Il est des affrontements entre #1 et #8 de conférence qui ne servent que d’échauffements. Bien souvent, ces oppositions entre leader de conférence et équipe qualifiée de justesse pour les playoffs laissent indifférent les fans NBA, qui s’attendent alors à assister à un spectacle plutôt bref, les uns n’ayant pas envie de s’éterniser, lorsque les autres n’ont pas les armes pour faire durer le suspens plus que de raison. Au milieu de ce marasme habituel des duels entre leader et repris de justesse, le duel entre Lakers et Blazers qui nous attend pour ce premier tour de playoffs à l’Ouest ferait presque figure d’exception. En temps normal, pas sûr que ce duel eut échappé à la règle de la mise à mort expéditive, mais voilà, cette saison, rien n’est normal. Et pour une fois peut-être, l’affrontement entre le premier de l’Ouest et le dernier qualifié, au bout du suspens, attire les foules. A tort, ou à raison ?
Le bilan des saisons
Dans la maison angelinos, il fallait à tout prix redorer le blason d’une saison 2018-19 décevante, puisque les pourpre et or avaient échoué dans l’objectif playoffs pour la première saison du King. Cette saison, on peut dire que l’objectif a été rempli, et même bien rempli, les Lakers étant de retour sur le toit de la conférence Ouest.
L’arrivée en grandes pompes d’Anthony Davis n’y est évidemment pas étrangère. L’intérieur, débarqué dans un trade XXL avec les New Orleans Pelicans aux termes de négociations rocambolesques, rejoignait LeBron James sous le maillot des Lakers avec l’ambition de recréer un duo de stars dominant dans la cité des Anges. Et ce fut chose faite. Pour sa première saison sous le maillot iconique de L.A, Davis termine meilleur scoreur, meilleur rebondeur, meilleur intercepteur et meilleur contreur du roster, abandonnant le seul lead des passes décisives à son nouveau meilleur ami, LeBron James.
L’association des deux monstres s’est faite sans encombre et sans attendre. LeBron et AD se sont en effet rapidement trouvés les yeux fermés sur le terrain, et ont apporté aux Lakers une puissance de feu incomparable : 51,4 points combinés par match en moyenne, le tout avec 49,3% et 50,3% de réussite aux tirs chacun. Ce simple axe avait de quoi poser des problèmes insolvables aux défenses adverses, et ce fut le cas.
Offensivement, en se reposant en grande partie sur leur axe fort, les Lakers n’avaient pas vocation à inventer grand-chose de neuf. A quoi bon se compliquer la tâche, lorsque vous possédez dans vos rangs le meilleur intérieur de la ligue et l’un des meilleurs passeurs/créateurs ? En confiant la mène à LeBron James, Vogel pouvait ainsi décaler AD à son poste 4 préférentiel, où ce dernier jouissait d’une liberté quasi-totale. Sur les ailes, Green et Bradley étaient chargés de rentrer leurs tirs lorsque les décalages étaient créés, alors que sous le cercle Javale McGee allait pouvoir servir de cible privilégiée sur les pick and roll animés par le King. Sur le banc, Kyle Kuzma allait s’affirmer en option favorite de Vogel pour la second unit, lui le seul rescapé de l’ère très brève des baby Lakers.
Défensivement, les Lakers confirmeront le potentiel de leur roster, terminant avec le 3è defensive rating de la ligue. Avec une line-up James-Bradley-Green-Davis-McGee, le potentiel était effectivement présent pour se montrer très contrariant en défense. Davis est un des meilleurs défenseurs intérieurs de la ligue, Green est une référence en défense de transition depuis des années, Bradley est une véritable sangsue sur l’homme, McGee sait être un protecteur d’arceau très correct, et LeBron, lorsque l’envie est là, est capable d’éteindre n’importe quel adversaire. Les role players du banc (Caruso, Howard, KCP entre autres) se montreront tout aussi impliquer à la tâche, permettant à Vogel de s’appuyer sur une défense collective très solide toute la saison durant.
Alors que penser de cette belle saison au regard des performances de James et consorts dans la bulle d’Orlando, avec un bilan négatif de 3 victoires pour 5 défaites ? Les Lakers avaient-ils simplement les jambes lourdes et la tête ailleurs ? Possible. Possible également que la perte d’Avery Bradley pour la fin de saison, absent de la bulle pour raisons familiales, ait porté un coup à la dynamique Lakers, quand bien même son absence est compensée numériquement par l’intronisation de KCP dans le cinq majeur.
En tout cas, il faudra vite se ressaisir, notamment offensivement, où les prestations angelinos ont été plus que critiquables depuis la reprise. Et pour cela, c’est un affrontement #1 vs #8 sous haute tension qui attend les Lakers…
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Oui, car en face, Portland arrive en playoffs avec le vent en poupe, et n’a rien d’un numéro 8 de conférence qui servirait de vulgaire paillasson aux copains de LeBron James.
Privés du très précieux Jusuf Nurkic, les Trailblazers ont connu une saison régulière tourmentée. Auteurs d’un début de saison bien loin de leurs exercices précédents, les Blazers ont dû apporter de nombreuses modifications au cours de saison afin de pallier des manques certains. Ces changements, le retour aux affaires du grand Bosnien et un Lillard en forme historique aideront les Blazers à atteindre les playoffs à la suite d’un bon passage à Disney.
Ce qu’il leur a permis d’accrocher cette place en playoffs presque inespérée à la mi-saison, c’est leur attaque deux roues-motrices. Les roues avant Damian Lillard-CJ McCollum ont pu emmener un châssis plutôt moyen à la troisième attaque la plus prolifique de la NBA cette année.
Le grand artisan de ce succès est Damian Lillard, auteur d’une saison offensive historique. Dans sa meilleure saison individuelle en carrière, l’ancien de Weber State affichait ses meilleures moyennes en carrière (30 points et 8 passes de moyenne), et en conservant une efficacité incroyable pour son volume (63% au TS%, meilleure marque de sa carrière). Déjà relativement isolé dans une attaque des Blazers bien statique, il l’aurait totalement été sans la production de son bras droit C.J. McCollum. Tout aussi capable de profiter des décalages créés par Lillard que de créer son propre tir, McCollum a longtemps été la seule deuxième option crédible pour Terry Stotts. Davantage responsabilisé en attaque (davantage de situations en isolation et en pick and roll selon NBA.com/Stats), il a suivi une trajectoire totalement logique : son augmentation de volume a été suivie par une baisse de son efficacité.
L’ajout à la mi-saison de Carmelo Anthony a soulagé la ligne arrière des Blazers. En manque de rythme à son retour à la compétition, l’ancienne star de Syracuse semble confortable dans son rôle de spot-up shooter, et ponctuel joueur d’isolation au poste bas (il est 4ème de la ligue au nombre de post up par match). Le retour de Jusuf Nurkic, le compagnon préféré de Damian Lillard sur pick and roll, offre également une possibilité de diversification en attaque pour Terry Stotts : sa qualité de pose d’écran et passe, notamment sur short roll (après avoir posé un écran, en recevant la passe à mi-distance), sont de grands atouts à faire valoir contre n’importe quelle défense.
En défense, c’est une toute autre histoire : les Blazers sont la 4ème équipe qui encaisse le plus de points par match. C’est presque une belle surprise lorsqu’on regarde leurs joueurs. C.J. McCollum encaisse autant de points qu’il n’en génère. Aussi précieux qu’il est en attaque sur pick and roll, Jusuf Nurkic manque de mobilité pour contenir les situations d’écran de l’autre côté du terrain. Son partenaire au poste de pivot, Hassan Whiteside, ressemble plus à un cône d’entrainement qu’à un véritable défenseur NBA. Sans surprise donc, les Blazers étaient une des 8 pires équipes de la ligue sur défense du pick and roll (et la pire des équipes qualifiées en playoffs)
Les lacunes défensives de Portland étaient perceptibles dès le début de saison. Neil Olshey, identifiant les lacunes défensives de son équipe dès le début de saison avait bien compris : il fallait à cette équipe un poste 3-4 d’élite défensivement. C’est sur Carmelo Anthony qu’il a jeté son dévolu. Ce dernier ayant sûrement été le pire défenseur de la ligue à son retour, Olshey montera un trade pour Trevor Ariza, qui a finalement décidé de ne pas rejoindre la bulle d’Orlando.
Vainqueurs du premier (dernier ?) play-in de l’histoire face à des Grizzlies privés de leur meilleur joueur, les Blazers arrivent en playoffs avec du momentum, mais aussi plus fatigués que des Lakers encore en rodage.
Les matchs-up clés
L’équation Lillard-McCollum, casse-tête défensif pour Los Angeles ?
Avec le retour incertain de Rajon Rondo et l’absence durable d’Avery Bradley, la problématique posée par le duo Damian Lillard et CJ McCollum s’amplifie nécessairement pour les Lakers. Le tandem de stars est la clé de voûte du système offensif des Blazers depuis des années, et cette saison n’a pas échappé à la règle. Dans la bulle, Lillard et son compère ont porté à bout de bras leurs coéquipiers, avec des performances offensives de très, très haute volée.
Pour les Lakers, les solutions à opposer à ce duo ne sont pas légion. A vrai dire, seuls Kentavious Caldwell-Pope et Danny Green sont éligibles pour s’astreindre à une garde rapprochée du back court adverse, et auront la lourde tâche de compenser l’absence d’Avery Bradley, qui apportait énergie, dynamisme et surtout qualités techniques sur les arrières adverses. L’absence de Bradley se fera particulièrement ressentir dans un secteur où Lillard et McCollum dominent : le pick and roll.
Si KCP et Green sont des défenseurs sur l’homme très honnêtes, ils sont loin de pouvoir contenir les séquences de pick and roll de la même manière qu’un Avery Bradley, voire qu’un Rajon Rondo quand ce dernier est motivé à faire les efforts nécessaires. Les seules autres alternatives crédibles pour coach Vogel ? Alex Caruso… et c’est tout. Hors de question d’user LeBron sur les deux bombes adverses, et le manque de profondeur sur les rotations extérieurs des Lakers, qui avait pu interpeller en début de saison, risque cette fois d’être exposé au grand jour.
En face, nul doute que Dame Dolla et CJ McCollum multiplieront les séquences offensives balle en main pour exposer la défense pourpre et or. On ne change pas une tactique qui marche, et si Portland est l’une des meilleures attaques de la ligue, elle le doit en très grande majorité à l’apport de son backcourt sur pick and roll. Balle en main, les deux joueurs sont des tueurs, et peuvent sans mal décrypter la défense qu’on leur propose pour s’ajuster en conséquence. L’objectif : punir autant leurs défenseurs directs – Green et KCP – que les défenseurs du second rideau amené par Nurkic ou Whiteside – surtout lorsqu’il s’agira de McGee ou Howard, qui n’ont tous deux pas brillé dans la bulle jusque là.
Cette défense du second rideau, c’est peut-être là une des solutions pour L.A. Coach Vogel pourrait se forcer à faire évoluer AD en poste 5 aux côtés d’un Kyle Kuzma en poste 4 dans la raquette. Plus mobile, cette paire d’intérieurs sera toujours moins exposée sur pick and roll qu’un intérieur du gabarit d’Howard ou McGee face aux dynamiteurs de Portland. Seul problème : offensivement, une association Kuzma-Davis n’a rien d’optimale pour les Lakers. Une chose est sûre : coach Vogel devra choisir son poison…
L’association James-Davis, équation insoluble pour Portland ?
Si le duo Lillard-McCollum est un réel problème pour la défense de Los Angeles, le duo LeBron-AD a tout d’une équation insoluble pour Portland, et c’est bien légitime. Parmi les plus pauvres défenses de la saison, les Blazers misent sur une stratégie du “tout pour l’attaque” et ne devront leur survie dans la série qu’à leur réussite offensive.
Concernant LeBron James, aucun joueur des Blazers n’a le potentiel de venir ne serait-ce que chatouiller le King. Si Terry Stotts se décide à laisser en place son cinq majeur classique, c’est ce bon vieux Carmelo Anthony qui se retrouvera en charge de défendre son ami de toujours. Si Melo semble enfin avoir trouvé un vrai rôle au sein d’une équipe, autant vous dire que le duel avec LeBron James tournera court. Véritable poids défensif, on voit mal comment, même avec toute la volonté du monde, Melo pourrait contenir James, véritable plaque tournante de l’attaque des Lakers. La seule chance de Melo ? Que LeBron s’entête avec des tirs longue distance. Dans le domaine, si LBJ sait trouver la cible, il sait aussi passer totalement au travers par séquence. Hormis ça… Si LeBron James termine la série avec 30 points par match, on ne pourra pas vraiment être surpris.
Pour le cas Anthony Davis, l’équation semble toute aussi insoluble. Pourtant, dans le secteur intérieur, Portland a des armes à faire valoir, en présence de Nurkic, Collins ou encore Hassan Whiteside. Ne serait-ce que par la taille des duos possiblement alignés par Stotts dans la peinture, les Blazers disposent d’une protection de cercle “naturelle”, même si de réelles lacunes techniques subsistent.
Mais tout aussi grands que peuvent être les intérieurs de Portland, aucun ne semble en mesure de pouvoir contenir AD, surtout si ce dernier est utilisé par Vogel en poste 4, comme durant une grande partie de la saison. A son poste le plus naturel, AD est un véritable poison pour les défenses adverses, car il peut sans aucune restriction se balader aussi bien en-dehors des trois-points, qu’au poste haut, au poste bas, tout en servant de cible sur pick and roll. Avec un intérieur aussi mobile, nul doute que Nurkic et Whiteside auront des maux de tête rien qu’à l’idée de suivre AD au large. Frank Vogel pourrait d’ailleurs profiter de ses match-up favorables pour continuer à faire jouer Anthony Davis en sortie d’écran hors-ballon. Zach Collins parait plus apte à suivre Davis au large, mais il payera inévitablement son déficit physique sous le cercle (et il pourrait manquer les deux premiers matchs de la série).
Bref, pour Portland comme pour beaucoup d’équipes de la ligue, le duo LeBron James-Anthony Davis semble ingérable. Et il y a fort à parier que les Blazers n’essayeront sans doute pas de forcer leur destin en la matière, préférant se concentrer sur les autres joueurs de Los Angeles, et préférant surtout aller jusqu’à l’extrême dans leur logique d’orgie offensive.
Pour les Lakers, point de salut sans apport offensif des role players
En effet, si Portland souhaite avoir une chance dans son duel avec Los Angeles, aucun doute : il faudra emballer les matchs, profiter d’un duo Lillard-McCollum qui plane sur la bulle de Disney, et arroser autant que possible les cercles des angelinos. Il n’y a aucune raison que les Blazers changent leur fusil d’épaule une fois arrivés en playoffs, et ils iront défier les Lakers accompagné de leur seul leitmotiv : la meilleure défense, c’est l’attaque.
Se faisant, ils obligeront non seulement les Lakers à proposer une défense collective solide, mais les contraindront également à proposer de bien meilleures choses offensivement que ce qui a été produit sur l’échantillon de 8 matchs dans la bulle.
Evidemment, LeBron et Anthony Davis feront leur série, et profiteront allègrement des errances défensives des Blazers. Sauf surprise, en réaction, Portland finira par verrouiller totalement la raquette, afin d’obliger le duo star de L.A à ressortir les ballons, et à faire confiance aux role players.
Et c’est précisément-là la clé pour l’attaque des Lakers.
Dans le roster, peu de joueurs peuvent être considérés comme des shooteurs fiables longue distance. Ici aussi, les principaux joueurs sollicités devraient être Danny Green et Kentavious Caldwell-Pope. S’ils sont tous les deux des shooteurs honnêtes, ils peuvent alterner grosse série et série noire d’un jour à l’autre. En sortie de banc, Kyle Kuzma et Markieff Morris devraient hériter d’un bon nombre de tirs extérieurs également, à charge pour eux de remplir une mission simple : les rentrer, avec régularité.
Sans apport offensif des role players, Los Angeles devra s’en remettre quasi-exclusivement aux prouesses de LeBron James et Anthony Davis. Au regard des objectifs hauts placés de la franchise, pas sûr que coach Vogel souhaite tirer sur la corde de ses deux forces principales plus que de raison. C’est pour cela que les role players devront prendre leurs responsabilités et assurer au bon moment.
Le banc de Portland, potentiel facteur X
Si les Blazers veulent avoir la moindre chance de remporter la série, il faudra que leur banc trouve une efficacité nouvelle. Damian Lillard ne pourra, malheureusement, pas performer à son maximum s’il doit initier l’attaque pendant 48 minutes tous les soirs, surtout si la blessure au dos de CJ McCollum continue à le limiter.
Durant la saison régulière, le banc des Blazers était le 29ème plus prolifique de la ligue (en termes de points marqués). La bulle d’Orlando a toutefois vu l’explosion de Gary Trent Jr, un électron libre offensif tournant à plus de 50% à trois points sur 8 tentatives, sur des tirs à haute difficulté qui plus est. Si Trent Jr arrive à exploiter les failles de la défense des Lakers dans les quelques minutes où Lillard se repose et porter une second unit au talent limité (Hezonja, Gabriel, Whiteside) à un différentiel positif, ce sera une énigme de plus à résoudre pour les Lakers.
Si toutefois le banc des Blazers revient à sa forme de saison régulière, il sera difficile pour Terry Stotts de se priver de Damian Lillard, même sur de courtes séquences (les Blazers étaient à -11 de +/- dans les 3 minutes sans Lillard contre les Grizzlies dimanche).
A quoi s’attendre ?
Avec des Lakers en mode rodage qui s’élancent contre des Blazers enragés et déjà bien échauffés, on aurait tort de penser que l’entrée en matière des Lakers en playoffs sera aisée. Damian Lillard pose un vrai défi collectif aux Lakers, qui devront trouver un moyen d’éteindre l’incident si les Blazers prennent confiance en début de série.
Conformément aux matchs dans la bulle jusque là et aux personnels des deux équipes, on peut s’attendre à des matchs au scoring élevé, autour des 250 points cumulés. Des cartons offensifs à répétition de Damian Lillard suivi de triple-doubles d’un LeBron James encore au ralenti et d’un Anthony Davis qui devra s’adapter à la taille de ses défenseurs directs.
Le début de série pourrait très bien tourner à l’avantage des Blazers si les Lakers ont les pneus froids en sortie de stand, avant de voir les Lakers dérouler après avoir cerné le jeu des Blazers. Damian Lillard, préparé à subir des prises à deux dès qu’il a la malchance de dépasser le milieu du terrain, devra compter sur l’adresse de ses ailiers (McCollum, Trent Jr, Anthony) et des bonnes mains de ses intérieurs pour concrétiser leurs nombreuses opportunités.
Pronostic
Los Angeles Lakers 4 – 2 Portland Trailblazers
Après un démarrage compliqué et une gueulante de LeBron James en interview après une courte défaite dans le match 1, les Lakers se ressaisiront et feront respecter la logique. Twitter n’oubliera pas de s’enflammer à la première contre-performance de James ou Davis, questionnant, si oui ou non, les Lakers sont bien les favoris de cette série.
Dans un duel qui sera décidé par l’attaque et l’adresse, les tirs à trois-points mis par les Blazers pourraient bien battre les tirs à deux-points de James et Davis et leur remporter un match supplémentaire plus tard dans la série.
Une série test pour les Lakers, qui pourraient affronter une autre équipe dotée d’un artificier en chef avec Houston au deuxième tour. Un test également pour Frank Vogel et son staff, qui devront absolument créer un gameplan défensif cohérent pour limiter les assauts répétés de Lillard.
4-2 Lakers, avec un incroyable Damian Lillard qui pourra profiter de la fin de son été pour sortir un nouvel album où il célèbre son trophée de MVP de la NBA Bubble et où il insulte Paul George et Patrick Beverley. Mais ça, peut-on vraiment lui reprocher…