Et les Playoffs arrivèrent. Avec quelques mois de retard, sans public, la NBA va pourtant nous livrer ses joutes de fin d’années. Pour inaugurer la post-saison, deux équipes à des stades différents de leur évolution. D’un côté, nous aurons les 3è de l’Ouest, les Denver Nuggets, dont l’objectif sera de faire passer une nouvelle étape à sa jeunesse, après leur élimination en demi-finale de conférence l’an passé. De l’autre, l’Utah Jazz et ses vétérans, qui doivent enfin s’aligner après une saison en dents de scie.
Alors que ces deux équipes se sont affrontées 3 fois cette saison pour 3 victoires pour les Nuggets, nous devrions pourtant assister à une série âprement disputée entre deux équipes qui craignent une élimination au premier tour. Denver doit continuer sa marche en avant et confirmer que la réussite de l’an passé n’était pas qu’une histoire de matchups avantageux. Le Jazz, qui sort de deux éliminations consécutives face aux Rockets de James Harden, veut enfin décoller face à une équipe plus abordable. Après avoir rapatrié Mike Conley et Bojan Bogdanovic cet été pour franchir un nouveau cap collectivement, un échec prématuré ferait office de camouflet pour les résidents de l’Utah.
Alors que les rencontres de saison régulière entre les deux franchises auront donné lieu à des scénarios rocambolesques, 3 fois terminées par 6 points d’écarts ou moins, dont une double prolongation le 8 août dernier, cette série promet un affrontement équilibré, avec de véritables possibilités d’adaptation pour le coaching staff.
Bilan des saisons respectives
Il va sans dire que les Denver Nuggets sont une équipe bien différente de ce qu’ils étaient en début de saison. Après une véritable explosion l’année dernière, porté par une impressionnante progression en défense, Denver était revenu en poussant son jeu encore plus loin.
Intraitable sur les phases défensives, l’équipe n’en était pas moins amorphe de l’autre côté du terrain. Entre un Jokic hors de forme, de véritables difficultés à écarter le jeu et des rotations trop larges pour vraiment trouver des automatismes, l’équipe pâtissait d’une irrégularité pathologique. Affichant souvent un visage attrayant face aux grosses écuries, elle devenait souvent navrante lorsque confrontée à des franchises plus modestes.
En cause, diverses problématiques qui semblaient rattachées au management d’un roster très dense. Sur les lignes extérieures, la quantité de joueurs méritant du temps de jeu poussait Mike Malone à diviser ce temps de manière trop aléatoire. Résultat, entre certains titulaires décevants par période (Gary Harris en délicatesse offensivement notamment) et des rotations capables de coups de chaud comme de véritables traversées du désert, l’équipe peinait à vraiment trouver son groupe. Entre une association Malik Beasley-Torrey Craig sous-utilisée, un Michael Porter Jr. souvent puni de la moindre erreur, et la présence de plusieurs joueurs déjà établis dans la rotation, le head coach de Denver affichait une gestion d’équipe peu reluisante.
Cette équipe très défensive allait connaître de véritables coups de mous, mais allait montrer un jeu bien plus satisfaisant en retrouvant un peu de jus en attaque. Ce sera notamment au cours du mois de janvier que l’équipe semblera enfin capable de gagner des rencontres en emballant le jeu offensivement. D’un côté, un Nikola Jokic montant petit à petit en régime au fil des rencontres, de l’autre, des joueurs trouvant (ou pouvant enfin) enfin leur mojo. Alors que MPJ reçoit enfin un temps de jeu régulier et montre l’étendue de son talent offensif, Jamal Murray comprend l’importance de changer sa sélection de tir en ajoutant beaucoup plus de tirs derrière l’arc.
Dans la bulle, la franchise arrive avec une identité encore plus éloignée de son début de saison. Pire défense des 22 équipes de la bulle (+121 points encaissés pour 100 possessions), l’équipe, pourtant privée de deux titulaires (Gary Harris et Will Barton), affiche l’une des 3 meilleures attaques, sans tirer sur ses titulaires, souvent restreints à une vingtaines de minutes de jeu. Alors que les absences d’Harris et Barton semblent encore très floues, que rien n’indique qu’ils seront là pour débuter les playoffs et qu’ils n’ont disputé aucune rencontre dans la bulle, Denver risque donc de s’appuyer sur des lineups très grandes et parfois hybrides. En outre, en raison de mouvements à la trade deadline, l’équipe s’est délestée de Malik Beasley et Juan Hernangomez, ce qui devrait obliger Mike Malone à faire jouer plus de joueurs inexpérimentés et moins talentueux (PJ Dozier, Keita Bates Diop, Bol Bol) au fil de la série.
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Si Denver s’est avéré en mutation perpétuelle, la saison du Jazz faisait, elle, penser au film Split.
Après avoir ajouté Mike Conley et Bojan Bogdanovic à l’équipe, il était légitime de penser que la troupe de Quinn Snyder allait franchir un véritable cap. Il n’en fut en réalité, rien. Si l’intégration du bosnien fut assez naturelle, la vérité était tout autre pour celui que beaucoup voyaient en homme providentiel. L’ex-meneur de Memphis débarquait avec des prestations délicates, n’apportant pas cette triple menace et ce général des parquets tant attendu.
Incapable de sanctionner l’adversaire, pas à son meilleur niveau offensivement, il était même sorti du 5 de départ pour aider l’équipe à retrouver son rythme. Finalement, en dépit d’un bilan largement positif grâce à une ossature solide datant de plusieurs saisons, l’intégration du meneur était loin d’être satisfaisante, et la franchise enchaînait les séries de victoires barrées par des séries de défaites plus ou moins longues.
Au moins de janvier, l’équipe touchait d’ailleurs la paroxysme de cette saison paradoxale avec deux séries de 5 et 4 défaites consécutives. En cause, une défense autrefois impériale peinant par période à se mettre en place et une alchimie sur et en dehors des parquets parfois mises à mal.
En ligne de mire, la relation entre le pivot français et ses coéquipiers. Un épisode symbolisera ce malaise : un Rudy Gobert mentionnant en interview l’incapacité de ses coéquipiers à le servir poste bas, et semblant également inapte à le trouver, même en l’absence de défense pour le contenir. En cause ? Donovan Mitchell, devenu leader offensif incontestable des siens, mais peinant encore à faire confiance à ses coéquipiers et à partager la gonfle avec intelligence.
Dans le même temps, coach Snyder devait trouver un équilibre dans ses rotations. En plus d’avoir à dealer avec un Mike Conley aux fraises, il se devait aussi de trouver la bonne formule dans le trio Joe Ingles-Bojan Bogdanovic-Royce O’Neal. Les deux premiers alignés ensemble ne permettant pas à l’équipe de trouver son assise en défense, c’est finalement le 3è qui va retrouver de l’ampleur, aux dépends d’Ingles. Pourtant, l’ordre établi a déjà volé en éclat, puisque Bogdanovic blessé, l’équipe doit aussi tirer dans sa rotation.
Si le Jazz a de la réserve, une autre “mauvaise nouvelle” pourrait survenir pour la franchise. En effet, sa femme enceinte, le meneur titulaire pourrait être amené à quitter la bulle alors que l’accouchement est prévu pour fin août. Une nouvelle d’autant plus frustrante pour le groupe que jamais le meneur n’avait semblé aussi en jambe cette saison que depuis l’ouverture de la bulle. Plus adroit, enfin à l’aise dans l’attaque de la raquette, il peut enfin être ce que la franchise attendait. Mais les choses ont été claires d’entrée de jeu : s’il faut partir pour être auprès de sa famille, Conley partira, et personne ne sera en droit de lui en vouloir.
Mais alors, quelles seront les clés de cet affrontement ?
Les match-ups clés
Les grands
Évidemment, cette série sera un combat entre deux des pivots les plus en vue de la ligue.
D’un côté, le français, Rudy Gobert. Encore en lice pour obtenir le titre de Défenseur de l’année, l’intérieur est le rim protector le plus dissuasif de la ligue. Véritable problème pour s’approcher de l’arceau (tir le plus rentable du basketball), son mélange de taille, de qualités athlétiques et de QI basket en font la clé de voûte de l’excellente défense du Jazz. Grâce à ce second rideau de haut vol, ses coéquipiers peuvent mettre une pression sur le porteur de balle sans craindre d’être exposé s’ils sont battus.
Mais l’impact du pivot ne se résume pas à son apport défensif. Solide option au pick and roll, au rebond offensif et finisseur solide dans la raquette, il améliore également la prestation collective (+6,9 points pour 100 possessions), lorsqu’il est sur le terrain. En cause, son travail sous l’arceau, mais également toutes les opportunités de transition qu’il offre grâce à son abattage de l’autre côté du terrain.
Toutefois, ce n’est pas une tâche facile qui attend le frenchy. En face, Nikola Jokic s’affirme comme le pivot offensif le plus polyvalent de la ligue.
Passeur hors pair, shooteur complet (3pts, mi-distance, poste bas), le serbe pratique un style de jeu unique lorsque la motivation est là. Le challenge pour Gobert sera d’avoir son impact habituel, alors qu’il sera amené à défendre la peinture, mais également la ligue des 3 points et surtout, le poste haut. Jokic étant le “point center” des Nuggets, il pousse en effet ses vis-à-vis à sortir de leur zone de confort. Ce qui n’est pas nécessairement un problème lorsque vous vous appelez Anthony Davis est en revanche une véritable gageure pour Gobert.
Pas à l’aise loin de la peinture, l’équipe de Snyder doit d’ores-et-déjà réfléchir à des solutions pour délester le pivot de ce poids si ce dernier se trouvait pénalisé par le profil de son adversaire.
Donovan Mitchell
La présence de deux titulaires largement remise en question, il convient pour les Nuggets de déterminer que faire face au fer de lance offensif du Jazz.
Alors que ce dernier a connu un cauchemar l’an dernier face aux Rockets (32,1% au tir, dont 25,8% à 3pts), il aura à cœur de remettre les pendules à l’heure. Sur le papier, Denver était supposé disposer de diverses options pour se relayer face à la star de l’Utah. Sauf que.
Sauf que Gary Harris qui a perturbé de nombreux arrières cette saison (McCollum, Mitchell, Booker, etc) n’a toujours pas disputé la moindre rencontre depuis l’ouverture de la bulle d’Orlando. De même, Will Barton, étonnant défensivement toute la saison, est absent. La franchise disposera alors de Murray, Morris, Dozier et Craig. Problème, seul l’un d’entre eux est un spécialiste défensif : Torrey Craig.
Si Mike Malone sera également tenté de faire appel à Jerami Grant, capable de défendre sur 3 voire 4 positions, limiter Mitchell aura donc forcément un coût : soit donner beaucoup de temps de jeu à un joueur qui peut être un non-facteur offensif, soit continuer d’aligner des 5 très hybrides (et probablement pas optimaux).
L’arrière du Jazz, quant à lui, devra profiter de la défense en chantier de Denver pour vraiment attaquer sans cesse ses opposants, mais aussi se montrer plus intelligent collectivement que ce qu’il a été sur l’ensemble de la saison.
En effet, la critique formulée par Rudy Gobert l’hiver dernier se heurtait à une réalité certaine : le jeune arrière doit savoir quand faire confiance à ses coéquipiers pour rendre son attaque plus dangereuse. Pour permettre au Jazz d’aller plus loin, la relation en attaque entre le pivot et son arrière sera cruciale.
Si on peut compter sur un Mike Conley pour alimenter ses coéquipiers, toujours est-il que l’attaque du Jazz est bonifiée par la présence du pivot. Inclure ce dernier, notamment en appelant du pick and roll, peut faire beaucoup de dégâts face à la défense des Nuggets. A l’aise dans cet exercice, le duo peut exceller. A fortiori compte tenu des problématiques de Denver.
Si la défense très agressive de Jokic sur le porteur de ballon peut porter ses fruits, elle nécessite des défenseurs très intelligents pour apporter les bonnes aides, au bon moment. Or, Paul Millsap a eu un temps de jeu très réduit sur l’ensemble de la saison (est-ce que cela changera ?), mais surtout, Gary Harris risque d’être absent ou en manque de rythme.
L’exercice basique du pick and roll peut donc être une véritable clé pour désosser une défense inquiétante de la franchise du Colorado.
Jamal Murray, MPJ
Offensivement, deux joueurs font office de facteurs à risque pour le Jazz. Si Nikola Jokic a prouvé l’an dernier être une véritable superstar une fois en playoffs, museler les deux autres joueurs pourrait suffire à faire tomber les Nuggets. Un constat simple lors des derniers playoffs : lorsque Murray apporte une adresse satisfaisante, Denver l’emporte souvent. Lorsqu’il passe à côté, l’équipe tombe court.
Le problème ? Le meneur reste un joueur inconstant, et cette saison n’a pas rassuré sur cette tendance. Comme tout joueur dont le jeu repose essentiellement sur son jump shot, il peut connaître des montagnes russes, notamment quand le joueur a tout juste 23 ans. Absent des parquets lors de l’essentiel des rencontres dans la bulle, ce dernier a néanmoins été satisfaisant depuis son retour (décisif) face… au Jazz.
Nul doute que Mike Conley sera en mission sur Murray. Probablement le joueur le plus expérimenté de la série, habitué à batailler contre l’élite de ce poste depuis plus d’une décennie, l’idée sera de forcer le Blue Arrow dans ses travers, à savoir s’appuyer allègrement sur des tirs compliqués à mi-distance. Une idée d’autant plus mauvaise si Snyder arrive à laisser Gobert dans sa raquette.
L’autre souci, c’est l’émergence de Michael Porter Jr.
Profitant des absents de deux titulaires, MPJ a enfin eu un fort temps de jeu pour s’exprimer. Et le résultat est saisissant. S’il est encore trop facilement malmené en défense, il rend la pareille de l’autre côte du terrain. Grand, d’une adresse létale, n’hésitant pas à dégainer de loin sur catch and shoot, en sortie de dribble ou en transition, le Jazz n’a pas vraiment de profil idoine à opposer à l’ailier.
Bien que Royce O’Neal représente une option intéressante avec toute sa polyvalence, il reste beaucoup plus petit que le joueur de 21 ans (1m93 contre 2m10). Autrement dit, le Jazz n’a pas vraiment d’armes pour stopper le rookie. Mais s’appuyer sur un joueur de première année en manque de temps de jeu reste un pari risqué pour Mike Malone…
En outre, si le duo est excellent offensivement, les aligner en même temps un représente un risque certain de l’autre côté du terrain. Tous deux défenseurs en dessous de la moyenne, Utah possède une palanquée de joueurs expérimentés et intelligents capables de faire leur production sur leur naïveté, Ingles et Conley en tête de liste, qui ne se priveront pas d’adresser leur vis-à-vis direct à chaque fois qu’une défense trop permissive leur sera offerte.
A quoi s’attendre ?
Chaque rencontre entre les deux équipes a été une bataille cette saison. Dans la mesure où aucune des deux équipes n’a montré sa meilleure forme dans la bulle mais que les deux nous ont offert une rencontre de folie il y a une semaine, on peut s’attendre à une bataille très ouverte. Le gap entre les deux franchises n’est pas énorme et l’avantage de profondeur qu’on aurait pu attendre de la part des Nuggets a été amputé entre la trade deadline et les énigmatiques absences de Gary Harris et Will Barton.
Dès lors, nous devrions avoir des matchs sur des rotations plus réduites que prévues et les matchups déséquilibrés seront d’une importance capitale.
A ce titre, il y a fort à parier que le Jazz reposera une part importante de son jeu offensif autour de sa paire d’extérieurs. Puisque les Nuggets n’auront pas pléthore d’armes pour défendre à haute efficacité sur Donovan Mitchell et Mike Conley tout au long de la rencontre, voir l’arrière prendre une grande quantité de tir au fil de la série n’aurait rien d’étonnant. En effet, si beaucoup de joueurs au Jazz savent partager la gonfle et possèdent une bonne vision de jeu (les 4 autres titulaires attendus sont tous de bons passeurs), seul Conley est capable de faire la différence pour lui-même à haute fréquence en dehors de l’arrière. Résultat, une grosse partie de l’animation offensive reposera sur ses épaules.
En face, les Nuggets passeront évidemment par la paire Murray-Jokic. Le jeu à deux entre le meneur et le pivot est la base offensive des Nuggets depuis maintenant deux ans. Et si ce socle est solide, il va falloir attendre un peu plus de variation dans le jeu de la part de la franchise. Face à une équipe du Jazz capable d’imposer une vraie rigueur défensive, Jamal Murray, pourrait, comme la saison passée, avoir tendance à moins bien trouver ses coéquipiers qu’en régulière et trop se reposer sur le talent de son pivot. C’est pourquoi, l’équipe doit pouvoir trouver d’autres solutions pour scorer. Depuis que Barton ne semble pas parti pour revenir à 100%, lui qui sort d’une excellente saison des deux côtés du terrain, Denver devrait beaucoup attendre de la faculté de Michael Porter Jr à obtenir des tirs, que ce soit en catch and shoot ou en transition. S’il met dedans, tout devrait s’ouvrir plus facilement pour ses coéquipiers.
Dans des effectifs amputés de joueurs majeurs, les bancs sont souvent mis à rude épreuve. Les risques sont nombreux : rotations trop courtes, obligation d’aligner des joueurs eu capables d’avoir un apport à la hauteur des joutes de playoffs, déséquilibres dans l’effectif.
De ce côté là, les inquiétudes semblent être du côté du Jazz, même si Denver peut avoir quelques réserves. En effet, le Jazz possède probablement la plus grosse force offensive en sortie de banc, en la personne de Jordan Clarkson. Si l’équipe paie en général la présence de l’arrière en défense, il est en revanche capable d’emballer les rencontres et compenser des joueurs moins en verve de ce côté du terrain.
En revanche, des noms comme Emmanuel Mudiay, Tony Bradley, Georges Niang sont moins en vue, et de fait, leur apport sur la série risque d’être beaucoup plus limité.
A l’inverse, Denver peut s’appuyer des joueurs capables d’apporter de véritables options au coaching staff. Avec Monte Morris, Jerami Grant ou Mason Plumlee, l’équipe sait un peu plus à quoi s’attendre et quelles forces tirer de chacun. Il sera d’ailleurs intéressant de voir comment Mike Malone utilisera Paul Millsap et Jerami Grant pour déstabiliser la raquette adverse. Quand le premier peut dominer physiquement ses vis-à-vis dans la raquette, l’autre apporte une menace athlétique supplémentaire.
Quant à la série, si un Utah-Denver aurait sûrement été synonyme de match-up très défensif il y a quelques mois, il semblerait qu’entre les absences et le contexte, la série pourrait être le théâtre de quelques orgies offensives et de match à rallonge (prolongation, etc). Dans ses fins de matchs serrées, il sera intéressant de voir qui prendra l’ascendant. D’un côté, Utah qui s’est peu essayé à l’exercice cette saison, de l’autre; Denver qui aura remporté 5 de ses 8 prolongations. Néanmoins, chaque équipe a souffert de son inconsistance cette saison, et chacune a su y aller de ses mauvais côtés : équipe capable de basculer de l’excellence au médiocre d’un match à l’autre, et capable de dilapider des avances conséquentes.
Bref, ici, tout peut se passer.
Calendrier
Game 1 : Denver Nuggets – Utah Jazz : lundi 17 août, 19h30
Game 2 : Denver Nuggets – Utah Jazz : mercredi 19 août, 22h00
Game 3 : Utah Jazz – Denver Nuggets : vendredi 21 août, 22h00
Game 4 : Utah Jazz – Denver Nuggets : dimanche 24 août, 3h00
Game 5 (si nécessaire) : Denver Nuggets – Utah Jazz : mardi 25 août, à déterminer
Game 6 (si nécessaire) : Utah Jazz – Denver Nuggets : jeudi 27 août, à déterminer
Game 7 (si nécessaire) : Denver Nuggets – Utah Jazz : samedi 29 août, à déterminer
Pronostic
Denver Nuggets 4 – 2 Utah Jazz
Si la série est indécise, le favori pour la victoire finale nous semble être les Denver Nuggets.
Certes le Jazz a une carte à jouer, notamment si Donovan Mitchell arrive à dominer avec efficacité et que Rudy Gobert sort une série décisive, en dominant de chaque côté du terrain. Néanmoins, si le Jazz a des armes, elle devra faire avec les moyens du bord, sans imaginer de renfort inattendu. Côté Nuggets, on possède déjà une profondeur plus importante, mais on pourrait également imaginer des renforts bienvenues de leurs deux titulaires au cours de la série.
Par ailleurs, si les effectifs restaient inchangés, il semble tout de même que Denver dispose d’avantages directs sur Utah. D’une part, Jokic est certainement le joueur le plus dangereux de cette série, mais il est également entouré de joueurs plus athlétiques, qui seront difficiles à contenir pour les hommes de Snyder. Certes, l’expérience est clairement du côté opposé. Pour autant, étouffer des joueurs comme MPJ, Jerami Grant, qui pourraient profiter des relances pour emballer les rencontres en transition, sera compliqué. Si la défense des Nuggets est un véritable point d’interrogation de la série, leur attaque se porte bien et on peut imaginer l’équipe faire la différence par sa justesse en attaque.
Dans l’une des séries les plus indécises de ce premier tour, nous penchons tout de même pour une victoire des Nuggets, en 6 rencontres.