Comment débuter cette preview sur un ton positif ? Difficile, tant la saison des Minnesota Timberwolves fut, une fois encore, décevante. Bien sûr, l’optimisme n’était pas au plus haut à la vue du roster à l’orée de la saison dernière. Surtout dans une concurrence plus déchaînée que jamais. Les loups se devaient cependant de viser haut, à savoir une place en play-in tournament, à minima. Bien que limité, l’effectif remodelé par Gersson Rosas présentait certains atouts intéressants, notamment le duo D’Angelo Russell/Karl-Anthony Towns et l’arrivée du premier choix de Draft Anthony Edwards. D’autant que la saison précédente, les Wolves avaient joué de malchance avec la première blessure de leur pivot star, et connu de profonds changements d’effectif.
Minnesota démarrait la saison avec quelques ambitions. Ricky Rubio revenu au bercail, la bande à KAT démarre l’exercice par deux victoires convaincantes. Puis, ce fut le drame. Les blessures s’en mêlent, notamment celle de Towns qui plombe la franchise. Et alors que le retour du dominicain approche pour redresser la barre, c’est la COVID qui s’en mêle, tenant le joueur éloigné des parquets encore de longues semaines. Lorsqu’il revient pour de bon, bien que le virus ait laissé des traces physiques et psychologiques – sept personnes de son entourage, dont sa maman, étant décédées du COVID – c’est Russell qui quitte les parquets. Le meneur doit se faire opérer, et manquera une bonne partie de la saison. Ajoutez à cela les absences de Malik Beasley pour “incivilité”, disons ça comme ça, et vous avez un effectif largement incomplet toute la saison.
Cela ne justifie pas toute la qualité de la saison des Timberwolves, qui sont donc restés dans la médiocrité une fois de plus. Pour autant, dans cette saison galère, tout n’est pas à jeter. Les rookies Anthony Edwards et Jaden McDaniels ont montré de belles choses, montant en puissance au fil des matchs. Le premier a tout d’un crack, avec une deuxième moitié d’exercice magnifique. On peut le comprendre, dans une classe de rookies n’ayant pas eu droit à une Summer League mais à une préparation tronquée par la pandémie.
Au-delà de ses indéniables qualités de basketteur, Edwards fut un rayon de soleil pour une franchise en berne. Toujours au taquet, exceptionnel devant les caméras, l’arrière a tout simplement fait le show tout au long de la saison. Il n’a pas eu le titre de Rookie of the Year, mais le débat était plus qu’ouvert. On reviendra sur Ant-Man et ses qualités dans cette preview, mais le garçon a nettement rassuré les observateurs sceptiques lors de la Draft. A ses côtés, McDaniels a montré qu’il avait tout d’un potentiel steal, avec de grandes qualités défensives et les prémices d’un joueur complet.
Surtout, Minnesota s’est adjugé les services de Chris Finch, ancien assistant des Nuggets. Le coach a tout de suite imposé sa patte, après le passage d’un Ryan Saunders malheureusement trop tendre.
La fin de saison des Wolves, très convaincante, laisse espérer de bonnes choses si le destin accorde un peu de continuité à ce roster. Avec Finch à la baguette, Minnesota est allé chercher quelques victoires références, et a vu Anthony Edwards réaliser de jolis cartons. D’Angelo Russell semblait moins emprunté qu’avant son opération, et le jeu des loups bien plus agréable. Cependant, n’allons pas comparer l’enthousiasme de ce finish avec celui des Suns dans la bulle en 2020, comme on a pu le lire ça et là. Le contexte est bien différent, avec des adversaires parfois en plein tanking ou en relâchement pré-Playoffs, mais Minnesota a posé les bases d’un avenir meilleur.
In & out : le point sur le roster
Ils ont quitté l’équipe : Jarrett Culver, Ed Davis, Juancho Hernangomez, Jordan McLaughlin, Ricky Rubio, Jarred Vanderbilt
Ils ont rejoint l’équipe : Patrick Beverley, Nathan Knight, Taurean Prince, McKinley Wright
—
Le roster à ce jour :
Meneurs : Patrick Beverley, Jordan McLaughlin, D’Angelo Russell, McKinley Wright
Arrières : Malik Beasley, Anthony Edwards, Jaylen Nowell, Josh Okogie
Ailiers : Jake Layman, Jaden McDaniels, Taurean Prince
Ailiers-forts : Nathan Knight, Jarred Vanderbilt
Pivots : Naz Reid, Karl-Anthony Towns
Les tendances de l’été
Gersson Rosas disposait cet été d’une marge de manœuvre inexistante, ou presque. Avec une grille de salaire bien remplie et aucune fin de contrat significative à déclarer, on s’attendait à une intersaison des plus calmes à Minnesota. Cela s’est vérifié, mais le colombien n’a pas chômé pour autant.
Évacuons tout de suite le sujet de la Draft, car c’est bien simple : Minnesota ne disposait d’aucun choix cette année. En effet, les Wolves ont vu leur pick partir à Golden State, dans le cadre du transfert de D’Angelo Russell en 2020. Ce choix était protégé uniquement sur les places 1-3, et a terminé au rang 7 après la bonne fin de saison de Minny. Les Warriors en ont profité pour sélectionner le freak Jonathan Kuminga. Une soirée des plus calmes pour Minnesota donc, même si Gersson Rosas a bien dû tenter quelques appels.
Il faudra attendre la fin juillet pour voir un mouvement surprenant : Ricky Rubio est de nouveau échangé par les Wolves, direction Cleveland. En retour, Minnesota récupère l’ailier Taurean Prince, ainsi qu’un second tour de Draft 2022 et un peu de cash. Tout ça alors que le meneur espagnol cartonne les Jeux Olympiques depuis quelques jours, émerveillant la planète basket. Alors, forcément, on moque la franchise pour cet échange. Pourtant, il serait bon de prendre un peu de recul. Malheureusement, le retour de Rubio dans sa franchise de cœur n’a pas été une réussite, loin de là. Souvent peu en rythme, brouillon, l’espagnol aura surtout apporté son expérience, notamment à Anthony Edwards. Une maigre consolation, et c’est un crève-cœur que de devoir l’avouer. Il était donc logique de voir Minnesota se séparer de Ricky, économisant au passage quelques dollars. D’autant que Taurean Prince permet de rééquilibrer légèrement l’effectif. On y reviendra, mais les Timberwolves sont toujours aussi peu fournis au poste 4. Et si l’ancien Cavalier n’est pas un ailier fort, il permet d’amener une polyvalence intéressante. Expérimenté, il est plutôt un bon défenseur, capable de rentrer des tirs. Un profil qui manquait à Minnesota, quand celui de Rubio ne semblait plus indispensable. Ce transfert est donc le premier mouvement depuis la fin de saison, laissant augurer un été bien calme.
Pourtant, lors de l’ouverture de la Free Agency… Et bien non, rebelote. On a beau chercher les Timberwolves dans les cascades de tweets annonçant les signatures à droite à gauche, rien ne concerne la meute. Et pour cause. La franchise n’a aucune marge de manœuvre financière et il faut bien le dire, elle reste une destination peu prisée des agents libres. Le besoin sur le poste 4 ne peut pas être comblé, par manque de joueurs disponibles mais surtout accessibles. Minnesota n’a donc signé aucun agent libre, tout simplement, se contentant de mettre à l’essai quelques jeunes joueurs.
Rosas avait prévenu : il faudrait passer par des transferts pour faire évoluer l’effectif. Après celui de Rubio, c’est un autre trade étonnant qui est annoncé en fin d’été. Minnesota se sépare des indésirables Jarrett Culver et Juancho Hernangomez, envoyés à Memphis pour récupérer Patrick Beverley. Ce dernier venait à peine de poser ses valises dans le Tennessee, transféré par les Clippers. Numériquement, Beverley vient remplacer Rubio dans la rotation. Il amène la même expérience, renforcée par de nombreux passages en Playoffs. C’est simple, le meneur n’a jamais manqué la postseason depuis ses débuts NBA en 2012-2013 à Houston. Sur les parquets, il apportera sa ténacité, notamment en défense, et la qualité de shoot donc manquait Rubio. Le playmaking assuré par ce dernier passera dans les mains d’autres joueurs, et on peut compter sur Chris Finch pour avoir quelques idées.
Pour ce qui est des départs, Minnesota a réussi à se débarrasser de Juancho Hernangomez. Trop rarement performant, l’ailier espagnol a fait passé de mauvais moments aux fans de la franchise, et n’a d’ailleurs pas été conservé par Memphis (récupéré par Boston ensuite). Concernant Jarrett Culver, nous pouvons parler d’un échec pour Gersson Rosas. L’ailier avait été choisi en 6ème position de la Draft 2019, alors que les Wolves avaient monté un échange (pick 11 + Dario Saric) avec les Suns pour le récupérer. Culver n’a jamais développé son potentiel, dans un contexte difficile pour un jeune, il faut le dire. En crise de confiance, il n’a jamais montré l’étendue de ses qualités, et devait se relancer. Memphis semble être un cadre idéal pour lui, mais Minnesota ne pouvait plus attendre.
Enfin, il y a quelques jours, la franchise a signé de nouveaux contrats avec Jarred Vanderbilt et Jordan McLaughlin, après de longues semaines. Les deux contrats sont peu onéreux, et laissent de la liberté à la franchise pour d’éventuels échanges à l’avenir. Vanderbilt est aujourd’hui capital dans la rotation des Wolves, étant le seul véritable poste 4 de l’effectif. A noter également que l’arrière Leandro Bolmaro, drafté l’an dernier mais resté une saison à Barcelone, devrait signer son contrat dans les prochains jours.
A ce jour, ce sont les seuls mouvements réalisés par les Timberwolves. En attendant un autre pour très bientôt ? On en parle plus bas. Toujours est-il qu’avec une marge de manœuvre plus que limitée, Gersson Rosas est parvenu à combler quelques manques et à renforcer l’effectif. L’effectif de Minnesota semble sortir de cet été plus solide et plus cohérent qu’il ne l’était la saison passée.
Focus sur la saison 2021-22 des Timberwolves
Un équilibre fragile
Malgré tout, Chris Finch devra composer avec un effectif toujours limité pour avoir de grosses ambitions. D’autant que les points faibles de l’équipe restent identiques, à savoir la défense et le rebond. Minnesota affichera certainement le roster le plus petit de la ligue cette saison, et ne possède que quelques défenseurs identifiés.
En ce qui concerne le cinq de départ, une tendance devrait se dégager pour gagner en équilibre. D’Angelo Russell, Anthony Edwards et Karl-Anthony Towns sont certains d’en faire partie. Ce qui laisse seulement deux places disponibles. Le poste 4 reste le plus incertain, avec le seul Vanderbilt. Difficile d’imaginer l’absence de l’ancien Nugget, malgré ses défauts. Il est tout de même un bon défenseur/rebondeur, capable de faire pression sur le cercle lorsque Towns s’en éloigne. Oui, Vanderbilt ne présente pas les meilleures garanties pour une équipe ambitieuse, mais il fera le travail, et Finch n’aura pas vraiment le choix. Naz Reid reste le back-up du chat au poste de pivot, tandis que Taurean Prince et Jaden McDaniels semblent sous-dimensionnés pour cette place. A moins que KAT évolue par séquence en tant qu’ailier-fort…
La présence de Vanderbilt permettrait donc d’aligner McDaniels au poste 3, qui lui correspond parfaitement. Le jeune homme pourra y démontrer sa polyvalence, et sera le seul véritable garant défensif. Vous l’aurez compris, cela sortirait Malik Beasley du cinq de départ. Un choix cohérent à première vue, afin de maintenir un équilibre et surtout d’avoir une belle puissance de feu en sortie de banc. Beasley pourrait créer un tandem intéressant avec Patrick Beverley. Deux chiens fous ensemble, on risque de se marrer. Avec les deux extérieurs ainsi que Reid, Prince et Layman, la maladresse lointaine de Josh Okogie n’est plus un problème. L’ailier restera un élément défensif sûr. Cependant, rien n’est moins sûr concernant Beasley, qui faisait partie du cinq l’an dernier.
Il existe une possibilité de voir une lineup Russell – Beasley – Edwards – McDaniels ou Vanderbilt- Towns. Celle-ci nous paraît bien plus risquée, et trop limitée en termes de taille. Certes, la puissance de feu serait alors impressionnante, mais l’équilibre en serait le prix. Sans parler de la défense… De même, la second unit se verrait diminuée offensivement, dans une NBA où les meilleurs sixièmes hommes sont souvent de gros scoreurs. Cette place semble toute indiquée pour Malik Beasley.
Si le rebond et surtout la défense seront donc à nouveau les grosses faiblesses des Timberwolves, Chris Finch dispose néanmoins d’une plus grande flexibilité pour sa rotation, et surtout un banc de qualité. Reste à savoir quelle formule choisira l’ancien assistant de Denver.
A moins que…
Depuis la demande de transfert de Ben Simmons, Minnesota fait partie des favoris pour récupérer l’australien. Si le prix demandé par Philadelphie reste très élevé, les Timberwolves pourraient tirer leur épingle du jeu et rebattre les cartes de leur effectif. En comblant au passage, partiellement, leurs grosses lacunes évoquées précédemment. Simmons viendrait occuper le poste 4 au côté de Towns, pour ce qui semble être un fit idéal. Reste à savoir le prix à payer, et donc le risque de voir une grosse partie de l’effectif s’échapper. Avec les émoluments colossaux de Simmons, qui dispose en plus d’un trade kicker (15% d’augmentation de salaire en cas de transfert), et la grille salariale actuelle, cela ne laisserait aucune marge pour combler l’effectif. D’autant que les – bons – joueurs libres ne sont plus légions. Nous n’en sommes aujourd’hui qu’au stade des rumeurs, et on vous propose de reprendre le sujet plus bas avec nos avis de comptes francophones.
Progresser ou mourir ?
Minnesota patauge depuis des années. Certains diront depuis toujours, avec pour seule parenthèse – mais quelle parenthèse – la période Kevin Garnett. Après une nouvelle saison sous le signe de la désillusion et de la médiocrité, la franchise n’a plus vraiment le choix.
Oui, il y a quelques excuses aux mauvaises performances de l’an dernier. Oui, les Timberwolves n’ont pas bénéficié d’une stabilité au coaching et d’un effectif complet depuis longtemps. Mais si les résultats ne viennent jamais, alors ces excuses ne suffiront plus. Minnesota doit franchir un cap cette saison, avec des joueurs en progrès et surtout une identité de jeu. On peut compter sur Chris Finch pour tirer le meilleur de ses joueurs, l’entraîneur ayant nettement contribué au superbe développement des Nuggets.
Evidemment, c’est le duo Towns/Russell qui doit tirer le groupe vers le haut. Le pivot, en forme, est sans contestation top 5 à son poste en NBA. Voyons large, histoire de pas en faire hurler certains en disant top 3. Malgré ses gros problèmes physiques et personnels, Towns a nettement progressé en défense, où il était très attendu. Toujours monstrueux techniquement, tireur extérieur incroyable, il a de quoi mener cette équipe. Son caractère de leader s’affirme d’années en années, et on espère que la vie le laissera tranquille. A lui de tirer profit des enseignements de Chris Finch, et d’enfin emmener son équipe vers les Playoffs. A ses côtés, D’Angelo Russell doit confirmer ce que l’on a vu de lui à Brooklyn, et par séquences chez les Wolves. A savoir une capacité à faire gagner son équipe, principalement par ses fulgurances offensives. L’heure de la maturité est arrivée pour l’ancien Laker, qui a joué avec le frein toute la première partie de saison dernière. A son arrivée, Finch déclarait vouloir s’appuyer sur les qualités de playmaker “exceptionnelles” du meneur. Trop souvent l’an dernier, Russell était aligné avec Ricky Rubio par Ryan Saunders, pour une complémentarité plus que délicate.
Cette année, il faudra donc s’améliorer drastiquement, et peut-être tout changer ou presque si cela n’arrive pas. Car aux côtés de Towns et Russell, Edwards et McDaniels sont le nouveau visage de Minnesota. On peut donc imaginer qu’une autre campagne décevante pourrait donner des idées au management des Wolves. Avec la possibilité de voir Gersson Rosas menacé.
Edwards – McDaniels, le futur est déjà là
Avec peu de changements dans l’effectif, Minnesota compte forcément sur ses deux jeunes pousses. Anthony Edwards a montré qu’il avait tout d’une star en devenir. Que ce soit sur les parquets ou en dehors. L’arrière est monté en puissance tout au long de la saison, faisant monter ses moyennes statistiques et ses pourcentages au tir une fois sa place de titulaire obtenue. Athlétique, culotté, inarrêtable au cercle, Edwards possède également le mental nécessaire pour aller très loin. Loin de l’image erronée que lui prêtaient certains médias avant sa Draft, Ant-Man s’est avéré un joueur déterminé, exceptionnellement confiant et sans aucune crainte de l’adversité. La franchise aura besoin de lui pour aller chercher une place en postseason face à une concurrence démentielle.
De son côté, Jaden McDaniels a surpris tout son monde. Refroidis par son année de freshman à Washington, les scouts avaient émis des doutes à propos de l’ailier, que ce dernier s’est empressé de balayer. Sans aller jusqu’à parler d’un phénomène bien sûr, on parle ici d’un joueur au potentiel très intriguant. Très bon défenseur comme on l’a dit, McDaniels a également montré des choses intéressantes en attaque. Capable de développer un tir très propre en face up, il a proposé des séquences intéressantes balle en main. L’échantillon reste modeste, mais le joueur a confirmé sa belle première saison par une Summer League de grande qualité (16.3 points et 6.5 rebonds).
Quels objectifs ?
Comme on l’a dit précédemment, Minnesota n’a pas le choix, et doit viser haut cette saison. Une place en play-in tournament, à minima. Malgré une concurrence toujours plus dingue, tout autre bilan serait un échec pour ce groupe, et pourrait sonner la fin d’un projet déjà souvent décrié. Evidemment, il faudra pour cela un effectif en forme, au complet et concerné. On espère voir des joueurs impliqués, notamment Patrick Beverley.
On observera avec attention le duo Russell/Towns, qui n’a jamais vraiment eu l’occasion de jouer ensemble après presque deux ans passés dans la même franchise. Finalement, ce que doivent viser Chris Finch et ses hommes, c’est l’espoir d’une qualification pour les Playoffs jusqu’à la dernière minute. Comme en 2018, pour s’offrir un game 82 décisif face aux Nuggets. Sauf qu’aujourd’hui, Denver est devenue une place forte de l’Ouest quand Minnesota est retombée dans ses profondeurs.
Pour cela, il faudra développer une identité propre, appuyée par une rotation claire et efficace. Non, l’effectif des Timberwolves n’est pas le plus reluisant, mais il n’a pas de quoi avoir honte. Au contraire, la meute doit maintenir les efforts de la fin de saison dernière, et hurler chaque soir sa rage de vaincre.
L’avis éclairé des comptes francophones (@TWolvesFr, @TWolvesNationFR, et @TwolvesBelgium)
Qu’attends-tu en ce qui concerne les rotations ?
@TWolvesFr : D’après ce que Chris Finch a laissé entendre, j’imagine bien un 5 Russell/Edwards/McDaniels/Vanderbilt/Towns, avec comme lineup de fin de match Beasley à la place de Vanderbilt, pour apporter plus de punch en attaque. Je pense que ces 6 là ont leur place assurée dans la rotation, comme Beverley, Reid et Okogie. Les points les plus flous concernent la rotation au poste 4 (est-ce que McDaniels et Reid sont, de fait, les back-ups de Vanderbilt? Quelle place pour Prince?) et à l’arrière (Nowell est censé avoir plus de temps de jeu, mais si Beasley est 6e homme, ça devient compliqué). McLaughlin, Bolmaro et Layman paraissent les plus susceptibles de rester hors de la rotation pour le moment.
@TWolvesNationFR : Si rien ne bouge, on a sans aucun doute un effectif plus complet et cohérent que la saison passée. Avec très peu de moyens, Rosas a su combler certains trous, trop mis en évidence la saison passée. La seule vraie inquiétude demeure dans nos gros points faibles de l’an passé : la défense et les rebonds (en partant du principe que le spacing est ok cette saison). Prince et Beverley feront le taff, mais nous sommes la 2ème plus petite équipe NBA All-Time en termes de taille. Pour davantage de cohérence entre les rotations, j’opterais pour : KAT – Vanderbilt – McDaniels – ANT – DLo
Beasley jouera ainsi un rôle de 6th man, où davantage de ballons lui seront donnés. J’ai la conviction que son fit avec Beverley sera excellent. Grâce au spacing de notre équipe, Okogie sera le seul non-shooteur du second cinq. Ça changera énormément de choses pour lui. Il pourra à nouveau driver et kick-out à ses partenaires dans les corners tout en créant une tenaille défensive avec Bev’. Cela donnerait : Reid – Prince – Okogie – Beasley – Beverley.
@TwolvesBelgium : Au niveau des rotations je m’attends à ce que Finch et son staff trouvent un certain équilibre assez rapidement mais il y a beaucoup de questions. Qui va mener la second unit ? Comment va être géré notre poste 4 (tant qu’il n’y a pas Ben Simmons) ? Quel rôle pour Jaylen Nowell ? Sachant qu’en plus notre starting 5 va être assez gourmand offensivement, je me demande si Malik Beasley ne devrait pas être 6ème homme. Les seules certitudes actuelles sont DLo, Edwards et KAT titulaires, et des vraies minutes pour McDaniels, Naz Reid, Beasley et sans doute Beverley. Le reste est très difficile à évaluer actuellement.
Cette saison est-elle la dernière chance de ces Timberwolves ?
@TWolvesFr : Difficile de donner une réponse définitive. Pour le projet autour de Towns et Russell, c’est clair qu’une saison sans progrès significatifs serait un gros coup dur et indiquerait sans doute qu’il faut passer à autre chose. En même temps, la franchise est dans cette situation particulière où il y a une 2e timeline qui se dessine, autour d’Edwards et McDaniels (voire des autres jeunes, s’ils progressent assez), un peu cyniquement, on peut se dire que si Towns et/ou Russell doivent être échangés, ce peut être contre des jeunes ou des picks qui s’aligneraient sur cette 2e timeline. En ce sens, même si j’espère évidemment que ça va marcher cette année, l’avenir est beaucoup moins sombre qu’il ne l’était il y a un an.
@TWolvesNationFR : Des Wolves ? Je dirais “non”. Marc Lore et Alex Rodriguez ont l’air de vouloir s’installer ici sur le long terme. Une année de plus dans les bas-fonds de l’Ouest ne mettra pas en péril la franchise. Par-contre, une énième année de merde pourra soulever des questions. Et je pense que l’on pourrait assister à la fin de l’itération KAT-DLo l’été suivant afin de travailler sur une nouvelle timeline : celle de ANT et McDaniels (sans succès garanti). En aucun cas, un marché comme Minnesota ne peut prendre le risque de repartir sans rien lorsque KAT s’en ira. Ce serait suicidaire.
@TwolvesBelgium : Si on n’atteint pas les PO cette année c’est une saison ratée. Il restera alors 2 ans de contrat à KAT, et 1 seul à DLo, et ce sera donc le moment idéal pour chercher à s’en séparer. Donc je pense en effet qu’en cas d’échec, les Wolves mettront fin au projet KAT, et partiront sur un projet autour d’Anthony Edwards.
Les Wolves doivent-ils foncer sur Ben Simmons ? Si oui, quelle est ta plus haute contrepartie ?
@TWolvesFr : Foncer, oui, parce que la situation est telle que c’est une opportunité de marché incroyable. Le joueur colle parfaitement aux besoins de l’effectif et sa valeur a été tellement abîmée par le timing + le manque d’offres que les Wolves peuvent espérer emporter le morceau (ce qui aurait été impossible il y a 6 mois, par exemple). Cela dit, il faut aussi faire attention : Simmons est un excellent joueur, mais il ne garantit pas à lui seul d’élever le niveau de l’équipe au point qu’on puisse sacrifier énormément d’assets pour lui. Par exemple, lâcher Beasley, McDaniels et Russell rendrait le spacing tellement faible que je ne suis même pas certain que l’équipe serait meilleure après le trade. Je pense que je serai prêt à lâcher Beasley, McDaniels (avec de gros regrets) et deux premiers tours assez peu protégés. Ce n’est pas une offre formidable pour les Sixers, mais ce serait idiot de proposer plus alors qu’il n’y a pas de surenchère autour de Simmons.
@TWolvesNationFR : Si un multiple All-Star est disponible, il faut tenter le coup. On a tendance a beaucoup trop souligner les défauts (évidents) de l’australien. Mais il est également doté de qualités indéniables et de niveau “élite”, qui plus est complémentaires de celles de ANT, KAT et DLo. Maintenant, à quel prix ?
Faire Simmons nécessitera à minima de se délester de Beasley, McDaniels, Bolmaro, Prince ou Bev et des picks. J’ai une grande peur : que l’on réussisse à le signer en perdant un tiers de notre profondeur d’effectif. D’autant plus que l’on aura plus du tout d’argent pour recruter derrière. Mon offre max : Beasley + McDaniels + Prince + 2 picks et 1 swap (sachant que j’ajouterais un swap si McDaniels peut être gardé – son fit avec Simmons pourrait nous faire passer un pallier défensif).
@TwolvesBelgium : Oui bien évidemment je suis pour son arrivée, et si je devais me rapprocher au plus de la réalité je partirais avec une base McDaniels/Beasley (+ Prince pour matcher les salaires) et un TDD. Certains vont penser que ce n’est pas beaucoup mais rappelez vous le trade de Jimmy Butler et ce qu’on a reçu. Ils ne sont pas en position de force. En tout cas, quoiqu’il arrive, je pense sincèrement KAT et Edwards intouchables. Je ne vois pas DLo partir non plus, simplement parce que son profil serait très très difficile à remplacer, et que je ne vois pas l’intérêt de sauter sur Simmons si c’est pour avoir Beverley meneur titulaire. On créerait un manque au poste de meneur pour en combler un au poste 4, ce qui ne nous ferait pas avancer.