Et finalement, après de rudes batailles, les deux favoris se sont qualifiés. D’un côté, l’une des deux machines de LA, s’étant séparée d’une équipe des Mavs décimée mais vaillante derrière un grandissime Luka Doncic pour sa première post-saison. De l’autre, des Nuggets menés 3-1 par le Jazz d’un Donovan Mitchell incandescent, mais finalement vainqueurs au forceps dans un ultime match 7, acquis dans les tranchées.
Désormais opposées, ces deux équipes vont devoir rassembler leurs forces pour obtenir un ticket pour les finales de conférence. Mal engagés, les Nuggets vont devoir remettre en cause le statut de favoris de ses adversaires. Portés par un duo Kawhi-George, leurs adversaires arrivent avec des certitudes fragiles. Si le double MVP des Finales fut effrayant de propreté, dans la lignée de sa précédente campagne avec les Raptors, Paul George a lui montré sa fébrilité en produisant une série sous l’étendard de la maladresse.
De quoi douter face à Denver ? Pas réellement. Car si les deux visages des Clippers produisent des Playoffs aux antipodes, les Nuggets eux ont produit une série dans la lignée de leur saison régulière. Inconstante. Après une première victoire à l’arrachée, l’équipe a ensuite produit deux rencontres calamiteuses, tant offensivement que défensivement. Si l’équipe allait petit à petit relever la tête, elle va débarquer sans véritables garanties sur son niveau offensif ou défensif pour débuter ce nouveau matchup.
Mais finalement, qu’a annoncé ce premier tour ? La gifle nécessaire pour réveiller deux tenors de l’Ouest ? Ou la preuve irréfutable que ces équipes étaient peut être plus faible qu’escompté ?
Le bilan du premier tour
Malgré l’absence tôt dans la série de Porzingis, ou encore celle de Jalen Brunson, la bataille entre Clippers et Mavs fut serrée. Peut-être plus que le score final, 4-2, le sous-entend. Débarqués dans le match 5, avec une série à 2-2, les Clippers ont dû s’employer. Forts d’un talent offensif indéniable, ils ont pourtant payé certaines faiblesses et absences. Pas réellement dominants dans la raquette, ils ont aussi payé la non-présence de Patrick Beverley sur les lignes extérieures. Portés par Luka Doncic dans une série très physique, les extérieurs des Mavs s’en sont donnés à cœur joie, instaurant une série offensive leur convenant fort bien. Lou Williams et Reggie Jackson sont de bons attaquants, mais leur faiblesse défensive fut un véritable désavantage, poussant même, entre contre-performance et besoin de s’adapter, Doc Rivers à se passer de son banc, pourtant parmi les plus problématiques en NBA pour les adversaires.
Ces problèmes défensifs ne furent pas qu’une question de match-up. Après tout, les Clippers possédaient l’effectif le plus talentueux et mature. Non, il fallait aussi pointer du doigt des problèmes de communication, un roster se laissant parfois aller à l’émotion, à l’image d’un Marcus Morris passant la frontière à deux reprises avec Doncic et un Paul George tout simplement très en deçà de ce que la franchise attend d’un top 3 MVP l’an dernier. Défensivement, l’équipe a commis des erreurs qu’elle a peiné à rectifier. La défense en switch est peut-être ce qu’il y a de plus efficace à l’heure actuelle avec un roster comme le leur. Toutefois, encore faut-il savoir quand le faire. En s’appuyant sur ce schéma de manière systématique, ces derniers ont offert des possessions précieuses aux adversaires. Reggie Jackson et Lou Williams ont ainsi été abusés à maintes reprises par un Luka Doncic trop heureux de ce cadeau.
L’autre problème des Clippers, étonnement, est offensif. Souvent pointé du doigt, l’absence de philosophie offensive incarnée par le manque d’idée de Doc Rivers surprend à un tel niveau. Ainsi, lorsqu’en manque de solutions, les Clips s’en remettaient au talent de Kawhi Leonard ou Lou Williams pour faire la différence en isolation. Une philosophie de jeu qui marche lorsque le jeu sans ballon existe… ou que l’on possède la chance d’avoir un matériel dingue en termes de talent. Ici, c’est la seconde option qui a permis à l’équipe de s’en sortir. Peut-être, aussi, la mauvaise défense de Dallas…. Mais surtout, un Kawhi Leonard absolument indécent de sérénité et de domination.
En fin de compte, même si les Clippers passent, il reste un goût d’inachevé. Qu’aurait donné la série avec Porzingis ? Alors que Luka Doncic s’impose déjà comme une des toutes meilleures armes offensives en NBA ? Impossible de refaire l’histoire, mais une chose est sûre : ces Clippers vont devoir monter en régime dans leur quête du Graal.
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Si la tâche fut complexe pour Los Angeles, que dire de celle de Denver, qualifiés 80 à 78 dans le match décisif ? Si les Nuggets tireront une satisfaction réelle de la série précédente, c’est celle d’avoir montré le caractère de ne pas s’effondrer malgré l’adversité. Car si la série était ouverte, personne n’aurait imaginé voir les Nuggets lâcher leur game 2 dès le deuxième quart-temps, ni reprendre un gifle magistrale dans le match 3. Et pourtant, l’équipe de Denver souffert. Privée de deux titulaires (Gary Harris & Will Barton), elle s’est avérée incapable de défendre correctement sur les extérieurs adverses. Résultat, on a assisté à une série historique de Donovan Mitchell, mais aussi a des dégâts magistraux infligés par Jordan Clarkson et Mike Conley. Privée de défense, l’équipe était également incapable de trouver son rythme offensivement. Dominé par Rudy Gobert dans la peinture, Nikola Jokic apparaissait frustré et malgré une production honorable, incapable d’imposer sa patte sur cette série.
Pour Denver, le salut est venu d’un ajustement. En écartant Jokic de la raquette, la franchise retrouvait de son allant offensivement. Pour porter les coups, elle se tournait vers un Jamal Murray transcendé qui venait contre-carrer les pointes au scoring de Donovan Mitchell. Lancé dans un concours d’adresse, les deux joueurs se rendaient coup pour coup, jusqu’à ce que, dans un élan historique, Murray porte les siens à un retour à 2-3. En retrouvant une adresse et un rythme offensif dans le game 4, les Nuggets avaient lancé une montée en puissance qui allait s’avérer salvatrice.
Car si cette série allait donner une leçon bonne à rappeler, c’était certainement la suivante : analyser le basket comme le différentiel entre une phase offensive et défensive est biaisé. En améliorant leur niveau de jeu en attaque, notamment en réduisant l’impact de Gobert dans la raquette, ces derniers se facilitaient aussi le travail en défense. Moins de frustration, moins de ballons gâchés, moins de rebonds défensifs pour l’adversaire. Autrement dit, plus d’énergie en défense, moins de contre-attaque et de transitions à essuyer.
Le changement était en marche, et l’ajustement tardif de Mike Malone portrait ses fruits. En lançant un 5 Murray – Morris – Grant – Millsap – Jokic, la franchise lançait ses matchs avec 3 créateurs en attaque, mais aussi 3 intérieurs de métiers. Une manière de mieux rentrer dans les rencontres offensivement, mais aussi de dominer le rebond. Une stratégie qui allait, petit à petit, gréver les efforts d’une vaillante équipe du Jazz. Pour parachever son effet, les Nuggets bénéficiaient d’un renfort : Gary Harris. Absent des parquets depuis mars dernier, l’arrière de Denver venait apporter sa défense. Éteignant d’abord la menace Clarkson, il s’illustrait aussi par séquence sur Donovan Mitchell. Certes un poids en attaque, il réalisera néanmoins deux actions décisives en fin de rencontre : deux temps morts forcés sur la dernière possession et une interception sur Donovan Mitchell, lancé pour l’égalisation.
Les Nuggets sont donc passés. Probablement avec une confiance retrouvée en une mentalité louable : ne jamais abandonner. Mais aussi, avec une flopée de questions toujours au-dessus des têtes. Alors que nous annoncions une équipe difficile à cerner, au visage indécis dans la précédente preview, l’impression est confirmée 7 rencontres plus tard. Denver aura était tout et rien en termes de profils face à Utah. Tantôt navrants (match 2 & 3), parfois très inspirés (match 5 & 6), bons en attaque (3rd offensive rating des POs), mais capables de trous offensifs (match 7), dur de construire des certitudes. D’autant qu’à leur tête, Mike Malone confirme la tendance de l’année dernière : oui, le stratège est capable d’ajustements décisifs, toutefois, ils arrivent souvent très tard (2 lourdes défaites pour changer sa recette) et s’opèrent rarement dans le fil d’une rencontre.
Mais alors, où est censée se jouer cette série ?
Les matchs-ups clés
Jamal Murray : véritable problème ?
L’an passé, au sortir des Playoffs, Jamal Murray était déçu. Certes, il avait sauvé Denver sur un sublime coup de chaud, mais il avait aussi coûté la série face à Portland. En réalité, l’équation était souvent la même. Quand Murray soutenait Jokic dans des Playoffs d’exception, les Nuggets l’emportaient. Quand il passait à côté, l’adversaire s’imposait. Au final, son équipe tombait face à un adversaire largement à sa portée, et ce dernier voulait laver l’affront.
Et laver l’affront, on peut dire que Jamal l’a fait dans ce premier tour.
Avec deux rencontres à 2 de +50pts, un game 1 magistral pour prendre l’avantage et une combativité de tous les instants, l’arrière a marqué les esprits. Sur la série, Murray affiche des pourcentages dantesques et des performances clutchs à faire pâlir Russell Westbrook. Mais est-il un véritable problème pour les Clippers ? Attendu comme un cauchemar pour les extérieurs adverses, les hommes de Doc Rivers n’ont pas vraiment été à la hauteur des attentes jusqu’ici. Pour autant, tout porte à croire que tout sera bien différent pour Murray à compter de maintenant.
Le Jazz, à l’instar des Nuggets pratiquait une défense en drop. Autrement dit, le défenseur en charge du porteur de balle se bat avec l’écran, passant au dessus pour forcer le joueur à avancer. L’intérieur qui défend sur le poseur d’écran recule pour bloquer l’accès au cercle, mais c’est au défenseur extérieur de faire l’effort pour contester par derrière. Par ailleurs, si le défenseur passe sous l’écran, cela offre une opportunité à 3 points.
Si cette défense retire le tir le plus rentable de la ligue (dans la peinture), elle demande beaucoup d’efforts aux défenseurs extérieurs et offre des tirs moins faciles mais qui peuvent souvent s’avérer ouvert. Pour un joueur comme Jamal Murray qui aime dégainer à mi-distance et s’efforce de prendre plus en plus de 3 points, cela représente un terreau idéal pour s’éclater. Dans une série où les défenses ne brillaient pas, ce dernier a profité d’adresse, de confiance et d’espaces pour monter en régime. Side step pour le 3 points, pull-up 3s, tirs à mi-distance, ce dernier a montré toute sa panoplie.
Comme nous le disions, tout est différent face aux Clippers. Ces derniers pratiquent une défense en switch : quand l’intérieur pose son écran, c’est immédiatement le vis-à-vis de ce dernier qui prend sa place, bref, on change. Résultat : moins d’espace à exploiter pour prendre n’importe quel tir. Etant donné le roster des Clippers, largement orienté vers les lignes extérieures, c’est une mauvaise nouvelle pour le meneur des Nuggets. D’autant qu’entre Paul George, Kawhi Leonard et dans une mesure moindre, Pat’ Beverley, un paquet de bons défenseurs peuvent se relayer.
Paul George & Kawhi : on choisit qui ?
Kawhi Leonard est un problème insoluble… pour la NBA. Depuis 2 ans, aucune équipe ne semble avoir trouvé le moyen de limiter la production de The Klaw. En l’absence d’un ailier taillé pour le mettre à mal, les Nuggets feront au mieux et prendront leur mal en patience. La réciproque n’est pas vraie pour son lieutenant.
Paul George n’a pas connu de séries fastes depuis son départ d’Indiana en 2017. Décevant par deux fois avec OKC, il est entré par la mauvaise porte face à une défense de Dallas peu réputée pour sa férocité. Souvent en proie à une adresse sur courant alternatif, Paul George était le premier à pointer du doigt l’impact de sa maladresse sur la série face aux Mavs. Visiblement à même de se battre tout seul, l’arrière doit être maintenu dans le doute par les Nuggets.
Plutôt que de jeter leurs forces sur la tête de liste, il n’est pas improbable de voir les meilleurs défenseurs de Denver se relayer sur George. Gary Harris & Torrey Craig devraient donc se relayer sur lui pendant que Jerami Grant tentera de limiter la casse sur Leonard.
Deux points à noter néanmoins :
- Paul George a été particulièrement à l’aise cette saison face à Denver. Avec 58% à 3 points de moyenne et de grosses pointes au scoring, ce dernier avait profité de l’attention que les Nuggets avaient portées à Leonard. Une stratégie perdante qui laisse supposer que Malone puisse changer son fusil d’épaule.
- Jerami Grant a été particulièrement en verve face aux Clippers offensivement, mais pas que. Parmi les joueurs qui ont le plus gêné Leonard en individuelle (cf. vidéos ci-dessous), il a aussi tourné à presque 19pts de moyenne. Une anomalie qui mérite d’être surveillée en vue de cette série.
Nikola Jokic : que faire ?
Si Nikola Jokic a connu un début de série compliqué, c’est bien de l’ajustement autour du serbe que la série a basculé. La bonne nouvelle, c’est que désormais, il va passer d’un affrontement avec Rudy Gobert (double DPOY), à la maigre raquette des Clippers : Ivica Zubac et Montrezl Harrell. Loin d’être élites en défense – bien que Zubac montre des signes très intéressants en la matière -, les Clippers vont devoir choisir entre la peste ou le choléra pour défendre le point center du Colorado.
Si Doc Rivers décide de laisser ses intérieurs encaisser sans aides, Jokic va pouvoir jouer librement et enfin faire des dégâts au poste, comme il se doit. Si d’aventure, les Clippers décidaient de tenter des prises à deux ou des aides pour forcer le All-Star à lâcher la balle, aucun pivot dans la ligue ne peut aussi bien trouver ses coéquipiers que lui dans cette position.
Autrement dit, sauf schéma défensif très complexe et inspiré, LA va devoir accepter la production de Jokic sans réels moyens de le faire battre en retraite, comme le Jazz a pu le faire. Reste désormais où la franchise décidera de faire ses efforts ? Cherchera-t-elle à limiter Jokic à tout prix, ou plutôt à le forcer à prendre les choses en main toute la série en limitant ses coéquipiers ? La seconde option semble la plus probable, compte tenu du roster des Clippers.
Par ailleurs, si nous évoquions le fait que le pick&roll entre Murray et Jokic allait devenir moins efficace pour le meneur, il en est tout autre pour Jokic. Ce dernier pourrait se retrouver face à des défenseurs moins grands et costauds que lui. De quoi resserrer la série autour de ses performances, mais faire entrer les Nuggets dans une chasse au mismatch.
Quid du banc des Clippers ?
Le banc des Nuggets s’est illustré en fin de série en pratiquant un jeu rapide aux antipodes de celui du 5 de départ. Face au banc du Jazz très limité offensivement, Denver a pu tirer son épingle du jeu. Tout va désormais changer, car en face, se trouvent deux des joueurs de banc les plus dangereux de la ligue. Le duo Lou Williams/Montrezl Harrell est un des fers de lance de LA depuis plusieurs saisons. L’arrivée de George et Kawhi n’a rien changé de l’importance de cette paire pour Doc Rivers. Le pick&roll entre les deux scoreurs est toujours supposé être source d’inquiétude. Toutefois, lors de la série précédente, le banc des Clippers fut décevant, à l’image d’un Lou sur courant alternatif et d’un Harrell version bulle NBA loin celui de la saison régulière, et surtout exposé défensivement. Mais la profondeur de banc offre un casting de qualité autour des deux hommes pour gommer leurs défauts.
En toute logique, ce banc devrait être un véritable problème pour Mike Malone, qui ne sera pas aussi libre que contre le Jazz pour ajuster son 5. Penser à la seconde vague que représente les remplaçants du Doc peut limiter les options d’ajustements. Pour cela, il faudra néanmoins relancer un groupe qui a déçu au premier tour.
A quoi s’attendre ?
C’est un match-up très intéressant tant la construction des équipes est différente. Les Clippers ont construit leur effectif autour d’une force de frappe majeure sur les lignes arrières et les ailes. Denver, toujours privé de Will Barton, doit donc accepter que selon les lineups alignées, ils ne pourront que subir la production de ces derniers. Leonard étant toujours aussi propre et omniprésent, en témoigne son premier tour : 32,8 pts pour 57,7 d’eFG% mais aussi 10,2rbds et 5,2asts, les Nuggets peuvent-ils réellement prévoir un temps de jeu contre lui ?
En effet, les deux meilleurs défenseurs extérieurs des Nuggets possèdent une présence négative offensivement (Gary Harris et Torrey Craig). Or, si les défenseurs des Clippers sont une menace pour un attaquant comme Jamal Murray, elle est absolument terrible pour des joueurs moins créatifs et adroits.
De l’autre côté, Nikola Jokic va poser des problèmes. Le meilleur défenseur à lui opposer est Ivica Zubac. Si ce dernier a été plus que convenable durant les affrontements de saison régulière, sa position de pivot en fait nécessairement un joueur qui préfère défendre l’arceau que jouer les défenseurs extérieurs. Pas de chance, il risque de devoir suivre Jokic derrière la ligne à 3 points, une tâche qui lui a parfois fait défaut dans les précédents affrontements avec le serbe, le joueur ayant le réflexe de reculer. En outre, il devra aussi accepter les switchs et défendre sur les extérieurs adverses.
Pour le soulager néanmoins, les extérieurs des Clippers pourraient mener la chasse à Murray (cf vidéo 2). Comme tous les joueurs des Nuggets, l’arrière est meilleur lorsqu’il est associé au pivot. Excellent joueur sans ballon, Murray pourrait ainsi plus briller dans cette situation qu’en tant que “difference-maker” balle en main (cf video 1), comme lors de la série précédente.
Toutefois, en dehors des différents matchups et adaptations, plusieurs observations générales risquent d’être à prendre en compte.
Les Clippers ont le deuxième offensive rating en saison régulière (en ayant été criblés d’absences) et la 1ère de ce début de Playoffs (ok, c’était la défense des Mavs, mais tout de même….). En face, les Nuggets ont montré une tendance à manquer de régularité. S’ils ont le matériel en défense pour gêner les Clippers, aligner leurs meilleures options a un coût offensivement. Si l’équipe a pu s’en sortir au game 7 face à un Jazz épuisé (80-78), ils ne peuvent espérer des rencontres équivalentes face à aux Clippers bien plus talentueux. Si Donovan a été un problème jusqu’à ce que leur défense monte le ton, Leonard est une autre sorte d’animal et rien n’indique que Paul George restera en dedans l’essentiel de la série comme face à Dallas.
En outre, Denver sort plus entamé physiquement suite à sa série précédente. Les Clippers ont bénéficié de plus de repos et pourrait connaître un boost puisque Patrick Berverley, absent de 5 des 6 matchs face aux Mavs est attendu pour un retour dès le Game 1. On a assisté plusieurs fois dans ces Playoffs à l’impact que peut avoir un retour dans le déroulé d’une série (Westbrook et Houston au Game 5, Jazz et Conley au Game 3, Nuggets et Harris au Game 6).
Certes, les Clippers ont été mis à mal par Dallas malgré des absences majeures. Toutefois et en dépit du problème de match-up que Jokic représente, les Clippers pourraient bien isoler la star de Denver et tuer la série. Il n’est pas incohérent de dire que Dallas possédait une meilleure équipe, entre la présence de Doncic et un net rating supérieur à celui des Nuggets, moins convaincants que la saison dernière. Les Nuggets ont des armes pour battre les Clippers, mais il est beaucoup plus compliqué de les imaginer dominer LA si tout le monde reste en forme.
Calendrier
Game 1 : 4 septembre, 3h
Game 2 : 6 septembre, 3h
Game 3 : 8 septembre, 3h
Game 4 : 10 septembre 3h
Game 5 : 12 septembre, si nécessaire
Game 6 : 14 septembre, si nécessaire
Game 7 : 16 septembre, si nécessaire
Pronostic
Los Angeles Clippers 4 – 2 Denver Nuggets
L’espoir paraît mince pour les Nuggets. Potentiellement émoussés par leur premier tour, ils affronteront une équipe possiblement meilleure des deux côtés du terrain. Malgré un coaching peu créatif en attaque, l’équipe possède un roster moderne avec un des joueurs les plus efficaces de la ligue durant les joutes de Playoffs. Kawhi Leonard paraît dur a stoppé à ce niveau de construction et aligner ses meilleurs défenseurs a un coût terrible pour l’attaque de Mike Malone.
Une des clés pour se sortir de cette galère reste probablement de faire de gros efforts pour maintenir Paul George dans le doute. En espérant que la défense tienne bon sur les autres joueurs… et que cela suffise.
Nikola Jokic sera certes un problème, mais sans l’aide de Murray dont les Clippers ont les moyens de le couper, cela paraît léger pour espérer quelque chose. Puisque Denver ne possède pas une troisième option offensive régulière, il va falloir espérer que le salut arrive d’un Grant très à l’aise face aux Clippers (mais en SR), ou d’un Michael Porter Jr encore trop vert. Certes il trouvera certains soirs des solutions… mais pour gagner 4 matchs ? Improbable.
Les Clippers jouent véritablement le titre. Doncic a été une bonne préparation, Jokic pourrait en être une autre. Mais difficile d’imaginer Denver plus fort qu’un solide Sparring Partner pour les coéquipiers de Kawhi Leonard.
Source clip vidéo : TheAthletic