Avant même qu’elle ne commence, nous savions que la saison 2019 – 2020 des Warriors serait spéciale, a minima. Certains optimistes, dans lesquels je m’inscrivais très largement, se disaient que les joueurs présents autour de Stephen Curry et D’Angelo Russell suffiraient à faire de la franchise de la baie un candidat solide aux playoffs. C’était sans compter la fracture de la main du chef au bout de quatre petites rencontres, lui qui avait d’ailleurs entamé la saison sur un courant plus qu’alternatif (9 / 37 à trois-points, par exemple).
A l’infirmerie, Curry rejoignit donc Klay Thompson. Orpheline des Splash Brothers, mais également de Kevin Durant (parti à Brooklyn, mais de toute manière blessé pour la saison), les Warriors n’avaient plus que deux objectifs : perdre des matchs et développer la jeunesse.
C’est un véritable sans-faute sur le premier aspect. Avec un bilan de 15 victoires pour 50 défaites, les Warriors ont été, de loin, la pire équipe de la conférence Ouest. L’avantage, c’est qu’avec le pire bilan de la NBA, l’équipe dirigée par Steve Kerr s’assurait quasiment une belle place à la draft 2020, quand bien même les nouvelles règles de la lottery laissent planer un suspens plus important qu’auparavant, dans le but d’éviter autant que faire se peut les tanking assumés.
Sur le second aspect, soulignons la belle saison rookie d’Eric Paschall, un temps dans le trio de favoris pour le titre de rookie de l’année, et membre de la All-rookie 1st Team. Le pari D’Angelo Russell (23 ans, alors) a rapidement été avorté, puisque l’ancien de Brooklyn a été transféré le 6 février 2020 aux Timberwolves (avec Omari Spellman et Jacob Evans) contre Andrew Wiggins. Celui-ci est loin d’avoir réalisé une mauvaise saison, mais peine toujours à justifier son rang de premier choix de draft (2014).
Au final, la lottery a été clémente, et les Warriors bénéficièrent du second choix de la draft. Ce fût alors le grand bal des rumeurs : qui Bob Myers allait-il pouvoir enfler autour d’un package “pick #2 + Andrew Wiggins” ? Pour certains, c’est sur Blake Griffin que les Warriors devraient jeter leur dévolu. Pour d’autres, c’est avec les Bulls qu’il faut négocier. Nous entrerons plus dans les détails lorsque nous évoquerons les tendances de l’automne.
C’est une équipe en proie aux incertitudes sur son niveau intrinsèque, qu’on peine à comparer avec celui de ses concurrents directs, qui s’apprête à fouler les parquets. A cet égard, la franchise a misé sur une certaine forme de continuité : aucun cadre n’a profité de l’intersaison pour boucler ses valises. De là à dire que l’effectif est complet ?
In & out : le point sur le roster
Ils ont quitté l’équipe : Dragan Bender (Maccabi Tel-Aviv, Euroleague), Ky Bowman (L.A. Clippers), Zach Norvell (Chicago Bulls), Jeremy Pargo (Hapöel Jérusalem), Chasson Randle, Glenn Robinson III (Sacramento Kings),
Ils ont rejoint l’équipe : Kent Bazemore, Nico Mannion (via draft), Kelly Oubre Jr, Dwayne Sutton, Axel Toupane, Brad Wanamaker, Kaleb Wesson, James Wiseman (via draft).
Le roster à ce jour :
Meneurs : Stephen Curry, Nico Mannion, Brad Wanamaker,
Arrières : Kent Bazemore, Damion Lee, Jordan Poole, Klay Thompson (blessé), Juan Toscano-Anderson,
Ailiers : Mychal Mulder, Kelly Oubre Jr, Andrew Wiggins,
Ailiers-forts : Marquese Chriss, Draymond Green, Eric Paschall, Alen Smailagic,
Pivots : Kevon Looney, James Wiseman.
Étant précisé qu’en plus des 16 joueurs présentés, Dwayne Sutton, Axel Toupane et Kaleb Wesson ont signé des 10 days contracts.
Les tendances de l’automne
C’est donc cela, l’injustice
Chaque observateur du monde NBA se souvient de la dernière image de Klay Thompson sur un parquet NBA. C’était le 13 juin 2019, jour saint au Canada depuis lors : en feu dans le game 6 des Finales NBA, l’arrière maintenait à flot une équipe des Warriors déjà décimée par les blessures gravissimes (Kevin Durant, DeMarcus Cousins, lui, venait de revenir), dans une finale au sein de laquelle elle était mal embarquée (3-2 pour les Raptors). Les Warriors mènent 83 – 80 à un peu plus de 2 minutes de la fin du troisième acte. Après une perte de balle, Curry décale son compère qui monte au dunk et score avec la faute.
Néanmoins, les ligaments croisés de son genou gauche ne supportèrent pas la réception. Chaque sportif le sait, les ligaments croisés nécessitent a minima 9 mois d’arrêt. Et pourtant, avant de quitter définitivement les terrains, Thompson viendra inscrire son lancer-franc, donnant par-là une nouvelle ampleur au nom “Warriors”.
La saison 2019-2020 fût donc orpheline des bombes longues distances de Klay Thompson. Nombreux étaient celles et ceux qui, sur le réseau de l’oiseau bleu, se réjouissaient de son retour le 22 décembre prochain. Il n’en sera rien.
Le soir de la draft, la nouvelle tombe : l’un des joueurs les plus appréciés de la Ligue (ou presque !) venait de se rompre le tendon d’Achille. En l’espace de 18 mois, Thompson aura donc souffert des deux pires blessures pour un sportif de haut niveau. Nous savons d’ores et déjà qu’il ratera, au beau milieu de son prime, une seconde saison consécutive. Rarement nous avons eu l’occasion d’écrire des mots aussi tristes.
Cette blessure possède un retentissement qui dépasse largement le seul joueur concerné. En effet, Golden State faisait, à nouveau, figure de favori dans une conférence Ouest qui ne manque pourtant pas de compétitivité. Articulée autour de son iconique trio Curry-Thompson-Green, comme en 2016, l’équipe de Steve Kerr, qui s’est depuis renforcée avec Andrew Wiggins, pouvait légitimement penser à un retour au premier plan. Forcément, l’absence de second Splash Brothers met un coup quasi-définitif aux ambitions de la franchise. En espérant que malgré tout cela, il saura revenir au niveau qui était le sien lorsque le chronomètre indiquait “3 minutes” dans le troisième quart temps du game 6 des Finales 2019.
La fumée, sans le feu
Nous l’avons dit, la période pré-draft, qui a semblé durer des années, fût le théâtre de toutes les rumeurs autour du choix des Warriors. Au final, le front-office réalisa ce que nous présentions, dans un papier du 4 novembre, comme un “choix logique”. Avant la blessure de Thompson, le grand retour sur l’autoroute de la compétitivité immédiate laissait planer un doute sur le fait d’intégrer un jeune – tout talentueux qu’il soit – dans le roster. Pour autant, Bob Myers a-t-il véritablement tenté de trader son pick #2 pour récupérer des assets en vue de jouer le titre 2021 ?
La réponse n’a pas véritablement d’importance. En effet, le tendon d’Achille de l’arrière en a décidé autrement et plus rien ne s’opposait dès lors à ce que la jeunesse continue d’être développée. Dès lors, comme les rumeurs le laissaient présager, Golden State sélectionna James Wiseman, un pivot très brièvement passé par la faculté de Memphis, en deuxième position. Pour être exhaustif, notons qu’au milieu du second tour, la sélection de Nico Mannion, meneur d’Arizona qui a vu sa côte chuter au début du mois de novembre, ressemble à tout sauf à un mauvais coup.
Le cas Wiseman est source d’interrogations. En raison d’une affaire d’arrangement financier (Anfernee Hardaway, entraîneur de l’université de Memphis, aurait versé de l’argent à la mère du joueur pour faciliter le déménagement), le pivot ultra-athlétique ne disputa que 3 petites rencontres sur le circuit NCAA, avant d’être suspendu. Ultra-dominant au lycée, Wiseman arrive donc en NBA sans grandes certitudes. Pourtant, son profil correspond en tout point – semble-t-il – aux besoins des Warriors, dont le poste de pivot n’était pourvu que par Kevon Looney.
Grand et terriblement long (2m13 et 2m28 d’envergure), le rookie reste cependant un diamant à polir. S’il est présenté comme un excellent protecteur de cercle et comme un rebondeur quasi-élite, son Q.I défensif laisse perplexe – au mieux – les observateurs les plus avisés. Il se murmure également que son implication pour le basket peut laisser à désirer ; à cet égard, gageons que passer du temps aux côtés de Draymond Green permettra au jeune homme de gagner en maturité et en professionnalisme.
Correctement développé, Wiseman pourra devenir ce pivot à l’apport sportif immédiat. Sa place dans le cinq majeur de l’équipe n’est cependant pas assurée, loin de là. Dans un vestiaire qui a connu la Dynastie de la seconde moitié de la dernière décennie, rien ne lui sera offert. La balle, grosse et orange, semble être dans son camp.
Focus sur la saison 2020-21 des Warriors
Une équipe lancée dans un véritable contre-la-montre
Dans cette NBA, l’inéquité peut être inhérente à des facteurs exogènes aux franchises. Nous pensons notamment au débat “petits marchés / grands marchés” qui a agité la communauté française il y a peu. Pour autant, impossible de cacher le fait que la situation des équipes dépend également grandement d’éléments endogènes. Sans souhaiter outre mesure tirer sur l’ambulance, l’exemple des Knicks, énorme marché s’il en est, démontre bien que l’attractivité du milieu et de la ville ne suffit pas pour attirer les superstars : en NBA, le projet sportif compte encore.
A cet égard, les Warriors sont engagés dans une courses contre le temps. En effet, ses trois leaders historiques entrent – au mieux – dans la seconde partie de leur carrière. Stephen Curry, visage de la franchise au cours des années 2010, soufflera sa 33è bougie en mars prochain. Autant dire que si elle souhaite redevenir une franchise de tout premier plan avec son effectif actuel, Golden State n’a plus le temps de traîner. Hors de question, par conséquent, de réaliser une seconde saison consécutive en temps que voiture-balai de la Ligue.
Le “cas Curry” peut être aisément étendu à Klay Thompson, qui aura 31 ans lorsqu’il pourra rejouer au basket, mais également à Draymond Green, qui vient d’entrer dans la trentaine. A l’inverse, par exemple, d’une équipe de Dallas qui a tout le temps devant elle, les Warriors voient la fin inexorable de leur période dorée dans le rétroviseur. Il s’agit donc pour les Guerriers de gagner, et vite, sans quoi la fin de carrière de ses leaders risque de ressembler à un long requiem for a dream.
Habituée de la pression du favori, la franchise est désormais soumise à celle du come-back. Les incertitudes sont plus grandes qu’elles ne l’ont jamais été ces dernières années. Se relever, n’est-ce pas là la marque des plus grands ?
Un banc au niveau des ambitions ?
Comme l’illustration ci-dessus le laisse présager, il semblerait que Steve Kerr optera pour un cinq majeurs composé autour de Curry-Wiggins-Oubre Jr-Green – et un pivot, qui pourra aussi bien être Looney que Wiseman. De notre côté, nous pensons que s’il parvient à s’imprégner de la “tactique Warriors”, Wiseman possède les qualités pour rapidement s’imposer comme le poste 5 titulaire de l’équipe.
C’est sur les postes d’arrière – ailier que l’incertitude aurait également pu régner. En effet, ne faudrait-il pas que l’un des deux larrons prenne le rôle de 6è homme de luxe de la franchise ? Manifestement, Steve Kerr ne l’entend pas de cette oreille ; Wiggins et Oubre Jr devraient disputer l’entre-deux.
Le banc de l’équipe peut alors paraître particulièrement fébrile, à première vue. @DubNationFr – qu’il soit remercié pour ses conseils – estime cependant que le potentiel offensif de la second unit est supérieur à ce que la franchise avait l’habitude de posséder. Quelles sont les forces en présence ? Poste par poste, nous pouvons considérer que Brad Wanamaker et, dans une moindre mesure Nico Mannion, se partageront les minutes derrières Curry. L’ancien de Boston, arrivé sur le tard dans la Ligue, est un meneur gestionnaire qui fût utilisé une petite vingtaine de minutes par Brad Stevens la saison passée, quand bien même son rôle a légèrement diminué en playoffs. Il semble qu’il n’aura aucun mal à justifier les 2 M$ misés sur lui par le front-office d’Oakland.
Derrière Wiggins, décalé au poste d’arrière, ce sont principalement Damion Lee et Kent Bazemore – de retour au bercail – qui devraient posséder du temps de jeu. Cela tombe bien car sur les lignes arrières, les deux hommes semblent les plus à même à scorer leur douzaine de points pour dynamiser l’attaque de la second unit. Lee aurait d’ailleurs pu être envisagé comme potentiel titulaire, ce qui aurait permis de faire évoluer Wiggins à son poste naturel.
A l’intérieur, c’est Eric Paschall qui devrait sortir du banc derrière Green. L’idée est alléchante tant le premier exercice du bonhomme fût remplit de promesses. D’autant plus que si les rumeurs s’avèrent véridiques, le désormais sophomore aurait amélioré ce qui constituait son principal défaut la saison passée : le tir à trois-points (28,7 % pour 2,2 tentatives par soir).
Sous les cercles, ce sont Marquese Chriss et, au choix, Looney ou Wiseman qui viendraient apporter leur contribution aux objectifs de l’équipe. Au final, faiblard aux premiers abords, le banc des Guerriers est loin d’être démuni de talents. Playmaking avec Wanamaker, spacing avec Bazemore, scoring avec Paschall et Lee, hustle avec Chriss et Looney, ce n’est pas la profondeur qui manquera. Si elle est dépourvue de joueur majeur (cela aurait dû être Kelly Oubre Jr, même si on peut douter du fait que l’ancien de Phoenix aurait été recruté sans la blessure de Thompson), la second unit ne devrait pas trop souffrir face aux bancs adverses. Il ne reste plus qu’à déterminer comment Steve Kerr organisera ses rotations, sans que nous ayons de véritables craintes à cet égard.
Le cul entre deux chaises ?
C’est une question qui revient à chaque intersaison : la NBA est-elle en train de devenir binaire ? Autrement dit, les franchises ont-elles une autre alternative que celle de jouer de titre ou de se lancer dans une reconstruction ? En effet, le ventre mou du classement de chaque conférence, quasiment synonyme de sweep au premier tour des playoffs (il existe de belles surprises, et de beaux perdants) ne semble pas constituer un véritable objectif de pré-saison. Or, à première vue, c’est dans ce range que les Warriors mouture 2020 – 2021 se situent.
Tout dépendra, finalement, si l’équipe retrouve son niveau et sa fluidité d’antan. Si chaque membre du roster revient à son meilleur niveau, ce qui n’est pas gagné d’avance (Curry s’est fracturé la main, Green a fait l’objet des plus belles punchlines l’an dernier, à voir comment s’intègrent Wiggins et Oubre Jr …), Golden State pourra se bagarrer, pêle-mêle, avec Dallas, Portland et autre Utah pour une place directement qualificative pour les playoffs. Mais c’est la version optimiste de l’Histoire.
En réalité, à notre sens, il est plus probable de voir les hommes de Kerr se retrouver dans cette sorte d’entre-deux dont personne ne veut vraiment, celui des équipes qui n’ont pas / plus le niveau pour avoir de grandes ambitions collectives, mais qui sont bien trop fortes pour espérer jouer une place de choix dans la prochaine draft. A bien des égards, certains considèrent ces saisons là comme perdues, puisqu’on voit mal ce qu’elles permettent d’apporter à un effectif. Pour Golden State, une telle saison 2020 – 2021 constituerait cependant une forme de renouveau ; pour mieux redevenir monstrueux en 2021 – 2022 ?
Au final, quel(s) objectif(s) ?
Difficile de prédire à quoi pourrait ressembler la saison des Warriors. Avec l’effectif dont dispose Kerr, l’objectif est forcément la qualification en playoffs. Que projeter d’autre avec Stephen Curry, sous réserve qu’il revienne au niveau qui était le sien ? Il semble cependant difficile d’imaginer les Warriors composter leur ticket pour les joutes printanières sans passer par le tant décrié play-in tournament. Comme nous l’avons dit, des franchises semblent en effet en avance sur les Dubs ; reste à déterminer leur nombre.
Néanmoins, malgré l’absence de Thompson, il serait sous-estimer le cœur des champions que de les imaginer dans un rôle de faire valoir dans la conférence Ouest. Il faudra se bagarrer, certes, mais il n’est pas surréaliste d’imaginer les bleu et jaune sur le parquet en avril prochain. Cependant, comme l’énonce ci-dessous le compte français de la franchise, voir Golden State passer un tour de playoffs reste hypothétique.
Sur le plan individuel, les enjeux – plus que les objectifs – semblent être les retours au premier plan du duo Curry – Green. Il s’agit également de voir si le potentiel d’Andrew Wiggins va finir par exploser un jour où l’autre. Enfin, il ne sera pas inintéressant de jeter un œil attentif au rôle qui sera confié à James Wiseman pour ses premiers pas basketballistiques depuis plus d’un an. Il semblerait que les objectifs collectifs de la franchise dépendent quasi intégralement de ces enjeux individuels.
L’avis éclairé de @DubNationFr
Quels sont les objectifs collectifs de l’exercice à venir ? Quelle serait pour toi une “saison réussie” ?
Nous pouvons nous fixer comme objectif de redevenir une top défense, avec une solidarité au rebond, du jeu rapide, et une attaque qui tourne beaucoup autour de Steph (retour des pick’n’roll avec Draymond par exemple) Avec ces ingrédients, on vise les playoffs. Pour avancer profondément en post-season, il va falloir qu’individuellement des joueurs step-up. On pense instinctivement à Wiggins, mais d’autres gars sont concernés. En premier lieu Green, qui se doit de revenir à son meilleur niveau offensif, notamment sur son pourcentage à 3pts.
Au-delà, une saison réussie serait une saison sans blessure. Depuis les playoffs 2019, c’est l’avalanche de blessures, des plus anodines aux plus graves, sur nos journeymen comme nos franchise players… Il est temps que ça s’arrête. Si on traverse la saison régulière sans encombrer l’infirmerie, nous irons en playoffs. Objectivement, quelle équipe se félicitera de tomber contre nous ?
Envisages-tu des moves d’ici la trade deadline ? Si oui, lesquels ?
Je n’ai jamais cru personnellement au dossier “Harden à Golden State”. Aucun bruit n’émane des différents journalistes et insiders sur d’autres blockbuster moves. La plupart des free agents convoités ont trouvé preneur. Seule la disable player exception nous permettrait de ramener quelqu’un (NDLR : exception d’un montant avoisinant les 9 M$, accordée à la franchise suite à la blessure de Klay Thompson).
Quel doit être le rôle de Wiseman ? Qu’attends-tu des deux rookies ?
Wiseman va louper la quasi-intégralité du training camp, ainsi que, probablement, la majorité des matchs de présaison (covid-19, apparemment). Après une si courte expérience NCAA, il va falloir être patient avec le “Big Ticket“. Au-delà du potentiel à moyen et long terme, on peut attendre de Wiseman dès cette saison qu’il intègre la rotation, et pourquoi pas devenir starter. Tout dépendra de sa capacité à apprendre rapidement, ou pas, les fondements de nos systèmes, la rigueur de ses poses d’écran, son impact en défense.
Pour Mannion, c’est la même chose. Wanamaker est le meneur remplaçant de Stephen Curry, jusqu’à preuve du contraire. À lui de jouer. La hype de Mannion était si grande il y a encore un an de cela… c’est peut-être le steal de la draft 2020. On l’espère bien entendu mais il est prudent de ne pas trop fantasmer les rookies. Le chemin est long pour Niccolo mais il a tous les atouts pour réussir.