Tomber de Charybde en Scylla est une expression tirée de la mythologie et qui signifie aller de mal en pis et, qu’en tentant d’éviter un mal, nous tombons finalement dans un autre encore plus grand. Voilà un résumé de la saison 2020-2021 des Boston Celtics. Un exercice où, finalement, rien n’aura marché à l’endroit et débouché sur un immense remaniement jusqu’au sein des plus hautes sphères de la franchise du Massachusetts.
Pourtant, franchement, on y croyait. Cette fois, pensait-on, c’était enfin la bonne : après trois finales de Conférence en quatre saisons, il était temps pour les Celtics de passer ce plafond de verre et de retrouver les Finales NBA pour la première fois depuis 2010. Une éternité pour la franchise la plus titrée de la Ligue, à égalité avec les Lakers. L’exercice 2019-2020 puis l’excellente bulle avait nourri des espoirs légitimes, avec l’émergence des « Jay Brothers » que sont Jayson Tatum et Jaylen Brown. C’est-à-dire un joueur désormais calibre MVP et visage de la franchise, et un second des plus solides et à même d’être la deuxième option dans une équipe qui joue le titre. Un duo pour l’avenir, mais aussi pour le présent. Si le départ de Gordon Hayward était vu autant comme une réelle perte sportive que comme une bouffée d’air frais financièrement parlant, et si parmi le young core (Pritchard, Edward, Grant et Robert Williams, Langford et Nesmith), on espérait bien que deux ou trois jeunes éclosent et soient en mesure de contribuer avec un minimum d’efficacité en NBA, nous étions loin de nous douter que la saison 2020-2021 serait un cauchemar de A à Z, entrecoupé de trop rares éclaircies.
Avec huit victoires sur les onze premiers matchs, joués d’ailleurs sans Kemba Walker (nous en reparlerons de ça, promis), la saison commence plutôt bien. Le premier point de bascule est l’absence pour Covid de Jayson Tatum, jusqu’alors en excellente forme (27 points de moyenne sur les dix premiers matchs de la saison). Sur les vingt-deux matchs suivants, quatorze défaites. La saison a d’ores et déjà dévissé : l’écart se creuse irrémédiablement avec les trois franchises en tête de la conférence (Bucks, Nets et Sixers), car Tatum a du mal à revenir en forme après son Covid, que les jeunes restent trop tendres et le banc pas assez impactant, et que Kemba Walker a été remplacé par son jumeau maléfique « Wemba Kalker », qui alterne entre des prestations trop neutres pour un joueur de son calibre et des séjours prolongés à l’infirmerie à cause de genoux récalcitrants. En réalité, seul Jaylen Brown tient son rang (25 points par match, quand même, sur l’ensemble de la saison) et obtient une sélection hautement méritée au match des étoiles, avec quelques maigres satisfactions (Robert Williams, de bonnes séquences avec Payton Pritchard, le record de points de franchise égalé par Jayson Tatum, un vrai step-up en fin de saison de Aaron Nesmith).
Qu’est-ce qui a pêché finalement ? Un peu tous les ingrédients positifs des saisons précédentes étaient là, mais de façon moins saignante : moins d’envie, moins d’adresse, moins de circulation de balle, moins d’efforts collectifs et individuels, moins de « Brad Stevens basketball », avec les défauts déjà pointés auparavant (création offensive, intensité, adaptabilité, défense intérieure, responsabilisation des individualités, trop de jeu en isolation de Tatum notamment), fort logiquement cela donne moins de victoires à l’arrivée, surtout dans une conférence Est au sein de laquelle plusieurs équipes ont surpris (Charlotte, Hawks, Knicks en tête) et ont joué crânement leur chance. Le matelas supposé confortable de talent et de standing des Celtics ne les a pas empêchés de se retrouver embourbés dans un traquenard appelé la lutte pour les derniers strapontins directs en play-offs. Une lutte qui n’autorise aucune nonchalance.
Même l’ajout de talent offensif à la deadline, avec l’arrivée d’Evan Fournier, n’aura pas eu l’impact positif attendu et le rebond escompté. L’équipe, moyenne un peu partout (11e meilleure attaque de la ligue, 16e meilleure défense, 19e à l’adresse globale au tir, 15e au nombre total de rebonds glanés, 25e en nb d’assists, etc.), loin des hauts standards des années précédentes, glisse dans la conférence et voit inexorablement l’accession directe en play-offs s’envoler.
Une fin de saison régulière ignoble (2 victoires sur les huit derniers matchs), couplé à la blessure sérieuse de Jaylen Brown, aura raison des ambitions des Celtics à l’orée des play-offs : 7e place en régulière, un play-in géré sans difficultés, et un affrontement à haute altitude contre des Nets bien au complet. KD, Harden et Kyrie Irving, tous les trois en forme, c’en était beaucoup trop pour les Celtics diminués et vite résignés, qui réussirent seulement à arracher un match.
L’exercice 2020-2021 restera, à bien des égards, un très mauvais cru pour la franchise bostonienne, passée en six mois d’un statut de presque contender à celui de sparring-partner du trio infernal des Nets. Si tout n’est pas à jeter, le train vert a clairement déraillé en 2021. Cette saison, en résumé, pour reprendre une expression pour le moins curieuse mais assurément savoureuse : elle n’est pas un échec, ça n’a pas juste pas marché. 36 victoires pour 36 défaites, un bilan qui traduit mal l’absence d’équilibre des C’s, sur comme en dehors du terrain. Cela tombe bien, il y avait ensuite une intersaison propice à des changements de grandes envergures.
In & out : le point sur le roster
Ils ont quitté l’équipe : Danny Ainge (General Manager), Carsen Edwards, Tacko Fall (Cleveland Cavaliers), Evan Fournier (New York Knicks), Semi Ojeleye (Milwaukee Bucks), Yam Madar (Partizan Belgrade), Brad Stevens (Coach) Tristan Thompson (Sacramento Kings), Kemba Walker (New York Knicks), Tremont Waters (Milwaukee Bucks)
Ils ont rejoint l’équipe : Bruno Fernando (Atlanta Hawks), Enes Kanter (Portland TrailBlazers), Sam Hauser (two-way), Juancho Hernangomez (Memphis Grizzlies), Al Horford (Oklahoma City Thunder), Josh Richardson (Dallas Mavericks), Dennis Schröder (Los Angeles Lakers), Ime Udoka (coach)
—
Le roster à ce jour :
Meneurs : Marcus Smart, Dennis Schröder, Payton Pritchard
Arrières : Josh Richardson, Romeo Langford
Ailiers : Jaylen Brown, Aaron Nesmith,
Ailiers-forts : Jayson Tatum, Juancho Hernangomez, Jabari Parker, Grant Williams, Sam Hauser
Pivots : Al Horford, Robert Williams III, Enes Kanter, Bruno Fernando, Luke Kornet
Les tendances de l’été
Le 2 juin dernier, quelques heures seulement après l’élimination au 1er tour contre les Nets, la double bombe est lancée : Danny Ainge quitte sa fonction de président des opérations, qu’il occupait depuis 2003, pour être remplacé par Brad Stevens, le coach des Celtics en poste depuis 2013. Un remue-ménage significatif dans la franchise du Massachusetts. Dès lors, le poste de coach principal demeurait vacant, et les C’s se sont tournés vers Ime Udoka, coach rookie mais assistant reconnu auprès de Gregg Popovich et de Team USA. Un choix osé mais validé et poussé par les cadres du vestiaire (Tatum, Brown et Smart), qui ont pu côtoyer Ime Udoka avec Team USA et apprécier son sérieux.
Le premier mouvement d’envergure de Brad Stevens a son nouveau poste est …d’envoyer l’homme qui a été son meneur titulaire pendant deux saisons, Kemba Walker, essentiellement contre le retour d’Al Horford. Malgré la progression intrigante de Robert Williams, le poste de pivot restait un problème majeur depuis le départ d’Al Horford à l’intersaison 2019. Pour étoffer ce poste, cette fois-ci davantage en quantité qu’en qualité, Enes Kanter est également revenu, et Bruno Fernando est arrivé d’Atlanta. Le secteur intérieur a été une équation insoluble ces deux dernières années, autant en régulière qu’en play-offs (surtout dans la bulle), où il a manqué ce pivot fiable et imposant des deux côtés du terrain dans la peinture des Celtics. Bien sûr, Al Horford n’est plus tout jeune (35 ans), son salaire de 27 millions de dollars est sans doute trop important au regard de sa valeur actuelle dans la hiérarchie des pivots mondiaux, mais cela reste une valeur sûre, et sa rotation avec Robert Williams n’inspire sur le papier que du positif. En retour, après s’être séparé de Daniel Theis à la deadline, Tristan Thompson et Tacko Fall ont quitté l’équipe cet été.
Par la suite, Evan Fournier n’a pas resigné et est parti aux Knicks sans qu’il soit regretté outre mesure du côté du TD Garden. L’arrière français espérait un salaire annuel de 20 millions de dollars, soit un contrat trop élevé pour les Celtics, qui se sont rabattus sur un profil différent pour le remplacer : Josh Richardson, en provenance de Dallas. Révélé aux yeux du grand public à Miami en 2018-2019, J Rich n’a ensuite pas confirmé les espoirs placés en lui et sort deux exercices décevants d’un point de vue individuel, d’abord à Philadelphie puis à Dallas, jusqu’à presque sortir de la rotation des Mavs lors des derniers play-offs. Bon défenseur, dur sur l’homme et capable théoriquement de rentrer des tirs, même si ce n’est pas sa compétence première, il espère un rebond et les Celtics auraient bien besoin qu’il retrouve son niveau ainsi que son adresse de sa dernière saison à Miami, ponctuée, rappelons-le, en 16-4-4. Son salaire de 11 millions pourrait au choix être un bon coup ou un contrat boulet, selon son niveau. Il devrait composer le backcourt titulaire avec Marcus Smart, une paire potentiellement très dure pour les attaquants adverses, surtout avec Jaylen Brown à ses cotés à l’aile.
Marcus Smart d’ailleurs qui a été prolongé cet été avec une extension de 76 millions de dollars sur quatre ans et promu meneur titulaire par le nouveau coach en place, qui entend lui donner davantage de responsabilités. Dans les faits, Smart n’était en fait pas vraiment un sixième homme, puisqu’il avait démarré 45 des 48 matchs joués la saison passée, mais deux choses ont changé : il a été nommé officiellement titulaire ; et surtout il occupera le poste de meneur, alors qu’il était principalement poste 2 à côté de Kemba les deux dernières années lorsque celui-ci pouvait jouer. Désormais prolongé dans sa franchise de cœur, impliqué au cœur du projet et enfin stabilisé à un poste fixe de meneur, Marcus Smart dispose de tous les ingrédients pour réaliser une grande saison à la mène des Celtics, lui qui est en progression statistique constante chaque année.
Enfin, pour étoffer le banc, Juancho Hernangomez et Denis Schröder ont aussi été signés au cours de l’été et essayeront d’apporter de l’énergie et de densifier une 2nd unit des Celtics qui en avait bien besoin. Si le premier sera le back-up de Jason Tatum (ou le back-up du back-up en bataille avec Grant Williams et Jabari Parker), le rôle du meneur allemand devrait être important pour les C’s. Dans l’idée, l’homme qui pensait valoir 100 millions de dollars devra se rapprocher du rôle qu’il occupait en 2019-2020 à OKC, où il aura été le sixième homme le plus prolifique de la ligue avec 18,9 points de moyenne.
Focus sur la saison 2021-2022 des Celtics
Ime Udoka, la tactique et l’état d’esprit
De l’aveu de Brad Stevens lui-même, la flamme du coaching s’est éteinte depuis la bulle d’Orlando et il était temps pour lui de céder sa place. L’opportunité d’assurer une forme de continuité en endossant un poste de président des opérations basket était trop belle pour être refusée, il n’a pas hésité et s’est mis à la planche pour trouver un tacticien à même d’assurer la transition avec cet effectif talentueux. Des noms sont sortis, comme Lloyd Pierce, Mike d’Antoni et Jason Kidd, mais c’est bien Ime Udoka, un coach rookie, qui a été choisi.
Rookie oui, mais pas dépourvu d’expérience en tant que joueur puis en tant qu’assistant : huit ans auprès de Gregg Popovich aux Spurs, assistant à Team USA ainsi qu’aux Nets la saison passée. Sa philosophie au quotidien pourrait être résumée ainsi : ça va bosser dur, messieurs. De quoi faire peur aux cadres de l’effectif habitué à leur confort et à leurs habitudes ? Si cette arrivée induit très clairement un changement notable, celui-ci a davantage été envisagé comme un électrochoc salvateur de la part de Brad Stevens, qui a préféré engager un coach avec de la poigne et de la personnalité plutôt qu’un « player’s coach ». J’ai parlé à beaucoup de candidats talentueux. Pour Udoka, c’est sa capacité à être un coach dur mais quand même proche des joueurs, sa capacité d’adaptation et son expérience qui ont fait la différence., a-t-il déclaré. Un coach dur, était-ce absolument ce que voulaient les joueurs ? Probablement pas. Était-ce ce dont ils avaient besoin ? Sans doute. Et il est là le plus important.
Udoka, plébiscité par Tatum, Smart et Brown, qui l’ont côtoyé avec Team USA, est loué sur sa façon de tenir un groupe en respect tout en étant proche individuellement des joueurs. Ce n’est pas un tyran, un coach à l’ancienne qui ne réagirait que par l’autorité, il sait faire preuve de souplesse et dispose de réelles compétences humaines. Le problème majeur de cet effectif, énonçons-le clairement, c’est l’inconstance et l’insouciance. L’inconstance dans les attitudes se traduit par l’inconstance dans les résultats. Imparable. L’an passé, les Celtics n’ont que trop peu affiché leur niveau maximum, celui qui leur permet, sur un match, de regarder n’importe quelle autre équipe dans les yeux. Pourquoi ? Par paresse de se concentrer sur l’ensemble d’un match, par manque d’envie de faire les efforts collectifs comme individuels ou de respecter les systèmes, et par insouciance, c’est-à-dire de se convaincre par l’on ne sait quelle magie que « ce n’est qu’un match de saison régulière » et que « de toute façon, en play-offs, on jouera dur ».
Oui, effectivement en play-offs ça a joué plus dur, mais contre les Nets et leur trio des Enfers, soit sans doute la pire opposition que les Celtics pouvaient rencontrer à ce stade de la compétition. En réalité, une dizaine de défaites de l’an passé en saison régulière auraient pu, avec l’attitude adéquate pendant les quatre quart-temps, se transformer en victoires. Car le talent dans le cinq majeur était, et est toujours, présent. Outre Ime Udoka, la jauge d’affluence du public pourrait être rehaussée cette saison, et les fans du TD Garden devront jouer leur rôle, pour empêcher les joueurs de roupiller en saison régulière, et ainsi se retrouver à affronter une montagne infranchissable dès le 1er tour.
Ime Udoka, pour sa première expérience en tant que head coach, aura pour mission première d’inculquer un état d’esprit combattant et conquérant, qui poussera les C’s à se dépasser tous les soirs. Sa mission seconde sera, à travers la tactique, de permettre à son équipe de défendre dur quotidiennement et de favoriser la circulation du ballon en attaque. Pour cela, l’intersaison de cet été est allée dans ce sens, avec un cinq majeur composé de trois joueurs reconnus pour leur défense (Brown, Richardson et Smart), d’un leader qui peut et qui doit montrer l’exemple (Tatum) et du fameux « Embiid stoppeur en play-offs » (Horford). Sur le papier, il y a tout pour que la mayonnaise défensive prenne. Du côté de l’attaque, avec Tatum et Brown, tous les deux au-dessus des 24.5 points de moyenne par match l’an passé, Smart, Schröder, Horford et Robert Williams, il y a largement de quoi faire. Ils devront faire mieux que la saison dernière, où Boston était seulement la 25e équipe de NBA en nombre de passes décisives. Un chiffre famélique au regard de l’effectif.
La réussite de son entreprise passera par l’adhésion à son discours de son franchise player, Jayson Tatum, et sur comment il retranscrira les consignes du coach sur le terrain.
Tatum, le jeu en isolation et les statistiques : le véritable triangle des Bermudes ?
Jayson Tatum est ce que l’on pourrait appeler une superstar. Avec 23,4 points de moyenne lors de la saison 2019-2020, celle de l’explosion, il a confirmé au cours de l’exercice précédent avec 26,4 points de moyenne. Attaquant hors pair, menace de tous les instants, il a sans doute les sidestep à trois points les plus létaux de la ligue, il est capable de créer avant tout pour lui-même et de scorer aux trois niveaux (39% de loin notamment la saison passée sur un volume de 7,6 tentatives, et plus globalement sur le terrain il tourne en 87-53-39), donc il excelle un peu partout. Malgré la saison de mammouth de Jaylen Brown, il est assez clair que le franchise player des Celtics est Jayson Tatum. Un joueur qui rappelle de plus en plus par l’efficacité de son jeu un certain Kobe Bryant.
Maintenant que l’on a brossé ses qualités, il y a quand même quelques points à améliorer chez le désormais double All Star. Quiconque a regardé un de ses matchs l’an passé a noté une chose : il fait beaucoup, vraiment beaucoup de jeu isolation. Cela fait parfois gagner son équipe, en atteste notamment son incroyable game winner lors du premier match de la saison contre les Bucks et en isolation face à Giannis, mais cela rend aussi cette équipe terriblement prévisible. Explications : Jayson Tatum est capable de scorer sur la truffe de n’importe quel joueur de la ligue, tout le monde le sait, lui le premier, tout comme il est capable de vaincre son défenseur et de finir au cercle (73,1% de réussite au tir dans la raquette), mais il n’est pas encore un assez bon playmaker (4 passes décisives par match, c’est relativement peu au regard de son usage rate de 30%, ce qui le place dans le top 10 des joueurs qui portent le plus la balle de la Grande Ligue) pour abuser des isolations et le jeu global de l’équipe s’en retrouve restrictif. Si des joueurs comme Luka Doncic ou Trae Young portent certes un poil plus le ballon que lui, pour ces deux joueurs, une prise de balle sur deux débouche sur une passe pour un coéquipier, ce qui explique pourquoi ils tournent autour des 8-9 assists. Pour Tatum, le ratio n’est pas de ½ mais bien de ¼. Problématique.
Autrement dit, quand la star des Celtics fait ses isolations, trois fois sur quatre c’est pour privilégier la solution individuelle. À l’arrivée, les stats de Tatum gonflent (26 points de moyenne au global sur la saison donc, et une pointe à 30 points de moyenne sur le 1er tour des play-offs), sa réputation non usurpée de joueur clutch aussi, mais cela ne fait pas pour autant aider le collectif, mis à l’écart (« tout le monde s’écarte, balle à Tatum »), ni le spacing général de l’équipe. Par spacing, j’entends favoriser la circulation de la balle et trouver des coéquipiers ayant des possibilités de tirs ouverts, autrement dit l’occupation globale du terrain pour les cinq joueurs.
L’idée n’est bien sûr pas de rejeter entièrement la faute sur Jayson Tatum qui, d’une part n’a pas été aidé par le profil de ses meneurs (soit des scoreurs dans l’âme comme Kyrie Irving ou Kemba Walker, soit davantage un pitbull défensif comme Marcus Smart), en aucun cas gestionnaire et réellement playmaker pour les autres, ni aidé d’autre part par le reste de ses coéquipiers qui étaient pour la majorité bien contents de se reposer sur ses exploits individuels et incapables de rentrer des tirs lorsqu’ils étaient sollicités (Grant Williams, Ojeleye, Edwards, Langford, etc. n’ont pas fait une immense saison en termes d’adresse, ce qui d’ailleurs remet un peu en perspective le faible nombres d’assists de Tatum). Mais cela ne peut plus durer, sous peine de devenir prévisible et de ne même plus pouvoir se donner l’opportunité de jouer des money-time.
C’est là que Udoka devra entrer en scène, car il n’y aura pas davantage de meneur à même d’endosser ce rôle de playmaker cette saison. Sur la fin de son mandat, Brad Stevens laissait un peu tout faire à Jayson Tatum sur le terrain. Udoka devra assurer la continuité avec son leader et le faire travailler dans le bon sens, tout en essayant de trouver des solutions autres que l’excès de jeu en isolation : par exemple donner davantage de responsabilités de création à Smart ou à Brown ? S’entrainer pour progresser à la passe et à la création pour les autres, comme l’a fait par exemple un Zach LaVine ? Le laisser faire ses isolations, mais s’assurer que les coéquipiers l’aident à se trouver dans une bonne zone pour prendre ses tirs ? Développer des systèmes qui favorisent le spacing des joueurs extérieurs et la relation Tatum-Horford ?
Quand on y regarde de plus près, on se rend compte que Jayson Tatum prend régulièrement des tirs très compliqués, qu’il rentre certes souvent, à trois points mais surtout en mid-range, là où ses isolations lui permettent plus difficilement de vaincre un défenseur. Une meilleure sélection de tirs pourrait arranger cela, mais c’est tout l’aspect offensif des cinq joueurs présents sur le parquet qui est à retravailler en amont. C’est en tout cas par cet axe de progression global que Tatum, qui n’a jamais que 23 ans encore, pourra à terme se rapprocher individuellement du trophée de MVP et collectivement du titre.
Jaylen Brown va-t-il toucher son plafond ?
13.7, 20.3 et 24.7, non je ne parle pas de l’évolution de la température de l’eau à la Grande Plage de Biarritz, mais bien des moyennes de points de Jaylen Brown sur les trois dernières saisons. En progression constante, le 3e choix de la draft 2016 surprend de plus en plus par son insolente capacité à scorer et a réalisé ses meilleurs pourcentages en carrière dans tous les aspects du jeu la saison dernière : 24.7 points de moyenne, 6 rebonds, 3.5 passes décisives et une efficacité globale au tir de 48%. Ces chiffres classent un homme, tout en éclairant qu’une partie d’une palette qui s’élargit : handle de plus en plus fiable, des flashs au playmaking, excellent joueur en transition, il est aussi capable de se créer sans difficultés son propre tir et de scorer avec régularité aux trois niveaux. Pas mal pour quelqu’un qui n’avait pas un shoot fiable en sortie d’université et qui était vu comme un futur bust après sa saison rookie.
Certains lieutenants ont des allures de général, Jaylen Brown en fait partie. C’est dans sa complémentarité avec Jayson Tatum qu’il est le plus fort, car les Jay Brothers se comprennent les yeux fermés et se complètent sur le terrain. Souffler le nom de l’une, c’est suggérer celui de l’autre. Ils sont difficilement dissociables. Tatum a les éloges, car c’est le plus clinquant, le plus talentueux et le scoreur le plus naturel du duo. Jaylen Brown n’est pas et ne sera jamais l’étoile la plus scintillante des deux, mais la saison dernière, elle n’était pas loin d’être la plus brillante : plus besogneux, plus régulier dans les performances, meilleur défenseur, il a aussi eu de sacrés coups de chaud offensifs (cinq matchs à 38 points ou plus) qui ont tirés les Celtics de bien des situations délicates. Plus qu’un second, il a évolué au niveau d’un numéro 1 bis. Pour aller loin en play-offs, le duo a besoin de jouer ensemble, d’éviter les blessures et surtout que Brown conserve son niveau de All-Star incontesté. Pas une mince affaire non, mais ça sera la condition sine qua none de la réussite des Celtics, car nous l’avons vu au 1er tour : seul, même en étant exceptionnel d’un point de vue individuel, Tatum ne peut rien faire face aux grosses cylindrées de l’Est. Jaylen Brown peut-il conserver son niveau ? Voire encore progresser (playmaking, être encore un meilleur défenseur, améliorer ses pourcentages au scoring, etc.) ? Voilà tout l’enjeu. En attendant d’en avoir la réponse, Brown ne veut pas entendre parler de plafond.
Le young core et la question du banc
Grisé par les succès des drafts 2016 puis 2017, qui ont ramené en ville les Jay Brothers, base de la reconstruction des Celtics, Danny Ainge s’est persuadé qu’il avait retrouvé le flair qui avait construit sa renommée en tant que GM dans les années 2000 et que tout ce qu’il touchait se transformait instantanément en or. En ce sens, il a gardé tous les picks accumulés au cours de la décennie 2010 pour drafter autant que possible. C’est ainsi qu’entre 2017 et 2020, sont arrivés à Boston le soir de la draft un wagon de rookies : entre autres Semi Ojeleye en 2017 ; Robert Williams en 2018 ; Roméo Langford, Carsen Edwards et Grant Williams en 2019 ; Aaron Nesmith et Payton Pritchard en 2020. Des jeunes joueurs qui cadraient assez peu avec les ambitions de titre de la franchise, qui a d’ailleurs été trois fois en Finale de Conférence en quatre ans, entre 2017 et 2020.
L’idée était de pêcher au filet, c’est-à-dire d’espérer que deux ou trois se révèlent parmi tous ces joueurs. Ce qui a plutôt bien fonctionné, même si ces jeunes se sont avérés être, comme attendu, dans une timeline différente du reste du groupe. Si Semi Ojeleye et Carsen Edwards n’ont pas fait l’affaire et sont déjà repartis, si Grant Williams et Romeo Langford sont toujours présents mais ne confirment pas les attentes placées en eux, les trois autres ont montré un réel potentiel et auront leur rôle à jouer en sortie de banc dans cette équipe 2021-2022 des Celtics.
Avec quatre pointes à plus de 20 points et une capacité de dynamiteur appréciée, Pritchard a conquis le cœur des fans et s’est imposé comme un véritable pétard ambulant en sortie de banc. Vif, technique et ne craignant pas les responsabilités, le meneur rookie a impressionné et gagné sa place au sein de la 2nd unit. L’autre rookie, Aaron Nesmith, a moins démarré en fanfare, mais a su réaliser une fin de saison de haut vol et rassuré sur son potentiel. L’ailier, reconnu pour ses talents de shooter à l’université, a longtemps éprouvé des difficultés à transposer son jeu dans la Grande Ligue, mais a su rentrer ses tirs dans le dernier quart de la saison et scorer avec davantage de régularité avec notamment trois performances de suite à 15 points ou plus et une adresse globale prometteuse à 3 points avec 37% sur l’ensemble de la saison. À confirmer l’an prochain, surtout sur son poste où il y a peu de profondeur derrière Jaylen Brown. Enfin, Robert Williams s’est imposé comme le meilleur pivot de l’effectif et à tout pour devenir à terme le poste 5 des Celtics. Encore un peu tendre pour peser en play-offs, il devrait continuer à progresser avec Al Horford comme mentor. Les trois membres majeurs de ce young core auront des occasions de confirmer cette saison. La saison 2021-2022 des C’s se jouera aussi sur leur apport en sortie de banc.
La différence abyssale entre le niveau des titulaires et celui du banc a fait beaucoup de mal aux Celtics la saison dernière, tant la majorité des jeunes avaient un impact négatif sur le terrain, ou au mieux trop neutre. Cette saison, du moins sur le papier, avec une 2nd unit théorique composée de Pritchard – Schröder – Nesmith – Hernangomez – Robert Williams, il y aurait de quoi se montrer au niveau d’une grande majorité des bancs NBA, et de ne pas être trop pénalisant pour les titulaires.
Quels objectifs ?
Comme dirait le dicton, prudence est mère de sûreté. En cette saison 2021-2022, les objectifs des Celtics sont mesurés. Il est clair que le mauvais exercice précédent et le step-up des concurrents directs au sein de la Conférence Est (Bucks, Nets, Sixers) ont mis un coup à la compétitivité de la franchise bostonienne à court terme, qui se retrouve reléguée dans le deuxième wagon, avec des équipes comme Miami ou Atlanta.
Un véritable « clou de clim » certes, au vu de l’excellente bulle 2020, mais qui n’augure pas nécessairement des lendemains douloureux. En étant réaliste, l’objectif principal est de faire mieux que la saison dernière, autant dans le contenu des matchs que dans les résultats. Le plancher serait d’éviter un gentleman’s sweep contre un gros calibre de l’Est. Pour l’objectif plafond, si cela clique bien entre Ime Udoka et ses joueurs, eh bien, allez demander à Jaylen Brown. En l’état, les Celtics ne sont plus vraiment attendus dans les hauteurs de la conférence et il n’est plus possible de les ranger sous l’étiquette contender, mais cela n’empêche que le talent est là, avec une superstar et un bras droit très solide, et que tout est finalement possible avec Boston, pour le meilleur comme pour le pire.
Si le projet a bien subi un coup de frein regrettable mais bénin, et qu’il serait surprenant qu’une dix-huitième bannière de champion soit accrochée au plafond du TD Garden l’été prochain, le futur reste brillant, pour une franchise qui a perdu des joueurs importants comme Kyrie Irving, Gordon Hayward, Terry Rozier, Kemba Walker ou Marcus Morris Sr entre l’intersaison 2019 et aujourd’hui. Les deux éléments majeurs de l’équipe n’ont pas encore 25 ans et ne sont théoriquement toujours pas dans leur prime. Le temps est devant eux, et ils ne demandent qu’à surprendre.
L’avis éclairé de Celticsfr & Celtics_France
Quel bilan tirez-vous de cette intersaison ? L’effectif est-il plus équilibré que la saison dernière ou y a-t-il encore des manques ?
@celticsfr : • (Hugo) On peut dire que l’effectif est un peu plus équilibré dans le sens où le problème des 3 pivots de niveau similaire a été éliminé. En l’état il y a 8 joueurs qui ont déjà prouvé qu’ils pouvaient être des vrais joueurs de rotation NBA (Tatum, Brown, Smart, Horford, Richardson, Schroeder, Rob Williams, Kanter), 9 si on compte Pritchard. La saison passée c’était 7 puis 8 avec l’arrivée de Fournier (Tatum, Brown, Walker, Smart, Thompson, Theis, Williams, Fournier), mais ils ont rarement tous été disponibles. Même si l’embouteillage au poste de pivot a été réglé, il s’est en fait déplacé au niveau des postes arrières où il y a maintenant beaucoup de joueurs. Il reste le vrai souci dans cet effectif, l’absence d’ailier de grande taille fiable derrière Tatum et Brown. Finalement cette intersaison était surtout pour assainir la situation salariale et se remettre en bonne position pour envisager les mouvements futurs. L’effectif n’est pas forcément meilleur sur le papier, mais on peut espérer qu’il soit plus fonctionnel.
• (Jonathan) Sur le plan financier, on voit tout de suite que Brad Stevens a voulu se débarrasser des contrats qui seraient devenus contraignants dans le futur (comme celui de Kemba). Je pense que Boston a recruté des joueurs intéressants qui ont des choses à prouver, que ce soit Richardson qui ne jouait plus avec confiance ou Schröder qui va avoir un esprit revanchard après avoir raté le pactole avec les Lakers. S’il y a un manque, ce serait sûrement au poste 4 derrière Tatum. Je pense que l’effectif est légèrement meilleur que celui de la saison dernière, mais la différence n’est pas énorme.
@Celtics_Fra : Le thème de l’intersaison était le changement. Un changement qui était nécessaire. Le recrutement a été globalement axé sur la défense et le jeu collectif, les gros points noirs de la saison précédente. Stevens, avec son nouveau rôle, a réalisé quelques coups très intéressants comme la signature de Schröder et le retour de Horford. À mon sens, l’effectif est bien plus équilibré que l’an dernier. Plus de scoring en sortie de banc et surtout des joueurs COMPLÉMENTAIRES à nos deux stars. Le seul manque que je distingue se situe au poste de back-up poste 3/4. Combler ce manque nous ferait passer un vrai cap.
Bonus : Les prolongations de Smart et Rob Williams sont TRÈS satisfaisantes.
L’absence d’un meneur au profil plus gestionnaire est-elle pour vous une source d’inquiétude ?
@celticsfr : • (Hugo) Pas du tout. Il y aurait à coup sûr la place dans cet effectif pour un profil de ce type, mais à mon sens c’est loin d’être le souci le plus important. Smart peut remplir ce rôle qui lui ira sûrement mieux, Tatum et Brown vont sans doute être encore plus responsabilisés au playmaking, Horford devrait aussi apporter et Robert Williams est aussi un excellent passeur. Avec les déclarations d’Udoka qui veut beaucoup plus de mouvement de balle et de jeu collectif, on peut espérer que les responsabilités soient partagées à ce niveau.
• (Jonathan) Je ne dirais pas que c’est une source d’inquiétude, mais disons que cela sera curieux. Il faudra peut-être un petit temps d’adaptation avant de voir Smart endosser ce rôle de meneur. En tout cas, il a clairement un rôle plus gestionnaire que Kyrie et Kemba (les meneurs scoreurs ne nous ont pas réussi) et ce sera donc intéressant de voir comment Marcus Smart peut sublimer ses partenaires sur une saison entière à ce poste.
@Celtics_Fra : Je ne suis personnellement pas inquiet à ce niveau-là, je crois beaucoup au projet que Udoka propose. C’est-à-dire une responsabilisation du rôle de Smart au niveau du playmaking, tout comme pour les Jay’s. Marcus est capable de passer ce cap et Tatum et Brown montrent une progression constante sur ce point-là. L’ajout de Dennis à l’effectif va forcément aider à développer cette dimension du jeu collectif. Ne pas avoir de meneur gestionnaire va surement aussi jouer en la faveur du mouvement de balle… donc hâte de voir.
Que vous évoque ce choix Ime Udoka ? Pensez-vous qu’il est un bon fit pour les Celtics ?
@celticsfr : • (Hugo) J’ai beaucoup de mal à juger du potentiel d’un assistant coach donc je ne veux pas trop m’avancer, mais on peut néanmoins évoquer quelques points positifs. Il connait déjà Tatum et Brown et ils semblent s’apprécier. Son profil de coach plutôt défensif colle bien avec l’effectif actuel, ses déclarations sur son envie de développer le jeu collectif en n’hésitant pas à critiquer ouvertement le jeu proposé la saison passée donnent envie. Après, évidemment, il faut voir si derrière les promesses il arrive à mettre les choses en place.
• (Jonathan) Cet été, les coachs qui font partie du ‘’coaching tree’ de Pop ont souvent été mentionnés. Et je pense qu’à un moment, il faut qu’ils aient leur chance, que ce soit Becky Hammon ou Ime Udoka. Donc pourquoi pas ? Il est apprécié du vestiaire, et il a bien cerné les problèmes lors de sa première conférence de presse comme Hugo l’a mentionné. La réputation d’Ime Udoka en tant que coach défensif donne envie car Boston est normalement reconnue comme une équipe qui joue de façon dure et qui est appliquée défensivement. Or, ce n’était pas le cas la saison dernière, et Ime Udoka aura donc ce blason à redorer.
@Celtics_Fra : L’arrivée d’un nouveau coach est sûrement ce qui me hype le plus pour la saison à venir, moi qui ai toujours connu les Celtics sous Brad Stevens. Ime était voulu par les joueurs (Tatum, Brown et Smart) après leur expérience Team USA lors de la CDM 2019. Le fait qu’il soit un ancien joueur représente la solution aux problèmes de communication internes que Stevens n’arrivait plus à régler depuis la bulle. Son profil de coach défensif représente aussi un vrai plus pour l’équipe. On a déjà eu l’occasion de constater pendant les conférences de presse qu’il vient avec de vraies intentions : défense et collectif.
Quelle place à l’Est cette saison ? Plus globalement, quels sont vos attentes et vos objectifs pour cette saison ?
@celticsfr : • (Hugo) J’ai envie d’être optimiste et de penser que les Celtics peuvent finir 4e. Mais ça risque comme souvent de beaucoup dépendre des éventuelles blessures. La puissance de feu offensive est assez limitée : suffisante pour être une vraie bonne équipe si le jeu collectif est bon, mais avec un ou deux absents ça risque d’être compliqué de marquer des points. À voir. L’attente réaliste, en l’état, serait de se qualifier en play-offs en évitant le play-in et d’aller au 2nd. Encore une fois, cette saison la vraie chose à suivre seront les progressions individuelles : est ce que Tatum peut se rapprocher d’un statut de potentiel MVP ? Brown peut-il encore progresser comme les saisons passées ? Rob Williams peut-il s’installer durablement ? Est-ce qu’un de Langford ou Nesmith peut devenir un vrai joueur de rotation ? Tout ça nous dira à quel point on peut être proches de retrouver un statut de prétendant au titre à terme, avec ou sans modifications encore de notre effectif.
• (Jonathan) Je pense qu’il faut être réaliste : les Celtics ne joueront pas l’un des rôles principaux cette saison. Cependant, je les vois bien terminer en 5e position. On a un duo qui aura faim, que ce soit JT qui va sûrement s’améliorer individuellement ou JB qui aura faim en revenant de blessure. On a des joueurs comme Schröder et Richardson qui auront des choses à prouver, et le retour de vétérans comme Al Horford qui pourra bien encadrer Rob Williams. Niveau attentes, il faudra surveiller la progression de Nesmith et espérer avoir un Pritchard dans la continuation de ce qu’il a fait la saison dernière. Les objectifs sont donc clairs : l’équipe est talentueuse et doit se qualifier pour les play-offs directement. L’esprit collectif doit être retrouvé, les jeunes doivent continuer sur leur lancée (Pritchard, Nesmith) et les ‘’piliers’’ que sont JB et JT doivent emmener l’équipe dans leur sillage. Sky is the limit, comme disait Ime Udoka dans sa toute première conférence de presse.
@Celtics_Fra : Nous ne serons pas dans le Top 2 (je pense) mais nous serons compétitifs, c’est une certitude. Boston a eu un énorme trou d’air lors de la saison passée, sachant qu’une finale de conférence a été jouée avec le même effectif. Mon attente minimale se situe au niveau du Top 5 (Heat et Sixers devant ?), mais laisser plus de 4 équipes devant nous et jouer une équipe top 3 au 1er tour serait décevant. L’objectif collectif serait de passer un tour de play-offs, mais déjà voir Tatum et Brown continuer à gagner des matchs en jouant à un niveau All-Star, ça reste l’objectif numéro 1 !