L’exercice 2019 – 2020 de Dallas, c’est un pan de l’Histoire de la franchise qui se tourne. Il s’agit effectivement du premier acte depuis la retraite de Dirk Nowitzki. Nous voulions donc voir comment cette équipe, orpheline – ou presque – de vétérans, mais loin d’être dénuée de talents, pouvait se débrouiller sans celui qui a été son visage pendant 20 saisons.
A cet égard, les espoirs reposaient – une fois est manifestement coutume – sur les européens de l’effectif : Luka Doncic et Kristaps Porzingis. Le premier, rookie de l’année en titre, était attendu au tournant ; il a démontré, au cours de sa première saison, qu’il pouvait devenir à terme un franchise player sur lequel il est possible de compter pour aller loin en playoffs. Il s’avère qu’il n’a pas attendu plus longtemps pour endosser ce rôle. Et si, de notre côté de l’Atlantique, nous n’avons jamais douté du prodige Slovène, rares étaient ceux qui le voyaient devenir aussi dominant dès sa seconde saison. Avec 29 points, 8 rebonds et 9,5 passes décisives en 33 minutes, Doncic termina l’exercice à la 4ème place du MVP, tout en ayant été le premier initiateur de l’une des meilleurs attaques de l’Histoire.
Le second, encore dérangé par une santé fluctuante, a connu une saison en deux temps. Positionné au poste 4 en début de saison, il ne semblait pas particulièrement à son aise. Ses performances en demi-teinte prirent une toute autre tournure suite à son repositionnement sous les cercles. Il s’est mué en véritable leader de la franchise lorsque Doncic était sur le flanc, et fût un prétendant plus que sérieux au titre officieux de “meilleur joueur de l’équipe” entre la fin du mois de janvier et l’arrêt de la saison.
Autour de ce one-two punch, l’effectif coaché par Rick Carlisle était composé d’une armée de role players qui connaissaient leur partition sur le bout des doigts. Là où Seth Curry a réalisé sa meilleure saison derrière l’arc (45,2 % de réussite, 5 tentatives par soir), Dorian Finney-Smith et Dwight Powell (avant sa terrible blessure) brillaient par leur énergie. On s’est également rendu compte que lorsqu’il était dirigé par un entraîneur digne de ce nom, Tim Hardaway Jr était capable de faire beaucoup de bien à un roster ambitieux (16 points, 40 % de loin).
Au final, alors qu’on lui promettait une bagarre féroce pour décrocher une place en playoffs, la franchise de Dallas était finalement plus proche de débuter les joutes printanières avec l’avantage du terrain (tout relatif, puisque la saison s’est terminée dans la bulle). En effet, avec 43 victoires pour 32 défaites, les Mavericks ont échoué à 2,5 victoires de la 4è place des Rockets.
La 7è place finale, d’abord surprenante, est finalement source de sentiments ambivalents ; les carences de l’équipe dans le clutchtime (-10,4 de net rating moyen dans les 5 dernières minutes) génère des regrets ; avec une meilleure gestion des fins de rencontre, les Mavericks auraient – sans doute possible – évité les Clippers au premier tour de la bubble post-season. Si nous pouvons l’affirmer avec autant de certitudes, c’est parce que les hommes de Carlisle ont perdu la bagatelle de 18 rencontres de 5 points ou moins !
L’intersaison n’a pas apporté de grands bouleversements. Les Mavericks n’ont été parties que d’un trade majeur, qui s’est tenu le soir de la draft et par le biais duquel Seth Curry a été envoyé à Philadelphie en échange de Josh Richardson et de Tyler Bey. A la draft, les texans ont jeté leur dévolu sur Josh Green (Arizona), un ailier qui présente d’exceptionnelles aptitudes défensives sur les 3 postes extérieurs et qui est loin d’être maladroit au tir. A côté du ce 3&D, au tout début du second tour, c’est le sniper Tyrrel Terry (Stanford) qui a été sélectionné.
Notons enfin, au rayon des arrivées, celles de James Johnson et de Wesley Iwundu, qui viennent renforcer les ailes de l’effectif.
Pour le reste, la franchise s’inscrit dans une stabilité pleine de promesses. Pour autant, dans une conférence Ouest toujours aussi compétitive, il serait particulièrement déplacé de faire peser sur les épaules de la jeunesse Dallasienne une quelconque pression de résultats. La fusée Mavericks est en plein rodage, et sera prête à décoller en septembre 2021.
In & out : le point sur le roster
Ils ont quitté l’équipe : J.J Barea, Seth Curry (Philadelphie 76ers), Justin Jackson (Oklahoma City Thunder), Delon Wright (Detroit Pistons),
Ils ont rejoint l’équipe : Tyler Bey, Freddie Gillespie, Josh Green, Nate Hinton, Wesley Iwundu, James Johnson, Devonte Patterson, Josh Richardson, Tyrell Terry,
Le roster à ce jour :
Meneurs : Jalen Brunson, Trey Burke, Luka Doncic, Tyrell Terry,
Arrières : Tim Hardaway Jr, Josh Richardson,
Ailiers : Dorian Finney-Smith, Josh Green, Wesley Iwundu,
Ailiers-forts : James Johnson, Maxi Kleber, Dwight Powell,
Pivots : Willie Cauley-Stein, Boban Marjanovic, Kristaps Porzingis.
Étant précisé qu’en plus de ces 16 joueurs, Nate Hinton et Tyler Bey ont signé des two-way contracts, là où Freddie Gillepsie et Devonte Patterson ont signé des 10 days contracts.
A la date du 10 décembre, le roster était composé de 16 âmes. Il fallait donc automatiquement se séparer d’un joueur avant la reprise de la compétition. C’est J.J Barea, dernier survivant du titre de 2011, qui fût coupé par la franchise, dans ce qui ressemble à un crève cœur. Le lutin de Puerto Rico s’est tout de même vu offrir l’intégralité de son contrat de l’année, soit 2,6 M$, par un Mark Cuban jamais avare de reconnaissance pour les anciennes gloires de la franchise.
Les tendances de l’automne
Nous l’avons dit, la tendance fût à la stabilité, et le roster de la franchise n’a que peu évolué au cours de cette courte intersaison 2020. Pourtant, parmi les mouvements opérés par le front-office, nous pouvons déceler un fil directeur : celui d’améliorer le secteur défensif de l’équipe.
Cela a été dit et répété à toutes les sauces. Avec 116,1 d’offensive rating lors de l’exercice achevé, les Mavericks affichent la meilleure attaque de tous les temps. Les systèmes, composés par Carlisle et principalement mis en oeuvre par le génie de Doncic ont ainsi affolé les compteurs pendant 75 rencontres d’une saison régulière légèrement raccourcie. Pour autant, on le sait, les Mavericks ont terminé 7è de leur conférence ; signe que si l’attaque était exceptionnelle, la défense, elle, était bien trop perméable.
Il faut dire que dans le roster en place, et notamment dans le cinq majeur, les qualités défensives n’étaient pas légion. L’objectif était donc d’améliorer cet axe dont on dit qu’il permet de remporter les titres. En effet, il semble indubitable que tant que Luka Doncic aura la balle entre les mains, l’attaque de la franchise sera au pire bonne, au mieux exceptionnelle. Une fois ceci acquis, il convient d’améliorer les domaines qui faisaient défaut.
A cet égard, le trade de Seth Curry pour récupérer Josh Richardson fait sens. S’il est toujours dommage de perdre un tel sniper, l’ajout de l’ancien Sixers sur les lignes extérieures répond à cette volonté d’encaisser moins de points. Dans sa période de Heat-man, sous les ordres d’un Erik Spoelstra certes réputé pour ses tactiques défensives, JRich s’est imposé comme un excellent défenseur sur l’homme, notamment lors de la saison 2018 – 2019 qui fût celle de sa révélation.
Reste désormais à savoir quelle version du swingman Dallas vient de récupérer. Est-ce le Richardson de Miami, capable d’être une solide troisième option offensive tout en s’occupant du meilleur extérieur adverse ? Est-ce sa version wish, si on ose dire, qui a foulé les parquets du côté de Philadelphie l’an passé, et dont les prestations étaient infiniment moins convaincantes ?
Sur les postes d’arrière et d’ailier, Carlisle semble disposer de trois titulaires potentiels pour deux postes : Tim Hardaway Jr, Dorian Finney-Smith et Josh Richardson. La logique plaiderait pour une association Richardson – Finey-Smith sur les postes 2 et 3. En effet, le profil d’Hardaway Jr, véritable pétard ambulant, semble coïncider à l’idée qu’on se fait actuellement d’un sixième homme en NBA. Surtout, les deux hommes précités semblent être les plus à même d’aider Doncic dans les tâches défensives sur ces postes-ci.
Pourtant, l’expérience de l’année passée nous prouve que lorsqu’il sort du banc, Hardaway Jr est bien moins efficace que lorsqu’il débute la rencontre sur le terrain. A cet égard, et puisque Richardson a l’étoffe d’un titulaire NBA, ce que Carlisle a récemment confirmé, il semblerait bien que ce soit Finney-Smith, adoré par la fanbase pour son énergie illimitée, qui devrait commencer la rencontre en survêtement.
Nous retrouvons l’idée d’accroître les capacités défensives du roster dans la sélection de Josh Green en 18è position de la draft. Présenté comme l’un des athlètes les plus sous-estimés de la cuvée, le rookie passé par les Wildcats d’Arizona est l’un, si ce n’est le, meilleur défenseur extérieur de la draft 2020. Il semble capable de défendre indifféremment du poste 1 au poste 3. Grâce à cet aspect de son jeu, toujours recherché en NBA, le gamin semble pouvoir gratter quelques minutes de jeu, alors que Rick Carlisle n’est pas réputé pour particulièrement faire confiance aux jeunes.
Sur les postes intérieurs, l’apport de James Johnson (Timberwolves) s’inscrit dans la même logique globale. Le retour de Dwight Powell, qui se dit “prêt à 100 %” à rejouer à haut niveau est également à noter, lui qui est loin d’être manchot de son côté du cercle.
Pour conclure, notons que Carlisle a indiqué lui-même, lors du media day, que la défense constituait le chantier n°1 de l’équipe. Et s’il est de coutume de n’accorder qu’une oreille à ce qu’il se dit lors de cette journée, les mouvements réalisés depuis l’élimination contre les Clippers tendent tous dans cette direction. L’objectif ? Gagner des rencontres, évidemment. Mais il en est un, plus sous-jacent, derrière lequel les Mavericks version 2020 – 2021 semblent courir.
Focus sur la saison 2020-21 des Mavericks
Renforcer au maximum l’attractivité de l’équipe
Sans en parler véritablement, l’exercice à venir ressemble presque à une saison de transition. Ce ne l’est pas complètement car le potentiel de l’équipe, flagrant la saison passée, permet aux Mavericks de viser une place directe en playoffs. Pourtant, nous le disions, ce serait surestimer ce roster que d’espérer qu’il vienne jouer les troubles fêtes entre les deux “Los Angeles” pour une qualification en finale de conférence / finale NBA. Pourtant, une telle qualification constituerait le meilleur argument de vente pour ce second objectif, plus implicite : être attractif, en vue de la free agency 2021.
En effet, si la cuvée 2020 de la free agency était particulièrement pauvre – au point qu’on en vienne à considérer le transfert de Josh Richardson comme un événement – celle de 2021 est remplie de stars, quand bien même l’attraction numéro 1, Giannis Antetokounmpo, vient de signer un contrat supermax chez les Bucks de Milwaukee, avec 228 M$ sur 5 ans. Dès lors, pêle-mêle, comme dirait l’autre, nous retrouverons Rudy Gobert (UFA), DeMar DeRozan (idem), Blake Griffin (player option) Kawhi Leonard (idem), Paul George (idem) ou encore Spencer Dinwiddie (idem).
L’idée pour Dallas, c’est donc de se montrer sous son meilleur jour au cours de la saison à venir, pour pouvoir se renforcer significativement en 2021. En effet, l’été prochain, la franchise Texane pourra proposer un contrat maximum à Doncic, qui entrera alors dans la dernière année de son contrat rookie. Ce qui laisse de la place dans le cap pour potentiellement signer une troisième superstar, aux côtés de Doncic et Porzingis. A cet égard, le nom d’Antetokounmpo, double MVP en titre, revenait avec insistance dans les rumeurs. L’idée de composer un big-three 100 % européen avait en effet de la gueule, mais le projet semble être désormais définitivement (?) mort-né. Cela ne signifie pas – bien évidemment – que la franchise de Mark Cuban se retrouve dans l’impossibilité de former un trio dominateur dès l’été prochain.
En réalité, on voit mal comme Dallas pourrait manquer son immense opération séduction. L’effectif est relativement jeune (26,05 ans de moyenne sur les 20 noms cités), et les deux franchise players ont respectivement 21 et 25 ans. La bulle a démontré que l’ambiance dans le vestiaire est excellente. L’avenir de la franchise est donc devant elle, alors qu’on peine encore à imaginer le véritable plafond de Doncic, et où un Porzingis en forme peut, très largement, devenir le super-lieutenant dont chaque franchise prétendante au titre a besoin.
Quelles seraient les cibles, dès lors ? Le profil idéal serait celui d’un Jrue Holiday. Cependant, puisque le duo de star est déjà en place, il n’est pas exclut de voir le front-office se concentrer pour attirer non pas une superstar, mais deux excellents joueurs avec un salaire et un rôle (celui de 3è option, notamment) plus limité, mais néanmoins essentiel.
En un mot comme en cent, la pression n’est pas sur les Mavericks, qui sont au début de leur cycle. Pour la jeunesse texane, l’objectif numéro 1 est celui d’être le reflet de la plus belle des vitrines. Pour devenir, dès 2021, un solide prétendant au titre NBA.
Retrouver une raquette solide
Nous entendrons le mot “solidité” à travers le prisme de la santé des intérieurs de la franchise. L’an passé, Dwight Powell s’est rompu le tendon d’achille. Pour un basketteur, cela ressemble à la pire des blessures possibles. Pour un Powell, dont le jeu est intégralement basé sur l’explosivité et la verticalité, cela aurait pu constituer une fin de carrière. A ses côtés, Porzingis s’est déjà rompu les ligaments croisés du genou et son dossier médical commence à devenir aussi long que lui. Il a ainsi été opéré du ménisque au cours de l’intersaison, et ne reprendra le basket en compétition qu’à la mi-janvier 2021.
Les deux hommes sont pourtant des pièces maitresses de l’objectif “vitrine” que nous avons mis en exergue ci-dessus. Porzingis est attendu comme étant le lieutenant de luxe, voire le second franchise player, de l’équipe. Il a démontré, entre janvier et mars, qu’il pouvait clairement l’être. Avec un pivot letton en forme, Dallas n’aurait même pas forcément besoin de tenter un all-in sur une superstar lors de l’été prochain. Powell, lui, est le role player par excellence, meilleur finisseur au cercle de la saison, et dont l’état d’esprit est remarquable pour tirer un collectif vers le haut.
Ainsi, les résultats sportifs de Dallas passeront par un retour en forme et une bonne gestion de la santé des deux hommes. En leur absence, Carlisle pourra compter sur Maxi Kleber, très satisfaisant en fin de saison dernière, au poste d’ailier-fort. En ce qui concerne les pivots, les solutions sont moins folichonnes ; Boban Marjanovic ne semble pas pouvoir jouer – sans nuire au collectif – plus d’une douzaine de minutes, là où le véritable niveau de Willie Cauley-Stein interroge. La santé des joueurs – Doncic est également sujet aux blessures, lui qui a raté plus de 20 rencontres depuis le début de sa carrière NBA – sera donc un sujet central dans le Texas à compter du 22 décembre prochain.
Apprendre à terminer le travail
Nous avons eu l’occasion de le dire, les Mavericks ont fait preuve d’une extraordinaire friabilité lors des fins de rencontres tendues. Là où, par exemple, le Thunder de Chris Paul excellait dans le clutchtime, l’équipe dirigée par Carlisle avait une fâcheuse tendance à dilapider son avance et à craquer, au pire des moments. A qui la faute ?
La jeunesse globale de l’équipe semble être le principal fautif. Ce n’est qu’avec l’expérience que l’on apprend – dans tous les métiers du monde – à gérer certaines situations sujettes à la pression. Or, à cet égard, Doncic n’est pas encore tout à fait au point. L’assertion prête à sourire pour n’importe qui se souvient de son buzzer beater en playoffs contre les Clippers cet été. Elle reste cependant véridique.
En effet, dans les moments tendus, le jeune Slovène présente, sur un échantillon de 31 rencontres de la saison régulière passée, des statistiques insuffisantes au tir : 36,1 %, dont 17,1 % de loin et 64,5 % aux lancers. C’est moins bien – largement – que les chiffres de sa saison rookie (44,6 %, dont 30 % de loin et 66,7 % aux lancers). Cela confine à la logique ; l’ancien du Real Madrid ne possède plus le totem d’immunité de la surprise. Désormais, tout le monde sait que c’est lui qui aura la balle en main dans les moments chauds, voire le tir de la gagne.
Il n’est cependant pas tout seul dans son navire. Une meilleure gestion des fins de rencontre permettra certainement à Dallas de jouer les trouble-fêtes dans les sommets de la conférence Ouest. Par ce biais, l’attractivité de la franchise n’en sera que plus grande. Tout semble lié.
Au final, quel(s) objectif(s) ?
Nous avons beau dire et répéter qu’il n’y a pas de pression sur les résultats de l’équipe, il n’en demeure pas moins que faire moins bien que lors de l’exercice achevé serait une véritable déception. Dallas doit continuer à passer un cap. Pour cela, comme l’indique @DallasMavsFr, pas avare en bons conseils pour la rédaction de ces lignes, il ne semble pas déraisonnable d’estimer que les Mavericks doivent terminer dans le top 5 de sa conférence. Si les deux équipes de L.A, ainsi que les Nuggets, semblent un cran au-dessus, les texans semblent diriger le groupe des poursuivants, au même titre que Utah, par exemple. En effet, les Rockets connaissent une tempête d’une ampleur rare, là où Oklahoma a perdu son leader.
Dès lors, une qualification directe en playoffs, voire un avantage du terrain, soyons-fous, constitueraient sur le papier un objectif atteignable pour la franchise. Attention toutefois, n’omettons pas de préciser que Porzingis ratera un mois de compétition a minima, ce qui pèsera forcément sur les résultats de l’équipe.
Une cinquième place et une demi-finale de conférence, donc. Mais surtout tout faire pour donner envie aux stars disponibles en 2021 de rejoindre la bande de Carlisle. Si ces trois critères sont cochés, la saison 2020 – 2021 des Mavericks pourra être considérée comme étant une franche réussite.
L’avis éclairé de @DallasMavsFr
Quel peut être l’apport des rookies dans cette équipe ?
La question assez complexe à répondre ; d’une première part car je ne connais pas forcement si bien les rookies par rapport à des professionnels du domaine (Envergure par exemple). D’une autre part car il faut savoir que Rick Carlisle n’est pas le coach le plus porté sur l’utilisation de rookies hors cas spéciaux (Doncic, Smith Jr). Néanmoins on peut s’attendre à voir Josh Green sur le parquet de temps en temps. Il sera en « concurrence » avec un James Johnson dans la rotation, voire d’un Finney-Smith si ce dernier ne start pas les games après le retour de Porzingis. On lui demandera d’être actif sur l’aile, plutôt à l’extérieur néanmoins et d’apporter de la défense en plus de quelques cut intéressants de temps en temps.
Pour Tyrell Terry c’est plus compliqué car la rotation est un peu plus bouchée devant : Luka, Brunson et Burke devraient avoir les minutes sur le back-court. Sauf en garbage time ou en cas de blessure il est plus qu’improbable qu’on voit Terry au début. Cette tendance semble se confirmer sur les premiers matchs de pré-saison. Enfin, Tyler Bey jouera avec les Texas Legends car il possède un two-way contrat. Très peu de chance de le voir avec nous, au début tout du moins.
Il y a un sentiment assez unanime, qui tend à dire que les Mavericks réaliseront forcément des progrès collectifs la saison prochaine. La franchise ne risque-t-elle pas de se heurter à un plafond ?
Le sentiment que ce sera mieux que la saison prochaine est effectivement assez unanime, et on peut citer plusieurs raisons à cela. Nous n’avons pas eu de chance avec les blessés, là on a nos gars (exception de Porzingis, qui reviendra courant janvier 2021). De plus, la franchise s’est renforcée en défense avec l’arrivée de Richardson. Globalement, notre effectif est plus profond que l’an passé, et nous avons gagné en expérience.
Pendant ce temps, l’ouest s’est renforcé avec l’arrivée de plusieurs prétendants, mais aucun des « nouveaux » (Wolves, Suns, Pelicans) ne semblent pouvoir nous inquiéter tout de suite. Mais attention, la saison sera effectivement très complexe à gérer surtout dans cette conférence ouest plus homogène où les matchs « cadeaux » seront presque inexistants.
Comment organiser la rotation sur le poste 5 en attendant le retour de Porzingis ?
C’est assez simple et nous l’avons vu lors de la pré-saison, où Carlisle propose un 5 majeur Luka Doncic – Tim Hardaway Jr – Josh Richardson – DORIAN FINNEY-SMITH – Dwight Powell. En sortie de banc, on a une second unit composée de Jalen Brunson – Trey Burke – Josh Green – James Johnson – Maxi Kleber. Si besoin, au poste de pivot, nous avons Cauley-Stein et Marjanovic.
Enfin, Tyler Terry et Wesley Iwundu peuvent jouer si besoin, mais ne devraient pas être dans la rotation au début. Une fois Porzingis de retour, à voir en fonction des adversaires mais nous aurions deux possibilités. Si nous avons besoin de jouer small ball, nous pouvons aligner KP en 5 et DFS en 4, Powell sortant alors du banc sur le 5. Si on veut être plus grand : KP en 4, Powell en 5 et DFS sort du banc.
Excellent travail d analyses,
cela fait plaisir de lire un article en ayant le sentiment que l auteur ne se basse pas que sur les bilans et les les highlights mais a vu des matches. si l’ on arrive au moins dans le top 5 cela serait très très bien et après on verra bien
merci encore et j espère vous relire bientôt