Le début de la saison 2019 – 2020 marquait un nouveau virage important pour les Rockets. Après des frustrations mais également un nouvel échec en Playoffs, la franchise jetait son dévolu sur Russell Westbrook lorsque le Thunder décidait de lancer sa reconstruction. Coup de tonnerre en NBA, et le Brodie rallie le Texas voisin. Chris Paul fait alors le chemin inverse, mais il n’est pas seul. Houston doit se séparer d’un paquet de tours de draft pour récupérer le meneur dont la côte est toujours bien élevée. La question de la cohabitation entre Harden et Westbrook se pose tout de suite, alors qu’ils ont déjà été coéquipiers à Oklahoma. Mais les années ont passé, et leurs rôles et statuts ont évolué. Néanmoins, en présence de deux immenses talents NBA, beaucoup voyaient les Rockets réaliser une grosse saison régulière.
Finalement, le maitre mot à Houston fut “irrégularité”. Au cours d’un exercice écourté par la crise sanitaire, les Rockets affichent un bilan solide dans une conférence Ouest toujours aussi serrée. Le problème, c’est que Houston a alterné le chaud et le froid. D’abord portés par un James Harden tout simplement exceptionnel, ils s’offrent sept victoires consécutives parachevées par une grosse performance face aux Clippers. Par la suite, les hommes de Mike D’Antoni laissent tout de même échapper quelques victoires qui compteront. Le mois de janvier est une parfaite illustration de la saison des texans, qui ne parviennent pas à enchaîner. Le Barbu traverse une période noire, mais Westbrook prend le relais pour arracher des matchs importants.
A l’approche de la trade deadline, Daryl Morey et D’Antoni décident de pousser leurs idées à l’extrême. Clint Capela est transféré, et la franchise accueille Robert Covington. Dès lors, la raquette texane sera souvent composée de RoCo et P.J. Tucker, et le microcosme NBA est perplexe. Ce n’est même plus du small-ball à ce niveau-là, mais du mini-ball. Pourtant, Houston monte encore d’un cran sur le plan défensif, et la mayonnaise prend. Les Rockets enchaînent jusqu’au All-star break, mais le mini-ball, qui affiche ses limites début mars, termine sur les rotules avant la coupure. De plus, Westbrook contracte la Covid-19 durant l’interruption, et se blesse dès le début de la bulle d’Orlando.
Ironie de la saison, les Rockets doivent affronter le surprenant Thunder au premier tour. Alors que l’intégration de Westbrook à Houston n’est pas une parfaite réussite, celle de Chris Paul est une pure merveille. La série, d’abord dominée par Harden et les siens, devient plus accrochée. OKC emmènera son adversaire au Game 7, remporté de seulement 2pts par les Rockets. Westbrook a dû revenir prématurément pour aider les siens face au Thunder, et le paiera rapidement. Diminué, il ne pèse pas dans la série face aux Lakers. Houston remporte le Game 1 mais ne peut pas lutter face à une superbe défense, et à la présence d’Anthony Davis. Nouvel échec pour Harden et les siens.
In & out : le point sur le roster
Ils ont quitté l’équipe : DeMarre Carroll, Tyson Chandler, Robert Covington (Portland Trail Blazers), Michael Frazier, Jeff Green (Brooklyn Nets), Williams Hoard, Luc Mbah A Moute, Austin Rivers (New York Knicks), Thabo Sefolosha, Russell Westbrook (Washington Wizards),
Ils ont rejoint l’équipe : Sterling Brown (Milwaukee Bucks), DeMarcus Cousins, Kenyon Martin Jr, Jae’Sean Tate (Sydney Kings), John Wall (Washington Wizards), Christian Wood (Detroit Pistons),
Le roster à ce jour :
Meneurs : Chris Clemons, Jerian Grant, Mason Jones (two-way), John Wall,
Arrières : James Harden, Eric Gordon, Ben McLemore, David Nwaba,
Ailiers : Sterling Brown, Danuel House, Jae’Sean Tate, Kenny Wooten (two-way)
Ailiers-forts : Bruno Caboclo, Kenyon Martin Jr, P.J. Tucker,
Pivots : DeMarcus Cousins, Christian Wood.
Les tendances de l’automne
La fusée implose, son propriétaire dans l’œil du cyclone
Qualifier l’intersaison des Rockets de mélodrame serait un euphémisme. Et c’est loin d’être terminé. Mais reprenons depuis le début. Après l’élimination par les Lakers, Mike D’Antoni tient des propos rassurants quant à sa volonté de poursuivre l’aventure. Pourtant, à peine quelques heures plus tard, la nouvelle sort dans la presse : le coach quitte le navire. Une fuite médiatique orchestrée par D’Antoni lui-même, au terme de plusieurs heures chaotiques en coulisses. L’entraineur attendait un appel rapide du propriétaire Tilman Fertitta, avec qui il entretient des relations difficiles depuis que ce dernier a repris les rênes de la franchise. Un coup de fil qui n’est jamais venu, et D’Antoni a alors pris sa décision, qu’il annoncera en plein vol retour de l’équipe pour Houston ! La fin d’une collaboration longue de quatre ans, avec près de 70% de victoires au compteur, et des frustrations en Playoffs. Rappelons qu’à son arrivée, Ferttita avait refroidi les négociations pour la prolongation de D’Antoni, qui n’a donc jamais eu lieu. Il avait également tenu des propos autour de l’âge avancé de son coach en 2019, après l’élimination des Rockets.
Houston n’est pas au bout de ses peines après cet épisode. Sortie de nulle part, la bombe fait sensation : après 13 saisons passées dans le Texas, Daryl Morey claque la porte à son tour. Les véritables raisons de son départ restent incertaines. Le dirigeant évoquait “le bon moment pour partir” ainsi que des raisons personnelles. Une hypothèse qui semble crédible, car Morey avait prévenu son proprio il y a plusieurs mois déjà : la scolarité de son fils, en dernière année de lycée, permettrait à la famille de retrouver la côte Est. La direction prise par le GM vient confirmer cette piste, alors qu’il a rapidement rejoint les Sixers à Philadelphie. Difficile tout de même d’imaginer que Ferttita n’y est pour rien. Connu pour être proche de ses sous, le propriétaire a vu ses nombreuses affaires subir la crise sanitaire, et Morey a peut-être senti le vent tourner. D’autant que le propriétaire n’a visiblement rien fait pour retenir D’Antoni, que le GM souhaitait conserver à tout prix.
De lourdes péripéties dans l’encadrement des Rockets donc, mais pas seulement. C’est au tour des joueurs de faire parler, et pas des moindres. En quelques jours, la presse explose : Russell Westbrook, puis James Harden demandent à être transférés. Des annonces qui sonnent comme l’ultime implosion pour les Rockets, laissant imaginer une franchise en lambeaux. Les rumeurs enflent, mais la réalité rattrape vite les spéculations : qui veut – et peut – vraiment récupérer un Russell Westbrook dont la côte a sensiblement chuté et qui dispose d’un contrat périlleux ? Qui dispose des assets nécessaires pour espérer convaincre Houston de lâcher sa superstar, un des tout meilleurs joueurs de la Ligue ? On reviendra sur ces aspects, mais la situation est catastrophique dans le Texas.
Alors, à qui la faute ? Difficile d’y voir clair, car les joueurs concernés n’ont pas publiquement fait d’annonces. Harden n’a plus confiance en la capacité de la franchise d’aller chercher un titre, et veut rejoindre un prétendant sérieux. Finalement, les deux joueurs ne se retrouvent plus dans un projet qui reprend ses bases, autour d’un nouveau GM promu en interne, et d’un Stephen Silas qui occupera son premier poste de Head Coach. Cependant, il se dit également que les relations entre les joueurs et le propriétaire Tilman Fertitta ne seraient pas au beau fixe, loin de là. Outre l’aspect sportif – D’Antoni et Morey non retenus – ce sont également des divergences politiques qui seraient au cœur des désaccords. En effet, le propriétaire des Rockets est un soutien assumé de l’ancien président Trump, ce qui causerait des griefs de la part de certains joueurs, Westbrook et Harden en tête. C’est ce qu’affirmait Ric Bucher, de Bleacher Report, il y a quelques semaines, parlant même de “révolte”. En août dernier, Fertitta s’était pourtant publiquement opposé aux propos de Trump concernant l’engagement politique des joueurs NBA. Insuffisant, ou trop tardif peut-être.
Bye-bye Brodie
Une fois ce résumé effectué, imaginez seulement la galère dans laquelle Rafael Stone et Stephen Silas ont pris leurs postes. Ils sont tous deux novices dans leurs nouvelles fonctions, même s’ils n’en sont pas moins expérimentés en NBA. Stone fait partie de l’organigramme de la franchise depuis 2005, et Silas a été assistant coach pendant 20 ans dans de nombreuses franchises. Dès son intronisation, le nouveau GM a tenu à rassurer : les deux hommes se connaissent bien et ont une vision similaire pour l’avenir des Rockets. Il fallait alors composer avec un contexte des plus compliqués. Une franchise plongée dans le chaos, un marché fermé, et peu d’opportunités à envisager pour Houston.
Quelques semaines après les fuites médiatiques, les Rockets ont trouvé une porte de sortie surprenante pour Russell Westbrook. Alors que les Hornets et les Knicks étaient les seuls candidats évoqués par les rumeurs, c’est finalement avec Washington qu’un transfert est mis en place. En échange du Brodie, Houston récupère John Wall, historique meneur des Wizards. Son contrat est similaire à celui de Westbrook, qui n’aura donc passé qu’une seule saison dans le Texas. Un terrible constat d’échec pour la franchise, qui s’était séparée d’un bon nombre de tours de draft pour le recruter. Malheureusement, la durée et la valeur de son contrat le rendaient très difficilement transférable, et Houston n’a pas vraiment eu le choix. Les Rockets pourraient bien revivre l’exemple Chris Paul si Russ revient au plus haut niveau à Washington. Ce que l’on souhaite d’ailleurs. Avec John Wall, Rafael Stone tente un pari audacieux. Le meneur sort d’une période de blessure, et rien ne garantit qu’il retrouvera son statut de All-star dans les prochains mois. D’autant que Wall dispose de trois ans de contrat, dont une dernière année en player option à 47 M$. Pour l’accompagner, c’est un autre pari que tente Stone. Les Rockets ont attiré DeMarcus Cousins, libre de tout engagement après son année blanche aux Lakers. Lui aussi revient de deux longues blessures, et retrouvera son coéquipier de Kentucky. Le pivot évoluait avec Wall à l’université, et leur hypothétique duo a souvent fait saliver en NBA. Avant leurs pépins physiques, bien sûr, mais le jeu en vaut peut-être la chandelle.
Pendant cette intersaison difficile, le nouveau management a dû batailler avec des moyens limités. Stone est tout de même parvenu à récupérer plusieurs premiers tours de draft. Un en provenance de Washington en échange de Westbrook (2023, lottery protected), deux autres de Portland (16ème pick 2020, et 1er tour 2021 lottery protected). Pour ces derniers, les Rockets ont dû céder Robert Covington aux Blazers, renforçant un concurrent direct. Mais le GM veut partir sur de nouvelles bases, en rajeunissant le roster, et en récupérant des choix de draft pour compenser ceux abandonnés. Dans cette idée, Stones s’est offert l’un des plus beaux coups de cette intersaison, en récupérant Christian Wood par un sign-and-trade avec les Pistons. En se séparant de Trevor Ariza (anecdotique) et donc du 16ème pick de cette draft (Isaiah Stewart), Houston obtient le jeune pivot mais également les deux tours de draft 2021 des Pistons (1er tour protégé top 16). Le recrutement de Christian Wood a de quoi plaire. L’intérieur était courtisé après ses bonnes performances du côté de Detroit, et c’est bien Houston qui a su le convaincre. Avec Cousins, il offre des perspectives pour la raquette texane.
Focus sur la saison 2020-21 des Rockets
Restera, restera pas ?
Elle pollue l’environnement des Rockets depuis trop longtemps déjà. A l’heure où nous écrivons cette preview, elle n’est pas résolue. La situation de James Harden est un véritable casse-tête pour Houston. Et le franchise player, qui ne se comporte plus en tant que tel, ne s’est pas contenté de demander son départ. Absent du media day, El Barbudo s’est plutôt distingué par ses excursions nocturnes en club de strip-tease, ignorant complètement les mesures sanitaires en vigueur. Et annihilant bien sûr toute possibilité de participer à la reprise des Rockets, protocole NBA oblige. De là soupçonner un geste volontaire de James ? Cela ressemble tout à fait à une manœuvre pour forcer la main de la franchise. Car il semblerait que l’arrière se soit même permis de faire son petit marché, souhaitant rejoindre les Nets, les Sixers, les Bucks, ou le Heat.
Pourtant, la direction ne faiblit pas. Le téléphone de Rafael Stone a du sonner à de nombreuses reprises ces derniers jours, mais rien n’est acté pour le moment. Les Nets peuvent proposer un gros package de joueurs solides, mais cela ne correspondrait pas aux attentes des Rockets. Considérés comme favoris, les Sixers ne veulent cependant pas lâcher Ben Simmons, amenuisant leurs chances. Miami serait également entrée dans la danse, prête à considérer la perte de Tyler Herro. De quoi convaincre Houston ? On en doute. Du côté du Texas, on joue la carte de la transparence. Silas a peu parlé avec Harden et uniquement de jeu selon ses dires, mais le discours est clair : on veut garder le Barbu à H-Town. La franchise semble vouloir mettre les ingrédients, en laissant les membres proches de l’arrière – P.J. Tucker et John Lucas – à Houston pendant que l’équipe démarre sa présaison. A moins que l’ailier fort ne soit prêt à faire ses valises.
Les Rockets tentent de faire passer un message à leur superstar, en le convainquant des bonnes choses à venir autour de ce nouveau départ. Reste que la rupture semble consommée, du moins du côté de James Harden. Son départ serait la fin d’une ère pour la franchise, une immense page à tourner. Harden est devenu le visage de Houston à son arrivée du Thunder, l’un des meilleurs joueurs offensifs de l’histoire glanant même le titre de MVP en 2018. Impossible de savoir si l’arrière fera toujours partie du roster dans les heures et les jours à venir. Mais si Houston tient bon, il faudra beaucoup de travail pour remotiver Harden.
The Revenants, John Wall et DeMarcus Cousins
On l’a dit, ce sont deux immenses paris tentés par Rafael Stones et les Rockets. Celui de John Wall est bien plus risqué, étant donné son contrat. Victime d’une rupture du tendon d’Achille, le meneur est attendu avec impatience. Son jeu tout en explosivité pose de nombreuses questions après avoir subi l’une des pires blessures qui soit. Capable de tout faire ou presque sur un parquet, Wall peut faire un bien fou à H-Town. Distributeur, scoreur près du cercle, une grande partie de son niveau dépendra de son physique. De la bouche de certains qui se sont entrainés avec lui, il aurait retrouvé sa superbe. Cependant, seule la vérité d’une saison nous dira ce qu’il en est réellement. John Wall est revanchard, c’est certain. C’est un battant qui amènera quoiqu’il arrive des qualités importantes dans le vestiaire, notamment auprès des jeunes joueurs. Une seconde carrière s’offre à lui à Houston, et il n’est pas le seul.
Son pote de Kentucky DeMarcus Cousins est dans une situation similaire, à ceci près qu’elle est bien plus précaire. Une seule année de contrat, et donc un risque minimal pour les Rockets. Le pivot a enchainé deux terribles blessures, et n’a pas réellement joué au haut niveau depuis Golden State. Une éternité donc, mais si le physique tient, il peut apporter beaucoup dans la raquette texane. Wood aura l’opportunité de s’entrainer avec l’un des meilleurs pivots des années 2010, et Cousins offrirait de belles possibilités sur le parquet. Capable de scorer au poste comme de loin, il s’inscrit dans les nouvelles philosophies de jeu à Houston, instaurées par Stephen Silas.
Stephen Silas, le renouveau
Le nouveau Head Coach des Rockets débarque dans le Texas fort d’une longue expérience en NBA. Depuis 20 ans, il écume les coaching staffs, étant passé par de nombreuses franchises : Charlotte, New Orleans, Cleveland, Golden State et Dallas. A noter qu’il a parfois opéré sur des missions de scouting. Depuis son arrivée, Silas est une bouffée d’air frais pour la franchise texane. Souriant, loquace, il affiche son optimisme et se montre rassurant dans sa gestion du dossier Harden. Pas de panique, pas de montée en tension. Cela ne dénoue pas la situation évidemment, mais il a au moins le mérite de ne pas l’aggraver et en limite l’impact sur le quotidien de ses joueurs.
Côté terrain, on imagine de Silas qu’il mettra fin aux principes jusqu’alors en vigueur à Houston. L’héritage de Mike D’Antoni ne perdurera pas sous les ordres du nouveau coach, qui devrait revenir à une attaque plus classique notamment. Un peu moins rapide, plus de jeu sur pick-and-roll, pour des systèmes offensifs plus adaptés aux joueurs en présence. Du pick-and-pop est attendu également, favorisé par John Wall et les intérieurs capables de s’écarter, que ce soit Cousins, Wood ou Tucker. En défense, Silas semble vouloir simplifier les choses avec beaucoup de switch. S’il ne renie pas les préceptes de l’ultra small-ball de ces derniers mois, il apportera tout de même largement sa vision. Le nouveau coach insiste également beaucoup sur la culture qu’il veut développer au sein de l’effectif, et son travail est souligné par plusieurs de ses joueurs depuis quelques jours. Cette saison, il passera donc son premier examen en tant que Head Coach, dans un contexte des plus compliqués.
Au final, quel(s) objectif(s) ?
Evidemment, difficile de pronostiquer quoi que ce soit pour ces Rockets. La situation James Harden rend toute vision à court ou long terme impossible. La priorité de la franchise sera donc de régler ce dossier ultra sensible au plus vite, quelle qu’en soit l’issue.
Avec le Barbu dans l’effectif, les Playoffs seront obligatoirement l’objectif de Houston. Sur le parquet, il faudra donc faire cohabiter Wall et Harden, pas une mince affaire quand on connait le passif des précédentes associations sur le backcourt. On imagine que l’arrière pourrait avoir moins de responsabilités balle en mains, pour se concentrer sur le scoring qui reste sa plus grande force. Wall permettrait ainsi de le soulager à la création, avec un Harden qui joue plus en off-ball voire en catch-and-shoot par séquences. Pourtant, on a déjà vu El Barbudo associé à un playmaker plus distributeur encore, en la personne de Chris Paul. Le duo avait très bien fonctionné lors de sa première saison, avant de tousser. En coulisses, il s’agirait alors de tout faire pour opérer un changement d’état d’esprit chez James Harden. Lui redonner confiance en la franchise, en sa capacité à conquérir un titre dans les années à venir. Une mission qui semble impossible aujourd’hui.
Finalement, c’est bien toute la franchise qui pourrait avoir à se renouveler, si elle venait à se séparer de son franchise player. Houston aura alors un champ vierge à cultiver, ou presque. Tout dépendra bien sûr de la contrepartie obtenue. Une jeune star comme Ben Simmons ? Une cargaison de tours de draft ? Des talents à développer ? En échangeant Harden, les Rockets obtiendraient forcément une grosse base de reconstruction. Reste à savoir de quel type, si transfert il y a.
Peu importe le dénouement, les paris John Wall et DeMarcus Cousins revêtent une importance capitale. Que ce soit pour reconstruire, ou pour convaincre Harden de laisser une dernière chance aux Rockets de proposer un projet de franchise qui gagne. Il s’agira également de développer d’autres talents comme Danuel House, et bien sûr Christian Wood.
Le destin des Rockets est lié à celui de James Harden, inévitablement. Aurons-nous une vision plus claire dans les prochaines heures, semaines, ou dans les prochains moins ?
L’avis éclairé, avec @RocketsnationFr
Que penses tu de la nouvelle direction des Rockets, Silas inclus ?
@RocketsnationFr : Il y a deux extrémités à vrai dire. D’un côté, Tilman Fertitta qui a le profil du proprio que personne ne veut. Très proche de ses sous et une relation avec les joueurs peu saine. De l’autre, le Front Office avec la promotion de Rafael Stone. Franchement, avec le peu de flexibilité, le peu de TDD, les différentes crises internes et un marché assez stérile, il s’est drôlement bien démené. Il a réussi à obtenir un roster plus équilibré et plus jeune, en dégraissant et en ramenant des tours de draft. Le bras de fer avec le camp de Harden est toujours en cours, et il a eu raison de tenir tête. L’arrivée de Stephen Silas est déjà perçu comme une bénédiction chez les fans des Rockets. Il a gardé le smile malgré la pression médiatique, il devrait rendre son roster plutôt attractif avec un jeu de mouvement et du spacing. C’est une nouvelle ère qui commence à Houston.
Comment imagines-tu la vie sans James Harden ?
@RocketsnationFr : Ca va être dur. Rien que le fait d’accepter que son franchise player, celui qui t’a fait aimer ce sport, souhaite partir après 8 années… C’est dur, très dur. J’ai toujours pensé qu’il prendrait sa retraite aux Rockets, qu’il se battrait jusqu’au bout pour ramener une bague. Pour moi, on allait user du projet Harden jusqu’à la fin, quitte à avoir un avenir très délicat. Au final, il veut partir malgré ses promesses, certes, mais c’est la manière qui me dérange le plus. Avec un trade intéressant, nous pourrions mieux nous en tirer que s’il avait pris sa retraite à Houston. Le nouveau projet en cours est assez sexy, si nous rajoutons les assets du potentiel trade “Harden contre une jeune star + role players + un paquet de TDD”, ça pourrait être très intéressant pour ce projet Rockets qu’on annonçait mort depuis quelques semaines.
Si tu devais choisir un joueur qui affiche de gros progrès, ce serait ?
@RocketsnationFr : Christian Wood. Son arrivée a fait peu de bruit, mais on connaît le potentiel de ce gamin. Il a fait une bonne saison à Detroit, la fin était extraordinaire, à lui de confirmer. À mon avis, il a toutes les armes pour exploser à Houston. Que ce soit aux côtés de Wall, ou même Harden, Wood a enfin des playmakers élite pour le faire step-up. Défensivement, il pourra compter sur Diop, une arrivée dans le staff qui peut lui faire du bien. En tant qu’homme, Cousins sera là, et il l’a annoncé à la presse, pour l’épauler et le faire grandir step by step. Son arrivée était grandement attendue par la Red Nation, il est là, dans une équipe qui connaît une nouvelle culture et un projet dans lequel il peut passer un gros cap. MIP ? Il fera partie des prétendants, je pense.