Au début de la saison, nous n’étions pas nombreux à donner cher du Thunder d’Oklahoma. Avec le départ de son ailier-star, Paul George, pour les Clippers, et celui de Russell Westbrook pour Houston, on se disait qu’OKC serait bien moins redoutable que sa saison dernière. D’autant que Jerami Grant a également fait ses valises, direction Denver. Dès lors, lorsque fut venue l’heure des pronostics, il était fréquent d’apercevoir Oklahoma au fin fond de la conférence Ouest. Ce sentiment était d’ailleurs renforcé par les rumeurs concernant un possible départ immédiat de Chris Paul (direction Miami ?). Bref, nous avions sous les yeux un cocktail peu enviable.
Or, après 34 rencontres d’une saison 2019 – 2020 très ouverte, le Thunder possède un bilan positif. Mieux encore, il possède cinq victoires d’avance sur Portland, neuvième de sa conférence. Une performance surprenante sur le papier, liée aux solides prestations de plusieurs joueurs bien connus de chaque observateur : Chris Paul (finalement parti pour rester, comme titrerait “L’Équipe” en période de Mercato), Danilo Gallinari ou Dennis Schröder. La plus-value ? L’énorme saison du tout jeune Shai Gilgeous-Alexander. Opérons un focus sur le sophomore canadien, à l’instar de ce que nous avons pu réaliser, récemment, au sujet de Bam Adebayo.
Le 10 juillet 2019, le microcosme de la NBA subit de plein fouet un tremblement de terre. Un de ceux que l’on a rarement vu depuis le 7 juillet 2016, quand Kevin Durant a rejoint l’armada de Golden State : Kawhi Leonard, fraîchement (re)bâgué et Paul George, 3ème du dernier vote du MVP, ont tous deux signé aux Los Angeles Clippers. Pour Oklahoma, la douche est froide. Le “projet Paul George”, commencé il y a deux ans, venait de prendre irrémédiablement fin. Dans ce qui pourrait ressembler à un cauchemar, Sam Presti, GM du Thunder, s’en est toutefois plutôt bien tiré.
Ainsi, contre son ailier star, OKC a obtenu :
- Premier tour de draft (sans protection) des Clippers en 2022, 2024 et 2026,
- Le premier tour de draft de Miami (sans protection) en 2021,
- Le premier tour de draft de Miami (protégé) en 2023,
- La possibilité d’échanger les picks avec les Clippers en 2023 et 2025,
- Danilo Gallinari et Shai Gilgeous-Alexander.
Ce blockbuster trade sonnait d’ailleurs le glas de l’expérience de Westbrook sous le maillot du Thunder. Chris Paul fera le chemin inverse, avec, dans sa valise, un contrat astronomique et une brouette de tours de draft. Au “projet Paul George” succède donc le “projet reconstruction”, avec comme tête d’affiche celui qu’on nommera, pour des raisons évidentes, “SGA”. Jeune, et fort d’une saison rookie aboutie, le sophomore canadien porte désormais les espoirs du peuple d’Oklahoma.
Sélectionné au onzième rang de la draft 2018 par les Charlotte Hornets, SGA est immédiatement transféré aux Clippers, contre Miles Bridges et, déjà, quelque seconds tours de draft. Grand pour le poste de meneur (1m96), et dôté d’une envergure impressionnante (2m10) bien que très frêle (82 kilos sur la balance), le jeune issu de Kentucky (comme Adebayo) s’est rapidement intégré dans l’effectif de la seconde franchise de Los Angeles, au point d’être propulsé au poste de titulaire au bout de 10 rencontres.
Dans son scouting report, il est considéré comme un meneur doué sur pick & roll, rapide sur ses appuis et efficace lorsqu’il attaque le cercle (57,4 % de réussite lors de sa saison universitaire). Et s’il possède bien entendu certaines faiblesses (shoot derrière l’arc, transition …), il était également considéré comme un défenseur compétent, s’appuyant à bon escient sur sa taille. Malgré l’ensemble de ces qualités, Bleacherreport termine le scouting report en énonçant que le jeune canadien ne possède probablement ni le talent pour terminer dans une All-rookie team, ni pour avoir immédiatement un rôle en NBA. Raté, et raté !
En effet, nous l’avons dit, le meneur n’a pas attendu bien longtemps avant de débuter chaque rencontre sur le parquet, avec les autres titulaires. Mieux, il terminera dans la All-rookie 2nd team, les postes de guards étant monopolisés par les exceptionnels Doncic et Young dans la première équipe. Il faut dire que cette saison rookie était pleine de surprise pour SGA, individuellement et collectivement. Après un début en dent de scie (11 points, 2 rebonds, 4 passes décisives, 1 interception et 1 contre pour commencer, avant d’enchaîner plusieurs performances de moindre standing), le meneur de la cité des anges va connaitre un premier pic de forme après un mois de compétition.
Entre son onzième et son vingtième match, SGA monte indéniablement en puissance et parvient à dépasser la barre des 15 points scorés à plusieurs reprises :
- 8 novembre 2018 @ Portland : 19 points, 3 rebonds, 2 passes décisives et 1 contre, dans une défaite (-11),
- 10 novembre 2018 vs Milwaukee : 16 points, 6 rebonds, 4 passes décisives, 1 interception, 3 contres dans une victoire (+2),
- 12 novembre 2018 vs Golden State : 18 points, 5 rebonds, 3 passes décisives, 2 interceptions, 1 contre à 73 % au tir, dans un victoire (+5),
Vous le voyez, l’adversité n’effrayait pas spécialement le rookie, puisqu’au cours de ces trois rencontres, il se frotta à Damian Lillard, Eric Bledsoe et Stephen Curry. Sans paraître ridicule et en participant de manière active à deux victoires des siens.
Accélérons le temps. Sa fin de saison rookie est une réussite. S’il ne parvient toujours pas à profiter de son avantage physique sur les autres extérieurs pour gratter un nombre plus significatif de rebonds, il score plus et distribue mieux. Il dépasse ainsi la barre des 20 points à plusieurs reprises (6, exactement) et envoie de plus en plus de caviars aux copains (record à 10 passes décisives, dans une victoire contre Brooklyn le 17 mars 2019). Les Clippers gratteront une inespérée 8ème place de la conférence Ouest. Ils feront mieux que de se défendre contre les Warriors, en remportant deux rencontres, dont une absolument incroyable, après avoir été menés de 31 points au milieu du troisième quart-temps. Dans cette rencontre, SGA sera timide, mais c’est lui qui décalera Landry Shamet pour prendre les devants à une poignée de secondes du terme.
Il terminera donc sa première saison dans la Grande Ligue avec les statistiques suivants : 10,8 points, 2,8 rebonds, 3,3 passes décisives, 1,2 interception, 0,5 contre, à 47,6 % au tir (dont 36,7 % à trois-points et 80 % aux lancers-francs). Une ligne statistique au-delà de tous les espoirs placés sur les petites épaules du jeune meneur. Les fans des Clippers se mettent à fantasmer sur le futur de l’association de SGA avec Patrick Beverley, à juste titre. De futur, il n’y en aura finalement pas, l’effectif des Angelinos étant disséminé pour faire venir Leonard et George.
Alors que son partenaire de back-court possédait plutôt un profil défensif (SGA avait bien plus la balle en main que Berveley la saison dernière, 18,3 % d’usage rate contre 12,2 %), il est désormais associé à un meneur gestionnaire par excellence, en la personne de Chris Paul. Au point d’être décalé au poste d’arrière. On aurait pu penser que le jeune homme allait pâtir de la situation, lui qui ne possède pas réellement le profil de l’arrière moderne, qui dégaine derrière l’arc et qui défend le fer. Il n’en est rien, pour l’instant.
Dès le début de la saison 2019 – 2020, SGA est pleinement intégré dans le cinq majeur du Thunder, aux côtés de Paul, Gallinari, Ferguson et Adams. Des cinq titulaires, il est le principal dépositaire du jeu de la franchise, puisque de manière surprenante, il touche plus souvent la gonfle que Chris Paul (25,1 % d‘usage rate contre 21,9 %). Il faut dire que le canadien n’a pas tardé pour démontrer toute son importance dans le collectif d’Oklahoma :
- 23 novembre 2019 (1ère rencontre de la saison) @ Utah : 26 points, 2 rebonds, 1 passe décisive, 1 interception à 10 / 23 au tir dont 3 / 7 à trois-points, dans une défaite (-5),
- 25 novembre 2019 (2ème rencontre de la saison) vs Washington : 28 points, 7 rebonds, 4 passes décisives, 2 interceptions, 3 passes décisives à 10 / 17 au tir, dans une défaite (-12).
Individuellement, les performances de Gilgeous-Alexander n’ont pas grand chose à envier à certains All-Star confirmés. Néanmoins, comme nous pouvions le craindre, le début de saison du Thunder n’est pas loin d’être calamiteux, avec un bilan de 1 victoire pour 5 défaites après dix jours de compétition. Ce n’est pas faute pour l’arrière de se démener du mieux qu’il peut. Au-delà du scoring, le joueur prend de plus en plus de rebonds (il en prend régulièrement entre 5 et 9, ce qui ne lui était arrivé qu’à quatorze reprises lors de sa saison rookie) et s’applique du mieux qu’il peut en défense, malgré des statistiques brutes en baisse. Ainsi, rares sont les rencontres où le joueur présente un net rating négatif.
Tel était néanmoins le cas sur les dix premières rencontres de la saison. Ensuite, SGA connaîtra ce que l’on peut, avec le peu de recul que nous avons, appeler un passage à vide individuel. Il retombera ainsi dans ses standards de rookie à la fin du mois de novembre. Ironiquement, OKC profitera de la mauvaise passe de son arrière phare pour battre les Warriors et les Pelicans (2x) et enfin lancer sa saison.
Il faut dire qu’en analysant les statistiques avancées du bonhomme, on s’aperçoit que sur les quinze premières rencontres de la saison, il possédait, sur certaines rencontres, un usage % dépassant les 30 %. En début de saison, ces matchs-ci étaient synonymes avec la défaite du Thunder (Utah, Washington, Spurs …). Signe, peut-être, que malgré sa progression globale, le jeune joueur n’était peut-être pas suffisamment préparé pour être la première option de sa franchise. Nous aurons l’occasion d’en reparler ; la tendance est, petit à petit, en train de s’inverser.
A l’heure de la rédaction de ces lignes, le Thunder a remporté 19 de ses 34 rencontres, et reste sur 11 victoires sur les 14 derniers matchs. Dans cette série, OKC s’est offert le scalp de plusieurs franchises armées pour jouer le sommet de leur conférence respective : les Blazers, (qui, sur le papier, devaient jouer des coudes pour avoir l’avantage du terrain en fin de saison), les Clippers, les Raptors, les Mavericks (qui, sur le terrain, sont particulièrement surprenants) et les Raptors. Le plus frustrant, c’est que les défaites ont été concédées contre les franchises moins impressionnantes : les Kings orphelins de Fox et Bagley et les Grizzlies sont ainsi venus à bout des hommes de Billy Donovan.
Sur cette période, les performances de l’arrière canadien ont été déterminantes pour sa franchise. Commençons par présenter ses statistiques sur les quatorze dernières rencontres :
Certes, le bonhomme fait bien moins de passes décisives que la saison dernière, ce rôle revenant naturellement à Chris Paul. Ceci mis à part, tous les voyants sont au verts : SGA est le meilleur scoreur de sa franchise sur cette période (ex aequo avec Schröder), avale de plus en plus de rebonds (avec, pour la première fois de sa carrière, 10 rebonds attrapés le 31 décembre, contre Dallas) et l’ensemble de ses pourcentages au tir sont en hausse. Désormais, plus question de lui laisser de l’espace derrière l’arc : avec ses 41 % au tir à trois-points depuis le 6 décembre, il constitue en ce moment une menace non négligeable dans l’exercice. Pourtant, le tir à longue distance n’est pas l’arme qu’il affectionne le plus, au point d’en prendre moins de trois par rencontre en moyenne.
Depuis la mi-décembre (OKC, depuis le 16/12, possède un bilan flatteur de 9 victoires pour 1 défaite), on remarque surtout que SGA prend de plus en plus de tirs, avec succès. Sur les vingt-cinq premières rencontres de la saison, il tentait sa chance 14,8 fois en moyenne. Depuis la victoire contre Chicago, le 16 décembre, il dégaine 18,6 fois en moyenne. Surtout, sa précision au tir a connu une progression fulgurante : + 9 points, en passant de 43,3 % à 52,3 %. Il reste donc sur dix rencontres de haut-niveau qui, dans d’autres circonstances (c’est-à-dire, en l’absence de certaines anomalies, nommées Harden, Davis ou Doncic), lui auraient probablement permises d’être nommé joueur du mois. Voyez plutôt :
- 20 décembre 2019 vs Phoenix : 32 points, 4 rebonds, 3 passes décisives, 1 interception à 13 / 18 au tir dont 2 / 2 derrière l’arc, dans une victoire (+18),
- 22 décembre 2019 vs Los Angeles Clippers : 32 points, 3 rebonds, 5 passes décisives, 2 interceptions à 12 / 25 au tir dont 2 / 3 derrière l’arc, dans une victoire (+6),
- 27 décembre 2019 @ Charlotte : 27 points, 4 rebonds, 3 passes décisives, 2 interceptions à 10 / 17 au tir, dans une victoire (+2),
- 29 décembre 2019 @ Toronto : 32 points, 7 rebonds, 2 passes décisives, 3 interceptions à 12 / 21 au tir dont 3 / 5 à trois points, dans une victoire (+1).
Vous retrouverez ci-dessous sa masterclass contre les Raptors. Pour l’anecdote à deux clous, sachez que jamais un canadien n’avait scoré autant sur ses propres terres : Rick Fox et Andrew Wiggins s’étaient arrêtés à 31 points inscris chez les Raptors.
https://www.youtube.com/watch?v=xBEtov4O31s&feature=youtu.be
Le jeune Gilgeous-Alexander s’est donc mué en véritable première option offensive de cette franchise d’OKC. Alors que le costume semblait trop grand pour lui en début de saison, il semble aujourd’hui presque être taillé sur-mesure. Mieux encore, alors que le Thunder avait la fâcheuse tendance à couler lorsqu’il avait “trop” la balle en main, la logique est désormais inverse : il porte la balle 27 % du temps lorsqu’il est sur le parquet depuis la mi-décembre (35 % (!) dans la victoire contre les Clippers), et force est de constater que cela lui réussi plutôt bien. La progression du jeune homme en la matière semble incontestable en l’espace de deux mois. Sur les deux saisons, à temps de jeu égal (36 minutes), elle est également impressionnante :
Offensivement, l’apport au scoring est indéniable. On s’aperçoit également que le joueur attrape désormais un nombre correct de rebonds pour un arrière de sa taille. La baisse statistique à la passe décisive est à pondérer, puisque Chris Paul est un meneur bien plus porté sur la passe que ne l’est Patrick Beverley. Celle relative au pourcentage au tir, certes minime, est liée au passage à vide qu’a connu SGA au début mois de décembre. Nous l’avons vu, lesdits pourcentages ont la nette tendance à augmenter depuis lors.
Tout ceci fait qu’à l’instar d’un Luka Doncic ou d’un Trae Young, le jeune SGA commence à collectionner les compliments. Ainsi, Chris Paul, son comparse du back-court, tout comme Nick Nurse, son coach, ne sont pas avares en mots doux :
“Il joue très bien. Je ne sais pas si quelqu’un possède un premier-pas plus rapide que lui en ce moment dans la Ligue” Nick Nurse.
“Je n’arrête pas de lui gueuler d’être agressif, toujours agressif. Il a toute la panoplie : le mid-range, le toucher, le tir …” Chris Paul.
Et si vous vous dites qu’il est bien trop simple de récolter les louanges des membres de sa propre équipe, sachez que Dwyane Wade, légende parmi les légendes, y est aussi allé de son compliment pour le jeune canadien :
Au final, la progression de Gilgeous-Alexander est si impressionnante qu’on en parle comme un potentiel Most Improved Player, alors que le trophée est généralement inaccessible aux sophomores (Doncic et Graham sont dans la même situation). Et si le calendrier du Thunder, à court terme, n’est pas évident (Sixers, Nets, Rockets et Lakers entre les 6 et 11 janvier, avant d’affronter les Raptors, le Heat et les Rockets entre les 15 et 20 janvier), nul doute que le Thunder pourra compter sur son arrière pour se maintenir à flot et poursuivre sa marche en avant vers les playoffs.
Sa progression le mène dans certaines hautes sphères de la Ligue. Il est ainsi l’un des joueurs qui jouent le plus (9ème temps de jeu cette saison), signe de la confiance qui lui est accordée par son coach. Il figure aussi dans le top 20 des joueurs ayant le plus scoré à deux-points (19ème).
Historiquement, le bonhomme se pose aussi là. Après quelques recherches, rares furent les sophomores à avoir doublé leur moyenne de point (minimum 10 points scorés lors de la saison rookie, pour des raisons évidentes : nombreux sont les sophomores à passer de 3 à 6 points scorés). Dans ce classement des progressions fulgurantes au scoring, nous ne retrouvons que Mike Mitchell, ailier des Cleveland Cavaliers à la fin des années 1970, qui est passé de 10,7 points de moyenne lors de sa saison rookie (19,7 minutes de jeu de moyenne) à 22,2 points lors de sa saison sophomore (34,2 minutes de moyenne). Soyons exhaustif, certains joueurs n’étaient pas loin de figurer dans notre classement :
- Kevin Johnson, meneur des Cleveland Cavaliers et des Phoenix Suns à la fin des années 1980, qui est passé de 9,2 points de moyenne lors de sa saison rookie (24 minutes de jeu de moyenne) à 20,4 points lors de sa saison sophomore (39,2 minutes de moyenne). Considérons que Johnson respecte le critère initial, lui qui fut tradé au milieu de sa saison rookie, et qui scora près de 13 points de moyennes en fin de saison, chez les Suns,
- Kiki Vandeweghe, ailier-fort des Denver Nuggets au début des années 1980, qui est passé de 11,5 points de moyenne lors de sa saison rookie (27 minutes de jeu de moyenne) à 21,5 points lors de sa saison sophomore (33,8 minutes de moyenne),
- Kendall Gill, ailier des Charlotte Hornets du début des années 1990, qui est passé de 11 points de moyenne lors de sa saison rookie (23,7 minutes de jeu de moyenne) à 20,5 points lors de sa saison sophomore (36,8 minutes de moyenne),
- Rudy Gay, ailier-fort des Memphis Grizzlies à la fin des années 2000, qui est passé de 10,8 points de moyenne lors de sa saison rookie (27,8 minutes de jeu de moyenne) à 20,1 points lors de sa saison sophomore (37 minutes de moyenne),
- Neil Johnston, pivot des Philadelphie Warriors au début des années 1950, que nous pouvons citer puisqu’il est passé de 6 points de moyenne lors de sa saison rookie (15,5 minute de jeu en moyenne) à … meilleur scoreur de la Ligue lors de sa saison sophomore, avec 22,3 points (45,2 minutes de moyenne !),
C’est dire si l’actuelle performance de SGA peut entrer tout droit dans l’Histoire de la NBA. Cependant, avant de marquer ladite Histoire, pourtant si riche, il est nécessaire pour l’arrière canadien de poursuivre ses efforts, puisqu’il ne peut, pour l’instant, prétendre qu’à une place d’honneur. En effet, lors de cette saison 2019 – 2020, il score en moyenne 19,9 points (pour 10,8 points lors de sa saison rookie, pour rappel). Néanmoins, nous l’avons vu, la progression du bonhomme en cours de saison est fulgurante, et la probabilité qu’il double sa moyenne de points n’a jamais été aussi haute.
C’est tout le mal que l’on lui souhaite. Et si, sur sa lancée, il pouvait emmener le Thunder en playoffs, la portée historique de sa saison individuelle se doublerait d’une incroyable surprise collective. Et ça, pour le coup, c’est tout le mal que l’on souhaite à la franchise d’Oklahoma.