Il y avait de quoi être dubitatif à l’aube de la saison 2019-2020. D’un côté, les Bulls possédaient un groupe dense, fourni en jeunes talents à tous les postes et quelques vétérans de qualité, à l’image de Thaddeus Young, venus apporter une forme d’autant plus séduisante à l’effectif. Toutefois, flottait également au dessus de l’Illinois une amère impression que tout n’était pas fait pour porter cette jeune bande vers la progression tant espérée. Entre un front-office qui commençait sacrément à sentir le réchauffé et l’étonnante prolongation de Jim Boylen à la tête de l’équipe, il y avait de quoi voir flou.
Pour quel bilan ? Les Bulls allaient faire partie des 8 équipes déboutées de la bulle NBA en dépit des espoirs légitimes. Absence de réelle philosophie, absence de réel cadre et d’une quelconque régularité, l’équipe a fait partie du camp des médiocres sans faire la démonstration d’une quelconque révolte malgré les défaites qui s’empilaient. Au fil de la saison, on voyait certes les éternelles blessures qui ont handicapé cette jeune équipe les 2 saisons précédentes, mais aussi la difficulté à monter une attaque digne ce ce nom. Jim Boylen allait aligner 559 lineups de 5 joueurs, un nombre ahurissant en seulement 65 matchs, tenter de traiter ses joueurs à la dure, de les défier en conférence de presse, semblant perdre le contrôle sur ce dernier à plusieurs reprises.
Pourtant, tout ne fut pas à jeter dans cette saison. En effet, les Bulls ont su effectuer de réels progrès en défense et si l’équipe a manqué de créativité de l’autre côté du terrain, elle pourra au moins se targuer d’avoir terminé cette saison perturbée par le coronavirus avec le 9eme defensive rating de la Ligue. Avec de nombreux joueurs armés pour être pénibles pour les joueurs adverses, Chicago a peut être posé les bases d’une force autour de laquelle construire une future identité.
Néanmoins, pour réellement se faciliter la tâche, l’équipe va devoir progresser de l’autre côté du terrain. Alors que Lauri Markkanen encore gêné par les blessures a marqué une inquiétante régression cette saison, la franchise s’en est encore remis au talent de Zach LaVine pour aller chercher ses points. Problème, le joueur continue de laisser perplexe malgré ses facilités et l’animation globale de l’équipe a été réduite à peau de chagrin. Résultat, la franchise est 29eme à l’offensive rating en 2019-2020, possède l’un des pires pourcentages de True Shooting (26eme) et donne beaucoup de chances à ses adversaires de jouer en transition. Une mauvaise nouvelle puisqu’elle donne beaucoup d’opportunités de jouer une des phases de jeu les plus rentables offensivement et puisqu’elle n’est pas non plus une bonne équipe au rebond défensif, elle sape elle-même ses excellentes dispositions défensives.
Entre manque de fond de jeu offensif, difficulté à trouver un meneur indéboulonnable détenteur de l’attaque et faiblesses sur certains aspects du jeu, les Bulls ont donc produit une nouvelle saison indigeste (22 victoires pour 43 défaites), ont de nouveau déçu les fans par le manque de cohésion apparent et ont finalement forcé les dirigeants à mettre fin à l’ère décriée du duo John Paxson – Gar Forman. La franchise se trouvait donc, pendant que les équipes s’affrontaient dans la bulle, un nouveau Vice Président des Opérations Basket en la personne d’Arturas Karnisovas. Très en vue après avoir contribué à la fulgurante reconstruction des Denver Nuggets, ce dernier a fini par céder aux sirènes de Chicago. De fait, après avoir retapé l’organigramme de la franchise pour la moderniser, il a terminé le travail en remplaçant Jim Boylen à la tête de l’équipe par Billy Donovan ayant fraîchement quitté la navire du Thunder.
De quoi marquer le début d’un changement radical ou pour une saison d’observation avant les grands travaux sur le roster ?
In & out : le point sur le roster
Ils ont quitté l’équipe : Kris Dunn (Atlanta Hawks), Shaquille Harrison (Utah Jazz),
Ils ont rejoint l’équipe : Zach Norvell, Garett Temple, Noah Vonleh, Patrick Williams (via draft),
Le roster à ce jour :
Meneurs : Ryan Arcidiacono, Tomas Satoranksy, Coby White, Devon Dotson (two-way contract)
Arrières : Zach LaVine, Garrett Temple, Zach Norvell, Adam Mokoka (two-way contract)
Ailiers : Chandler Hutchinson, Otto Porter Jr, Denzel Valentine, Patrick Williams,
Ailiers-forts : Lauri Markkanen, Noah Vonleh, Thaddeus Young,
Pivots : Wendell Carter Jr, Cristiano Felicio, Daniel Gafford, , Luke Kornet.
Le 5 semble assez stable, hormis sur le poste 1 où, l’objectif doit être de faire passer Coby White dans le 5 rapidement (voire dès le début de saison).
Les tendances de l’automne
Une nouvelle structure ?
L’intersaison a commencé plus tôt qu’ailleurs pour les Chicago Bulls. La franchise, en faisant le choix de reprendre son organigramme, a voulu faire souffler un vent nouveau. Pas sur l’effectif, mais sur l’encadrement de ce dernier. Chicago faisait partie de ces franchises qui n’avaient pas vraiment changé la taille de son département au fil des années, donnant un entourage désuet aux coachs et aux joueurs. Plusieurs virages pris par la Ligue durant la dernière décennie avaient été abordés avec beaucoup plus de timidité que par d’autres équipes. Avec Karsinovas, ce sont les départements recrutements, coaching et le back-office qui prennent une envergure nouvelle. Pour ce dernier, l’objectif semble clair : créer une nouvelle dynamique et voir comment ce roster (qui, spoiler, connaîtra peu de changements) réagit dans un cocon qu’il juge plus ambitieux et talentueux.
Si de nombreux changements produits par Arturas Karnisovas auront surtout pour but d’impacter la trajectoire de la franchise à moyen terme, notamment en consolidant une culture de la draft et en développant la formation des joueurs, la nomination de Billy Donovan a, en revanche, pour but de changer la donne tout de suite. Plutôt coach offensif ou défensif ? Détenteur d’une philosophie bien particulière ou pas ? Assez difficile de donner le profil réel de Billy Donovan. En revanche, bonne nouvelle : ce dernier a fait ses armes en NCAA. Si la transition entre ces deux mondes n’est pas toujours facile (Fred Hoiberg licencié par Chicago fin 2018, en sait quelque chose), toujours est-il que ce dernier ne sera pas désorienté quant à l’idée de côtoyer un groupe très jeune dans lequel la patience est la clé. Avec plusieurs joueurs majeurs encore dans leur contrat rookie, Billy Donovan doit insuffler une identité de jeu. S’il n’apporte pas de garantie, tant il a toujours été mis à la tête d’effectifs 5 étoiles en NBA, il reste une plus-value indubitable après une courte ère Jim Boylen qui s’est avérée désastreuse.
Cette nouvelle structure doit donc permettre deux choses à la franchises : progresser ou prendre une nouvelle direction.
Quid des mouvements ?
Comme susmentionné, l’intersaison fut assez calme dans l’Illinois. Une poignée de départs et d’arrivées, mais un effectif qui semble dans les grandes lignes assez proche de l’année précédente. Toutefois, qu’est-ce que vont changer les quelques mouvements entrepris ?
Côté départ, on note surtout celui de Kris Dunn, parti à Atlanta. Si Dunn n’a jamais pris la place de titulaire qui lui était promise à son arrivée, cela ne m’en semble pas moins une perte notable pour le roster des Bulls. Parmi les bons élèves défensifs l’an dernier, Chicago pouvait compter en la personne de Kris Dunn en l’un des tous meilleurs extérieurs de la Ligue dans la défense sur l’homme. Doté d’instincts très largement au-dessus de la moyenne, il représentait notamment une très bonne option pour se charger des extérieurs les plus dangereux. Notamment aux côtés de joueurs créant des brèches comme Zach LaVine. Malheureusement, entre blessures et un jeu offensif bardé de lacunes, il n’aura jamais pris l’ampleur escomptée. Vu le montant d’acquisition pour les Hawks, on imagine que son départ a pour but d’investir sur Coby White qui s’est avéré un joker offensif de qualité. Moins important mais loin d’être anecdotique, le départ de Shaquille Harrison s’inscrit dans une même problématique pour les Bulls. Athlétique et concerné défensivement, Harrison était un bon élément pour l’équipe. Bon shooteur, il était par ailleurs une présence intéressante quand il était associé à un bon créateur.
Globalement, ces deux départs soulèvent une problématique claire sur le plan statistique. Dunn & Harrison étaient les deux extérieurs les plus solides défensivement et représentaient d’ailleurs les deux meilleurs defensive rating de Chicago l’année dernière (105 et 106 respectivement). Si on peut imaginer que l’objectif était de remettre une hiérarchie en place en développant les temps de jeu de plusieurs joueurs, il semble important de noter le bémol que cela soulève.
Côté arrivées : plusieurs noms sont à noter. Lors de la draft, la franchise a fait un choix étonnant pour bon nombre d’observateurs : Patrick Williams. D’abord attendu entre le bout de loterie et un 18è pick, Williams a peu à peu grignoté des places pour finir sélectionné en 4è position. Excellent athlète et capable de défendre des positions 1 à 4, il est probablement l’asset défensif récupéré pour compenser les 2 départs susmentionnés. Considéré comme un des plus gros potentiels physiques de sa draft, il n’en reste pas moins limité offensivement pour l’heure. En difficulté avec son shoot, tant au niveau de la mécanique que des pourcentages, il a aussi assez peu évolué balle en main pour vraiment se faire un avis. Le définir comme frustre offensivement ne semble pas risqué en l’état, et si rien n’est perdu, on imagine qu’il est un projet à moyen / long terme pour les Bulls. Étant donné que le 5 de départ en dehors du poste 1 semble évident pour Chicago, on imagine que ce côté “joueur à développer” arrange plutôt les affaires de la franchise dans l’optique de tester son groupe.
Les 3 autres arrivées laissent par ailleurs supposer le même constat. Garrett Temple, bien que très capable est un vétéran qui devrait être là pour prendre des minutes régulières et combler les absences. Noah Vonleh sera également là pour grappiller quelques minutes au gré des blessures. Quant à Zach Norvell, non drafté en 2019 et essentiellement passé en G-League la saison passée, peu probable de le voir ailleurs que dans quelques garbage times.
Focus sur la saison 2020-21 des Chicago Bulls
Quelle place pour Zach LaVine ?
Si l’on regarde les choses de manière assez brute… Zach LaVine affiche une productivité offensive de niveau All-star. L’arrière a été un des seuls rayons de soleil de l’équipe de ce côté du terrain dans une année navrante niveau basket. Le jeu de Chicago est terriblement statique et l’arrière arrive tout de même à sortir son épingle du jeu. Ce dernier arrive à allier un volume important (20 tirs tentés par rencontre dont 8 à 3 points) et des pourcentages de réussite satisfaisant pour une première option offensive (50% à 2pts et 38 à 3 pts).
Le souci, c’est qu’il est difficile de trouver un équilibre offensif avec un joueur comme LaVine. On s’explique. Parmi les 15 joueurs qui conservent le plus le ballon de la ligue, Zach (10eme) est probablement l’un des moins bons créateurs offensifs du lot (l’autre étant un pivot). Parfois doté d’une vision tunnel pour un joueur ayant autant la balle, il peine a vraiment créer pour ses coéquipiers. Le soucis, c’est que LaVine évolue comme un meneur mais n’a ni la faculté à créer pour autrui, ni à animer le jeu pour justifier son %USG. Malgré les saisons qui s’enchaînent, le joueur reste un combo guard pur et dur. Si posséder ce registre n’est pas un problème à proprement parler, il n’en reste pas moins que cela le rend beaucoup plus difficile à entourer. En effet, il n’est pas assez complet pour ne pas justifier la présence d’un meneur classique à ses côtés, il garde trop la balle pour que le partage soit plus équilibré et a, de fait, tendance à contribuer à ce jeu arrêté des Bulls. Bien sûr, vu la faiblesse de son entourage l’an dernier, tant au niveau du coaching que des options offensives, il convient de lui laisser une année avec une atmosphère plus sereine pour réellement se faire un avis définitif.
Pour autant, il ne faut pas s’y méprendre, s’il est sans aucun doute le joueur le plus accompli offensivement de l’équipe, il n’en est pas moins une vraie difficulté dans l’optique de construire une identité de jeu dans laquelle un maximum de joueurs s’expriment offensivement. Une difficulté à laquelle s’ajoute une défense toujours très en deçà de ce que ses coéquipiers proposent.
Coby White peut-il passer au-dessus des radars ?
A l’image de la saison de son équipe, la première saison de Coby White n’a pas réellement attiré l’attention. Tout droit sorti de North Carolina, le meneur a pourtant réalisé une première saison de haut vol dans une bonne cuvée. Si nous ne l’avons pas placé en titulaire au départ de la saison, l’objectif de White doit être de s’imposer devant Tomas Satoransky le plus rapidement possible. Si la connexion avec Zach LaVine ne semble pas une évidence sur le papier, le meneur n’en est pas moins un joueur très intéressant. Athlétique, long, déjà correct au tir longue distance, il va devoir prouver qu’il peut être efficace en pénétration. En effet, Coby possède déjà un bon playmaking, en atteste sa présence dans le 99eme percentile à la passe sur les phases de pick & roll (autrement dit, déjà tout en haut de la Ligue sur l’une des phases clés de ce jeu).
En réalité, le véritable problème de Coby White à l’heure de passer un cap : s’installer au milieu des joueurs plus grands et costauds. Le joueur s’est avéré un piètre finisseur près du cercle (seulement 49,2% dans la raquette, deuxième pire joueur de l’équipe) et une tendance, en conséquence à tenter de s’installer à mi-distance avec une réussite encore plus faible. Résultat, malgré un tir à longue distance correct, son pourcentage au tir parle de lui-même : 39,4%. Un tir à corriger qui lui permettrait alors de gagner en efficacité et prendre plus de place dans l’organigramme de la franchise.
Des progrès offensifs… mais … ?
Nous le disions plus tôt, les deux seuls joueurs sur le départ étaient deux des meilleurs défenseurs extérieurs de l’équipe. Avec des arrivées relativement anecdotiques, l’idée est de responsabiliser plusieurs joueurs pour gagner en créativité offensive. En tête de liste, évidemment, le sophomore Coby White. La mission de Billy Donovan est donc de faire de cette équipe une meilleure attaque. Étant donné la qualité du 5 de départ et la présence de plusieurs joueurs de qualité sur le banc (Coby White, Thaddeus Young, Denzel Valentine ou Garett Temple), l’effectif des Bulls reste riche et susceptible de réaliser des progrès.
Pour autant, pour devenir une meilleure équipe, il faudra maîtriser deux éléments : rester une top défense NBA, ce qui était peut être également rendu possible par la présence de joueur du calibre de Kris Dunn, mais aussi l’accent largement mis sur l’effort individuel et collectif par Jim Boylen (c’était potentiellement la seule partie audible de son discours). Si on peut être confiant sur un mieux offensif (stagner serait un terrible désaveu pour l’effectif et le néo-coach), rester une bonne défense sera aussi un challenge de taille pour l’équipe.
Pour réussir, il faudra néanmoins attendre quelque chose qui a souvent manqué à cette équipe depuis de nombreuses saisons : rester en bonne santé. On imagine que l’arrivée de Karnisovas pourrait contribuer une amélioration du suivi des joueurs notamment sur le plan physique. Cela serait en tout cas une bonne nouvelle car les blessures semblent avoir grevé l’ensemble des saisons des Bulls depuis une décennie et il sera compliqué de réellement juger le roster si des éléments importants comme Markkanen ou Carter Jr. continuent de rater des demi-saisons.
Au final, quel(s) objectif(s) ?
Après plusieurs saisons décevantes en dépit d’un groupe talentueux, difficile de connaître l’objectif réaliste des Chicago Bulls. Souvent parmi les premiers enthousiastes à la vue du roster, il me semble désormais que si l’objectif devrait logiquement être dans la course aux Playoffs, nous ne sommes pas à l’abri d’une nouvelle saison-déception.
En réalité, ici, peu importe. Cette équipe de Chicago a beau être chargée en talent, il semble peu probable que cet effectif ait une chance réelle de devenir une place forte à l’Est. Avec une nouvelle direction en place, cette année a en revanche tout d’un long round d’observation : mise en place d’une culture, adhésion à cette dernier, potentiel ressenti par les dirigeants et choix des joueurs à évacuer. L’équipe doit-elle continuer à parier sur Zach LaVine ? Quelle évolution pour Lauri Markkanen, lui qui fait partie des grandes déceptions de l’an dernier ? Wendell Carter Jr va-t-il enfin se tenir éloigné des blessures malgré les promesses affichées ? En réalité, cette équipe des Bulls possède autant de qualités que d’interrogations. Cette saison pourrait être l’année 0 du projet des Chicago Bulls version Karnisovas.
L’avis éclairé de @FrenchBullsFan
Nouvelle direction, qu’est-ce qu’elle peut changer cette saison ?
Absolument tout ! Karnisovas a dit dés le départ qu’il voulait mettre les joueurs au centre du projet et se donner les moyens de les développer au mieux et il a fait exactement ça : dehors Gar/Pax/Boylen, un vrai coach en place avec des idées résolument tournées vers l’affect’ avec ses joueurs et les mettre dans les meilleures conditions suivant leurs qualités, 6 assistants avec des missions bien définies, 4 personnes chargées uniquement du développement des joueurs contre 1 seule personne avant, tout ça te change radicalement la vie ! Peu de changement en terme de roster, mais dans l’approche des matchs, la mentalité, l’état d’esprit etc, tout est différent et la différence est monumentale.
Qu’as-tu pensé de l’intersaison de l’équipe ?
Elle est conforme à ce que j’attendais de la part des Bulls : de rares recrues mais avec un profil définit dés le départ et annoncé par Karnisovas à savoir des joueurs versatiles et avec une certaine expérience. On sait qu’on aura énormément de cap space l’an prochain avec plein de contrats qui prennent fin (Young, Sato, Felicio, Temple, Valentine, Kornet, Porter …) et la marge de manœuvre sera immense à ce moment là. Le FO ne voulait pas mettre ça en péril et a donc fait en tout logique des moves limités pour cette fois pour garder un max de cartouches à l’été 2021. Jusqu’ici tout se fait dans la logique des choses, on n’a pas l’habitude de ça à Chicago.
Il y a de fortes chances de voir le roster évoluer après cette saison, qui doit être évalué en priorité selon toi ?
Coby, Wendell, Lauri, même si ce dernier devrait signer un extension avant la reprise de cette saison. LaVine on connait son potentiel, il peut encore progresser mais pas de manière ultra significative sauf peut être dans l’approche des matchs et le leadership, moins en terme de ses qualités balle en main. Mais les 3 jeunes cités au départ peuvent représenter une grande part de notre futur et on va vivre cette saison à travers leurs progressions à chacun. Si ces 3 là sortent une grosse saison, on va être très très fort. La progression de White et sa capacité à devenir un meneur playmaker de qualité sera une clé de notre saison.
Quels objectifs pour toi cette saison ? Qu’attends-tu de la saison ?
Sur les parquets : me régaler quand je rentre du taf le soir et que je me cale devant les matchs. Si on va en Playoffs c’est une belle progression, si ça doit passer par le Play-In ce sera pareil Hors parquet, j’attends que les Bulls retrouvent une certaine crédibilité au sein de la Ligue, après des années à passer pour des clowns avec Gar/Pax et Boylen puis Hoiberg avant lui. Rick Carlisle déconseille aux autres coachs d’aller aux Bulls, on se fait ridiculiser par les commentateurs adverses, on ne passe pas une seule fois sur une chaîne nationale cette saison (encore une fois) … Bref, on a une réputation de blaireaux et ça doit changer et on est clairement sur la bonne voix pour ça.