Il existe des moments inoubliables dans la vie d’un fan de basket, les Finales NBA font partie de ces instants à la saveur si particulière. Cette odeur de sang, cette rage de vaincre, chaque joueur est prêt à laisser corps et âme sur le terrain. Tous, n’ont qu’un seul objectif en tête, pouvoir mettre au doigt cette bague si précieuse, cette récompense qui représente tant dans la carrière d’un joueur. Tous ces enjeux dans une seule série, sept matchs au maximum, pour pouvoir marquer de son empreinte l’Histoire de la NBA.
D’un côté, des Suns rayonnants qui courent après le premier titre de la franchise. Après une saison tout en maîtrise, c’est sans surprise démesurée que l’on retrouve cette équipe en Finale. Après une campagne de Playoffs qui s’inscrit dans la continuité d’une saison fantastiquement gérée, les hommes de Monty Williams s’offrent le droit de goûter aux finales. Le plan se déroule sans accroc jusqu’ici.
De l’autre côté, on retrouve les Bucks qui parviennent enfin à se hisser au palier supérieur. Eux qui n’avaient pas fait mieux qu’une finale de conférence (perdue face aux Raptors en 2019) depuis 2015, et le début du “process Antetokoumpo”, cessent de décevoir et s’offrent eux aussi le droit de pouvoir offrir le titre à leur franchise, le deuxième titre de son histoire, tant attendu depuis la génération 71′.
Cette affiche fait rêver tant elle semblait inimaginable au début de la saison, pas de Lakers-Nets, mais bien un Suns-Bucks, une série qui sent bon le basketball et qui promet de nous livrer, on l’espère, le plus beau des spectacles.
Le révélateur des finales de conférence
Certes, les Suns ont eu à affronter des Clippers orphelins de Kawhi Leonard, mais les Angelinos n’ont pas pour autant été un adversaire ridicule, bien au contraire. Phoenix était annoncé favori, et Phoenix n’a pas tremblé pour éliminer Los Angeles. Les Suns sortent victorieux d’une série extrêmement serrée, avec une intensité physique encore jamais atteinte dans ces Playoffs 2021, avec un combat de la première seconde au buzzer final. Opposés au véritable Playoffs P, au nouveau Reggie Jackson et au méconnaissable Ivica Zubac, Chris Paul & co ont dû mettre les bouchées doubles pour accéder à l’ultime palier.
En tête 2-0 dans la série, les Suns ont connu un match 3 très difficile, en dessous de leurs standards habituels. La faute a un adversaire tout simplement meilleur, et les Suns sont retombés dans leurs travers, perdant le sens de leur jeu si étincelant. Et on commençait à se demander si ces Clippers n’allaient pas refaire le coup encore une fois de remonter une série à 0-2.
Seulement, Phoenix a retrouvé son jeu, et a assis sa domination sur le reste de la série. Comme un symbole c’est le Point God en personne qui a fait subir sa loi aux Clippers dans le match 6. Dans son ancienne demeure, Chris Paul assassine les Clippers. Les chamailleries avec Patrick Beverley ne changeront rien. 41 points (dont 19 dans le 4è quart temps) à 7/8 à 3pts, le tout agrémenté de 8 caviars, 3 interceptions et bien sûr aucune perte de balle. La recette est parfaitement exécutée, digne des plus grands étoilés, et voilà les Suns en Finale NBA pour la première fois depuis 1993 !
Pour les Bucks, le scénario est un peu plus contrasté, face aux inattendus Hawks qui n’avaient pas volé leur place en finale de conférence Est. En bon favoris, les Bucks filent en finale sur le même score que leur futur adversaire, 4-2. Après avoir perdu le premier match à domicile de 3 petits points, les daims ont sorti la tête de l’eau et ont repris le contrôle sur la série. Un blow-out 125-91 pour se rassurer au match 2, puis un match 3 compliqué, avec cinq dernières minutes en mode « patrons », emmenés par les 71 points de la paire Middleton/Antetokoumpo pour reprendre l’avantage du terrain.
C’est au match 4 que la série prendra un tout autre tournant. Alors que les Hawks sont privés de Trae Young, la voie semble ouverte pour Milwaukee. Oui mais voilà, dans le basket rien n’est écrit à l’avance. Si les Bucks ne sont jamais vraiment lâchés au score puisque leur retard stagne autour des dix points, ils n’ont pas mené une seule fois de la rencontre. Jusqu’à ce que le pire leur arrive : durant le 3è quart-temps, Capela concrétise un alley-oop sur la tête de Giannis Antetokoumpo, qui s’écroule au sol. Stupeur dans la salle, les images sont terrifiantes, le grec (28,2pts/12,7rbds et 5,2 passes en moyenne par match jusqu’ici) se tord de douleur après être très mal retombé sur son genou gauche.
Dans ce qui pourrait être le tournant de leur saison, la défaite semble anecdotique. Après cela, les Bucks ont redoublé d’efforts, ils ont joué pour leur franchise player, pour lui offrir les finales qu’il attend depuis son arrivée en NBA, mais aussi pour eux, pour assumer leur statut de favori. Sur les matchs 5 et 6, Atlanta n’aura pas eu l’avantage au score une seule seconde. Le retour de Trae Young n’y changera rien, dans le sillage d’un Brook Lopez ultra dominant au match 5 et d’une paire Middleton/Holiday à 55 points de moyenne sur les deux rencontres. Milwaukee retrouve les finales NBA, le cas Antetokounmpo en suspens.
Affrontements en saison régulière
Deux petits matchs seulement, mais quels matchs ! Deux très courtes victoires pour les Suns qui, à chaque fois, se sont imposés d’un petit point. Pour ce qui est de leur première confrontation en février, (remportée 125-124 par Phoenix) il est difficile de tirer de quelconques enseignements :
- Jrue Holiday et Cameron Payne étaient absents ;
- Donte DiVicenzo était titulaire ;
- Torrey Craig était encore un joueur des Bucks ;
- Frank Kaminsky était lui aussi titulaire.
Le match “référence” sera donc la rencontre jouée le 20 avril 2021, où seule la présence de DiVicenzo change la donne. Un match acharné de la première à la dernière seconde, pas moins de 24 changements d’avantage et 16 égalités pour ponctuer cette rencontre sous haute tension. Le sort de ce match se décidera après prolongation. Les Bucks vous diront qu’il n’y avait pas faute, les Suns diront le contraire, quoiqu’il en soit c’est Devin Booker qui offre la victoire aux siens en inscrivant le lancer franc de la victoire après une faute de PJ Tucker a 0,3 secondes du terme.
Sur cette rencontre, le jeu collectif des Suns était plus qu’en place, avec quatre joueurs au-dessus de la barre des 20 points, une statistique qui montre bien les menaces offensives que représentent tous les joueurs de cet effectif. En face c’est le « big three » qui s’est illustré. Giannis, Khris et Jrue ont compilé à eux trois pas moins de 84 points sur cette rencontre. Le moins que l’on puisse dire est que ces deux confrontations nous auront offert de très grosses émotions, avec deux rencontres jouées jusqu’au bout du suspens, si la tendance de la saison régulière venait à se confirmer, ces finales pourraient bien devenir historiques avec un grand H !
Matchs-ups et clés de la série
Giannis remis sur ses deux genoux ?
C’est la grosse interrogation de cette série, une blessure qui pourrait devenir dans plusieurs années un « what if ? » majeur de l’histoire des Bucks et de Giannis. Le Greek Freak face aux Suns cette année c’est : 40 points, 9,5 rebonds, et 3,5 passes. Des statistiques dignes d’un double MVP, en somme.
Certes, sans lui les Bucks ont réussi à ne pas s’éterniser face aux Hawks, mais il faut prendre en compte le fait que Trae Young n’a pas pu être à 100%. Egalement, et sans manquer de respect à Atlanta, rappeler que ces Suns sont un adversaire qui semble bien plus dangereux que ne l’était les Hawks. D’autant plus que Giannis réalisait jusque-là sa meilleure campagne de playoffs, des performances abouties, un rôle de leader pris au sérieux malgré ses quelques lacunes aux lancers francs. Que l’on soit fan des Bucks ou des Suns on ne peut qu’espérer que le franchise player de Milwaukee soit présent dans cette série.
Lorsque l’on voit l’impact de sa présence en saison régulière et les matchs de folie qui en découlaient, il serait vraiment dommage de se priver d’un tel spectacle. À l’heure où cet article est rédigé, certaines sources parlent d’un éventuel retour dès le match 1, mais rien n’est officiel. Mais au regard de la nature de la blessure un retour aussi précoce serait aux limites du raisonnable. De plus, en cas de présence, y compris au cours de la série, rien ne nous dit qu’il sera à 100% de ses capacités. Sûrement le facteur le plus indécis et le plus décisif pour l’issue de ces playoffs.
Comment contrôler Giannis si / quand il revient ?
Giannis n’est pas un intérieur. Pourtant, la plupart des ailiers ne sont pas taillés pour défendre sur lui, y compris Mikal Bridges. Dès lors, le préposé à la défense sur la star des Bucks semble être Deandre Ayton. Ce dernier n’a pas démérité pour ses premiers playoffs. Non content de réaliser une série de haute volée, il l’a en plus fait dans des circonstances peu évidentes : Anthony Davis au premier tour, Nikola Jokic au second et le small ball des Clippers qui lui a donné du fil à retordre dans le 3è. Si à chaque fois il a passé le test, c’est un autre animal qui se présente devant lui. Face aux Suns en saison régulière, le double MVP a perforé leur défense, se contentant d’attaquer inlassablement le cercle – et – rien de ce que l’équipe lui aura reposé n’aura arrêté le grec. Pour faire simple, il a pris 28 tirs dans la restricted area en 2 matchs face à Phoenix, et obtenu 31 lancers francs !
Selon toute vraisemblance, nous devrions donc voir Ayton sur Giannis, pendant qu’un intérieur ou un ailier (Crowder, Saric voire Kaminsky) devraient avoir pour mission de rester sur Lopez. L’objectif étant d’opposer le maximum de muscle et de taille à Antetokoumpo. En effet, utiliser Ayton sur Lopez équivaudrait à l’envoyer large chasser un shooteur longue distance. Tout ce que Monty Williams refuse de voir, à fortiori après la copie défensive proposée par Ayton dans ces Playoffs… Ceci afin d’éviter, cela :
Pour autant, si le Grec revient en pleine possession de ses moyens, la tâche sera difficile pour le pivot qui ne possède pas la même mobilité que Giannis. Toutefois, s’il ne revient pas à 100%, alors il faut espérer que Buldenhozer et les Bucks sachent le reconnaître et proposent plus de Giannis sans ballon, en tant que poseur d’écran pour Holiday & Middleton.
Que faire face au style offensif des Suns ?
Si les Bucks paraissaient capables de vaincre les Nets, c’est que leurs joueurs sont perçus comme capables des deux côtés du terrain. Holiday est autant capable de de défendre sur des extérieurs plus petits que lui que sur des ailiers plus grands. Il est costaud, vif, intelligent. Middleton est également un défenseur capable d’être envoyé sur divers types de profils et de gabarits. Tucker est un spécialiste défensif qu’il ne faut plus présenter et la paire Giannis – Lopez permet à Milwaukee à la fois de posséder des aides diverses (Giannis), que de protéger la raquette contre vents et marées (présence de Lopez + aides de Giannis en second rideau). Là où le challenge est différent pour les Bucks, c’est que Phoenix vit dans une zone que leur défense tend à vouloir abandonner : celle du tir mi-distance.
Autant Chris Paul que Devin Booker vivent dans cette zone. Sur le papier, la défense en drop peut être mise à mal par ce type de joueur, c’est d’ailleurs ce que Trae Young a démontré tout au long du match 1 de la série Hawks-Bucks. Néanmoins, Mike Buldenhozer et ses Bucks sont capables de s’adapter au schéma adverse et de proposer des variations dans leur défense. Le coach des Bucks ne cède pas aisément aux tentations de s’adapter totalement à l’adversaire en abandonnant un shchéma travaillé tout au long de la saison. Il préfère adapter son schéma à ses propres forces vives, pour garder une ligne proche de l’identité construite tout au long de la saison, en la saupoudrant de légères adaptations.
On sait d’ores-et-déjà que Giannis et Lopez sont deux des meilleurs défenseurs d’arceau de la ligue (49 & 52% autorisés sur ces playoffs). Reste à savoir comment collectivement réagir pour limiter Paul et Booker, qui sont les deux fers de lance de l’attaque de Phoenix. Proposer un schéma avec une grosse agressivité sur le porteur du ballon peut être une solution. Cela a marché sur Young, cela peut fonctionner sur Booker. Face à Paul, cela ne devrait pas provoquer autant de pertes de balle, mais si cela l’empêche d’avoir tout l’espace souhaité pour sanctionner Milwaukee, comme contre les Nuggets, alors c’est une première victoire.
Les Lakers avec AD ont prouvé qu’il était possible de contester ces tirs. Si Giannis est à plein potentiel, il peut donner le même type d’aides pour compliquer ces tirs cruciaux pour Phoenix. Sans lui… Tucker, Lopez et Portis auront du travail, mais le groupe des Bucks a déjà montré qu’il était plein de ressources.
Deandre Ayton, Brook Lopez : il n’en restera qu’un
Deux salles, deux ambiances.
A ma droite, le jeune intérieur des Suns, qui vit là sa première expérience en playoffs. Un jeune intérieur que l’on pensait trop bleu, trop frais, trop mou, et qui, dans le sillage de Monty Williams et Chris Paul, s’est mué un véritable arme de destruction massive pour les Suns version 2021. Ayton est un véritable athlète, capable de se mouvoir sur le terrain avec aisance malgré un physique des plus imposants, à l’instar d’un David Robinson à son époque. Une présence physique dont l’intérieur apprend à se servir, et qui se fait ressentir dans les raquettes NBA, aussi bien offensivement que défensivement. Capable d’apporter de la verticalité sur pick and roll ou dans le dunker spot après pénétration de ses arrières, doté d’un bon tir au poste et de quelques mouvements “refuges”, Ayton se sert de ses attributs pour faire mal, et spoiler : ça peut faire très mal.
Mais Ayton découvre surtout sur ses playoffs 2021 ses capacités défensives et l’étendue de leur potentiel, lui qui partait dans le secteur avec des aptitudes évidentes, qui ne demandaient qu’à se développer. Solide au rebond, Ayton devient de plus en plus capable d’identifier les aides qu’il doit faire, tout en contester ou contrarier des tirs/drives adverses sans faute. Pour sa première excursion en post-saison, le jeune numéro 1 de draft 2018 semble avoir franchi un réel cap, et est, sans l’ombre d’un doute, l’une des raisons du succès de ces Suns-là.
A ma gauche, le vétéran des Bucks, légende oubliée – déjà – des Nets qui ont depuis d’autres étoiles à scruter. Un vieux de la vieille, un ancien, qu’on dit trop souvent rouillé, trop souvent dépasser, et pas assez mobile, mais qui a su, ces dernières années se réinventer. D’un joueur surdominant au poste, Lopez est devenu un complètement parfait en attaque. En plus de venir sanctionner efficacement les gabarits qu’il domine au poste, BroLo capable d’étirer une défense au large, avec un shoot certes irrégulier mais qui peut faire mouche. Son appétence pour les trois-points lui permet de survivre dans cette NBA de 2021, mais il doit surtout sa survie à son exceptionnel QI basket. Capable d’identifier les cuts à travers une défense trop poreuse, intelligent sur ses rolls, agile, Lopez a un vrai rôle au sein des Bucks de Budenholzer.
Défensivement, il en est de même. Le drop des Bucks lui est évidemment confortable, lui qui préfère garder le cercle et dissuader le drive que d’intervenir très haut. Mais s’il faut réduire l’espace, dans un semi-drop hybride, Lopez ne rechigne pas, descend plus bas sur ses genoux, et fait le boulot. Il en est de même au rebond, où Lopez est une garantie de luxe depuis de nombreuses années dans la ligue, par sa science du placement ou son sens du boxout.
Habitués à l’ombre des spotlights dirigés vers Chris Paul et Devin Booker pour l’un, Giannis Antetokounmpo, Khris Middleton ou Jrue Holiday pour l’autre, il y a fort à parier que la route vers le trophée Larry O’Brien passera par la domination de l’un d’entre eux. On en salive d’avance.
Qu’attendre de chaque côté ?
Certaines batailles dans la batailles seront capitales. Certains joueurs auront une part importante à jouer.
Mikal Bridges, peu en vue dans ces playoffs aura par exemple un rôle important. Jrue Holiday et Khris Middleton auront alterné le bouillant et le glacé dans cette post-saison. Jrue a souffert le martyre offensivement face aux Nets et Middleton a connu des soirées fantomatiques. Pourtant, en l’absence de Giannis, ils se sont montrés très capables de prendre le relais. Bridges risque d’être assigné à la défense sur Middleton tout au long de la série, par séquence sur Holiday s’il venait à enfoncer poste bas les arrières des Suns moins grands et moins puissants. S’il est capable de faire une grande série en défense, il prive une équipe qui manque de profondeur offensive d’un joueur clé.
Car oui, autre aspect à surveiller : le banc des Bucks. Ce dernier, si profond pendant plusieurs saisons à largement perdu en qualité. Jeff Teague apparaît trop risqué à jouer face à une attaque comme les Suns chassant les mismatchs. Seuls Bobby Portis, Bryn Forbes et Pat Connaughton sont réellement jouables. Or, aucun d’eux est une source de création offensive derrière le trio Antetokoumpo-Holiday-Middleton. S’ils n’arrivent pas à apporter un scoring régulier, à fortiori avec un Giannis probablement pas à 100%, alors les Bucks vont faire énormément reposer sur le duo Jrue / Khris. Et pas sûr que cela suffise pour Milwaukee.
Pronostic et mot de la fin
Qu’on se le dise, sur le papier les deux équipes nous promettent un beau spectacle. Deux défenses solides l’une en face de l’autre (les deux premières au defensive rating sur cette campagne de playoffs), des joueurs de talent, des collectifs séduisants et des coachs plein de ressources.
Si Giannis avait été à fond de A à Z, la série aurait peut-être été donnée avec un léger avantage pour les Bucks. Probablement le joueur le plus dominant (top 10) présent dans ces playoffs depuis les finales de conférence, sa très probable absence change évidemment le rapport de force tant le double MVP est une équation insoluble pour les défenses NBA. Mais même avec son absence, les Bucks n’en seront pas pour autant faciles à manœuvrer. De là à dire que les Bucks de Middleton, Lopez, Holiday, Tucker et compagnie débarquent avec l’étiquette d’outsider, il n’y a qu’un pas, qu’on serait assez tenté de franchir. L’absence de Giannis est un facteur tel que si l’attaque des Bucks en pâtira, la défense également, peut être même davantage. Dès lors, Phoenix reprend le lead dans le rapport de force.
La défense des Suns, largement sous-estimée durant cette campagne, devrait pouvoir adopter un plan pour contenir l’agressivité d’Holiday, et du bouillant Middleton. Ayton devra être utilisé avec intelligence, surtout en l’absence de Giannis. Devra-t-il rester sur Lopez, quitte à s’éloigner du cercle, annihilant de fait la protection naturelle qu’il incarne ? Offensivement, le meilleur joueur de la série est du côté des Suns. Si évidemment personne ne renie l’impact offensif d’un Khris Middleton un soir de chauffe, Devin Booker est lui, dans ces soirées-là, d’un autre monde. La panoplie complète de l’arrière en font une menace de chaque instant pour Milwaukee. Quel traitement lui réserver ? Jrue Holiday, Khris Middleton ? Sans aucun doute, Booker voudra briller sur la plus belle des scènes.
Chez QiBasket, on milite avant tout pour de belles et longues finales, mais on se mouille aussi ! Alors avec beaucoup de précaution, nous mettons Phoenix en tête, avec un pronostic des plus prudents :
Phoenix Suns 4 – 3 Milwaukee Bucks