33 victoires et 39 défaites. Un bilan comptable proche de l’équilibre, qui se joue sur quelques fins de matchs mal gérées au crépuscule de la saison régulière, suivi d’une rouste en play-in, à Indiana, sur le score de 144-117. Brutal. Une fin de saison 2020-2021 frustrante qui ne saurait toutefois faire oublier à quel point les 2/3 d’exercice ont été enthousiasmants. Pour la première fois depuis de longues années, les Frelons ont piqué leurs adversaires à la gorge et ont été l’une des darlings de la saison.
Emmenés par un LaMelo Ball qui a prouvé dès son entrée dans la Ligue qu’il était un vrai joueur de basket, et non un flambeur à highlights, les Hornets ont cavalé, développé un jeu attrayant à base de mouvement de ball (top 5 équipe NBA en nombre d’assists par match). Ils ont séduit et se sont affichés comme l’une des belles surprises de la conférence Est : jusqu’à la blessure de leur jeune meneur, ils étaient en course pour atteindre les Playoffs sans même passer par la case play-in tournement. Après une saison de transition post-Kemba Walker qui avait déjà semé de jolies promesses de jeu autour du duo Graham-Rozier, c’est le second nommé qui a véritablement step-up cette année et posé sa meilleure saison statistique avec 20 points de moyenne.
Cette saison 2020-2021 a posé les bases essentielles de la reconstruction des Hornets : LaMelo Ball est et sera le leader, sa connexion en transition comme sur attaque placée avec Miles Bridges a enflammé nos Top 10 matinaux ; PJ Washington a aussi bien progressé et en sera un membre important ; l’impact des joueurs confirmés comme Rozier et Hayward, excellent quand il a pu jouer (28 matchs manqués hélas pour cause de blessure), permettent de dégager une certaine ossature. Le noyau dur du groupe est déjà présent.
Une fois la frustration de la fin de saison évacuée, nous nous retrouvons tout de même avec un titre de Rookie Of The Year dans la besace, et entièrement mérité, des cadres toujours là, de jeunes pousses talentueuses et un coach avec une véritable identité de jeu. En une phrase : une saison finalement réussie, avec la hype en plus sur le terrain et en dehors, symbolisée par une identité visuelle marquée et séduisante. Des bases solides, qui augurent des lendemains excitants. LaMelo Ball, auteur d’une excellente saison en 16 points et 6 passes, a impressionné sur des points sur lesquels on avait que peu de doutes, comme sa capacité de création pour les autres et son QI basket, mais aussi sur des aspects plutôt inattendus, à l’instar de son shoot (35 % à 3pts sur un volume correct de cinq tentatives par match, c’est plutôt bon pour un rookie sujet à de gros doutes à ce niveau) et sa polyvalence (6 rebonds aussi de moyenne) tout en n’étant pas si négatif que cela en défense. Il est finalement très rare de voir les joueurs qui changent la face d’une équipe dès leur saison rookie : si cela se ressent encore peu dans les résultats collectifs, il demeure indéniable que les Hornets jouent mieux grâce à lui. LaMelo Ball s’affiche comme la digne relève de Kemba Walker, voire, à terme, comme le futur franchise player de l’équipe.
Désormais, vient la véritable saison de la confirmation et les Hornets ont envie d’aller de l’avant. Cela tombe bien : pour une fois en Caroline du Nord, l’intersaison s’annonçait relativement mouvementée.
In & out : le point sur le roster
Ils ont quitté l’équipe : Bismack Biyombo, Nate Darling, Devonte’ Graham (New-Orleans Pelicans), Caleb Martin, Malik Monk (Los Angeles Lakers), Grant Riller (Philadelphia 76ers), Brad Wanamaker, Cody Zeller (Portland Trail Blazers).
Ils ont rejoint l’équipe : James Bouknight, DJ Carton, Wesley Iwundu (New-Orleans Pelicans), Kai Jones, Arnoldas Kulboka (two way), Scottie Lewis (two way), Kelly Oubre Jr (Golden State Warriors), Mason Plumlee (Detroit Pistons), Ish Smith (Washington Wizards), JT Thor
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Meneurs : LaMelo Ball, Ish Smith, DJ Carton
Arrières : Terry Rozier, James Bouknight, Scottie Lewis
Ailiers : Gordon Hayward, Kelly Oubre Jr, Wesley Iwundu Cody Martin, Arnoldas Kulboka
Ailiers-forts : Miles Bridges, PJ Washington, Jalen McDaniels, JT Thor
Pivots : Mason Plumlee, Kai Jones, Vernon Carey Jr, Nick Richards
Les tendances de l’été
Le gros point noir de l’effectif, et cela depuis plusieurs années, c’était le secteur intérieur et plus précisément le poste de pivot. Par la Draft ou par la Free Agency, les Hornets se devaient d’y remédier et de recruter pour se donner les moyens de leurs ambitions. Les deux seuls Cody Zeller et Bismack Biyombo, pourtant vaillants et attachés à la franchise, n’étaient pas au niveau pour protéger efficacement la peinture des Hornets, ni pour peser offensivement et convertir les nombreux caviars de LaMelo Ball. Exit donc ces deux membres historiques, bonjour à Mason Plumlee, récupéré le soir de la draft, et à Kai Jones, un pivot bahaméen reconnu pour son côté freak et déjà très mobile, avec le pick 19. Si la pièce est bien jetée en l’air pour ce dernier, avec un bon espoir qu’elle retombe du bon côté au vu des nombreux flashs aperçus, Mason Plumlee est un vétéran solide de la Ligue : sa contribution offensive comme défensive est connue, et il apportera davantage que Zeller et Biyombo. Une jolie opération, en somme, à moindre coût (18 millions de dollars garantis sur 2 ans). Une excellente nouvelle aussi pour P.J. Washington, qui ne sera plus contraint de dépanner au poste 5, alors qu’il est clairement sous-dimensionné et peu adapté pour le rôle. Enfin, le freshman J.T. Thor a aussi été drafté. Profil 4-5, il est avant tout estimé pour sa défense et est capable de switcher sur des plus petits. Son muscle et son potentiel défensif ne feront pas de mal à la raquette des frelons.
L’autre point majeur qui a pesé l’an dernier, c’était au niveau de la profondeur de l’effectif. Au fond, combien de joueurs avaient véritablement un bon niveau de joueur NBA ? 6 ou 7 (Ball, Bridges, P.J. Washington, Hayward, Rozier, Graham, voire parfois Monk). C’est beaucoup trop peu pour tenir sur toute une saison, et les manques sont d’autant plus exposés quand deux des trois meilleurs joueurs (Ball et Hayward) se blessent et ratent 1/3 de la saison, tandis que deux autres réalisent un exercice en demi-teinte et sont d’une inconstance agaçante (Graham et Monk).
L’objectif était donc d’améliorer la qualité globale de l’équipe et d’avoir à la reprise un noyau dur d’au moins dix joueurs en capacité réelle de contribuer en NBA. Pour cela, les Hornets se sont séparés d’un wagon de joueurs : les deux intermittents du spectacle, à qui l’on n’a pas proposé de contrat ; idem pour les deux soldats du poste de pivot ; ainsi que les joueurs tout simplement moyens qui prennent une place dans le roster pour peu de valeur ajoutée (Riller, Wanamaker, Caleb Martin, Darling). Pour remplacer les deux scoreurs inconstants du backcourt, les Hornets se sont tournés vers Ish Smith, un vétéran reconnu pour son sérieux et qui sera un meneur back-up d’expérience derrière LaMelo. Ainsi que par la draft, en sélectionnant James Bouknight à la 11e place. L’ancien scoreur de UConn n’est pas ce que l’on pourrait appeler un « safe pick », tant sur sa mentalité que sur sa capacité à transposer ses qualités entrevues en NCAA jusqu’à la NBA, mais il s’agit d’un attaquant de grand talent, capable de marquer de près, de loin, à mi-distance et à 3 points, et qui s’insère sans problème dans le jeu de transition prônée par les Hornets. S’il fait preuve d’un minimum de constance, il fera rapidement oublier Devonte’ Graham et Malik Monk.
Ces mouvements au sein des guards ont permis un éclaircissement des rôles dans le backcourt. Là où il y avait souvent trois places pour deux (entre Ball, Graham et Rozier), désormais tout est plus clair : LaMelo Ball est le leader, le porteur de balle principal et le meneur titulaire, avec Ish Smith en back-up ; Terry Rozier est l’arrière titulaire, avec James Bouknight pour enflammer les terrains en sortie de banc. Une rotation à 4 solide.
Enfin, lors de la Free Agency, la signature majeure de l’été des Hornets est celle de Kelly Oubre Jr. Auteur d’une saison correcte à 15 points de moyenne aux Warriors, l’ailier a posé ses valises en Caroline du Nord pour deux saisons et un contrat de 26 millions de dollars. Un ajout important pour une terre peu attractive en matière d’agent libre, et une option offensive supplémentaire non négligeable. Plutôt parti pour être le remplaçant d’Hayward au poste 3, Kelly Oubre Jr pourrait toutefois se retrouver titulaire selon les lineups et l’adversaire.
À l’arrivée, tous les postes sont doublés par des joueurs en capacité de contribuer en NBA, et certains éléments en troisième rideau (Cody Martin, Jalen McDaniels, J.T. Thor ou Wesley Iwundu) pourraient être des bonnes surprises et faire encore davantage que juste le nombre.
Focus sur la saison 2021-22 des Hornets
Trouver la bonne alchimie globale
Dans un premier temps, avec cette valse d’arrivées et de départs, il s’agira pour le coach de conserver cette identité de jeu basée sur le mouvement de balle rapide, la course, l’efficacité du jeu en transition. Dit autrement : si les joueurs autour de LaMelo ont pu changer, notamment les intérieurs, l’attaque devra être à minima aussi bonne, voire sensiblement meilleure que l’an passé. Une évidence sur le papier, qui pourrait se retrouver contrariée par la réalité du terrain.
La question du temps se pose aussi. Au bout de combien de temps ce groupe parviendra-t-il à tirer la quintessence de son potentiel ? Renouveler autant un effectif, ce peut être à double tranchant : ce que l’on espère gagner en qualité globale, nous pouvons le perdre en cohésion d’équipe et en compréhension des différents systèmes.
L’équipe pourrait être effectivement meilleure que l’an passé, mais, à cause de ce besoin de temps pour se comprendre, connaitre un retard à l’allumage fatal. Trouver cet équilibre entre continuité dans les préceptes de jeu et la nouveauté insufflée par les recrues, ce n’est jamais évident. Et c’est sans doute l’une des clés majeures qui conditionnera la saison des Hornets.
Capitaliser sur ce banc enfin fourni
Ish Smith – James Bouknight – Kelly Oubre Jr – Miles Bridges – Kai Jones
Voici ce à quoi pourrait ressembler la 2de unit des Hornets. Il faut reconnaitre que c’est prometteur et que cela n’a théoriquement pas grand-chose à envier avec presque n’importe quel banc de NBA. Sur le papier, c’est assurément sexy. De la théorie à la pratique, il y a toutefois bien davantage qu’un pas et ce sera à James Borrego d’essayer de faire jouer tout ce beau monde ensemble. Ce qui, finalement, ne va pas forcément de soi. Bien avant le développement des systèmes propres à cette second unit, le plus compliqué à trouver pourrait être une forme d’équilibre et de gestion des différents égos.
Vous en doutez ? Voici quelques points de réflexion :
- Kelly Oubre Jr, plus grosse signature de l’été, se voit-il réellement comme un remplaçant ?
- Quid de P.J. Washington, solide sur ses deux premières saisons en NBA et souvent relégué à des tâches ingrates ? Est-il vraiment devant Kelly Oubre Jr et Miles Bridges dans la hiérarchie ? Si ce n’est pas le cas, comment vivrait-il cette relégation sur le banc de touche ? Surtout au profit d’un Miles Bridges au niveau sensiblement similaire, mais bien plus proche sur comme en dehors des terrains du visage de la franchise, LaMelo Ball, et qui aura envie de se montrer un maximum puisqu’il est dans sa dernière année de contrat rookie.
- James Bouknight, profil de pétard ambulant offensif, ne risque-t-il pas de réclamer davantage de responsabilités après quelques bonnes prestations ? Si cela arrive, comment réagira Terry Rozier, l’un des tauliers de l’équipe ?
Tout cela augure de sacrés maux de crâne pour le coach. D’autant plus que la hiérarchie n’est pas figée et l’équilibre parfait n’a pas encore été trouvé : selon Hornets_France, « Il n’y a pas (encore) de superstar, les rôles ne sont pas inscrits dans le marbre. Une série de cinq très bons matchs et tu peux choper une place de titulaire. »
Des places sont donc à gagner, ce qui peut stimuler, mais aussi à perdre, ce qui peut casser le moral de certains joueurs et influer négativement sur l’ensemble du groupe. Si les Hornets ont été si enthousiasmants la saison passée, c’est bien sûr grâce à leur talent, mais c’est aussi et surtout grâce à leur envie de jouer pour les autres et à la bonne humeur du groupe. Dans un effectif aussi jeune (seuls Hayward, Plumlee, 31 ans pour tous les deux, et Ish Smith, 33 ans, ont dépassé la trentaine), le volcan peut entrer en éruption en cas de mauvaise série de résultats ou de tensions dans le vestiaire. Attention.
Ces dernières années, aux Hornets, l’équation était plutôt simple : tu étais bon, tu jouais. Le niveau de l’équipe était suffisamment moyen pour se le permettre. Là, ce ne sera plus le cas. Au fond, c’est d’ailleurs plutôt un point positif, tant que le management de James Borrego et sa gestion des différents égos suivront. Sa capacité à accomplir sa mission managériale, c’est-à-dire fédérer et que tout le monde soit sur la même longueur d’onde, influera d’un côté comme de l’autre sur la saison des Hornets. Le matériel qualitatif est présent en tout cas, sur le terrain comme sur le banc, et ça, c’est suffisamment rare pour le souligner du côté de Charlotte.
Améliorer l’attaque : défi impossible ?
Nous l’avons évoqué précédemment, mais se prendre 144 points lors du match de play-in, ce n’est pas idéal pour gagner. Pour autant, il s’agit plutôt de l’exception qui confirme la règle, causée par l’usure de la saison et un groupe restreint par les blessures, que d’une réelle tendance, car les Hornets n’ont pas une mauvaise défense (13e défense en 2020-2021). Celle-ci devrait, de facto, s’améliorer cette saison avec un meilleur secteur intérieur. Les pivots adverses devraient théoriquement moins faire la chanson à Mason Plumlee, Kai Jones et J.T. Thor qu’à Cody Zeller et Bismack Biyombo.
Non, l’écueil est étrangement plutôt sur l’attaque (23e attaque de NBA seulement). Si les chiffres sont à relativiser à cause des blessures et surtout celle de leur meneur titulaire pendant 1/3 de la saison, cela fait tache. L’an passé, les principales armes offensives ont majoritairement été soit défaillantes (Monk et Graham), soit blessées (Ball et Hayward), laissant finalement au seul Terry Rozier la charge du scoring sur la durée. Avec ses 20 points par match, il a assuré au-delà des espérances, mais cela ne suffit pas pour surnager d’un point de vue collectif.
Dès lors, quelles sont les pistes possibles ? Plusieurs options :
- Améliorer le pick-and-roll, autant du côté du pick que du côté du roll avec l’intérieur, et plus globalement la relation porteur de balle-roll man. LaMelo est un passeur génial et sa grande taille lui permet de dominer en hauteur l’écrasante majorité des guards, mais ses six passes décisives de la saison passée agissent en trompe-l’œil : d’un côté, si les intérieurs avaient moins arrosés, car la relation meneur-pivot fonctionnait, le ROY aurait sans doute tourné plutôt autour des 8 passes ; de l’autre, justement, l’amateur principal de pick and roll était surtout P.J. Washington. La relation, là aussi, fonctionnait, mais elle pourrait être sans doute encore plus efficace avec un Mason Plumlee davantage habitué à ce rôle et bien plus grand (+10 cm et +10kilos par rapport à Washington). Le pivot pourra mieux finir près du cercle, ou bien LaMelo (ou un autre, par exemple Terry Rozier, statistiquement excellent en sortie d’écran) pourra pénétrer et se régaler.
- Un banc plus impactant. Les Hornets avaient un banc dans la moyenne la saison passée (15e de la Ligue, avec 35 points en moyenne venus du banc). Avec toutes les signatures de l’été, les Frelons ont désormais un banc à même de contribuer sérieusement tous les soirs. Cela rejoint des points évoqués plus tôt : des systèmes adaptés et travaillés, une 2de unit qui connait son rôle et qui joue le jeu, ça sera la condition sine qua non d’un banc impactant.
- Etre plus adroit au shoot. L’an passé, les Hornets étaient seulement la 22eéquipe NBA en termes d’adresse globale au tir, avec 45,5 %. C’est peu, et assurément rédhibitoire pour avoir une attaque efficace. Pourtant, malgré cela, les ballons circulent, en atteste l’excellente statistique au nombre de passes décisives, mais les tirs ne rentrent pas encore assez. Les Hornets sont aussi dans le dernier tiers de la Ligue en pourcentage de lancers francs rentrés. Là aussi, il y a une marge d’amélioration.
Quels objectifs ?
Les Hornets ne visent pas le titre cette saison, ni l’an prochain d’ailleurs. Le temps est devant eux, et l’on pense surtout à moyen terme (3-4 ans) qu’à ce seul exercice 2021-2022. L’objectif premier est cette idée de progression pour ce jeune groupe. Atteindre les play-offs est un objectif, mais pas la finalité absolue. S’il y a la postseason au bout, tant mieux, sinon ce ne sera pas la fin du monde. Comme souvent en Caroline du Nord, l’impatience est un terme peu en vogue. L’objectif prioritaire est de faire progresser les jeunes, ce young core si talentueux (Ball, Bridges, Washington, Bouknight, etc.), de continuer à développer des automatismes communs, de faire adhérer les éléments d’expérience au projet et tout simplement d’acquérir du vécu pour ce groupe.
S’il est facile de couvrir LaMelo Ball de louanges, il ne faudrait oublier qu’il n’a que 20 ans et qu’il ne s’agira que de sa deuxième saison dans la Grande Ligue. Dès lors, n’ayons pas d’attentes démesurées et d’objectifs trop élevés à son sujet, et par extension pour son équipe.
Cela étant dit, ces attentes, légitimes au vu de leur saison écoulée et des différents mouvements de l’intersaison, débouchent sur un espoir : retrouver les Playoffs, cinq ans après leur dernière participation. En NBA, cinq ans, c’est une éternité. Et les Hornets sont, pour la première fois depuis longtemps, ambitieux à l’orée de cette saison. Pour résumer : l’objectif plancher serait une nouvelle saison « kiffante », du beau jeu, poursuivre le développement de cette identité Hornets, de la bonne humeur et une forme de progression des jeunes ; l’objectif réaliste est le même avec une progression statistique et un retour en Playoffs ; et l’objectif plafond, encore peu avoué à l’heure actuelle, serait de piquer la formation qu’elle rencontrera au 1er tour et de les pousser dans une série longue, voire justement de passer un tour de Playoffs. Si cela clique bien, ce n’est pas impossible. Mais, dans ma phrase précédente, vous noterez l’usage du conditionnel. Il n’y a plus qu’à. Cela tombe, les Frelons n’attendent que cela.
L’avis éclairé de @Hornets_France & @HornetsFR
Trois interrogations en lien avec le cinq majeur et les rotations de Borrego : Pour vous, Hayward est plus un 3 ou 4 ? Qui pour l’accompagner dans l’aile entre PJ Washington, Kelly Oubre et Miles Bridges ? En mettre deux des trois cités sur le banc ne risque pas de nuire à la bonne alchimie du groupe ?
@Hornets_France : Le poste d’Hayward est compliqué à définir. Si Plumlee est titulaire en 5, Washington sera 4 et Hayward sera 3. Mais en cours de match, cela changera : Borrego aimait par exemple mettre Washington en 5 sur plusieurs séquences pour jouer small-ball. Dans cette configuration, le 4 sera Hayward ou Bridges. Si Borrego garde une approche plus traditionnelle pour son cinq majeur, il titularisera un pivot, vraisemblablement Plumlee, et Hayward restera en 3. Pour celui qui l’accompagnera, on pense directement à Washington, il est là depuis deux ans. À Kelly Oubre de lui prendre sa place. Dans l’esprit, Miles Bridges est plus le back-up de Hayward. Là encore, ça va sûrement évoluer en cours de saison avec une connexion AirBnB (Ball – Bridges) de plus en plus prédominante.
@HornetsFR : Gordon Hayward sera notre titulaire sur le poste 3 cette saison. Même s’il est capable de jouer poste 4, comme il l’a fait sur certaines séquences à Boston. Nous avons PJ Washington qui l’accompagnera sur les ailes. Miles Bridges et Kelly Oubre devraient sortir du banc afin d’être la principale rotation sur les postes 3 et 4. Il nous fallait de la qualité sur les ailes : après la blessure de Gordon Hayward en fin de saison, Borrego était très juste au niveau des rotations. Comme on dit dans le milieu sportif : le groupe vit bien. Il n’y a personne au-dessus de l’équipe et notre reconstruction se base sur un groupe jeune et dynamique avec quelques vétérans qui apportent un cadre au groupe. Une osmose est née autour de Miles Bridges et Devonte’ Graham en 2018, rejoint par Monk, Bacon, PJ Washington et plus récemment Ball. Cette bonne humeur s’est propagée au sein de la franchise malgré le départ de certains joueurs et représente une des bases du projet des Hornets.
Qu’avez-vous pensé de la draft et de l’intersaison ?
@Hornets_France : Une nouvelle fois Kupchak et son équipe nous sortent une draft réussie. L’équipe n’a pas assez de qualité pour que l’on puisse se permettre de drafter selon nos besoins. Le front office draft le meilleur joueur disponible. On prend donc Bouknight, qu’on n’attendait pas si bas. Ça comblera pour cette saison le vide au scoring laissé par le départ de Graham. On a aussi de bons profils comme Kai Jones. Borrego adore les jeunes, chacun aura l’occasion de montrer ses qualités. On fait une intersaison correcte. On avait du cap, on prend Kelly Oubre pour nous apporter ses qualités à l’aile. Bien. À la draft, on a aussi récupéré Plumlee dans un deal, il remplacera Zeller. On prend aussi Ish Smith, pour encadrer Ball. C’est pas flamboyant, mais c’est efficace.
@HornetsFR : Smith remplace Graham, Plumlee remplace Zeller, Jones remplace Biyombo, Bouknight remplace Monk et Oubre est l’ajout majeur de cette intersaison. Encore une fois, très bon travail de Mitch et du front office. Un meneur vétéran en la personne d’Ish Smith arrive afin de pousser encore plus LaMelo et qui fera le travail en terme de gestion et de scoring. Le projet Bouknight est similaire à celui de Monk. On espère que notre rookie sera régulier dans ses performances, ce que n’a pas réussi à faire Monk. Dans tous les cas, on ajoute du talent sur la ligne arrière en matière de scoring. Dans un style quasi similaire, Plumlee remplace Zeller. Bon passeur, athlétique et présent défensivement, il est le successeur logique de Cody à l’intérieur. Logiquement, on devrait plus le voir sur les terrains qu’à l’infirmerie. L’ajout de Oubre est parfait pour l’équipe. Il apporte de l’explosivité, de la défense et de l’expérience dans un groupe qui avait besoin d’un joueur comme lui. Le fit est parfait car il rejoint un groupe similaire à ses qualités. Hâte de le voir jouer sous nos couleurs ! Le bon coup de la draft est d’avoir réussi à prendre Jones grâce au pick des Knicks. Encore un joueur qui correspond aux besoins du groupe Borrego. Il est capable d’enchaîner les allers-retours, le rythme élevé imposé par les Hornets devrait lui plaire. On a eu plusieurs bonnes séquences défensives lors de la Summer League ce qui offre beaucoup de promesses pour la saison. Il sera capable de jouer le P&R avec Ball dès ses premières minutes NBA et cela s’annonce explosif !
L’équipe a justement subi de profondes transformations à l’intersaison, plus qu’à l’accoutumée, vous ne craignez pas la perte de « l’identité de jeu » Hornets des deux dernières saisons ?
@Hornets_France : Non, l’ossature de l’équipe est restée la même. Notre backcourt titulaire est inchangé, Hayward est encore là, tout comme les jeunes Washington et Bridges. Le reste c’est vrai que ça a pas mal bougé, mais ce sont toujours des jeunes, hyper mobiles, l’énergie sera là. On a hâte de voir Bouknight pour dynamiter le banc. Cette intersaison avec la fin de beaucoup de contrats, on la voyait arriver, et les dirigeants la préparaient depuis plusieurs années. Les Hornets resteront l’équipe la plus séduisante de la ligue, on en est certain !
@HornetsFR : Le front office a choisi des joueurs qui ressemblent au style de jeu des Hornets. Les nouveaux joueurs seront une valeur ajoutée à même de faire perdurer l’identité de jeu prônée par Borrego depuis 3 ans. Les changements étaient prévus et attendus cet été.
A titre personnel, quels seraient les éléments qui feraient de la saison 2021-2022 des Hornets un exercice réussi ?
@Hornets_France : Les play-offs assurément. C’est l’objectif annoncé par l’équipe et par nos dirigeants. On était tout proche d’y parvenir la saison dernière. Cette saison, c’est l’objectif. Notre dernière campagne remonte à 2016, ça commence à dater. On en a vraiment envie ! Surtout qu’on voit bien que l’équipe est en train de monter.
@HornetsFR : Une qualification en PO et rien d’autre ! Après la défaite l’année dernière lors du play-in, nos Hornets se doivent de faire mieux en rejoignant les play-offs. L’équipe a pris de l’expérience, s’est améliorée lors de l’intersaison et possède une future superstar en la personne de LaMelo qui va très probablement faire forte impression lors de sa deuxième saison. Le groupe a largement les capacités pour faire top 8 à l’Est.