A l’approche de la trade deadline, toutes les franchises NBA sondent le marché pour se renforcer, flairer les bonnes affaires ou même se délester de quelques indésirables. En grandes difficultés cette saison, les Timberwolves ne font pas exception. Alors que le nouveau coach Chris Finch a pris ses fonctions il y a quelques semaines, le General Manager Gersson Rosas est, selon les rumeurs, l’un des dirigeants les plus actifs. A quelques heures de l’échéance, c’est donc l’occasion de faire un tour d’horizon de la meute : résultats, besoins et objectifs.
Une nouvelle saison dramatique
N’ayons pas peur des mots que les fans de la franchise ne connaissent que trop bien. Ou n’emploient que trop souvent, c’est au choix. Alors que l’effectif au début de saison laissait espérer de belles choses pour les Wolves, tout ne s’est pas passé comme prévu.
La faute aux très nombreuses absences, tout d’abord. Après leur victoire en ouverture face à Detroit, Minnesota l’emporte contre Utah, mais voit Karl-Anthony Towns touché poignet gauche. Une rechute de la blessure contractée à la mi-saison dernière, et qui l’avait tenu éloigné des parquets jusqu’à l’arrêt du championnat. Absent pendant 6 matchs, il rejoue deux petits matchs avant de contracter la COVID-19. Un terrible coup du sort pour celui qui a perdu de nombreux proches depuis le début de la pandémie, et qui a visiblement été mis à rude épreuve lors de sa propre contagion. Résultat : 14 matchs manqués pour KAT, qui voit ses loups s’enfoncer dans les profondeurs de la Ligue.
Lorsque Towns est annoncé opérationnel, le sort s’abat à nouveau sur Minnesota. Irrégulier depuis le début de saison, D’Angelo Russell doit se faire opérer du genou. Plusieurs semaines d’absence sont annoncées pour le meneur, qui ne devrait pas rejouer avant ce week-end au mieux. Enfin, suite à ses déboires estivaux, Malik Beasley est finalement suspendu par la NBA pour une durée de 12 matchs. La NBA n’a jamais trop aimé les flingues, Gilbert Arenas sera là pour vous le confirmer.
Considérant ces trois joueurs comme les meilleurs éléments de la franchise, notamment avec le début de saison probant de Beasley, il était difficile d’arriver à quoique ce soit de probant. À ces absences, ajoutez quelques matchs manqués par les Nowell, Hernangomez, Reid ou même Culver plus récemment… L’effectif a souvent été bancal et incomplet chaque soir, mais cela ne suffit pas à expliquer les prestations indigestes de la franchise.
Avant son limogeage, le jeune coach Ryan Saunders disposait d’un roster déséquilibré et très jeune – la plus basse moyenne d’âge de la NBA. Beaucoup de joueurs sur les lignes extérieures, mais une raquette fragile et d’autant plus dépeuplée en l’absence de Towns. On reviendra plus loin sur le manque de variété dans les profils de joueurs, et sur les besoins conséquents de l’équipe. Toujours est-il que personne ne sort du lot. Ricky Rubio est méconnaissable et n’apporte pas la moitié de ce qui est attendu de lui. Josh Okogie enchaine les performances ridicules. Sur les ailes, la rotation est ambiguë avec les allers et venus de Layman et Hernangomez tandis que l’apport d’Ed Davis, supposé être un renfort intriguant, s’avère inexistant.
On y reviendra également, mais les seules éclaircies viennent des rookies : Anthony Edwards, malgré son irrégularité, montre rapidement son talent. Capable de superbes prestations offensives, l’arrière affiche une palette surprenante et déjoue bon nombre de rumeurs concernant sa mentalité et son implication. Par la suite, les Wolves découvrent la belle surprise Jaden McDaniels, qui dénote lui aussi avec les scouting reports. Très actif en défense, manifestement polyvalent, l’ailier est une belle promesse qui ne demande qu’à exploser aux yeux de la Ligue.
Cependant, Saunders ne tire rien de cet effectif. S’il a beaucoup d’éléments à sa décharge, son manque d’expérience n’aide pas sa jeune équipe à relever la tête. Ses rotations sont souvent douteuses, notamment dans son entêtement à aligner Rubio et Russell ensemble dans les fins de matchs serrées. Si les difficultés défensives de l’équipe étaient attendues, nombreux attendaient Minnesota comme une équipe résolument offensive et agréable à voir jouer. Il n’en est rien, car le ballon ne tourne pas et les systèmes ne sont pas légion. Les qualités des joueurs ne sont pas mises en avant, au contraire de leurs défauts. C’est notamment criant pour le jeune Edwards. Et après une nouvelle défaite à New York, le couperet tombe pour Saunders.
A quelques jours du All-Star Game, Chris Finch est nommé – non sans polémique – nouvel entraineur des Timberwolves. Depuis, les progrès sont nettement visibles, des deux côtés du terrain. Offensivement, les loups sont plus inspirés, et ce malgré les absences de Russell et Beasley. Surtout, Anthony Edwards a fourni de superbes prestations, libéré par les mises en place de son coach. Si les résultats restent mitigés, avec 4 défaites pour 3 victoires, les intentions sont différentes. Les Wolves ont notamment arraché de belles victoires face à Portland et Phoenix et n’ont pas eu à rougir dans la défaite hormis contre OKC.
Si un nouvel élan semble donné, de nombreuses questions se posent dans le Minnesota. Quels sont les objectifs de la saison, alors que l’espoir de jouer un play-in tournament est déjà enterré ? Rappelons que si les Wolves n’obtiennent pas un pick dans le top 3 de la prochaine draft, leur choix ira à Golden State. Quels sont les besoins majeurs de l’effectif ? A l’approche de la trade deadline, Gersson Rosas doit-il agir impérativement ?
Du mouvement à prévoir
Un effectif déséquilibré
En l’état, l’effectif des Wolves semble voué à l’échec. Hormis Jarred Vanderbilt et Ed Davis, tous les joueurs sont sous contrat pour la saison prochaine, et la masse salariale de la franchise ne laisse place à aucun fantaisie. La marge de manoeuvre de Rosas s’en trouve considérablement amoindrie, et le dirigeant va devoir passer par des trades pour poursuivre le modelage de l’effectif. Actuellement, difficile de savoir ce qui se trame dans la tête du colombien, et quelle valeur il accorde à chaque joueur. Je vous propose de découper le roster des Wolves, en proposant une vision personnelle mais argumentée.
Joueurs intouchables : Karl-Anthony Towns, Anthony Edwards. Oui, le projet KAT est toujours d’actualité à Minnesota, malgré les maigres rumeurs. L’heure n’est pas encore venue pour imaginer le pivot quitter la meute, que ce soit à sa demande ou à l’initiative de la franchise. Quant au rookie, il a prouvé ces dernières semaines qu’il s’inscrivait obligatoirement dans le futur des Wolves.
Joueurs disponibles : Ricky Rubio et Jarrett Culver reviennent avec insistance dans les rumeurs. Le meneur espagnol, revenu à un bon niveau sous Finch, attire plusieurs franchises qui apprécient son expérience. Cependant, il est un mentor très important pour Edwards, et reste un cadre du vestiaire. Rosas regardera les éventuelles offres ou les possibilités autour de Rubio. Concernant Culver, il n’a jamais répondu aux attentes placées en lui. Peut-être que Minnesota n’est pas le bon cadre pour le développer, car son talent est certain. Les deux hommes représentent certainement les meilleurs assets de la franchise à ce jour parmi les éléments vraiment disponibles.
A leurs côtés, Ed Davis et Juancho Hernagomez doivent à mon sens être proposés. Le premier possède un contrat expirant, tandis que l’espagnol affiche un niveau décevant mais un salaire raisonnable (21M de dollars sur 3 ans). Ces deux joueurs peuvent être intégrés dans un trade dans lequel Minnesota récupère un salaire conséquent. Enfin, s’il a pu rendre des services intéressants, Jordan McLaughlin pourrait être échangé contre un second tour de draft.
Jeunes joueurs à conserver : à titre personnel, je les considère comme intouchables sauf nécessité absolue. Que ce soit Jaden McDaniels, Naz Reid ou Jaylen Nowell, tous ont montré d’indéniables qualités. McDaniels présente un profil trop intéressant (polyvalence, défense) et Nowell s’affirme depuis quelques matchs en sortie de banc. Naz Reid montre de belles choses cette saison. Surtout, leurs contrats sont intéressants dans la situation financière des Wolves.
Cas particuliers : si la saison de Josh Okogie est décevante et que le joueur est énerve très souvent par ses limites, difficile d’imaginer Minnesota se passer de son profil. En manque cruel de défense, notamment à l’extérieur, Okogie apporte cette solidité essentielle. Enfin, le cas de Vanderbilt est spécifique car il sera en fin de contrat cet été. Les Wolves ont la possibilité de proposer une Qualifying Offer pour conserver le joueur une saison à bas coût avant de le voir devenir agent libre non restreint. Or, les espoirs fondés en l’ancien Nugget restent pour le moment assez vains. Parfois très convaincant, notamment en début de saison, il peine cependant à confirmer depuis plusieurs semaines.
DLo et Malik sont sur un bateau…
Vous l’aurez certainement remarqué, mais deux noms ont échappé à cette revue d’effectif, et la raison est simple. Depuis quelques semaines déjà, un constat semble émerger parmi certains observateurs : il sera difficile de faire cohabiter Russell, Edwards et Beasley sur les lignes arrières. Du moins ensemble sur le parquet. Dans l’hypothèse où Ricky Rubio quittait le navire à la deadline, cela redistribuerait un peu les cartes, mais ne règlerait pas tous les problèmes. Notamment sur l’aspect défensif, où l’espagnol est le plus productif. A l’inverse, les trois autres ont de vraies carences, même si Edwards peut largement progresser – et ce sera primordial pour les Wolves.
Dès lors, il est naturel de se demander comment gérer cette situation, avec l’émergence d’Edwards. On l’a vu, lorsqu’il était oublié du jeu sous Saunders, son irrégularité et ses mauvais choix étaient décuplés. En revanche, lorsqu’il est impliqué balle en main, les dégâts peuvent être terribles. Nous avons donc trois joueurs qui doivent avoir la balle en main, en plus de Towns, et qui présentent tous des carences défensives. Difficile de les imaginer alignés souvent sur le parquet en même temps.
A l’approche de la trade deadline, quelques bruits circulent donc. Edwards semble intouchable, mais le nom de Beasley a été évoqué dans quelques rumeurs. Minnesota aimerait s’en servir pour récupérer un joueur de talent équivalent mais sur un autre poste, notamment John Collins. Pourtant, l’ancien de Denver a montré de très belles choses cette saison, et dispose d’un contrat très honnête à long terme (45M de dollars sur 3 ans). Son profil de shooter est indispensable aux Timberwolves malgré ses carences défensives.
En revanche, le nom de D’Angelo Russell n’apparait pas dans les médias. Peut-être parce qu’il est intouchable aux yeux de Rosas, ou à cause de sa blessure ? Ou peut-être tout simplement que le meneur n’attire pas les foules. Irrégulier cette saison et à nouveau blessé, toujours calamiteux en défense, son profil peut poser problème dans l’équilibre de l’effectif. Ne serait-il pas finalement la pièce à remettre en questions dans le projet, un an seulement après que Rosas ait fait des pieds et des mains pour le récupérer ? Vous pouvez nous taxer de provocateurs, ce serait justifié.
Car en effet, Russell n’a joué que trop peu de matchs en compagnie de Towns notamment, pour que cette association puisse réellement être jugée. L’idée n’est pas d’envisager un transfert du meneur dès aujourd’hui, mais de se préparer à juger – quand ce sera pertinemment possible – ce duo avec pertinence. On en reparlera cet été.
En l’état, une des solutions pourrait être de relégué Malik Beasley sur le banc. A titre personnel, je trouve cela pertinent car si le banc des Wolves a montré des qualités, le talent au scoring manque parfois cruellement. Explosif, il apporterait du jus à la second unit. Surtout, rien n’empêche Chris Finch d’être créatif au niveau de ses rotations. Il dispose en Russell, Beasley, Rubio, Edwards et Nowell cinq joueurs pour deux postes et demi. A lui de trouver les bonnes combinaisons pour que chacun puisse être efficace et impliqué, mais surtout pour tenter de respecter un équilibre précaire.
Pour ma part, je ne pense pas qu’un départ de Rubio, même pour amener un intérieur, rétablirait un équilibre satisfaisant. Dans l’absolu, c’est plutôt entre Russell et Beasley que devra choisir la franchise tôt ou tard.
Quels profils cibler ?
Que ce soit lors de cette trade deadline ou l’été prochain, les Wolves devront bouger. Ici, on se propose de définir des profils idéaux, exemples à l’appui, mais pas forcément atteignables aujourd’hui.
Sur les extérieurs, la franchise accuse un cruel manque de défense. Idéalement, il faudrait rééquilibrer en amenant un joueur très solide de ce côté du parquet, et capable de rentrer quelques tirs. Sans pour autant avoir de responsabilités offensives accrues. On pense en premier lieu à Marcus Smart, autour duquel les rumeurs enflent ces dernières heures. Boston serait prêt à le lâcher pour récupérer Aaron Gordon et Evan Fournier au Magic. A l’inverse, Orlando serait intéressé par Ricky Rubio. Un échange à trois serait-il envisageable ?
Patrick Beverley pourrait également être un profil intriguant pour les loups, et les Clippers seraient chauds sur Rubio également. Peu gourmand en ballon, pitbull défensif et vétéran accompli, le meneur pourrait apporter plus d’équilibre sur les lignes arrières. Enfin, l’archétype idéal mais très difficile à atteindre reste Malcolm Brogdon. Bon défenseur, adroit, playmaker intéressant, le meneur des Pacers serait idéal aux côtés de Towns et Edwards. Mais le prix à payer risque d’être bien trop élevé pour les Wolves.
Autre dossier brûlant pour Minnesota, celui du poste d’ailier fort. Les carences à l’intérieur sont indéniables, et ont souvent causé du tort aux Timberwolves cette saison. Nous reviendrons sur les rumeurs insistants, et nous avions déjà dressé le profil idéal pour les loups : un poste quatre athlétique, capable offensivement mais surtout en défense. Quelques noms pourraient intéresser Rosas, qui doit certainement sonder toutes les franchises : Thaddeus Young, Al-Faruq Aminu, ou encore Wendell Carter Jr même s’il a toujours évolué au poste de pivot. Toujours à Chicago, la situation d’Otto Porter Jr peut aussi faire réfléchir.
Agir maintenant ?
Rosas semble être l’un des dirigeants les plus actifs avant cette deadline. Pour autant, les Timberwolves ont-ils un besoin urgent d’agir ? La franchise ne cherche pas à être compétitive immédiatement, car remonter au classement ne ferait que diminuer les espoirs de conserver le prochain choix de draft. En revanche, Minnesota doit poursuivre sa construction, et lancer au plus tôt sa prochaine saison malgré les mouvements potentiels à venir. Dans cet esprit, remodeler l’effectif dès maintenant permettrait de commencer à travailler au plus tôt.
Depuis plusieurs semaines, deux joueurs font l’objet d’incessantes rumeurs : Aaron Gordon et John Collins. Deux ailiers forts, dont les profils présentent des avantages pour les Wolves, notamment sur l’aspect athlétique. Gordon a pour lui une défense solide, et une capacité à agresser le cercle comme à s’en écarter (39,3 % de loin cette saison sur 4,5 tentatives / match). Expérimenté, il a de quoi intéresser mais le Magic semble réclamer une contrepartie importante. Personnellement, je pense que le deal peut se tenter à condition de ne lâcher ni Beasley ni un premier tour de draft. Ou alors, très protégé.
La situation de John Collins à Atlanta est différente, et la piste semble avoir pris du plomb dans l’aile. Les Hawks sont en course pour les playoffs, et n’ont donc aucun intérêt à se séparer d’un élément important. Très talentueux, Collins reste un défenseur médiocre et un jeune joueur. Surtout, son contrat est expirant et il aurait refusé une prolongation à 90M de dollars sur 5 ans. Je pense que les Wolves doivent renoncer à ce dossier, non seulement pour le fit défensif et le manque d’expérience, mais également à cause de la contrepartie et du salaire à venir. Les Hawks demanderont beaucoup pour Collins, et le joueur devra être payé cher cet été. Minnesota doit-elle signer un nouveau contrat “à la DLo” ? Selon moi, que les trois plus gros contrats soient sur Russell, Collins et Towns serait néfaste.
La plus récente rumeur évoquait une disponibilité de Lauri Markkanen, mais le raisonnement est similaire à celui pour Collins. Le finlandais est un meilleur shooter, mais un moins bon défenseur.
Globalement, les Wolves doivent flairer les bonnes affaires uniquement lors de cette trade deadline. A moins d’une explosion, le marché risque d’être assez fermé. Les incertitudes financières rendent les mouvements d’autant plus risqués. Si une cible correspondant aux profils nécessaires est disponible à un prix raisonnable, Rosas ne doit pas hésiter. En revanche, il faut éviter un panic move qui mettrait en péril l’avenir déjà fragile de la franchise, notamment en payant le prix fort pour certains joueurs.
Les idées passeront par le parquet pour Minnesota. Sur le poste 4, il faudra continuer de donner du temps de jeu à Jaden McDaniels pour le développer au mieux. Surtout, nous n’avons encore jamais vu l’effectif au complet et en forme, notamment sur les extérieurs. Les prochaines semaines pourraient permettre d’identifier un éventuel maillon faible, qui servirait alors de monnaie d’échange cet été pour tenter de rééquilibrer le roster. Les Timberwolves devront être patients, certainement s’en remettre à beaucoup de chance lors de la lottery, ainsi qu’à d’éventuelles opportunités sur le marché des transferts … que ce soit dans les prochaines heures, ou lors de l’intersaison.
Twolvesfan1992
Je viens de tomber sur cet article un peu par hasard. Très content de voir des auteurs bien connaitre le sujet.
J’aime beaucoup le raisonnement décrit dans cet article et je le rejoins sur la majorité des points.
Je reviens notamment sur le point Dlo – Malik – Edwards qui est le gros point pour moi.
Il faudra choisir entre Dlo et Malik. Selon moi, le maillon faible est DLo. Le jeu était d’une pauvreté absolue lorsqu’il jouait (tout n’était pas de sa faute certes mais dès qu’il avait la balle en main, c’était un arrêt du collectif et vive l’ISO foireuse) et sa défense est dramatique.
L’article le mentionne : le trio DLo, Malik, Edwards est très faible défensivement, mais Malik apporte une énergie interessante (son coté fou fou volontaire peut aider à gommer quelques grosses lacunes), Edwards a tout ce qu’il faut pour progresser (et quelques petits progrès en défense sont déjà visible) alors que DLo est catastrophique. Il ne fait même pas semblant de faire semblant !
Basketballistiquement parlant, le choix me semble donc évident. Contractuellement parlant, c’est également évident.
Mais malheureusement le plus gros problème selon moi est que DLo est le meilleur pote de KAT. Ce point peut paraitre anodin mais est finalement capital. Derrière tous ce qu’on peut voir en tant qu’extérieur au groupe, en simple spectateur/suiveur, ne reflete pas le vécu intérieur. Quelle serait la réaction de KAT si on trade Dlo (ce qui me semblerait la meilleure option pour équilibrer le roster avec de la qualité – encore faut-il que d’autres équipes souhaitent Dlo) ? Surtout dans sa situation émotionnelle actuelle : COVID/famille, départ de Saunders (qu’il appréciait beaucoup), dépression (ces interviews de début de saison font peur…).
Je n’ai rien personnellement contre Dlo, ce n’est juste pas le basket que j’apprécie (ok, ice in his veins quand il met un gros tir qui nous offre la victoire, mais combien de possessions gachées) et ca ne correspond pas à notre effectif. Je reste persuadé qu’on est meilleur avec une ligne Rubio Malik Ant que Dlo Malik Ant.
(Je ne suis pas pour un trade de Rubio d’ailleurs : il est tellement précieux dans plein de domaines : cadre apprécié, tutelle d’Edwards, bon défenseur, seul vrai playmaker… Si seulement il arrondissait son shoot et devenait ne serait-ce qu’une menace crédible)
Bref, on ne tradera pas Dlo maintenant, d’autant que l’échantillon de matchs au complet est faible; donc reste plus qu’à espérer que Finch soit un bon magicien. Ces débuts en tant que coach sont prometteurs, à voir s’il peut faire quelque chose de cet effectif au complet sur cette fin de saison. Cela permettra d’y voir plus clair pour la prochaine intersaison.
Ca fait très longtemps que je supporte les wolves mais cette année est probablement une des pires à suivre (et j’ai pourtant suivi la triste période Kahn/Rambis) en lien avec le contexte, les blessures/absences, les espoirs initiaux…
Que ca fait mal de supporter cette franchise !
Bonjour,
Merci pour cet article très bien renseigné et très étoffé.
Fan de Wolves (oui oui ça existe !!) depuis longtemps, je repense souvent au trade de Jimmy Butler en me disant que les Bulls avaient tout compris en prenant Lavine et non Wiggins.. Où en serions nous ??
Le problème des petits marchés qui n’ont que très peu de réussites est d’attirer et garder un ou plusieurs joueurs capables de faire passer l’équipe dans une autre dimension : Les wolves ont quand même eu beaucoup de picks de drafts très haut ses dernières années..
Pour en revenir au sujet des trades, pour moi, les problèmes sont multiples mais reviennent tous à une équipe déséquilibré. Comme évoqué par Twolvesfan1992, je n’ai rien non plus contre DLO, par contre, il joue à l’envers de ce que devrait faire l’équipe et quand il était seul au manette en début de saison pour montrer que c’est lui l’équipe quand Towns n’est pas là, on a vu Beasley être au dessus.
Selon moi, l’avenir des wolves va dépendre du plafond d’Edwards qui semble par moment assez haut. Est-ce lui le franchise player qu’on cherche avec un Towns en bras droit, un Rubio expérimenté, un McDaniels qui explose et un roster plus équilibré?
Les wolves doivent chercher à trader Dlo pour trouver un 4 pour suppléer Towns dans la raquette.
L’autre point noir reste toujours la défense. Hors, pour shooter, dribbler ou voir le jeu, il faut du talent, un qi basket, des skills. Pour défendre, il faut du physique et surtout de la volonté. La volonté de se battre sur chaque possession pour défendre sa peinture. Hors ces dernières années, on est plutôt cool de ce côté là.
On verra bien ce que le marché cet été nous réserve, mais quand je vois la masse salariale déjà garantie l’an prochain, on sait qu’on a 0 souplesse.
On garde espoir avec Coach Finch et surtout Edwards et McDaniels pour faire évoluer cette équipe
Je vois qu’on est plutôt d’accord tous les deux. Et à la façon dont l’article est rédigé, laisse penser que l’auteur n’est pas loin de cette pensée la.
Mais, il ne faut pas se leurrer, ce n’est pas ce qu’il va se passer (trade de DLo pour améliorer d’autres points de l’équipe avec la contrepartie).
Je suis très emballé par McDaniels aussi. Hate de voir le développement de nos deux rookies.
Pour le trade de Butler, avec le recul effectivement, on peut se poser la question. Mais ce n’est pas un gros what if pour moi. a l’époque, on voyait bien que zach était un peu mieux à 3pts mais il y avait match avec Wiggins. Et j’avoue que je préférais Wiggins (j’y croyais encore et je me disais qu’un mec comme Butler pouvait aider à le transcender, d’autant que Wiggins avait un potentiel pour être plus complet) à Lavine (qui avait – et à toujours – un QI Basket assez pauvre : l’interview de Sam Mitchell qui expliquait que Zach ne comprenait rien aux systèmes mis en place à l’époque, même les plus basiques, faisait peur).
Avec le recul, on peut se dire que c’est dommage mais je ne pensais pas que Zach exploserait autant (même si son profil ne résoudrait pas tout dans notre effectif actuel ou lors des dernières saisons : scoreur sans QI et mauvais défenseur, ce n’est pas exactement notre pièce manquante).