Que dire qui n’ait pas été dit sur ces Knicks 2020/21 ? Dans la plus pure tradition new-yorkaise et dans la lignée de coach Thibodeau, c’est la défense et l’effort qui ont fait briller un effectif pourtant limité. Assez pour créer la surprise de la saison, arrachant l’avantage du terrain et accélérant les plans d’une reconstruction qu’on pensait interminable. La fin inévitable de cette bonne chose, c’est Trae Young et compagnie qui l’asséneront. Brutalement. Dominés, à l’image de leur leader retrouvé Julius Randle, les Knicks sont sortis par la petite porte des playoffs.
A bien y penser, peut-être que cette défaite est plus révélatrice de l’exploit que représente la 4è place de conférence pour les Knicks, que d’un effondrement en playoffs. Bien des facteurs extérieurs ont permis aux Knicks de se hisser si haut : des adversaires directs touchés par le Covid ou les blessures, une hausse spectaculaire du pourcentage à trois-points de l’équipe (de 27è à 33.7% en 2019-20 à 3è à 39.2%), des adversaires étonnement maladroits (en moyenne 33.7% à trois-points, le pire total de la ligue), un Julius Randle en état de grâce… Bref, nombreux sont les éléments irrationnels qui expliquent le succès.
L’échec face au Hawks aurait pu refroidir l’idyllique optimiste, et ramener les Knicks à la raison. Il n’en n’est rien, bien au contraire, pour les dirigeants new-yorkais, qui comptent bien, défaite ou non, jouer la carte de la continuité. C’est du moins le grand enseignement de cette intersaison.
In & out : le point sur le roster
Ils ont quitté l’effectif : Reggie Bullock (Mavericks), Elfrid Payton (Suns), Norvel Pelle, Frank Ntilikina (Mavericks), Jared Harper, Theo Pinson.
Ils ont rejoint l’effectif : Kemba Walker (OKC), Evan Fournier (Boston), Quentin Grimes (Houston), Rokas Jokubaitis (Zalgiris Kaunas), Miles McBride (West Virginia), Jericho Sims (Texas), Dwayne Bacon (Magic).
Le roster à ce jour :
Meneurs : Kemba Walker, Immanuel Quickley, Miles McBride, Rokas Jokubaitis [1], Luca Vildoza (non-garanti)
Arrières : Evan Fournier, Derrick Rose, Quentin Grimes, Dwayne Bacon (non-garanti)
Ailiers : RJ Barrett, Alec Burks, Kevin Knox, M.J. Walker (non-garanti)
Ailiers-fort : Julius Randle, Obi Toppin. Amir Simms (non-garanti)
Pivots : Mitchell Robinson, Nerlens Noel, Taj Gibson, Jericho Sims (two-way contract).
Les tendances de l’été
La free agency des Knicks peut se résumer en deux périodes : une première de confirmation de la confiance dans le groupe de 2020-21, puis une deuxième, plus ambitieuse, de renforcement de l’effectif.
Des débuts timides
Le message des premiers jours de la free agency était clair : le front office de Leon Rose récompensait le groupe de 2020-21 en les resignant à long-terme, à des sommes au-dessus du marché. Ainsi, sont annoncées les resignatures sur 3 ans de Derrick Rose (45M$), Alec Burks (30M$) et Nerlens Noel (27M$), utilisant la presque-totalité du salary cap des Knicks.
Difficile d’estimer la valeur de ces joueurs, et ce qu’ils auraient pu toucher dans d’autres franchises mais il est toutefois surprenant dans un premier temps de voir New York allouer autant de ressources, qui plus est sur autant d’années, pour finalement resigner un groupe qui a perdu au premier tour.
Heureusement, quelques jours après les signatures, la communication se faisait plus précise : les trois contrats, annoncés à trois ans chacun, sont tous garantis deux ans et assortie d’une 3è saison en option que l’équipe peut activer. Soulagement, Leon Rose garde de l’ambition.
Rose, Burks et Noel voient donc leurs bonnes performances en playoffs contre Atlanta récompensées. Rose s’était mué en porteur de balle principal, tout en défendant sur Trae Young, tout cela pendant 35 minutes par match. Face à l’amorphie offensive des Knicks, Alec Burks a été une alternative parfois glorieuse, comme son coup de chaud en deuxième mi-temps du match 1 (27 points, 4 passes décisives ce soir-là à 9/13 aux tirs), parfois plus en difficulté (10/33 sur les matchs 2, 3 et 4). Nerlens Noel, propulsé titulaire en l’absence de Mitchell Robinson et diminué par une blessure à la cheville, a lui fait de son mieux pour lutter avec Capela et Young.
Les signatures Fournier-Walker : l’ambition retrouvée
C’est dans un deuxième temps que les Knicks montrent finalement leur ambition. Avec un peu moins de 20M$ restant dans le salary cap, les renfors se devaient intelligents.
C’est d’abord Evan Fournier qui rejoint la Grosse Pomme, confirmant une rumeur qui tournait déjà depuis un an. Plus dans les plans d’Orlando, le français de 28 ans fut bradé aux Celtics où son passage individuel, avec moins de responsabilités offensives, sera abouti mais entaché d’un bilan collectif décevant et marqué par les blessures. Son contrat de 4 ans (dont la dernière en option équipe) pour 72 millions peut paraitre généreux, mais il se place dans les prix du marché pour un poste 2 titulaire non all-star (Normal Powell, Gary Trent Jr, Bogdan Bogdanovic, Caris Levert ont aussi signé des contrats pour 18M$ l’année).
La signature de Kemba Walker était elle bien moins attendue que celle de Fournier. Lui aussi transfuge de Boston qui l’a transféré contre Al Horford, Walker était attendu à New York à l’intersaison 2019 alors que son départ de Charlotte était évident. Finalement, les Knicks n’ont eu à attendre “que” deux ans, et récupèrent Walker à un contrat très abordable (16M$ sur 2 ans). Originaire du Bronx, auteur d’exploits au Madison Square Garden en NCAA avec UConn, Walker rentre donc à la maison pour ce qui pourrait ressembler aux dernières années compétitives de sa carrière. A New-York, il pourra compter sur la profondeur des lignes arrières pour être ménagé, et peut-être retrouver la confiance qui avait fait de lui un des tous meilleurs meneurs NBA il n’y a même pas 3 ans.
Draft : des profils précis, au détriment du talent ?
Enfin, parlons draft. Les hypothèses de trade-up ne se sont pas concrétisées, les Knicks ont même trade-down pour récupérer des atouts futurs supplémentaires. Les 19è et 21è choix avec lesquels ils sont arrivés au premier tour ont été transférés contre Quentin Grimes ((pick 25), un futur premier tour des Hornets et un futur second tour des Clippers. Si Grimes est un bon tireur, défenseur correct au poste 2 et un joueur mature riche d’une forte expérience à l’université, difficile de ne pas regretter le choix des Knicks de ne pas sauter sur l’occasion de sélectionner des joueurs à fort potentiel comme Kai Jones (#19) ou Jalen Johnson (#21).
Scénario semblable au deuxième tour, durant lequel les Knicks se sont montrés très actifs : les droits du meneur lithuanien Rokas Jokubaitis (34è) sont récupérés, lui qui restera au moins un an au Barca, de même que le combo guard pitbull défensif et tireur à potentiel Miles McBride (36è) et l’aérien pivot Jericho Sims (58è, two-way contract).
Difficile de déceler une future star ici, mais il est aisé de voir Grimes ou McBride donner dix minutes correctes dans une rotation NBA si le besoin se présente, et ce dès la saison prochaine. Sims et Jokubaitis sont tous deux des projets à long-terme, le premier passera par la G-League pour se faire une place en NBA, le deuxième sur le banc d’une des toutes meilleures équipes d’Euroleague.
Focus sur la saison 2021-22 des Knicks
Que faudra-t-il aux Knicks pour répéter l’exploit de l’année ? Quels sont les points qui, au contraire, pourrait conduire à une déconvenue ?
Kemba Walker et Evan Fournier : une nouvelle traction arrière Thibodeau-compatible ?
Nul doute que Kemba Walker et Evan Fournier viennent parfaitement combler un des manques criants de l’effectif des Knicks : la création offensive. Les playoffs ont prouvé, s’il y en avait besoin, que Julius Randle ne pouvait assumer seul la finition et la création d’une attaque efficace.
Kemba Walker n’a plus à prouver sa capacité à créer son tir, même avec une explosivité devenue limitée. Il excellait encore en 2019-20, se classant selon NBA.com dans le top 17% de la ligue sur isolation, avant de chuter en 2020-21. Si son tir en sortie de dribble, particulièrement à mi-distance, est loin d’être un choix offensif optimal, l’attaque de NY raffolent de ces tirs à bas pourcentage, faute de mieux. Il faudra évidemment les limiter, mais Walker est un de ceux qui peut convertir ces mauvais tirs à un taux respectable.
Fournier lui aussi est capable de créer son tir, et il le prouve tous les étés avec l’équipe de France. Bien meilleur sans ballon, en catch-and-shoot et en sortie d’écran, Fournier a toutefois montré son habilité à manœuvrer le pick-and-roll à petit volume. Un tiers de ses tirs provenaient l’année dernière d’un pick and roll pour des résultats satisfaisants (0,95 points par possession, 49.6% de réussite au tir, assez pour le placer dans le 70%tile de la ligue). Assez pour soulager une attaque qui a besoin de création, même si c’est surtout via son jeu sans ballon que le français devrait briller.
En défense, l’intérêt est plus nuancé. Walker n’était pas à 25 ans un défenseur positif, il est peu probable de l’imaginer l’être à 31, à moins d’un nouvel exploit signé Tom Thibodeau… Limité physiquement (seulement 1m83), il n’a jamais compensé par une hargne remarquable. Ce ne serait pas un problème dans un autre système que celui de Thibodeau, qui demande beaucoup de ces défenseurs extérieurs, notamment en contestation des pénétrations (stunt) et en pré-rotation. Il sera évidemment toujours possible de le “cacher”, mais cela forcera Fournier à contenir les meneurs adverses, ce dont il avait pris l’habitude à Orlando. On peut reprocher beaucoup de choses à Elfrid Payton, mais la défense n’en est peut-être pas une…
Les doutes sur les contributions exactes de Walker et Fournier, qui entrent dans leur trentaine et sortent d’une saison en demi-teinte, sont naturels. Faut-il toutefois rappeler l’énorme amélioration que leur arrivée représente par rapport au tandem Elfrid Payton et Reggie Bullock ? Fournier est un bien meilleur tireur et défenseur immensément plus complet que Bullock ; Walker, peut-être pas providentiel mais à seulement 8 millions la saison, est lui un pari qu’il faut tenter pour tourner l’horrible page Elfrid Payton.
La fin de l’effet surprise ?
Le succès de l’année passée est-il reproductible ? C’est la grande question qui taraude fans, front office et sûrement joueurs. Encore faut-il établir ce sur quoi ce succès s’est fondé.
Le premier élément est l’intensité défensive. Les Knicks semblaient l’année dernière parfaitement coordonnées défensivement, chacun connaissant son rôle et l’assumant au mieux de ses capacités. Il faut dire que le système défensif est intuitif, n’implique pas de rotations compliquées, et repose avant tout sur la protection du cercle, gardé par Robinson et Noel. C’est ainsi que les Knicks ont pu truster toutes les premières places des catégories défensives majeures : meilleurs de la ligue au nombre de points encaissés, ils faisaient tirer leurs adversaires à 51.2% à deux-points (5è place) et seulement 33.7% à trois-points(1ère place).
Ce dernier point – la soudaine maladresse des adversaires à trois-points – qui a fait débat l’an dernier. Comment expliquer que les Knicks, pourtant sont ravis de donner un tir à trois-points à leur adversaire, même ouverts, en encaissent si peu ? Une partie de la réponse est à mettre au bénéfice de leur défense, qui fatigue l’adversaire. L’autre part est peut-être due à une anomalie statistique [2] due au faible échantillon et au contexte particulier du COVID (pour référence, les défenses de Thibodeau aux Wolves étaient autour de la moyenne de la ligue en défense des tirs à trois-points). Il est raisonnable de s’attendre à voir les Knicks encaisser plus de tirs lointains l’année prochaine, contraignant Thibodeau à ajuster son dispositif.
Plus concrètement, New York doit s’attendre à affronter des adversaires préparés à la menace Julius Randle. Révélation de la saison, avec à la fois une réussite inédite au tir mais surtout des progrès fantastiques à la création, Randle est un homme qui mérite qu’on planifie contre lui. Malheureusement pour les Knicks, les Hawks ont fourni un modèle du genre à leurs futurs adversaires, en lui coupant systématiquement l’accès au cercle et le privant de toute opportunité de finition en un contre un (Collins, Hunter et Capela ont tenu le MIP 2021 à un affreux 27,9% de réussite à 2pts).
Pour soulager Randle, les Knicks devront compter sur l’apport croissant de RJ Barrett. Ce dernier devra tout d’abord confirmer, tout comme Randle, que sa réussite au tir n’était pas circonstancielle, mais bien preuve d’un véritable progrès. Désormais valeur sure du projet Knicks, celui qui tournait l’année dernière à 40% derrière la ligne doit soigner sa sélection de tir, notamment sur pénétration et sa prise de décision en général. Il devrait cette année être allégé des missions de playmaking, du moins aux côtés des joueurs du cinq, et doit profiter du niveau de jeu de ces coéquipiers pour faire un bond en avant vers un basket plus propre, plus incisif.
Les Knicks doivent donc s’attendre à une opposition prête au défi. Randle devra assumer un rôle de leader, mais pourra compter sur des lieutenants plus aguerris. La jeune garde Barrett-Quickley-Toppin devra se montrer prête à récupérer les miettes, tant on sait que Thibodeau aime responsabiliser ses vétérans, et profiter de ce nouvel environnement pour apprendre.
Mitchell Robinson : solution à tous les maux ?
Enfin, et pour terminer ce focus sur une note plus optimiste, il faut noter le retour cette année de Mitchell Robinson. Une fracture de la main droite puis du pied gauche ont privé Robinson des parquets, et ont privé les Knicks de leur meilleur atout défensif. Archétype du pivot moderne, vertical, capable de défendre ponctuellement sur plusieurs positions et protecteur de cercle hors-norme, Robinson ne semble avoir comme limite que lui-même. Son retour dans l’effectif apportera évidemment un point d’ancrage défensif, mais également un partenaire de pick and roll de choix pour Kemba Walker, Derrick Rose et Immanuel Quickley.
Tout l’enjeu de sa saison ne sera peut-être pas forcément sur le terrain, tant il a prouvé sa valeur par le passé, mais plutôt à l’infirmerie. S’il arrive à en rester éloigner, c’est dans les bureaux de Leon Rose que s’annonce l’épisode le plus intéressant de la saga Robinson 2021-22. Signé pour 4 ans après sa sélection au 2nd tour en 2018, il sera agent-libre non-restreint à l’été 2022, et pourrait prétendre à un salaire avoisinant les 12M$ par an. Les Knicks peuvent le resigner au cours de la saison, et doivent éviter une situation qu’ils connaissent bien d’un joueur mécontent quittant la franchise sans contrepartie. Espérons que les deux parties puissent trouver rapidement une solution, ne serait-ce que pour pouvoir mieux défendre les écrans Trae Young-Clint Capela.
Quels objectifs ?
Le premier objectif sera de vite trouver une alchimie et d’intégrer rapidement Randle et Fournier à l’effectif new-yorkais déjà bien huilé. Développer l’axe 1-5 Kemba Walker-Mitchell Robinson, en profitant de la création secondaire apportée par Fournier et Barrett, et en continuer à nourrir Julius Randle la balle dans les situations où il est le plus efficace, en isolation à partir du poste haut. Si l’intégration tactique se fait sans encombre, les Knicks pourraient s’installer confortablement dans les dernières places qualificatives aux playoffs, et rêver d’éviter le play-in tournament.
Les résultats seront l’objectif principal, mais il serait de bon ton de penser également au-delà des deux années à venir. Les évolutions d’Immanuel Quickley et Obi Toppin, responsabilisés dès leur année rookie, seront ici intéressantes à observer. Plutôt au poste 1, comme on l’a aperçu en summer league et sa première année à Kentucky, ou au poste 2 pour Quickley ? Toppin pourra-t-il sortir de l’ombre de Randle, voir rassurer le coaching staff sur sa capacité à défendre sur des ailiers et grapiller des minutes au poste 3 ?
Dans une conférence Est sûrement renforcée, New York pourra compter sur une profondeur d’effectif qui pourrait réduire l’impact de potentiels pépins physiques. L’objectif de la saison sera la continuité : des résultats d’une part, mais aussi dans l’instauration d’une culture de la gagne dans une franchise à la direction assainie. Les Knicks ne doivent pas tomber dans l’excès d’ambition et en attendre trop d’un groupe qui a excédé toutes les espérances l’année dernière.
Les avis éclairés de @KnicksNationFr, @Knickercaster et @KnicksFr
Globalement, es-tu satisfait de l’intersaison (prolongation de Randle + free agency + draft) ?
@KnicksNationFr : Après une très belle saison où les Knicks ont dépassé les espérances que l’on pouvait avoir en eux, le plus dur maintenant est de confirmer. Et après avoir installé un coach, une philosophie de jeu basée avant tout sur de la défense collective et autour d’un Julius Randle leader, il ne fallait pas tout chambouler cet été mais bien renforcer le roster là où il y avait des manques.
Pas besoin de partir à la course aux méga-stars pour se chercher un franchise player. Qu’on le veuille ou non c’est Julius qui occupe ce rôle aujourd’hui et le FO New Yorkais lui a renouvelé sa confiance en le prolongeant pour un bon prix. Attaquer la nouvelle saison avec sérénité c’est très bien pour tout le monde, pour travailler sans distraction contractuelle et se concentrer sur le terrain. Et on a pu le voir cet été, Julius est loin de se reposer sur ses acquis. Un leader par l’exemple, un leader besogneux c’est parfait pour l’ADN New Yorkais.
D-Rose renouvelé c’est aussi parfait après un retour la saison dernière totalement réussi tant sur le terrain qu’en dehors. S’il n’est plus et ne sera jamais plus le DRose MVP, il peut toujours beaucoup apporter sur le poste 1 et le rôle de mentor lui va à la perfection pour encadrer nos jeunes joueurs.
@Knickercaster : Déjà il faut souligner que cette intersaison était assez capitale pour le FO de Leon Rose. Après une saison aussi exceptionnelle, le management ne pouvait pas rester les bras croisés. La difficulté était de savoir jusqu’où aller dans la prise de risque, car entre des contrats garantis sur 2 saison et le super-max sur 5 ans, il y un océan.Il était absolument capital de resigner Randle sur plusieurs années, ce qui est chose faite ! Pour être franc je redoutais que le FO se montre radin à la suite des playoffs, ce qui aurait été un signal désastreux pour Randle mais aussi pour les autres FA. Après une saison comme la sienne, il aurait été insultant de ne pas poser les dollars sur la table. Le contrat de Randle est très bon, il ne pouvait pas décemment accepter en dessous. Alors certes, le contrat est croissant, mais vu l’âge du joueur ce n’est pas un problème. Je dirais même que cela évitera une certaine frustration de sa part lorsqu’il atteindra son prime en fin de contrat.
Pour ce qui est de Derrick Rose, sa signature est assez logique. Le fit avec Thibodeau n’est plus à prouver et il apportera un scoring régulier en 2nd Unit voir en tant que titulaire en cas de blessure.
La resignature de Alec Burks a fait débat au sein de la fan base française. Pour ma part je trouve qu’elle a du sens. Burks a une capacité de ball handler assez sous-estimé. Plusieurs fois au cours de la saison nous avons été maintenus à flot grâce à son scoring. Alors certes, il peur avoir tendance à croquer, mais avec les nouvelles arrivées pense que ses responsabilités vont diminuer.
Nerlens Noel a prouvé tout au long de la saison qu’il pouvait être le pivot titulaire d’une des meilleures défenses de la ligue. En revanche en attaque ce n’est pas trop ça… Mais je pense que ça resignature est gage de sureté était donné que la réussite de notre défense passait par une protection du cercle sans faille. Garder notre rotation intérieure intact c’est déjà partir sur de bonnes basses défensive la saison qui va suivre.
Taj Gibson a prouvé que le temps n’avait pas emprise sur lui. Le resigner c’est garder un vétéran qui connaît parfaitement les désirs de son coach et qui saura guider les jeunes au cours de la saison. En cas de soucis de blessure on saura que ce guerrier peut rentrer à tout moment.
Pour ce qui est des arrivées, elles ont clairement augmenté le niveau de l’équipe. On remplace Reggie Bullock par Evan Fournier qui offre bien plus de possibilité balle en main tout en ayant un tir à 3 points efficace et de bonnes aptitudes défensives. Ensuite on passe de Elfrid Payton à Kemba Walker. C’est un step-up évident quand bien même il ne parvient pas à revenir à son niveau des Hornets. De plus au vu du contrat, c’est un pari sans risque.
Donc globalement le niveau de l’effectif est bien supérieur à l’année précédente. Les contrats offerts sont très bons et surtout nous n’avons que des joueurs souhaitant jouer pour les Knicks et qui semblent être en adéquation avec la culture instaurée par Tom Thibodeau.
Avec une première saison rookie en dent de scie, une summer league prometteuse, qu’attends-tu d’Obi Toppin et Immanuel Quickley malgré la concurrence accrue ?
@Knickercaster : J’espère que Toppin sera plus utilisé durant la saison comme il a été durant la Summer league. C’est à dire en comme un intérieur qui joue en mouvement pour finir près du cercle et moins comme un joueur de pick and pop. Je doute qu’il dispose d’un grand temps de jeu avec Randle dans l’équipe, mais il fera partie de la rotation. A lui d’utiliser ces minutes intelligemment comme ce qu’il a montré durant les Playoffs.Pour Immanuel Quickley, il ne fait aucun doute qu’il jouera un rôle dans la rotation en second unit. Il devra améliorer sa capacité de pénétration et de finition près du cercle et ne pas trop compter sur son floater qui n’est pas toujours très constant. Durant la Summer League il a joué un rôle important en tant que créateur, j’espère que cette tendance va s’affirmer au cours la saison.
L’avantage du terrain en playoff, un objectif raisonnable pour 2021-22 ?
@KnicksNationFr : Les Knicks ne doivent pas avoir peur de la concurrence dans leur conférence. Ils se sont renforcés et ont aussi un vécu. L’Est s’est renforcé de toute part mais s’ils continuent de jouer dur en défense comme ils l’ont fait la saison dernière, si l’intégration des nouveaux se passe bien, s’il n’y a pas de blessure majeure, pourquoi ne pas faire aussi bien que la saison passée ?Un top 4 peut paraître ambitieux et ne va jamais être clairement affiché. Mais les joueurs ont encore envie de croire en eux, de prouver qu’il ne s’agissait que du coup d’une seule saison. Il n’y a aucune raison aujourd’hui de ne pas aborder cette nouvelle saison avec un minimum d’ambition.
Miser sur la continuité d’un groupe qui s’est qualifié en playoffs, qui a terminé 4ème la saison passée, qui reste encore jeune et continue de progresser, qui s’est encore renforcé cet été voilà finalement la stratégie des Knicks et sur le papier ça a tout de la recette parfaite…même si on a pu le voir la saison dernière, l’avantage du terrain ne fait pas tout.
@Knickercaster : Les Knicks n’ont clairement pas démérité arrachant la 4ème place et ont prouvé qu’ils méritaient d’être pris au sérieux. Je pense néanmoins, qu’il ne faut pas s’enflammer à la suite des très bons résultats de la saison passée. Nous avons pu compter sur un Julius Randle à un niveau exceptionnel, mais surtout opérationnel durant toute la saison à une moyenne de 40 minutes par match. Le joueur a l’air d’être solide et a une bonne éthique de vie, mais nous ne sommes jamais à l’abri de blessure. On a ensuite bénéficié de la sous-performance de certaines grosses équipes comme les Celtics, le Heat ou Les Raptors. Derrière il ne faut pas oublier des équipes comme les Hornets, les Pacers qui restent des concurrents sérieux, sans parler de Chicago qui a clairement montrer ses ambitions durant l’été.
En résumé malgré le renforcement de notre effectif durant l’été, je m’attends à une course au playoffs très serrée.
@KnicksFr : Raisonnable je ne sais pas même si je sais que ce sera l’objectif du FO en début de saison. Il ne fait pas oublier que l’an dernier a une défaite près on se retrouve 6eme et que ce fut une saison particulière pour pas mal d’équipes avec les absences liées au Covid. Je vois les Bucks, Nets, Sixers et Heat devant nous. Après je pense qu’on luttera avec les Celtics, Hawks et Bulls pour le top 7. Cette saison, je pense que top 6 (donc éviter le play-in) ce serait déjà un objectif plus raisonnable.
Frank Ntilikina parti, que faire de Kevin Knox, dernier vestige de l’ancien régime ?
@KnicksNationFr : Un trade, même contre un tour de draft au second tour, ça serait finalement la meilleure solution pour tout le monde. La saison dernière a été une très longue traversée du désert pour lui. Il ne fait absolument pas partie du plan de Thibodeau et même s’il reste encore jeune, a un potentiel finalement très peu dévoilé depuis ses débuts en Nba, il paraît extrêmement compliqué de voir comment il pourrait trouver une place dans les rosters surtout au regard de la concurrence à son poste.
[1] A signé pour 4 ans au FC Barcelone et restera en Europe à court-terme.
[2] Pour une étude plus poussée de ce phénomène que mes faibles connaissances en statistique ne peut que vaguement expliquer, voir les travaux de Seth Partnow sur la regression to the mean et ce formidable article pour The Strickland par @ScooterToots.