Souvent propice à toutes les spéculations, l’intersaison que nous nous apprêtons à vivre revêt un caractère d’autant plus particulier compte tenu des conséquences de la crise sanitaire qui affecte le monde depuis plusieurs mois. Des finances des équipes, rudement éprouvées par l’absence de fans dans les gradins, au processus de la draft avec ses entretiens virtuels et son absence de workouts, tous les échelons de la Ligue ont été impactés et le resteront probablement sur la durée.
Ce contexte est à prendre en compte et se joint aux innombrables paramètres à considérer au moment de se projeter sur l’intersaison de n’importe quelle franchise, et plus encore lorsque celle-ci est un contender affirmé. En embrayant sur un nouveau cycle avec une facilité déconcertante, Boston est revenu dans la lutte pour le titre seulement un an après l’avoir quittée. L’intersaison peut-elle, ou plutôt doit-elle, permettre à ce groupe de franchir l’ultime palier ?
Premier arrêt au stand : la draft.
Histoire d’amour plutôt récente – à vrai dire depuis l’épisode du 27 juin 2013 qui vaut à Billy King (GM des Nets à l’époque) d’avoir un autel dans mon humble demeure – que celle des Celtics et de la draft.
Preuve en est, la proportion de joueurs issus de ce processus au sein du roster :
- Tatum, Brown, Langford, Edwards, Smart, Ojeleye, Waters, Robert et Grant Williams, acquis via la draft,
- Fall, Javonte Green, Poirier, Theis, Wanamaker, non sélectionnés mais ayant débuté avec la franchise du Massachusetts.
Dès lors, compte-tenu de la tendance plutôt marquée, quasi identitaire, des valeurs de patience et de structuration propres au chef de chantier Danny Ainge, il parait pertinent d’hypothéquer sur une utilisation, éventuellement partielle, des choix à disposition plutôt que d’un branle-bas de combat type juillet 2007 à BeanTown.
Les besoins de l’équipe afin de franchir un palier, ou tout du moins sécuriser et établir ceux déjà franchis, ont été identifiés. Le roster est jeune, ambitieux, complet, les leaders sont connus de tous. Tous les voyants sont donc au vert (et blanc). La marge de manœuvre salariale est étroite, et tant mieux, car la balance talent/lacunes est grandement bénéficiaire.
Cerise sur le gâteau, 2020 est annoncée comme une cuvée profonde, exempte a priori de talent générationnel, mais riche en role players, à même de s’inclure rapidement dans un collectif (et du fait de leurs statuts de rookies, à moindre prix).
Le front office de la franchise au trèfle aura donc à faire avec les picks 14 (merci Memphis), 26, 30 (merci Milwaukee) et 47 (merci Brooklyn) ; est-ce cela “l’embarras des choix” ?
Afin d’éviter d’une part toute ambition d’exhaustivité, et d’autre part de se lancer dans un exercice de scouting (ce que d’autres font bien mieux que nous), nous vous proposons aujourd’hui une approche résolument psychanalytique avec un angle “principe de plaisir / principe de réalité”.
Nous ciblerons ainsi trois joueurs ayant attiré tout particulièrement notre attention au regard de leur potentiel fit dans l’organisation bostonienne, fonction du besoin et sans prendre en compte la probabilité de cette sélection (principe de plaisir). Dans un second temps, nous essaierons d’aborder succinctement les recours permettant d’acquérir ces mêmes joueurs, ce pourquoi nous souhaiterions les voir rejoindre l’équipe de Brad Stevens, puis les solutions de repli au même poste (principe de réalité).
1 – Onyeka Okongwu (USC Trojans)
Pourquoi lui ?
La nécessité de renforcer impérativement un secteur intérieur trop faible depuis le départ d’Horford fut un serpent de mer, tout du long de cette saison tronquée. Mais si la carence en talent brut ne peut être contestée, le travail fourni par l’ensemble des big men des C’s, dans des rôles limités, mais spécifiques est tout à fait louable.
S’il est vraisemblable d’imaginer que les européens Enes Kanter (free agent avec player option) et Vincent Poirier (blessé, puis peu utilisé) ne soient pas conservés, les Daniel Theis, Robert Williams et Grant Williams devraient être en poste.
C’est là que le profil du jeune (20 ans le 11 décembre) nigério-américain, né à Los Angeles, nous séduit.
Coéquipier du “gang Ball” au lycée de Chino Hill, le pivot a crevé l’écran tout d’abord en high school (élu Mr. California en 2018 et 2019), avant de rejoindre USC et son coach Andy Enfield dans la Pac-12.
Dans une équipe somme toute assez moyenne, il eut tout le loisir de se montrer aux yeux des scouts de tout le pays en terminant :
- 1er scoreur de son équipe : 16.2 points en 30.6 minutes ;
- 1er au pourcentage au tir (61.6%) et au true shooting percentage (64.5) ;
- 1er aux rebonds (8.6 par match, dont 3.3 offensifs) ;
- 1er aux contres (2.7) ;
- 2ème aux interceptions (1.2).
Omnipotent, omniprésent.
Au rayon des qualités, Okongwu est un pivot athlétique (2.06m pour 111kg, une envergure à 2.15m, et encore de la place sur sa “charpente” pour s’étoffer), mobile, rapide avec une excellente verticalité. Une perception efficiente de son corps dans l’espace lui permet d’être pro-actif, de faire preuve d’un remarquable timing défensif, de poser les écrans de manière efficace et de pouvoir rouler vers le cercle pour prendre la position ou monter au lob.
En plus de ses aptitudes physiques, sa saison universitaire a mis en lumière un QI basket de très bonne facture, l’autorisant non seulement à être un leader défensif sur l’homme (à noter les 0.82 points par possession seulement lorsqu’il défend au poste) mais aussi off the ball.
Le jeune Onyeka a eu l’occasion de montrer des étincelles de playmaking, comme pourrait le faire (toutes proportions gardées) un Bam Adebayo, avec qui il partage selon son désormais ancien coach, le goût de l’effort.
Si le prospect possède d’indéniables compétences au scoring, et si son pourcentage de réussite sur la ligne laisse augurer une progression au shoot (72% pour 5.1 tentatives par match), le faible échantillon longue distance (0.1 tentative par match à 3 points) suppose une faiblesse sur le tir extérieur.
La perspective de récupérer via la draft un jeune joueur apportant de la défense, un impact physique immédiat, du scoring, un profil manquant donc sur le frontcourt, et ce au prix d’un lottery pick serait une aubaine incroyable.
Le front office ayant ostensiblement plus d’expérience que nous, il paraitrait étonnant que ce mouvement ne soit pas tenté, avec insistance.
A quel prix ?
Onyeka Okongwu, selon les mock drafts, est envisagé entre les picks 7 (Detroit) et 11 (San Antonio). Si ces équipes, au moment de sélectionner, n’ont par “malheur” pas de coup de cœur, il n’est pas impossible d’aller chercher leur choix via un package incluant les 3 choix du premier tour (14, 26, 30), ou deux choix et un jeune joueur (typiquement, picks 14 +30 + Carsen Edwards). Outre ce montage, il parait impossible de voir l’intérieur des Trojans descendre aussi bas que la fin de loterie.
Sinon, vous avez quoi d’autre ?
- Isaiah Stewart (Washington) : 2.06m, 107kg, 2.23 d’envergure. Plus stéréotypé mais profil athlétique également. Disponible pour les picks 26 et 30.
- Xavier Tillman (Michigan State) : 2.03m, 111kg. Joueur extrêmement intelligent, projeté dans un profil de role player absolu, un de mes coups de cœur. Projeté en fin de premier ou début de second tour.
- Jalen Smith (Maryland) : 2.08m, 102kg, 2.18m d’envergure. Joueur en progression, moins rapide ou tonique que les joueurs suscités mais plus de skills que Stewart ou Tillman, un outsider pour les choix de fin de premier tour.
- Killian Tillie (Gonzaga) : 2.08m, 100kg. Intérieur moderne, excellent shooteur (toujours plus de 40% à 3 points, sur presque 4 tentatives la saison passée), pas pénalisant en défense, grâce à son QI. Ecueil important, sa santé physique. Accessible entre la 30ème et la 50ème place.
- Vernon Carey (Duke) : 2.09m, 120kg, 2.16m d’envergure. Intérieur surpuissant, dont la côte a énormément baissé. Il a su néanmoins progresser en défense pour ne pas s’enfermer dans un profil type Greg Monroe. Compte tenu des besoins des équipes, joueur qui pourrait glisser.
- Paul Reed (DePaul) : 2.06m, 98kg. Pas un pivot, mais Stevens n’a pas peur des lineups de petite taille, d’autant que Reed a fait preuve d’une intéressante polyvalence quant il s’agissait de tenir les intérieurs adverses. Un bon coup en début ou milieu de second tour.
2 – Killian Hayes (Ratiopharm Ulm, Allemagne)
Pourquoi lui ?
Les raisons d’un intérêt pour le jeune arrière français sont quasi infinies au regard des besoins identifiés chez les Celtics. En ce qui concerne son profil détaillé, je ne peux que vous conseiller l’article de notre cher Vincent Schoepfer, intitulé “All Hayes on me”.
En progression constante, sur tous les aspects du jeu depuis sa première année en Jeep Elite à Cholet, jusqu’à sa saison 2019-20 en option principale d’une équipe évoluant en Eurocup (Ratiopharm Ulm), le californien de naissance affichait des chiffres venant renforcer l’impression visuelle déjà saisissante :
- 26.8 minutes, 12.8 points à 44.5% au tir, 39% à 3pts pour 4.1 tentatives, 90.9% aux lancers, 2.3 rebonds, 6.2 passes, 1.5 interceptions (mais 3.3 pertes de balle).
Qu’on se le dise, Killian Hayes est déterminé. Depuis mars, il travaille avec Will Bynum, ex-NBAer et défenseur d’élite en Euroleague, qui assure que le prospect français peut devenir un défenseur de grande qualité, polyvalent.
Il peut créer son tir, joue le pick and roll à merveille, sait jouer pour les autres. La question de sa capacité à exister off the ball se pose dans la mesure où il n’a jamais été confronté à ce cas de figure (à Cholet, à Ulm ou en équipe de France jeunes).
S’il n’est pas improbable de le voir être choisi dans le Top 10, voire Top 5 de cette draft et de fait avoir rapidement un niveau de responsabilité considérable, je me permets de verser dans l’enthousiasme béat en le projetant dans un rôle d’initiateur (principal ou secondaire) d’une second unit d’équipe ambitieuse, afin d’apporter des points, de la passe, du volume. Néanmoins, est-il indispensable d’aller chercher un talent de ce niveau dans un collectif où la création n’est pas ce qui manque ? “La question n’est pas si vite répondue”.
A quel prix ?
Nous sommes dans un cas de figure similaire à celui d’Okongwu.
Killian Hayes est projeté entre 2 et 10, selon les mocks, plus haut donc que le pivot (lui aussi) californien. Il est donc d’une part probable que les franchises concernées soit plus gourmandes que pour l’intérieur d’USC (et donc 3 picks plus ou moins un joueur). Ceci dit, les Wolves (Russell), Warriors (Curry), Hornets (Rozier et Graham), Cavaliers (Sexton et Garland), Hawks (Young), Wizards (Wall et Beal), Suns (Booker et Rubio) sont déjà dotés d’initiateurs principaux et n’auraient donc pas un rôle plus intéressant que Boston à lui proposer.
Comme dirait André Malraux, “oublie que t’as aucune chance, fonce!”.
Sinon, vous avez quoi d’autre ?
- Desmond Bane (TCU) : 1.96m, 97kg, 1.95m d’envergure. Dans un profil assez similaire (jeunesse et dimension physique moindres) sur la création et l’intelligence de jeu (des deux côtés du terrain). 44% sur 6.5 tentatives à 3pts. Excelle en pick and roll ou en spot up. Accessible en fin de premier tour ;
- Tyrese Maxey (Kentucky) : 1.88m, 84kg, 1.96m d’envergure. Joueur rapide, explosif, avec une importante marge de progression. Projection sur un joueur de “volume”. Attendu en fin de lottery mais pourrait glisser ;
- Tyrell Terry (Stanford) : 1.85m, 73kg. 14.6 points à 40.8% longue distance et 89.1% sur la ligne. Excellent QI basket, vision du jeu, adaptabilité. Un énorme coup de cœur pour ma part. Si Boston ne parvient pas à obtenir un trade-up, ils pourraient entre la 14eme et la 26ème place trouver leur meneur backup idéal ;
- Grant Riller (Charleston) : 1.91m, 86kg. Issu d’un “petit programme”, senior. Les raisons pour lesquelles Riller, joueur NBA ready, à la palette offensive déjà efficiente (21.9 points à 55.4%/36.2%/82.7%) pourrait tomber en milieu de second tour. Une aubaine pour le pick 47 si les C’s n’ont pas trouvé leur point guard remplaçant. Pour de plus amples détails, je vous invite à consulter cet article, publier dans nos colonnes il y a peu ;
- Kira Lewis Jr (Alabama) : 1.91m, 81kg, 1.97m d’envergure. Peut-être le joueur le plus rapide de cette promotion. Scoreur versatile. Compte tenu de la densité en guards de cette cuvée, il peut très bien être selectionné en lotterie ou plonger en fin de premier tour. A surveiller, sur un malentendu… ;
- Tre Jones (Duke) : 1.86m, 83kg, 1.93m d’envergure. S’il génère moins d’enthousiasme que les autres meneurs de ma sélection, Tre Jones, frère de Tyus, est un joueur académique, pur Dukie. Limité physiquement, sa vision du jeu et son intelligence défensive lui permettront d’exister, avec un plafond somme toute limité. Bon remplacement d’un Brad Wanamaker s’il était appelé à partir, fin de premier tour ou début de second.
3 – Saddiq Bey (Villanova)
Pourquoi lui ?
Sorti des considérations gravitant autour du blaze et de la coupe de cheveux, l’impression visuelle que laisse l’ailier de Nova est un argument prégnant.
Dans une draft dont la supposée spécificité serait de fournir les différentes franchises en role players, se tourner vers le programme de Pennsylvanie est devenu un réflexe, tant la NBA a vu passer de ses membres avec cette fonction (Doug West, Kittles, Cunningham, Josh Hart, Jalen Brunson, Spellman, DiVicenzo, Paschall, Mikal Bridges).
En 2019-20, pour sa deuxième année, l’ailier des Wildcats a fait étalage de toute la palette recherchée dans la Grande Ligue.
Morphotype quasi standardisé (2.03m, 99kg, musculeux), capacité à scorer (16.1 points à 47.7%, dont 45.1% longue distance pour 5.6 tentatives, 76.9% aux lancers-francs), bon sens de l’anticipation au rebond (4.7 prises), sans déchet manifeste (en témoignent les 1.5 turnovers seulement).
Si les 31 matchs joués (tous titulaires) donnent donc une impression franchement favorable au plus côté des Bey (Tyler, de Colorado), la différence avec sa première année est à double tranchant, et aura pour signification dans le meilleur des cas une progression linéaire, ou une parenthèse ayant valeur d’anomalie.
Autre écueil s’il devait échoir chez les C’s, sa capacité à se fondre dans un système défensif huilé. Car si Bey est doté de caractéristiques physiques permettant de le projeter dans un rôle de 3&D, pouvant défendre trois postes en homme à homme, l’échantillon auquel nous avons eu droit permet le scepticisme.
Nul doute que le bon souvenir laissé par le passage de Jae Crowder au TD Garden (2014-17), à hauteur du traumatisme qu’il a pu contribuer à générer pendant les Finales de Conférence, a une influence sur la côte d’amour de Saddiq auprès du front office. C’est une trajectoire qu’on ne peut que souhaiter au natif de Charlotte.
A quel prix ?
L’avantage de sélectionner ce joueur, outre la forte probabilité qu’il se fonde rapidement dans le collectif déja efficace de Boston, serait de ne pas avoir à réaliser d’échange et le drafter avec le pick 14.
Les retours des différents médias autour de la franchise chère à Larry Bird sont ceux d’un enthousiasme franc, mais modéré à l’égard de Bey.
S’il n’est pas possible, ou utile, de chercher à monter dans l’ordre de la draft, alors ce prospect sera un morceau de choix, s’il n’est plus disponible, d’autres joueurs pourraient convenir.
Sinon, vous avez quoi d’autre ?
- Aaron Nesmith (Vanderbilt) : 1.98m, 96kg, 2.06 d’envergure. En cas d’indisponibilité de notre choix principal, le prospect de Vanderbilt apparait comme une idéale seconde option. Le court échantillon 2019-20 laisse songeur (23 points par match à 51.2% à 2pts, 52.2% à 3pts, 82.5% aux lancers, presque 5 rebonds). En post loterie, même s’il s’agit d’une anomalie statistique, on ne perd pas grand chose à essayer ;
- RJ Hampton (New Zealand Breakers, NBL) : 1.96m, 82kg, 2.01 d’envergure. Alors oui, je sais, il ne s’agit absolument pas du même profil. Le guard tient plus du joker de sortie de banc, plutôt soliste qu’un joueur pouvant créer pour les autres ou jouer le spot-up. Néanmoins, il était important de le citer dans la mesure où il semble jouir d’une certaine côte auprès du front office Bostonien. Attendu entre 14 et 30 ;
- Josh Green (Arizona) : 1.98m, 93kg, 2.03 d’envergure. Si vous avez eu l’occasion de regarder Arizona, vous n’avez pas pu le rater. Il est décrit par ailleurs comme la projection moderne du role player sur les extérieurs. Green peut défendre (bien), passer, tirer. Un autre Green en NBA ;
- Isaiah Joe (Arkansas) : 1.96m, 75kg. Deux saisons à Arkansas pour le longiligne guard, 9.1 tentatives longue distance par match, pour un très correct 37.8% (82.7% aux lancers), en le sélectionnant, vous achetez du shoot, en présumant une réduction de ses responsabilités offensives et une atténuation de facto des lacunes dans sa sélection de tir. Accessible via les 2 choix de fin de premier tour ;
- Robert Woodard (Mississippi State) : 2.04m, 104kg, 2.18m d’envergure. Le tweener des Bulldogs intrigue. Si son profil physique et le décryptage statistique peut laisser entrevoir un potentiel intéressant pour nombre de franchises, des questions restent en suspens quant à sa capacité à s’ajuster et à devenir régulier. Un pari de début à milieu de deuxième tour ?
Comme d’habitude, la période autour de la draft devrait donc donner lieu à une activité intense dans les têtes pensantes de la maison verte. Pour le reste, deux questions majeures devraient conditionner la suite des opérations : que faire de Gordon Hayward, et est-il possible d’apporter une réelle plus-value à cet effectif durant les semaines qui nous séparent du lancement de la saison ? Ces points, directement impactées par la draft de Boston, seront abordés dans une deuxième partie.