de regarder le bilan comptable, la saison des Mavericks de Dallas ne semble pas être si mauvaise. En effet, au bout de 22 rencontres, la franchise Texane présente un bilan équilibré, avec 11 victoires et autant de défaites (les chiffres de cet article ne tiennent pas compte de la toute récente défaite contre les Nets). En somme, il n’y a pas péril en la demeure. Toutefois, un examen un peu plus poussé tend à montrer que s’il n’est pas encore temps de tirer la sonnette d’alarme, la situation de l’équipe est pour le moins préoccupante.
Tentons donc d’évoquer ensemble ce début d’exercice quelque peu paradoxal de la franchise dirigée par Jason Kidd.
Un bilan trompeur
Au début de la saison, nous espérions voir Dallas se bagarrer pour avoir l’avantage du terrain au premier tour des playoffs. En effet, seuls les Suns, le Jazz et les Nuggets nous paraissaient être, sur le papier, supérieurs à Luka Doncic et ses coéquipiers. Le terrain nous a démontré que les Warriors étaient finalement presque imbattables en ce début de saison et que les Nuggets ont une infirmerie trop remplie pour pouvoir jouer les trouble-fêtes dans la conférence Ouest. Avec tout cela, les Mavericks pointent actuellement à la 6è place de ladite conférence, ex aequo avec Denver, et juste derrière les Clippers et les Lakers, qui ont également un bilan équilibré (12 / 12).
Tout va bien par conséquent. D’autant plus que Memphis (4è) demeure très largement à portée de fusil (13 victoires, 10 défaites). Difficile toutefois de se satisfaire de ces résultats, alors qu’un quart de la saison régulière est d’ores et déjà derrière nous.
Tout d’abord, et c’est suffisamment rare pour que ce soit noté, le niveau de la conférence Ouest ne paraît pas être supérieur à celui de la conférence Est jusqu’alors. Si la saison n’est peut-être pas encore assez avancée pour tenir un discours définitif, on constate qu’au-delà de Golden State, Phoenix et Utah, aucune équipe de l’Ouest ne semble à même de dominer la Ligue. D’ailleurs, seules 4 d’entre elles ont un bilan positif, contre 9 sur la côte Est. Ainsi, la 6è place des Mavericks est à relativiser : l’Ouest n’est pour l’heure pas la jungle qu’elle fût les saisons précédentes.
Au-delà, pour une équipe qui souhaite prétendre passer un tour de playoffs, avoir un bilan tout juste équilibré après près de 25 rencontres ne constitue pas un exploit, ni même une performance notable. Certes, ce n’est pas non plus un mauvais début de saison. D’ailleurs, le début de la précédente saison, où les Mavs furent plombés par le Covid et les blessures, a pu démontrer qu’une équipe pouvait présenter un bilan de 8 victoires pour 14 défaites, et échouer de très peu à réaliser un bel upset en fin de saison. Dès lors, la situation actuelle de Dallas n’est finalement ni bonne, ni mauvaise.
Toutefois, si l’on s’intéresse aux adversaires rencontrés, l’analyse est à même de créer quelques inquiétudes.
Vous vous en rendez compte : lorsque Dallas affronte une “véritable” équipe de basketball, la soirée se termine bien souvent par une défaite. Les deux seules exceptions sont les victoires contre les Nuggets et les Clippers. Et encore, Denver déplorait les absences de Will Barton et de Michael Porter Jr, tandis que le roster Texan était au complet.
Cette situation peut inquiéter, car cette équipe sait gagner, mais uniquement lorsqu’elle est favorite. Pour l’heure, il n’y a donc aucune victoire référence, acquise à la suite d’un exploit ou avec l’étiquette d’outsider. Par conséquent, quand les Mavericks entrent sur le parquet, la logique est très souvent respectée. Nous aurions pu écrire ce constat le 25 novembre dernier. Sauf que depuis, patatra : sur les 5 rencontres disputées, on déplore 4 défaites, toutes concédées contre des équipes qui étaient, a minima, à la portée de Dallas. En effet, les Wizards étaient en back-to-back, les Cavaliers sans Osman et Sexton, les Pelicans, et les Grizzlies sans Morant, Clarke et Anderson. Pour être complet, notons cependant que ni Doncic, ni Porzingis ne prirent part à la défaite face à Memphis.
Par conséquent, même en laissant de côté ce dernier match, l’équipe concède 3 défaites peu glorieuses. Si ces rencontres avaient été remportées (et évidemment, sans manquer de respect au début de saison de Washington et de Cleveland), ce sont les Mavericks qui occuperaient alors à la 4è place de la conférence Ouest, et le fan que je suis ne serait pas en train de rédiger ces lignes.
L’avantage, si on l’appeler ainsi, est que le calendrier à venir de l’équipe n’est pas très compliqué avant la Saint-Sylvestre. Néanmoins, on vient de le dire, Dallas n’est pas encore capable de se sublimer. Par conséquent, chaque rencontre sera un combat, contre les autres ou contre soi-même. Ainsi, les Mavericks croiseront le fer avec Brooklyn, Memphis, Charlotte, LAL, Milwaukee et Utah, pour les équipes complexes à battre sur le papier, et contre Indiana, Oklahoma, Minnesota (x2) et Sacramento (x2), pour les équipes “à battre”. De quoi avoir, à nouveau, un bilan équilibré au moment de se souhaiter une bonne année ?
Si Dallas peine autant face aux grosses équipes, c’est pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la défense est moyenne (18è au defensive rating), ce qui constitue certes une amélioration par rapport aux années précédentes, mais reste insuffisante pour constituer un véritable avantage. Ensuite – et surtout – l’attaque est enrayée. Qu’il est loin le temps (pourtant pas si lointain) où les Mavericks présentaient tout bonnement la meilleure attaque de l’histoire (2019-20) ! Aujourd’hui, l’équipe affiche le 21è offensive rating, un chiffre indigne du talent du roster de ce côté du terrain. Il semble que la majorité des difficultés de l’équipe vient d’ailleurs de là.
Une attaque portée disparue
L’an passé, les hommes de Rick Carlisle inscrivait 115,4 points toutes les 100 possessions, ce qui constituait le 9è total de la Ligue. La saison précédente ? 116,7 points pour 100 attaques (1er). En 2018-19 ? Le 20è bilan, avec 109,4 points marqués. Toutefois, cette saison constituait la dernière d’un Dirk Nowitzki trop vieux et la première d’un Luka Doncic prometteur, mais rookie.
On le voit donc, depuis que le Slovène s’est affirmé comme un All-star et All-NBA 1st team, l’attaque de Dallas a toujours été bonne, voire excellente. Pourtant, cette saison, seuls 107,7 points sont marqués pour 100 possessions. C’est donc moins qu’il y a 3 ans, alors que l’équipe était loin de prétendre aux playoffs et n’avait plus de véritable franchise player.
Est-ce parce que le meneur européen est trop souvent absent ? Il semblerait que non. Luka Doncic n’a pas disputé toutes les rencontres, mais en a tout de même joué 18 sur les 22. D’ailleurs, Dallas s’est révélé incapable de gagner sans son leader, même si les adversaires furent toujours costauds : Phoenix Suns (x2), Los Angeles Clippers, Memphis Grizzlies. Autant dire que Doncic n’est pas un as du timing lorsqu’il s’agit d’être absent.
Toutefois, même lorsqu’il est présent, le Slovène est loin d’être aussi dominant offensivement que par le passé. D’ailleurs, son offensive rating individuel le démontre : lorsqu’il est sur le parquet, les Mavericks inscrivent 103 points cette saison (toujours pour 100 possession), contre 114 et 116 les deux saisons précédentes. Tout cela alors que Doncic n’a jamais eu autant la balle en main (36,2 % d’usage).
Dès lors, les chiffres semblent confirmer l’impression générale des images : Luka Doncic n’est pas en pleine possession de ses moyens. Ou, à tout le moins, puisque rien ne semble filtrer sur une éventuelle blessure cachée, il n’affiche pas son meilleur niveau. Il vient toutefois de confirmer, en sortie de rencontre face à Brooklyn, qu’il s’est “peut-être un peu trop reposé en sortie de Jeux Olympiques“, démontrant qu’il a conscience que son état physique actuel l’empêche d’être la superstar des années passées.
De toute manière, on a vu l’an passé que le bonhomme pouvait être un “démarreur lent” : il lui a fallu quelques semaines de compétition avant de devenir absolument inarrêtable au meilleur des moments lors des playoffs. Rien ne semble exclure que ce soit également le cas cette saison. Toutefois, le constat est plus visible cette année : lorsque Doncic est seulement moyen, Dallas perd. Ce fût le cas chaque fois qu’il fût absent, mais aussi lors de ses 4 “pires” soirées au scoring (entre 16 et 21 points : 4 défaites pour autant de match). A contrario, lorsqu’il inscrit au moins 26 points, les Mavericks gagne 75 % des rencontres (6 sur 8).
Par conséquent, la formule paraît toute trouvée ; Dallas fait partie de ces équipes héliocentrées qui ne savent pas véritablement faire en l’absence, ou en cas de méforme du franchise player.
Au-delà du cas spécifique du Slovène, est-ce que quelque chose pioche ? Évidemment.
On constate d’abord que la part du tir à trois-points est toujours aussi importante dans le jeu de l’équipe. À l’heure de la rédaction de ces lignes, Dallas a pris 840 tirs primés, ce qui constitue le 5è total de la Ligue (38,2 / match). Cela a forcément un revers et rares sont les équipes qui dégainent moins que les Texans à deux-points : 25è total. Si tout était réalisé avec précision, tout irait pour le mieux : 3 points valent plus que 2, comme dirait Daryl Morey. Cependant, Doncic et compagnie n’inscrivent que 33,9 % des trois-points cette saison. C’est moins bien que 20 équipes. Par conséquent, difficile de mettre en avant l’argument du changement de ballon, invoqué notamment par Damian Lillard, ou Joël Embiid. Si le changement de fournisseur a très certainement modifié les habitudes et sensations des joueurs, force est de constater que la majorité des équipes s’est mieux acclimatée à la situation que Dallas.
Pire encore sont les chiffres aux lancers-francs. Tout d’abord, les Mavericks sont très mauvais pour les provoquer. Avec 19,1 tentatives / match, Dallas présente le 25è total du pays. Cela s’explique à nouveau en partie par les performances de Doncic. Sauf qu’avec 72,4 % de réussite dans l’exercice, l’équipe fait encore pire : 28è bilan. Le tableau ci-dessous démontre qu’hormis Porzingis et Burke, tous les deux excellents dans l’exercice, l’adresse globale sur la ligne chute très largement. Mettons ici en exergue les tristes performances de Finney-Smith, Kleber et Powell.
Dès lors, la problématique semble tout bonnement venir de l’adresse au tir : 16è à deux-points, 21è à trois-points, 28è aux lancers. Dans un sport où la précision est cruciale, vous conviendrez qu’il est difficile de s’imposer lorsqu’on tire aussi mal. Et dans tout cela, notons la très paradoxale rencontre du 1er décembre dernier, remportée largement face aux Pelicans (139 – 107), et au cours de laquelle Dallas a tiré à 68,7 % ! Il s’agit tout simplement… du total le plus élevé de tous les temps. Dès lors, sans cette rencontre historique, les pourcentages au tir de l’équipe seraient encore plus mauvais.
C’est l’heure de chercher les responsables. Messieurs Reggie Bullock et Tim Hardaway Jr sont donc appelés à la barre. Le premier, signé pour 3 ans et 30M$ à l’intersaison, est censé renforcer l’effectif par sa défense et son tir à trois-points. Résultat ? Il affiche 113 de defensive rating (ce qui est globalement mauvais, même pour Dallas) et tire à 27,5 % en 4,3 tentatives primées (34 % au total et 62,5 % aux lancers). C’est ainsi peu dire que, pour l’heure, Bullock est absolument catastrophique et ne justifie en rien l’investissement réalisé sur lui.
Il en va de même pour Tim Hardaway Jr. Pourtant, celui-ci restait sur un exercice plus que satisfaisant, qui lui permit d’ailleurs de signer un beau contrat sur 4 ans du côté de Dallas. Pour l’heure, à l’instar de Bullock, il constitue simplement un mauvais retour sur investissement. Il score un peu moins (14,7 points contre 16,6), tout en tirant autant. C’est ainsi qu’il ne convertit que 5 de ses 13 tentatives par soir, pour une précision globale qui n’atteint pas les 40 %.
Si nous avons prévenu que la rencontre contre les Nets, perdue sur le fil, n’est pas prise en compte dans les chiffres ci-dessus, ne résistons pas à l’envie de préciser que Bullock et Hardaway Jr y ont cumulé un immonde … 0 / 13 à trois-points.
Ils paraissent ainsi, sans véritable discussion possible, être les deux plus grosses déceptions de ce début de saison du côté des lieutenants / role players. En effet, même s’il n’est plus en état de grâce, Dorian Finney-Smith demeure fiable, tandis que Jalen Brunson réalise un bon début de saison, malgré une adresse lointaine toujours incertaine. Dwight Powell et Maxi Kleber, les deux intérieurs, constituent un atout pour le roster, et leur présence est d’ailleurs bénéfique (d’un point de vue comptable) pour l’équipe. Ils présentent ainsi le meilleur net rating de l’équipe, si on exclut les joueurs qui ne disputent que les garbage times.
La bonne nouvelle pour les Texans est que l’adresse est une donnée fluctuante : chaque équipe connaît des mauvaises passes et rien n’exclut donc de voir Dallas redresser la barre de l’efficacité dans un avenir plus ou moins proche.
Cela ne réglera certainement pas tous les problèmes, mais il est toutefois indéniable qu’en scorant plus et mieux, Dallas s’imposera plus souvent. Certes, le jeu déployé, très statique et franchement pas emballant ne doit pas aider. Seules 3 équipes font moins de passes décisives que les Mavericks. Cela s’explique à nouveau par l’omnipotence Slovène et par l’incapacité chronique du front-office à l’entourer par un second ball-handler de qualité, alors que la problématique est connue depuis désormais plusieurs années.
Vous l’avez certainement noté, le nom d’un joueur a globalement été évité jusqu’alors. Pourtant, Kristaps Porzingis est le lieutenant tout désigné de Doncic. Nous n’avons eu de cesse de marteler que lorsqu’il était à son meilleur niveau, notamment au début de l’année 2020, le Letton a tout de l’option n°2 d’une équipe qui peut viser une finale de conférence. Rappelez-vous : entre le 31 janvier et le 6 mars 2020, l’intérieur affichait 27,7 points, 11 rebonds, 2,5 passes décisives et autant de contres, à 50% au tir et 39,5 % de loin.
Pourtant, depuis lors, la licorne semble s’être endormie. Qu’en est-il cette saison ?
Docteur Kristaps, Mister Porzingis
Aujourd’hui, Porzingis a disputé 15 rencontres (66 % des matchs, en gros). En son absence, les Mavericks ne surent gagner que 3 fois, contre les Spurs (x2) et contre les Kings. Toutefois, on le sait désormais, la santé du Letton est à la fois l’alpha et l’omega de son jeu. Il semblerait qu’il ne pourra plus jamais disputer 75 rencontres au sein d’une saison régulière. Mais est-ce vraiment là le problème ? Nous pourrions effectivement estimer qu’il vaudrait mieux que le bonhomme repose son immense carcasse de temps à autre, pour être performant en playoffs. Après tout, ce ne serait que du load management, notion que l’on retrouve aujourd’hui fréquemment.
Lorsqu’il joue, Porzingis a alterné le bon, le très bon, et le mauvais. Une irrégularité quelque peu préoccupante alors que la franchise a clairement misé sur lui en tant que seconde option.
Nous estimions lors de notre preview que le principal chantier de Jason Kidd, pour sa première année aux commandes de l’équipe, serait de rendre à l’ancien New-Yorkais son rôle et sa confiance. On se souvient, en effet, que l’intérieur s’était plaint – à juste titre très certainement – de l’utilisation que Rick Carlisle a faite de lui lors des playoffs 2021. La première décision du coach fût de replacer plus globalement Porzingis au poste d’ailier-fort, pour un 5 majeur tall ball, qui semble naviguer à contrecourant par rapport au reste de la Ligue. Ainsi, lorsque tous les joueurs sont présents et en forme, le backcourt est composé de Doncic et Hardaway Jr, Dorian Finney-Smith se voit confier le poste 3, et Dwight Powell cohabite dans la raquette avec Porzingis. Ce dernier retrouve donc le poste qu’il occupait principalement aux Knicks, entre 2015 et 2018.
La position le laisse sous-entendre et les chiffres le démontrent : le joueur est utilisé dans son rôle de “licorne”, étiquette qui lui colle à la peau depuis désormais tant d’années. Comme si le joueur ne pouvait pas évoluer et performer s’il ne passait pas le plus clair de son temps derrière la ligne à trois-points.
Effectivement, il prend aujourd’hui 35 % de ses tirs à trois-points (5,5 sur 15,5). C’est beaucoup, presque autant que Luka Doncic d’ailleurs (38 %). D’autant plus que, comme le rappelle le tableau ci-dessus, la réussite est loin d’être au rendez-vous : 30,1 % de réussite, dont … 0 % dans les corners. Qu’on ne se méprenne pas : cela ne veut pas dire que les 10 autres tirs qu’il prend sont proches du panier, là où il pourrait faire jouer son avantage de taille conséquent pour trouver des hooks faciles ou des dunks. En effet, seuls 11,6 % de ses tirs sont des dunks. Au-delà, on retrouve 28,4 % de tentatives dégainées à mi-distance, entre 3 et 7m23 du panier adverse.
Nous comprenons aisément la logique : Porzingis est très grand et, dans l’esprit collectif, doté d’un tir à trois-points précis. En somme, il serait impossible de le laisser grand ouvert. De plus, en s’écartant du panier, il laisse libre le champ à Dwight Powell sous les cercles, lui qui brille particulièrement proche du panier, mais aussi aux pénétrations d’un Doncic par exemple. Toutefois, cette année, le Letton n’a pas réglé pas la mire et ne convertit finalement que 30 % de ses tirs primés. D’ailleurs, en carrière, il n’atteint pas de véritables sommets, avec 35,7 % de réussite dans l’exercice en 1 534 tentatives. Comme si le rôle de licorne lui avait été collé “de force”, sans pour autant véritablement lui coller à la peau.
Qu’on ne nous fasse pas dire ce que nous n’avons pas dit : Porzingis a su démontrer par le passé, qu’il était capable d’être fiable dans le tir lointain sur l’ensemble d’une saison. On songe à l’exercice 2017-18, avant sa blessure (39,5 % en 4,8 tentatives), ou même à celui de la saison passée (37,6 % en 6 tentatives). Néanmoins, force est de constater qu’il s’agit ici de 2 saisons sur 6 et, qu’aujourd’hui, le joueur n’entre absolument pas dans le carcan dans lequel on souhaite l’insérer.
Quelles pourraient être les solutions ? Sans nourrir l’espoir de le voir développer des moves dignes des pivots les plus techniques, nous ne pouvons que formuler le vœux de voir le pivot replacé plus proche du panier, ou du moins plus souvent. Dans ce cas, son association avec Powell deviendrait handicapante pour l’ensemble de l’équipe. Dès lors, le pivot pourrait sortir du banc, comme cela a toujours été le cas (sauf en 2019-20), et Porzingis pourrait être associé à Maxi Kleber, voire à Dorian Finney-Smith. En effet, les deux hommes sont, pour l’heure, les plus précis à trois-points, tout en étant d’ailleurs des défenseurs solides. Par ce biais, le géant pourrait évoluer plus proche du panier, où il est aujourd’hui plus efficient.
À l’heure actuelle, difficile donc de considérer que ce que nous imaginions être le chantier n°1 de Kidd est une franche réussite. Pourtant, l’intérieur a su réaliser quelques rencontres de hautes volée, qui nous font dire que le portrait n’est pas aussi noir qu’on veut bien le dresser. Sauf exception, ces belles prestations coïncident avec les soirées où la mire était réglée à trois-points (26 points, 9,3 rebonds à 40,5 % de loin sur les 7 rencontres disputées entre le 10 et le 23 novembre 2021).
Dès lors, s’il n’est pas replacé proche du panier, il ne reste plus qu’à espérer que Porzingis soit capable de rééditer ces performances, dignes du niveau qu’il affichait avant sa terrible blessure aux ligaments croisés. Après tout, si on ne doute pas que Doncic finisse par trouver son rythme sous peu, le prodige aura besoin de son lieutenant. Ce n’est que comme cela que Dallas pourra enfin espérer passer ce premier tour de playoffs… et plus si affinité.