L’échéance tant attendue est enfin arrivée. Au terme d’une incroyable trêve estivale et des habituelles joutes de présaison, la NBA a repris ses droits, pour une nouvelle campagne qui s’annonce explosive. Comme chaque année, un bon nombre de joueurs entrent dans leur dernière année de contrat, synonyme de liberté l’été prochain pour changer de couleurs. Un événement attendu par certains, en position de force, mais redouté par d’autres. Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Aujourd’hui, focus sur les vétérans de la Ligue, avec un tour d’horizon des situations de chacun. En quête d’un dernier gros contrat, de maintenir leur confort ou à la relance, à quoi s’attendre pour les vieux de NBA ? Nous parlerons ici des joueurs qui auront 30 ans ou plus lors de la prochaine Free Agency. Certains peuvent espérer un dernier pactole au regard de leur forme, quand d’autres doivent impérativement se relancer pour espérer quelque chose.
Un dernier pactole
Pour une pige ou deux
D’autres vétérans sont dans une situation plus délicate, avec de beaux contrats négociés il y a quelques années. Pour certains, étant donné leur âge, il risque d’être compliqué de maintenir leurs émoluments, mais une grosse saison de leur part pourrait leur offrir cette chance. A commencer par Goran Dragić. Le meneur du Heat avait paraphé un contrat de 5 ans, progressif, qui lui permettra de toucher 19M de dollars au cours de cette saison. Libre l’été prochain, il lui faudra cravacher pour espérer un bon deal lors de la prochaine FA. Dragić a vu son rôle changer à Miami, dans un effectif renforcé par l’arrivée de Jimmy Butler. Il devrait désormais officier en sortie de banc. Toujours capable de scorer, notamment depuis la ligne à 3pts, le slovène aura une carte à jouer cette année dans une équipe qui va lutter pour les Playoffs. Si l’effectif peut parfois paraître limité en talent, il est en revanche composé de nombreux joueurs de devoir, et l’apport d’un meneur avec les qualités techniques dont dispose Dragić sera essentiel à la réussite du Heat. Aussi bien dans le jeu que dans un vestiaire encore composé de jeunes joueurs. De quoi lui permettre d’aller chercher un nouveau contrat intéressant avec Miami, ou de taper à la porte d’une autre franchise en mal de meneurs. Avec 34 bougies soufflées en mai prochain, il prétendra certainement à un contrat très court s’il veut une rémunération conséquente. Il sera peut-être difficile de conserver les 17M que le meneur gagnera cette année.
Autre joueur à ce poste et toujours en Floride, D.J. Augustin. Le vétéran du Magic vient de produire une belle saison. On se souvient notamment de superbe game winner face aux Raptors pour arracher la seule et unique victoire des siens lors de cette série. S’il ne sera jamais une superstar, son apport dans le collectif reste important, et il a encore de belles années devant lui, alors qu’il aura 32 ans lors de la Free Agency. Son style de jeu n’impose pas à son corps des risques élevés de blessure, et lui permettra de durer dans cette Ligue en tant que meneur gestionnaire. Cette saison, Augustin empochera 7,5M de dollars. Au vu des tarifs pratiqués ces dernières années, il ne serait pas étonnant de voir le meneur du Magic obtenir un chèque au moins équivalent selon ses performances.
Du côté de Charlotte, c’est Marvin Williams qui sera en quête d’un contrat l’été prochain. Contrairement aux deux meneurs, l’ailier-fort a plus de souci à faire concernant son temps de jeu et surtout son utilisation. Les Hornets entament à peine leur reconstruction après le départ de Kemba Walker, et la place sera faite aux jeunes joueurs. A commencer par P.J. Washington, rookie évoluant également au poste 4. Le coach Borrego va certainement s’appuyer sur Washington pour le développer, lui qui s’inscrit dans l’avenir de la franchise. Williams aura un rôle de mentor, mais devrait néanmoins voir son impact dans le jeu diminué. Ses statistiques devraient s’en ressentir, et il ne prendra peut-être plus autant de tirs (plus de 5 derrière la ligne à 3pts en moyenne la saison dernière, la plus haute de sa carrière). De plus, si les Hornets venaient à tanker en fin de saison, difficile de le voir maintenu avec un gros temps de jeu dans la rotation. Difficile donc de l’imaginer conserver un contrat au delà des 10M de dollars l’été prochain, même si son profil pourrait intéresser quelques franchises.
Enfin, Phoenix a peut-être eu une très bonne idée en s’attachant les services d’Aaron Baynes. Joueur de rotation plus que solide chez les Celtics, le pivot était très apprécié des fans, et fait déjà parler de lui en bien dans l’Arizona. Baynes est un soldat, un élément appréciable sur et en dehors du terrain pour son attitude positive et les tâches ingrates qu’il accomplit sur le terrain. Au milieu des jeunes joueurs des Suns, il fera office de mentor et pourra rendre de bons services sous les cercles. De quoi obtenir plus de 5M au terme de cette dernière année de contrat ? Peut-être, si une franchise souhaite en faire un back-up solide au poste 5.
Quelques années de plus
Les joueurs cités précédemment, ne pourront, à priori, que prétendre à des contrats courts à cause de leurs âges respectifs. En revanche, d’autres vétérans tenteront sûrement d’obtenir un engagement plus long, et donc plus sécurisant. Pour la plupart, ils viennent d’entrer dans la trentaine, et ont déjà touché le pactole il y a quelques années, profitant de leur niveau de jeu ou d’un contexte financier idéal. Jeff Teague mélange ces deux options, avec un contrat très avantageux accordé par les Timberwolves il y a 2 ans. En mal de meneurs avec le départ de Rubio, les loups avaient décidé, sous l’impulsion de Tom Thibodeau, de faire confiance à l’ancien Pacer, en lui donnant un bail de 3 ans, dont la dernière année en Player Option. Qu’il a bien sûr exercée cet été, car personne ne lui aurait donné les 19M de dollars qu’il touchera cette saison. En difficulté l’année dernière, il n’a pas su répondre aux attentes placées en lui, avec des performances irrégulières et quelques pépins physiques. Cette saison sera donc une vraie chance de se remettre à l’endroit, dans un effectif jeune qui aura besoin d’un vétéran et dépourvu de gros meneurs. Il aura 32 ans lors de la prochaine Free Agency, et détient peut-être une dernière occasion d’aller gratter un dernier contrat lucratif. Il a cependant déclaré avant le coup d’envoi de la saison qu’il ne sera “plus jamais à 100% de ses capacités”.
Du côté de Portland, Kent Bazemore fait partie de la légion de joueurs ayant profité de l’explosion du cap space à l’été 2016. A l’époque chez les Hawks, l’ailier avait obtenu un contrat sur 4 ans pour 70M de dollars, et a finalement atterri chez les Blazers lors de cette intersaison. Role player toujours appréciable dans un effectif, il fait bénéficier de son jeu complet et propre. S’il ne sera jamais l’élément central d’une équipe ni une option offensive de premier plan, Bazemore reste un joueur complet qui peut beaucoup apporter sur un parquet. Dans le roster remanié de Portland, il sera amené à remplacer Moe Harkless, et devrait jouir d’un temps de jeu conséquent. Il semblerait néanmoins qu’une place de titulaire ne soit pas à l’ordre du jour pour lui, en tout cas pas depuis le début de saison. Reste donc à voir l’impact qu’il pourra amener, même s’il n’est pas certain qu’il termine la saison dans l’Oregon. Une rumeur de trade a déjà commencé à voir le jour, car Danilo Gallinari serait ciblé par le Front Office des Blazers. Quoiqu’il en soit, il lui sera difficile de maintenir ses émoluments aux alentours de 17M de dollars. Mais s’il se montre à son avantage, son profil restera recherché et récompensé. Toutes les franchises ont besoin d’éléments comme Bazemore dans leur effectif, reste à savoir quel prix elles seront prêtes à mettre.
Pour s’attacher les services de Bazemore, Portland a envoyé Evan Turner à Atlanta. L’extérieur n’a jamais assumé son statut de n°2 de la Draft 2010, même s’il reste un joueur de rotation solide. Il figure parmi les derniers mohicans du shot à mi-distance, et reste un joueur talentueux sur un parquet NBA. Inefficace derrière la ligne à 3pts, il est cependant un ball handler fiable, capable de créer du mouvement et de trouver de belles lignes de passes pour ses coéquipiers. A Portland, il menait le jeu lorsque Lillard et McCollum récupéraient, et il en fera de même chez les Hawks malgré sa taille d’ailier. S’il n’en est pas pour autant un défenseur élite sur ce poste, il est capable de fournir un travail plus que raisonnable de ce côté du terrain. Tout comme Bazemore, c’est un profil qui sert toujours dans un effectif, et peut-être sa situation contractuelle attirera-t-elle des prétendants aux Playoffs vers la trade deadline ? Quoiqu’il arrive, il sera alors libre en juillet prochain, à presque 32 ans. A lui d’aller chercher un dernier beau contrat, certainement moins lucratif que celui signé pendant le fol été 2016 (plus de 18M cette saison).
Marcus Morris était bien parti pour ne pas se retrouver dans cette liste. Il y a quelques mois, les Spurs semblaient en pole position pour signer l’ailier-fort, avec un contrat de 20M de dollars sur deux saisons. L’accord verbal a bien été trouvé avec San Antonio, mais Morris a finalement fait volte-face pour rallier New-York et les Knicks. Le frère de Markieff justifie cette décision par l’envie d’évoluer proche de chez lui, à Philadelphie, mais les 15M sur un an proposés par la franchise de James Dolan ont certainement pesé dans la balance. Dans la Grosse Pomme, Morris aura l’opportunité de se montrer, au sein d’une équipe finalement dépourvue de stars, notamment dans le secteur intérieur. Il partagera les ailes avec le rookie R.J. Barrett, et le nouvel arrivant Julius Randle, et peut tout à fait trouver sa place à ce rôle. Titulaire depuis le début de saison, il a vu sa moyenne de points augmenter et devrait bénéficier d’un temps de jeu conséquent. L’occasion idéale de démontrer une nouvelle fois ses qualités, en amenant surtout sa folie et sa dureté sur le parquet. Qui peut également se traduire en stupidité parfois, mais le désormais vétéran devra montrer l’exemple aux jeunes. Ce n’est qu’à la condition de réaliser une belle saison pour faire des Knicks une surprise que Morris ira chercher un contrat intéressant. Pour ne pas regretter d’avoir refusé une saison supplémentaire à 10M de dollars. Avec 15M déjà en poche cette saison, il y a tout de même très peu de chances qu’il soit perdant au change.
Autre client de cette catégorie, Jae Crowder officie désormais du côté de Memphis. Au sein d’un effectif jeune et en pleine reconstruction autour du rookie star Ja Morant, le vétéran sort d’une bonne saison à Utah. Son profil de défenseur aurait d’ailleurs parfaitement coller avec le Grit and Grind, mais l’ailier arrive finalement à la fin de cette ère. A 29 ans, il est le deuxième plus vieux joueur du roster des Grizzlies, qui recense une palanquée de joueurs en dessous de 25 ans. Son rôle sera donc déterminant sur le parquet mais également dans le vestiaire, pour encadrer ses coéquipiers et diffuser son professionnalisme et son éthique de travail irréprochable. Cette saison, Crowder ne touchera “que” 7.5M de dollars, pour un apport bien supérieur à plusieurs éléments de notre article. Déjà auteur d’un tir de la gagne, il aura le temps de jeu et les responsabilités pour se montrer et attirer l’œil des autres franchises. Avec ses qualités indéniables, il présente un profil très intéressant pour de nombreuses écuries ambitieuses, et Crowder pourrait bien toucher un beau pactole l’été prochain. Il restera toujours un joueur discret, loin des paillettes, mais son apport sur un parquet a un prix. A lui de le faire monter en flèche.
Dans le Colorado, Mason Plumlee a trouvé sa place dans la rotation pour soulager l’immense Nikola Jokic. Le pivot aura 30 ans lors de la prochain Free Agency, et touchera 13M de dollars cette saison. Un peu trop, certainement, même si l’apport du frangin Plumlee est indéniable, surtout en sortie de banc et derrière un titulaire de gros calibre. Défenseur correct, doté de bonne mains en attaque, Denver lui convient très bien car il est bien intégré dans les systèmes mis en place. Bon passeur, il permet de conserver une cohérence au relais de Jokic. Cependant, les Nuggets auront de nombreuses situations contractuelles à gérer l’été prochain, nous le verrons, et il n’est pas certain que la priorité soit mise sur Mason. D’autant que Denver a déjà lâché une grosse somme sur Jamal Murray l’été dernier. En revanche, selon ses performances et les résultats de la franchise, il pourrait obtenir une petite dizaine de millions sans trop de soucis, et peut-être sur quelques années.
Un joueur inattendu se glisse également parmi les prétendants à un dernier contrat intéressant, et sera peut-être un des seuls de cette liste à voir ses émoluments en augmentation. Parti rejoindre les Clippers, Patrick Patterson a débuté la saison en tant que titulaire en l’absence de Paul Georges, pour de bonnes performances à la clé. Si les attentes ne sont pas élevées pour un joueur qui a entamé le crépuscule de sa carrière à OKC, il reste un vétéran capable de tirer de loin et d’apporter sur un parquet comme dans un vestiaire. Il ne touchera que 2M de dollars cette saison, et pourrait tirer son épingle du jeu pour aller chercher deux années supplémentaires avec une petite augmentation au passage.
La relance comme salut
Ils ont passé la trentaine, et comme leurs copains, il ne leur reste que quelques années à donner sur les parquets NBA. En difficulté ces dernières années, ces vétérans ont pourtant une occasion en or pour se relancer et rappeler à tous qui ils sont vraiment, s’ils le peuvent encore. Tous les joueurs de cette catégorie ont connu les sommets ou presque, avant de déchanter. A commencer par Dwight Howard. Ancienne superstar du Magic, multiple Defensive Player of the Year et promis à une carrière dorée, le pivot a vu sa carrière prendre un chemin des plus sinueux. Passé par Los Angeles, Houston, Atlanta, Charlotte et même Washington, Howard enchaîne les désillusions, traînant derrière lui une mauvaise réputation et des blessures à répétition. Envoyé à Memphis en juillet dernier, il n’entrait cependant pas dans les plans de la reconstruction entamée par les Grizzlies. Ironie du sort, c’est avec les Lakers qu’il effectue finalement des essais, qui aboutissent sur une signature d’un an. Un pari, en somme, pour le joueur comme pour la franchise, car la dernière fois qu’un contrat a été signé entre les deux parties, la réussite ne fut pas au rendez-vous. Gêné par des blessures au dos, Howard va devoir tout donner pour apporter sa pierre à l’édifice, mais cette tentative a tout de la bonne idée. De la défense et du rebond, voilà ce que devra apporter le pivot, et les Lakers en auront bien besoin. Bien encadré dans un vestiaire comptant LeBron James dans ses rangs, Howard détient là une dernière chance en or – et pourpre – pour relancer sa fin de carrière. Avec, peut-être, un beau contrat à la clé l’été prochain.
L’ancien du Magic est d’ailleurs venu pallier l’absence longue durée de DeMarcus Cousins. Ce dernier a quitté les Warriors mais pas la Californie, en signant un bail d’un an et 3,5M de dollars avec les Lakers. Un sacrifice financier pour le joueur, qui souhaitait permettre la signature d’autres gros clients à la franchise. Que dire des événements qui ont suivi cette arrivée dans la ville des Anges, avec une nouvelle grosse blessure à déplorer. Avant même la reprise des hostilités, c’est une rupture des ligaments croisés qui est venue pourrir encore une fois la carrière d’un joueur qui a déjà connu une rupture du tendon d’Achille et une blessure au quadriceps depuis son départ des Kings. Une malédiction qui n’en finit plus pour un joueur qui figurait alors parmi le gratin NBA, avec de belles années devant lui. S’il n’est pas impossible de la voir revenir sur les parquets en cas de qualification pour les Playoff, on se demande bien de quoi sera faite sa Free Agency, car il aura au mieux joué après des mois d’absence, sinon vécu une saison blanche. Un cauchemar qui n’en finit plus pour DeMarcus Cousins, et on lui souhaite bien du courage pour se remettre de ces épreuves. Il lui sera plus que difficile d’espérer un contrat intéressant en juillet, alors qu’il n’aura pas encore 30 ans. Tout n’est pas perdu pour l’ancienne star des Kings, mais l’avenir s’assombrit toujours plus.
Autre chat noir des blessures mais aussi des événements tragiques, Isaiah Thomas est à la relance du côté de Washington. C’est bien simple, depuis sa campagne de Playoffs mémorable avec Boston, marquée par le décès de sa soeur, le lutin n’a connu que des mésaventures, et une chute terrible. Lâché par Danny Ainge en direction des Cavaliers, Thomas a vécu les pires difficultés à cause d’une hanche douloureuse. S’en est suivi un road trip qui l’aura amené dans la conférence Ouest, chez les Lakers d’abord, puis à Denver. Incapable d’enchaîner les rencontres et quelconques prestations sur le parquet, IT finit donc par signer un petit contrat de 2.3M avec les Wizards. Dans la capitale, le meneur va tenter de se refaire une santé, et de retrouver le superbe niveau qui fut le sien. Pas une tâche aisée quand on regarde son parcours jonché de galères, mais le garçon est un battant, un soldat des parquets qui n’a jamais évolué dans le confort. Ses premiers matchs sont d’ailleurs positifs, avec une capacité à scorer préservée, bien qu’amoindrie évidemment. Sa mission sera de suppléer Bradley Beal dans un effectif qui manque de talent offensif. S’il y parvient, sans toutefois avoir un impact négatif sur le collectif, il pourra alors prétendre à un nouveau rôle de premier plan en NBA. Et un contrat en conséquence, alors que Thomas a passé la trentaine.
Chez les meneurs, Reggie Jackson se lance également dans une vaste opération reconquête. A Detroit, il est devenu le bouc émissaire des fans à cause de ses performances désastreuses. Il gagnera 16M de dollars sur la saison, un montant bien trop élevé par rapport à son rendement. Problème, les Pistons ont vraiment besoin d’un meneur solide pour accompagner leur raquette Griffin-Drummond, et Jackson ne remplit pas ce rôle. Très critiqué, il lui sera impossible dans ces conditions de retrouver un contrat lucratif en fin de saison. Trop brouillon et coupable de mauvaises décisions sur le parquet, il doit revoir sa copie au plus vite s’il ne veut pas tomber sous les radars des autres franchises. Malheureusement, le meneur est d’ores et déjà blessé pour quelques semaines, et rien ne semble aller dans son sens…
Dernier client de cette catégorie, et certains considéreront sa place ici comme un peu sévère, Hassan Whiteside. Le pivot a connu une trajectoire des plus atypiques, c’est un euphémisme. Devant l’impossibilité de trouver sa place en NBA après sa draft par les Kings, il a même du évoluer au Liban avant de revenir peu à peu en terres américaines, lorsque le Heat lui a donné sa chance. La suite, on la connait, avec deux années étincelantes dans la raquette floridienne, auréolées d’un titre de meilleur contreur, puis de meilleur rebondeur. A la clé, une belle récompense avec un contrat signé en 2016, et des émoluments culminant à 27M de dollars cette saison. Problème, Whiteside a fini par devenir persona non grata du côté de Miami, à force de caprices de star et de performances indigestes. Souvent absent, même lorsqu’il était sur le parquet, son aventure au Heat a connu son crépuscule cet été, alors que Portland cherchait un pivot pour pallier l’absence de Nurkic, blessé. Une occasion inespérée pour Whiteside de redorer son image, dans une belle équipe à la poursuite des sommets. Les Blazers sortent d’une belle saison, mais d’un été mouvementé qui a vu l’effectif bouleversé. Le pivot aura donc toutes ses chances pour revenir au top niveau, et retrouvant les qualités qui sont les siennes : de la protection d’arceau, du rebond à foison, et quelques points au combat sous le cercle. Portland aura besoin de lui pour batailler dans les hauteurs de l’Ouest, et si Whiteside s’affiche comme une pièce maîtresse… Nul doute que les dollars pourraient tomber lors de la prochaine Free Agency.