S’il y a bien un aspect sans lequel ma flamme pour le basket (et la NBA) ne serait pas la même c’est son aspect communautaire : le fait de pouvoir connecter avec n’importe qui autour de cette passion commune.
Des forums BasketUSA à Twitter, en passant par les playgrounds de chez moi jusqu’à Shanghai, c’est grâce au basket que j’ai pu faire des rencontres incroyables et échanger, côtoyer, me lier avec des gens, des amis, que je n’aurais jamais pu rencontrer autrement.
Je veux continuer à profiter de ce vecteur de rencontre pour mettre en lumière, en vidéo et à l’écrit, les talents de cette communauté : ses acteurs, ses artistes, ses créatifs, …
C’est Flo (@threeflo sur Twitter) que nous rencontrons pour ce premier épisode de cette série de courts documentaires. Une journée de tournage pour, au mieux, tenter de sublimer son travail du bois et la réalisation d’un logo (celui des Nets) de A à… Presque Z.
Si vous êtes habitué à la communauté basket de Twitter, vous avez sans doute déjà vu passer ses créations : portraits de joueurs, cadres et surtout logos des différentes franchises NBA (mais pas que…) old school ou récent, tous en bois et fait main !
C’est avec une exigence certaine que Flo propose ses créations :
“J’essaie toujours de tendre vers la réalisation la plus proche possible du modèle quand c’est la reproduction d’un logo existant, et quoi qu‘il arrive, j’essaie vraiment de me mettre à la place du client, de celui qui achète, j’essaie vraiment d’être le plus perfectionniste possible”
Et le résultat est à la hauteur. Les différentes “chutes” de bois disséminés aux 4 coins de son atelier viennent l’attester, comme autant de preuves d’essais pour atteindre le résultat souhaité.
Une découverte permanente et une véritable chasse aux trésors pour tout fan de la balle orange : c’est, par-ci, l’iconique “L” des Lakers, par-là, le ballon enflammé du Miami Heat ou encore un portrait quasi parfait du GOAT… finalement non retenu pour une petite erreur (invisible au premier coup d’œil, pour votre humble serviteur du moins).
Cette aspiration à l’excellence est un moteur pour Flo :
“C’est ça qui est motivant (…). Toujours essayer de s’attaquer à quelque chose de plus difficile, tenter de réaliser un logo où il va y avoir beaucoup de contraintes, de difficultés, pour essayer de toujours step up, de s’améliorer. »
Autodidacte, sa passion pour le travail du bois puise sa source dans ses souvenirs d’enfance :
“J’ai un grand père qui était menuisier amateur, il fabriquait des meubles, des bureaux et mon autre grand père était très bricoleur et utilisait pas mal le bois (…) indirectement ils m’ont peut-être donné cette passion la, quand j’étais petit, quand je les voyais faire.”
“Et puis j’aime à me dire que c’est un héritage qu’ils m’ont laissé et peut-être que de là-haut ils voient un petit peu ce que je fais et ça les rends fier, ou ils sont content qu’il y ait eu une transmission »
Sa passion pour le basket, elle, commence comme pour beaucoup d’entre nous avec les Jeux Olympiques de Barcelone en 1992. Puis vient la NBA “grâce aux VHS des potes qui avaient Canal +” et les joies d’une époque sans réseaux sociaux ou NBA League Pass :
“J’achetais Mondial Magazine, 5 Majeur, MVP Basket ou je checkais les stats sur le minitel… C’était 36 15 BasketUSA : ça coûtait une blinde ! Et c’était les stats d’il y a 2-3 jours…”
Et si c’est maintenant l’EuroLeague qu’il préfère, Jordan et les Bulls gardent, pour Flo, une place particulière. C’est d’ailleurs avec les Bulls qu’il commence à lier sa passion pour le basket à celle du travail du bois :
“Le 1er logo que j’ai eu l’idée et l’envie de réaliser c’est le logo des Bulls pour son côté agressif, et puis je trouve que c’est l’un des plus esthétique de la NBA”
Des dizaines de logos NBA réalisés plus tard c’est maintenant vers et avec les clubs de l’hexagone qu’il voudrait travailler : “A terme j’aimerais beaucoup collaborer avec des clubs de Jeep Elite, de Pro B, même de National” et quand votre serviteur évoque l’idée des clubs d’Euroleague :
“Ce serait le graal de pouvoir faire les logos, même d’équipe de Jeep Elite, donc les grands clubs historiques d’Euroleague ce serait un peu l’accomplissement suprême ; travailler pour eux ou avec eux, ce serait incroyable”
C’est en tout cas tout ce que je souhaite à Flo, qui en plus d’avoir de l’or dans les mains, s’est gracieusement prêter au jeu du tournage et de l’interview pour ce premier épisode d’une série documentaire qui, je l’espère, vous plaira et vous donnera un peu plus l’envie, si il en fallait, de partager son travail (que ce soit sur Twitter ou Instagram) !