53-12. Les Milwaukee Bucks sont désormais depuis 2 ans les leaders de la conférence Est. Véritable machine, l’équipe reprise par Mike Buldenhozer domine de la tête et des épaules leur conférence depuis l’arrivée du tacticien. Avec lui, la franchise du Wisconsin ne laisse rien au hasard et continue d’enchaîner les victoires malgré une qualification en Playoffs à la sortie du All-Star Game. A cette heure, Milwaukee est à la fois la meilleure franchise face aux équipes possédant +50% de victoire, mais également un rouleau compresseur face aux équipes qu’elle est censée battre. En s’établissant comme un des épouvantails NBA, elle a notamment permis à Giannis Antetokoumpo, seule superstar de cette équipe de s’élever comme l’individualité majeure de la grande ligue.
Alors que ces lignes sont écrites, le Grec est à la fois le MVP en titre, mais également le favori à sa propre succession. Un succès que seuls les plus grands ont réalisé et qui font nécessairement de son équipe, le finaliste attendu pour représenter la conférence Est. Pourtant, si Milwaukee était déjà leader l’an passé, un goût amer ne semble pas pouvoir s’effacer de la bouche de Giannis : la défaite en finale de conférence. Alors que la franchise menait 2-0 face aux Toronto Raptors, elle avait subi un revers brutal infligé par les canadiens. La bande de Nick Nurse s’adaptait défensivement, Milwaukee n’avait trouvé aucune réponse pour venir à bout des Dinos et d’un Kawhi Leonard transcendé. Comme un mémo, les larmes du MVP 2019 en train de rejoindre les vestiaires, nous permettent de nous souvenirs de la terrible désillusion pour le joueur, qui voyait Toronto s’envolait vers le titre NBA.
Pourtant, malgré cette saison survolée par les daims, la défaite face aux Lakers le vendredi 7 mars peut aussi nourrir la peur de voir l’échec se réitérer. Si la conférence Est semble s’être appauvrie en talent cette saison (Toronto et Philadelphie sont moins denses ou équilibrés que l’an passé), tandis que Boston, Miami et Indiana apparaissent comme un ton en dessous. Pourtant, voir Milwaukee brandir le trophée Larry O’Brien n’a rien de gagné. Et pour cause, deux franchises à Los Angeles s’affirment, les semaines passant, comme de plus en plus fortes. Pire, le match face aux pourpres et or a rappelé que cette équipe n’est pas sans faiblesse et qu’à l’heure d’une NBA portée par des duos, Giannis est la seule véritable star de son équipe.
Dès lors, plusieurs questions abondent. Quels ajustements pourraient mettre en difficulté les Bucks dans une série au meilleur des 7 matchs ? Quelles pourraient être les conséquences d’un échec ? En cas d’échec, que pourrait faire Milwaukee pour s’ajuster ? 3 questions auxquelles nous allons tenter de répondre.
Leçon des Lakers : diminuer une défense d’élite
Alors que les Bucks possédaient une défense anachronique sous l’ère Jason Kidd, l’arrivée de Mike Buldenhozer a permis de remettre de l’ordre dans le Wisconsin. Utilisant les statistiques avancées, le head coach est arrivé à la conclusion que la meilleure chose à faire pour son effectif était de bloquer l’accès à la raquette. Meilleure défense de la ligue sous le cercle, la franchise utilise ses nombreux arrières, ailiers et leur polyvalence défensive pour maintenir une grosse pression sur le porteur de ballon adverse. L’objectif est double : dissuader le tir à 3points, tout en poussant le joueur à s’élancer vers la raquette. Deux points à noter : les équipes NBA cherchent des tirs à 3 points ou sous le cercle, car plus rentables. De fait, les Bucks veulent dissuader l’accès à la peinture pour offrir un tir très contesté sous l’arceau et donc pousser l’adversaire à prendre des tirs à mi-distance. Une adaptation n’est alors nécessaire que pour des joueurs très adroits dans l’exercice. On peut citer DeMar DeRozan, Chris Paul, Kawhi Leonard pour des joueurs susceptibles d’avoir un haut volume au cours d’une rencontre. Avec des aides très réactives, des mains rapides et plusieurs bons protecteurs d’arceau, les Bucks rendent ce tir indispensable en NBA très compliqué à rentabiliser. La présence de Giannis, athlète hors norme est une première menace pour les attaquants adverses, mais il est indispensable de citer celui qui émerge en tête du plus bas pourcentage autorisé sous le panneau : Brook Lopez. Malgré des qualités athlétiques souvent moquées, le pivot est un pilier de la défense des Bucks.
Toutefois, comme nous le disions, les Lakers ont prouvé qu’on pouvait s’ouvrir des drives grâce à une arme basique… le Pick & Roll. Alors oui, dis comme ça, toutes les équipes NBA en font. Sauf qu’il y a un détail à ajouter : le rôle du pivot. Les Lakers, qui disposent de 3 intérieurs imposants avec Anthony Davis, JaVale McGee et Dwight Howard sont par exemple à même d’abuser de cette phase de jeu. Pour illustrer la situation, on va parler de JaVale McGee qui a excellé dans un travail de l’ombre ce fameux vendredi. La balle est donc au porteur de ballon adverse (ici, LeBron). McGee vient poser un écran appuyé qui permet à James de se débarrasser de son vis-à-vis et de l’enfermer en mettant son corps en opposition. Là où cela devient crucial, c’est dans le rôle de l’intérieur. Plutôt que de rouler vers le cercle pour offrir au porteur de ballon un lay-up ou une passe, l’intérieur vient entre guillemets “box-out” le pivot adverse et offre une raquette ouverte au porteur de ballon. Avec un athlète comme James, c’est un dunk facile dans la raquette. Cette séquence dont les Lakers ont abusé est restée difficile à contrer pour Milwaukee. Pour mettre une image sur cette action, je vous laisse à ce court thread de @GuillaumeBinfos, qui explique la séquence avec schéma, ralentis (difficile de faire plus clair) :
Excellent ajustement de Frank Vogel pour battre la def d’élite de MIL sur P&R.
“Drop” = Lopez reste bas pour bloquer le cercle.
Vogel utilise alors le “Seal screen” (ou “Gortat”/”Theis”) pour poser un 2nd écran sur Lopez = panier totalement libre.@Lakers_NationFR @LALakersFR pic.twitter.com/55Uk2qv2Wu
— Guillaume (@GuillaumeBInfos) March 7, 2020
Autre choix que les franchises adverses pourraient utiliser : attaquer Giannis. Il va sans dire que si les Bucks possèdent un jeu collectif léché, ils possèdent une faiblesse indubitable : être un monstre… à une tête. Nous avons vu Los Angeles faire cas de cet état de fait. Et pour le mettre à l’épreuve, ils n’ont eu de cesse d’attaquer le Grec. Alors bien sûr, la solution choisie peut paraître bizarre. Charger à répétition un joueur dans la course du défenseur de l’année nécessite une confiance en ses attaquants et un personnel taillé pour se frotter à l’envergure surréaliste du MVP en titre. Pourtant, cela oblige le joueur à puiser dans ses ressources physiques et le pousse à faire attention à ses fautes. Or, là où les Lakers peuvent envoyer LeBron James et Anthony Davis se relayer, les Bucks n’ont pas vraiment une seconde option semblable, sans chercher à diminuer la superbe saison de Khris Middleton. Nous avons donc vu James et Davis défier régulièrement Antetokoumpo au poste et obtenir une très haute réussite dans la manière. Puisque les Bucks utilisent Lopez comme dernier rempart et ont besoin d’espace en attaque, AD a pu abuser d’un match-up favorable face à Marvin Williams pour obtenir des points faciles ou ouvrir des espaces pour ses shooteurs en forçant des aides.
Or dans la même veine, on peut imaginer, en se souvenant de la saison passée, que les Clippers envoient Kawhi Leonard à répétition défier Giannis. Moins grand et puissant que les deux Lakers, il pourra en revanche profiter de son arsenal offensif pour mettre en difficulté le grec. Les Sixers, ont également des armes à faire valoir dans l’exercice, même s’il faudra élever le niveau de jeu collectif d’ici les Playoffs.
Défendre sur les Bucks : tuer Giannis
Les Playoffs restent et resteront une antre pour les meilleures défenses NBA. Franchir les étapes vers le titre sans posséder une défense élite est presque mission impossible. Aussi, à partir du second tour, des équipes avec un rideau solide et du personnel vont commencer à se dresser sur la route du MVP 2019. S’il fait parti de ces joueurs impossible à éteindre, l’histoire nous a prouvé que limiter le grec peut suffire à atteindre Milwaukee. Or, alors que plusieurs concurrents possèderont deux superstars offensives (au hasard : Ben Simmons & Joël Embiid, Paul George & Kawhi Leonard, LeBron James & Anthony Davis), les Bucks n’ont pas vraiment une seconde star capable d’agir en triple menace permanente dans son roster.
Ce qu’il faut comprendre ici, c’est que si votre défense est capable de contenir Giannis, notamment en dressant un rideau capable de couvrir rapidement les brèches que cela ouvre, la situation des Bucks peut vite se corser. En général, pour défendre le Grec, il convient de le ralentir pour éviter qu’il arrive lancé. Il faut ensuite mettre une force de dissuasion (ou deux) suffisante pour lui donner un tir contesté. Les Celtics avaient déjà ouvert la voie, mais ce sont les Raptors et les Lakers qui ont prouvé que la situation pouvait être critique lorsque le personnel permet de produire efficacement de l’autre côté du terrain. Le soucis, c’est que Giannis malgré ses progrès n’est toujours pas une menace suffisante au shoot (la provocation récente de Chris Paul n’est pas anodine), mais en outre, l’intérieur n’est toujours pas un passeur élite. Contrairement à James ou Jokic qui peuvent distribuer à merveille dans ces situations, Giannis reste, surtout, une menace au scoring. Si on l’ampute de sa faculté à dominer sous le cercle, il lui manque un soutien.
Et c’est là que le bas blesse, car à l’heure actuelle, lorsque l’équipe a besoin d’une seconde force de création, elle se heurte à un certain vide. Khris Middleton, seconde star de l’équipe est avant tout un shooteur (pas des moindres, certes), mais ne peut pas reprendre le flambeau de manière régulière sur l’ensemble d’une série en créant à réptition balle en main. Quant à l’homme qui devrait être providentiel, entendez Eric Bledsoe, les critiques sur ces derniers Playoffs restent d’actualité. Face des défenses élite, le joueur manque de plusieurs armes à son arsenal pour vraiment proposer une solution fiable. Face aux Lakers, nous l’avons d’ailleurs vu en difficulté lorsqu’il essayait de soulager le grec, enregistrant notamment plusieurs fautes offensives, dont deux consécutives. Les Bucks, opposés à une énorme défense des Lakers dans une ambiance de Playoffs ne sont restés en vie dans le troisième acte qu’à travers un Donte DiVicenzo au four et au moulin. Néanmoins, structurellement, les Bucks ont un angle mort offensivement et devront s’en remettre très probablement, à la main chaude derrière le grec, soir après soir. Et encore faudra-t-il la trouver si Giannis était vraiment cadenassé par les défenses adverses.
Quelles conséquences en cas d’échec ?
Les Bucks ont muté depuis bientôt deux ans. D’une équipe prometteuse mais mal exploitée, ils sont devenus un prétendant majeur au titre NBA. Avec l’implosion de la superteam des Warriors, ils font même office de favoris. Néanmoins, on a vu par le passé que des superstars en mal d’un titre collectif pouvaient plier bagage pour s’associer à un autre joueur majeur en mal de succès. La bonne nouvelle pour les Bucks, c’est que si la franchise échouait dans sa quête cette année, Giannis a déjà annoncé que tant que l’équipe prétendrait solidement au titre, son allégeance était assurée.
Néanmoins, l’histoire nous a appris deux choses. Tout d’abord, prétendre au titre n’est pas un élément qui se décide uniquement en interne. L’évolution des concurrents peut aussi vous faire passer d’équipe de premier ordre à franchise de seconde rang. En outre, nous avons également vu que les promesses de fidélité peuvent voler rapidement en éclat au fil des exténuantes saisons NBA. Non qu’elles ne soient sincères en étant prononcées, mais elles peuvent rencontrer l’obsolescence lorsque l’actualité et le quotidien du joueur commencent à peser trop lourd sur ses attentes.
D’ailleurs, s’il a assuré que l’équipe allait dans le bon sens, il a aussi laissé entendre qu’une équipe incapable de le soutenir dans sa quête pourrait se voir privée de ses services. Or, s’il est encore sous contrat l’année prochaine, il sera libre de signer où il le souhaite en 2021. Dans une NBA qui sera privée de mouvements majeurs en 2020, avec un marché des agents libres très pauvre, de nombreuses équipes ont prévu leur construction de manière à pouvoir s’offrir des membres de la promotion 2021. Centre des convoitises, de nombreux prétendants au titre actuels seraient prêts à s’offrir ses services pour l’associer à leurs stars.
Du coup, en cas d’échec et surtout, selon la forme que prendra ce dernier, on imagine que les Bucks pourraient tenter de remanier leur effectif cet été. En effet, si la franchise venait à perdre en se voyant dépassée techniquement par une équipe, il faudrait alors combler la lacune ayant causée directement l’échec collectif. Comme susmentionné, les Bucks ont une des meilleure défense NBA et même si certaines équipes peuvent trouver quelques faiblesses du système : aucun système n’est parfait.
En revanche, toute excellente que soit l’attaque de Milwaukee, il est clair que face à une opposition élite en défense, l’absence d’un extérieur créateur de haut vol pourrait être la principale source d’une défaite. Mais en ce cas, quels joueurs cibler ? Et contre quelles contreparties potentielles ?
Cibles potentielles
Toute la problématique lorsqu’on souhaite ajuster un effectif, c’est de ne pas détruire l’existant. Si les Bucks venaient à échouer dans sa conquête, ils n’en resteraient pas moins une équipe diablement efficace avec une identité basket très claire. Le groupe de Milwaukee est construit autour de Giannis et possède un puits sans fond de très bons joueurs. Pour la plupart, les joueurs qui gravitent autour du MVP 2019 se situent dans une catégorie d’âge qui sous-entend qu’ils entrent ou sont déjà à leur plein potentiel.
Côté marché, nous avons vu de nombreuses franchises se renforcer l’an dernier. Il semble que la ligue possède moins d’équipes en passe de déconstruire leur effectif que par le passé, où, la domination de Golden State avait poussé de nombreuses franchises à lancer leur reconstruction en attendant que la domination passe. De fait, trouver des joueurs dont le profil correspond aux besoins de la franchise, et qu’une équipe concurrente serait prêt à lâcher n’est pas chose facile.
En l’état, deux noms me semblent émerger en tête. Chris Paul et Bradley Beal. Nous allons étudier les cas.
Bradley Beal, une cible inaccessible ?
Le premier cas, c’est donc Bradley Beal. L’arrière est probablement le meilleur joueur actuel en NBA se perdant dans une équipe à la dérive. Son arrivée dans n’importe quel roster peut faire franchir un cap immédiat à quiconque le récupérera. L’arrière des Wizards possède la totale : scoreur, playmaker, bon défenseur avec en prime un shoot létal. Contrairement à Middleton, qui sort une saison historiquement élevé dans ses pourcentages au tir, Bradley Beal à la faculté de manier le ballon et de prendre, offensivement, le match à son compte au relais de Giannis.
Dans une équipe moribonde, Bradley Beal a renouvelé sa fidélité à la capitale fédérale américaine. Toutefois, la franchise qui attend le retour de John Wall va reposer sur une énorme quantité d’incertitudes. Tout d’abord, comment le meneur va revenir après une série de lourdes blessures qui pourraient porter un coup d’arrêt à sa carrière ? Ensuite, comment entourer son back-court alors que le salaire cumulé des deux joueurs occupera l’essentiel du salary cap de l’équipe (70 des 115M anticipés) ?
Titulaire de 28,7M de contrats pour l’année prochaine, Bradley Beal serait une cible accessible pour les Bucks. Il convient néanmoins de comprendre les besoins d’un partenaire de trade potentiel. En effet, si Washington acceptait d’échanger son arrière, c’est que le joueur aurait signifié ses envies d’ailleurs ou que le retour de John Wall enterrerait les espoirs de victoires à court et moyen terme. Auquel cas, l’équipe serait en reconstruction et en recherche de jeunes potentiels ou tours de draft élevés. A priori, tout ce que Milwaukee n’est pas en état de fournir. Comme nous le disions, l’essentiel des joueurs des Bucks arrivent à maturité et les récupérer ne permettrait pas aux Wizards de se relancer. En outre, leurs tours de draft seront à priori tous très bas pour les saisons à venir. A fortiori en donnant un talent tel que Beal.
Oui, le joueur est une solution pour les Bucks. Mais soyons honnêtes, il arrive dans son prime, peut s’adapter à n’importe quel roster et d’autres équipes avec des packages plus adaptés pourraient se lancer dans la bataille et l’emporter sur Milwaukee.
Chris Paul, un pari qui se tente ?
Autre joueur qui brille cette saison : Chris Paul. Contrairement à Beal, le meneur n’est pas dans une équipe en perdition. OKC est l’une des plus belles surprises de cette saison et le meneur brille de mille feux dans ce contexte inattendu. Vu comme une équipe susceptible d’imploser, le Thunder est la formation la plus redoutable de la ligue dans le money time et continue son ascension dans la conférence Ouest. Toujours est-il que Sam Presti, quoi qu’il arrive cette saison, pourrait profiter de la côte retrouvée de Chris Paul pour continuer de construire l’avenir de sa franchise. En possession d’un contrat XXL, Chris Paul arrive à un âge avancé et ne pourra porter cette équipe indéfiniment. Avec un Shaï-Gilgeous Alexander en développement et une solide doublure sur le banc en la personne de Denis Schröder, OKC pourrait continuer d’additionner des pièces. En effet, la franchise a récupéré pléthore de tours de draft de la part des Clippers et des Rockets et aura donc un panel d’options énorme si elle trouvait preneur pour l’ex-Rocket.
Pour les Bucks, obtenir Chris Paul signifierait obtenir un créateur plus polyvalent et intelligent qu’Eric Bledsoe. Certes, le Buck est élite en défense et un joueur majeur de l’équipe, mais il ne semble pas posséder les armes pour être ce meneur dont l’équipe a besoin. Bien qu’âgé, Chris Paul rappelle cette année qu’il peut mener une équipe vers les hauteurs en alternant entre agressivité et création pour son équipe. Bon shooteur, bon défenseur, intelligent dans son jeu sans ballon, il pourrait apporter cette seconde solution qui fait défaut à l’équipe. Toujours capable d’être une première option en terme de création et joueur le plus déterminant de la ligue durant les fins de match cette saison, CP3 correspond parfaitement aux besoins de l’équipe. Surtout si la franchise arrivait à conserver Khris Middleton à ses côtés.
Parce que problème : Chris Paul est cher. Très cher. Avec plus de 40M la saison prochaine, acquérir ses services signifie forcément payer la luxury tax. Cela veut aussi dire compenser son salaire dans le trade, et cela peut coûter plusieurs joueurs clés de l’effectif. En l’état, on peut imaginer que la pierre angulaire de la contrepartie serait Eric Bledsoe. A ses côtés, plusieurs joueurs pourraient être sacrifiés : George Hill, Robin Lopez et Ilyasova serait les principaux éligibles. Un prix élevé lorsqu’on sait l’importance des rotations à Milwaukee. D’autant que le Thunder réclamerait quelques tours de draft échouant à moyen terme pour continuer d’accumuler les assets. Néanmoins, Milwaukee renforcerait son 5 de départ et augmenterait son plafond dans les rencontres serrées.
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Scénario probable ? Sans être le plus simple à mettre en place, il faudra s’attendre à voir les Bucks bouger si le titre leur échappait encore cette saison. Giannis veut pouvoir y croire tous les ans, il veut une équipe pour l’accompagner jusqu’au bout. Évidemment, si le titre leur échappe d’un rien, l’équipe repartirait sûrement pour un nouveau tour avec des changements mineurs. Mais s’ils étaient écrasés tactiquement par une franchise, il faudrait alors réformer le groupe dans l’optique de batailler avec les autres têtes de séries en Playoffs. Cela passerait sûrement par des échanges. Que ce soit pour de très bons joueurs… ou des stars comme celle évoquées ci-dessus.