Utah avait terminé la saison 2017/2018 en fanfare, et de fortes attentes ont logiquement été placées sur les hommes de Quin Snyder pour cette nouvelle échéance. L’effectif était resté sensiblement identique, et les atouts du Jazz maintenus. Pourtant, le début de saison ne fut pas des plus rassurants. Donovan Mitchell redescendait de son nuage et affichait des prestations moyennes, abusant de tirs sans réussites. Le collectif semblait globalement en-dedans, et même le niveau défensif s’en ressentait. Après une lourde défaite face à Indiana, le Jazz affiche un bilan de 12 victoires pour 9 défaites, bien loin de ses ambitions estivales. C’est dans la rotation que le coach va aller chercher les ressources nécessaires pour redresser la barre, et Utah retrouve peu à peu des couleurs. Au fil des semaines, Mitchell reprend du poil de la bête et impacte de nouveau fortement l’équipe. Alors qu’il n’est pas sélectionné pour le All-Star Game – il n’a d’ailleurs pas manqué d’afficher sa frustration -, Rudy Gobert monte en puissance. Toujours indispensable, le français ira décrocher son second titre consécutif de Défenseur de l’année sur cette seconde partie de saison. Derrière lui, la défense du Jazz est incontournable, et termine la saison avec le 2ème Defensive Rating de la NBA (105,7).
Le collectif retrouvé permet aux role players de s’illustrer, à l’image de Jae Crowder, Derrick Favors ou encore le jeune Royce O’Neale qui poursuit sa belle progression. Rappelons que ce dernier n’a pas été drafté, mais il a su décrocher une place solide dans le roster, notamment grâce à ses prestations défensives. Ricky Runio a également apporté dans le collectif avec sa capacité à distribuer le jeu, même si l’adresse ne fut pas toujours au rendez-vous, on connait le meneur. Globalement, c’est encore une saison régulière de très bonne facture que nous ont sortie les joueurs du Jazz, même si l’équipe a de nouveau affiché ses lacunes offensives (seulement le 15ème Offensive Rating). Utah se repose beaucoup sur son collectif huilé, mais manque tout de même cruellement de talent pur. Et même si Gobert a montré quelques progrès dans le domaine, Donovan Mitchell semble toujours bien seul lorsque les role players sont en dedans. A noter d’ailleurs la belle saison de Joe Ingles, lui qui sortait d’une belle campagne de Playoffs, et qui a de nouveau fait plaisir aux fans par ses prestations et sa présence dans le vestiaire.
Sur cette lancée, Utah décroche donc la 5ème place d’une Conférence Ouest toujours aussi relevée, mais se trouve confrontée à une des pires match-ups en Playoffs. Face à James Harden et sa bande, le Jazz a subi ses limites offensives et n’a pu arracher qu’une rencontre aux Rockets. Le barbu a mis à l’agonie la défense des mormons, notamment Ricky Rubio, et Utah n’a jamais semblé en mesure de surpasser les hommes de Mike D’Antoni. Une sortie au premier tour donc, et l’impression finalement de ne pas avoir franchi de cap cette saison, au contraire.
Résumé de l’été
Le management du Jazz a donc décidé de prendre le taureau par les cornes. Devant la fin de contrat de Ricky Rubio, les dirigeants n’ont pas attendu, et ont donc décidé de renforcer ce poste clé. Pour cela, ils ont profité de l’aubaine Mike Conley, rendu disponible par Memphis depuis plusieurs mois alors que la franchise s’engage dans une reconstruction. Le Jazz a décidé d’offrir le pactole aux Grizzlies : Grayson Allen, Jae Crowder, Kyle Korver, ainsi que les premiers tours de Draft 2019 et 2020 (ce dernier étant protégé 1-7 et 15-30). Le Jazz joue donc une grosse carte, en se séparant d’un ailier vétéran essentiel dans le collectif, et de jeunes potentiels, pour récupérer un meneur donc le contrat (max) expire dans 2 ans (Utah disposera d’une team option l’été prochain). Avec le recrutement du meneur, Utah renforce enfin le poste tant attendu par les fans, et se dote d’un vrai leader doublé d’un joueur de grande qualité. Le joueur apportera son leadership, sa défense mais également sa fiabilité au scoring dans une équipe qui en avait vraiment besoin.
Pressenti sur départ depuis des mois, et même depuis toujours ou presque, Derrick Favors a finalement été envoyé à New Orleans, lui qui entre dans sa dernière année de contrat. Le Jazz récupère seulement deux seconds tours de Draft qui appartenaient aux Warriors, pour les années 2021 et 2023. Cette opération était surtout destinée à faire de la place dans le cap pour obtenir la signature de Bojan Bogdanovic pour 73M de dollars sur 4 ans. L’ailier vient remplacer Jae Crowder, amenant plus de talent offensif mais un apport en défense certainement moindre. Utah a également signé de jeunes joueurs qui feront l’aller-retour avec la G-League, mais a surtout complété son effectif fin juillet avec les arrivées de Jeff Green, Emmanuel Mudiay et Ed Davis. Le premier apportera des garanties défensives et de la profondeur sur le poste 3/4, tandis que Davis amène ses qualités de gros rebondeur et de travailleur solide. Quant à Mudiay, il est clairement à la relance après un petit mieux du côté des Knicks. Il aura moins de pression à Utah, et devra en tirer profit pour enfin lancer sa carrière.
Au rayon des départs, Utah déplore les pertes de Thabo Sefolosha et Ekpe Udoh, dont l’impact était finalement réduit au sein du roster. C’est donc un effectif assez complet que présente Utah pour cette nouvelle saison, avec un intéressant mélange entre potentiel et expérience. L’arrivée de Mike Conley est le gros plus de cette intersaison bien sûr, et l’ancien Grizzlie vient donc former un Big Three avec Donovan Mitchell et Rudy Gobert.
Roster
Meneurs : Mike Conley, Dante Exum, Emmanuel Mudiay, Trevon Bluiett
Arrières : Donovan Mitchell, , Justin Wright-Foreman, Nigel Williams-Goss
Ailiers : Bojan Bogdanovic, Joe Ingles, Royce O’Neal, Miye Oni, Jarrell Brantley
Ailiers Forts : Jeff Green, Ed Davis, Juwan Morgan
Pivots : Rudy Gobert, Tony Bradley
Jeu & Coaching
A première vue, le Jazz s’est donc renforcé cet été. Surtout, et sans faire offense à Ricky Rubio, le poste de meneur est désormais occupé par une référence en la personne de Mike Conley. Une vraie progression en vue dans un rôle clé, notamment avec la présence de Rudy Gobert. L’effectif va donc s’articuler autour des trois joueurs majeurs que sont Conley, Mitchell et le pivot français. L’axe 1-5 peut d’ailleurs être encore développé avec l’arrivée de l’ancien Grizzlie, même si des ajustements seront nécessaires. Conley est un playmaker de grande qualité, qui pourrait aider Rudy à obtenir des situations offensives intéressantes, notamment sur pick-and-roll. Néanmoins, Gobert est un joueur différent de Marc Gasol (avec qui Conley a évolué), particulièrement sur le plan offensif.
Quin Snyder voit tout de même son effectif renforcé d’un véritable talent offensif avec Conley, pour venir épauler Mitchell et former un backcourt très intéressant. Avec les ailiers désormais à disposition, le coach du Jazz a donc entre ses mains de meilleures possibilités offensives, notamment au tir. Bojan Bodganovic et Joe Ingles sont des gâchettes reconnues, et devraient permettre un superbe spacing en attaque. De quoi offrir à Snyder de belles possibilités collectives pour faire perdurer un jeu fluide et déployer de nombreux systèmes. D’autant que les deux ailiers sont de bons joueurs sans ballon, bien adaptés aux trois leaders de l’équipe.
Offensivement, Utah a donc de nouveaux arguments à faire valoir, avec les remplacements de Rubio et Crowder par Conley et Bogdanovic. En défense, le niveau devra être maintenu, car l’ancien de Memphis a toujours été un bon élément de ce côté du terrain. Bogdanovic est plus léger que Crowder dans le domaine, mais Utah a décidé de miser sur Jeff Green sur le plan défensif. Durant toute sa carrière, sa polyvalence l’a amené à défendre, dans le périmètre comme au poste. Le joueur devra d’ailleurs répondre présent, car il sera certainement aligné au poste 4 sur de nombreuses séquences, et le roster est plutôt dépourvu à cette place. Utah possède aujourd’hui de nombreux ailiers, mais seul Ed Davis fait office de réel ailier fort pour épauler Rudy Gobert dans la raquette. Le secteur intérieur souffre d’ailleurs d’un manque de profondeur global, avec le seul Tony Bradley comme véritable pivot pour suppléer le français. Or, Bradley évoluait avec la G-League l’an passé. Si Rudy aura un temps de jeu forcément très élevé, il faudra tout de même trouver les rotations adéquates pour Snyder.
Sur les lignes extérieures, le coach dispose néanmoins de nombreux éléments capables d’alterner sur les postes 1-2-3 et de porter la balle. L’équipe ne devrait donc pas manquer de création et Utah devra une nouvelle fois se reposer sur un collectif fort et un mouvement de balle bien travaillé pour sortir de belles performances. La défense devrait être une nouvelle fois au rendez-vous autour du backcourt et de Gobert, avec des remplaçants également capables de côté du terrain. Il sera notamment difficile d’attaquer le cercle et surtout de gratter des rebonds lorsque Gobzilla et Ed Davis seront alignés ensemble.
Quel cinq majeur ?
Mike Conley – Donovan Mitchell – Joe Ingles – Bojan Bogdanovic – Rudy Gobert
Pour le départ de cette saison régulière, et probablement jusqu’à son terme (hors blessure), trois joueurs sont indéboulonnables dans le cinq majeur : Conley, Mitchell, et Gobert. Le premier cité est la recrue star du Jazz et doit permettre à Utah de passer un cap, quand les deux autres sont les valeurs sures de Utah. Le jeu offensif de la franchise sera basé sur ces trois éléments – surtout autour du backcourt, même si Gobert a inscrit près de 16pts de moyenne l’an passé. Avec ces deux créateurs et leur pilier défensif, les Jazzmen ont de quoi voir venir avec sérénité.
Concernant les autres éléments du cinq majeur, l’absence de véritable ailier fort indiscutable rend les choses plus compliquées. En l’état, la théorie la plus probable fait démarrer Bogdanovic et Ingles sur le parquet. Les meilleurs joueurs sur le terrain, en somme. Sur le papier, avec deux ailiers de 2m03 – et aucun n’étant Draymond Green – cela peut sembler risqué pour Utah. Cependant, de nombreuses équipes dans la Ligue sont aujourd’hui dans le même cas, et Quin Snyder ne devrait pas privilégier une autre option en début de saison. Ce sont les aléas de l’effectif et le jeu des adversaires qui dicteront les éventuels changements à apporter.
Forces du roster
L’atout majeur du Jazz résidera cette saison encore dans sa force collective. Depuis un moment déjà, Utah est devenu une référence en la matière, sous l’impulsion du coach Quin Snyder. Ce dernier a de nombreuses fois été salué par les observateurs pour sa capacité à bien faire jouer son équipe malgré un certain manque de talent pur. Le jeu est organisé, chacun connait son rôle et le respecte, et c’est tout l’équipe qui en profite. Le Jazz reste un adversaire compliqué à faire bouger car hormis quelques trous d’air, l’équipe affiche une certaine régularité.
Cette qualité se ressent surtout sur l’aspect défensif, avec des joueurs élites dans le domaine. A commencer par Rudy Gobert bien sûr, double Defensive Player of the Year en titre, qui donne le ton depuis la raquette. Son niveau impacte toute l’équipe, et le Jazz s’est posé comme l’une des meilleures défenses NBA la saison dernière. L’arrivée de Conley ne fera que renforcer le poste de meneur sur ce plan, car Ricky Rubio n’est pas une référence en la matière, on l’a vu face à Harden. Globalement, le cinq de départ est constitué de joueurs capables de bien défendre et de switcher face aux adversaires. Attention tout de même à ne pas souffrir d’un manque de taille sur le poste 4, et Ed Davis pourrait donc avoir un rôle important en sortie de banc en ce sens. Les remplaçants comptent d’ailleurs de nombreux joueurs intéressants sur le plan défensif. On a bien vu les progrès de Royce O’Neal, toujours volontaire, et Jeff Green a affirmé dès son arrivée être très excité à l’idée de jouer un rôle important de ce côté du terrain. Quin Snyder a donc toutes les armes en mains pour maintenir une défense élite cette saison.
Offensivement, l’arrivée de Conley conjuguée à la nouvelle progression supposée de Donovan Mitchell laisse présager du mieux pour Utah. A la peine dans ce secteur et reposant en grande majorité sur un superbe collectif, le Jazz dispose aujourd’hui d’un excellent meneur capable de scorer et fiable au tir. Avec l’ancien Grizzlie, le Jazz réalise donc une upgrade par rapport à la saison dernière, et se donne les moyens de passer un cap en attaque. D’autant que le renfort de Bogdanovic renforce ce constat, lui qui reste un scoreur de qualité, bien que parfois irrégulier. Sa présence va permettre d’écarter encore plus le jeu de Utah, une aubaine pour Mitchell notamment dont on connait les qualités en pénétration. Avec l’axe Conley-Gobert, les présences de tireurs fiables que sont Joe Ingles et Bogdanovic, le jeune arrière a tout ce qu’il faut à ses côtés pour exploser et se poser comme la pièce maîtresse du Jazz en attaque. A Quin Snyder de maintenir un niveau collectif élevé, avec de nombreux systèmes permettant de mettre en avant tous ses éléments de qualité.
Faiblesses du roster
Pour rester sur le plan offensif, même si une progression est attendue, quelques limites subsistent tout de même dans l’effectif. Certes, Gobert améliore sa production de points d’année en année, mais il faudrait qu’il passe un véritable cap en élargissant sa palette offensive. Aujourd’hui, le pivot est trop suspendu aux points faciles dans la raquette que lui permettent les systèmes ou ses rebonds offensifs, mais il reste limité quand il s’agit de dominer un adversaire direct de ce côté du terrain. Que ce soit au poste ou en s’écartant du cercle. L’arrivée de Conley pourrait lui permettre d’obtenir des situations supplémentaires, car son profil plus scoreur que son prédécesseur pourrait libérer des espaces pour Rudy. De même avec la présence des ailiers capables de s’écarter derrière la ligne à trois points pour étirer le jeu.
Néanmoins, Jae Crowder était déjà une arme relativement fiable au tir, et Bogdanovic amène surtout plus de talent offensif brut à sa place. Le spacing de Utah ne s’en trouvera donc pas radicalement amélioré, car déjà bon la saison dernière. Donovan Mitchell pourra donc compter sur cet élément pour progresser encore, mais améliorer son jeu de passe et sa capacité à distribuer le jeu. Sa percussion et son jeu agressif libèrent des coéquipiers, et s’il sait trouver les bonnes lignes de passe pour servir les tireurs, Utah verrait ses situations offensives plus menaçantes. D’autant que la second unit n’apporte pas vraiment de garanties sur le plan offensif. Les remplaçants seront probablement amenés à évoluer avec certains titulaires, car Quin Snyder devra mélanger ses rotations pour maintenir un niveau suffisant en attaque. S’il n’y a pas d’inquiétudes sur le plan défensif car l’effectif comporte pléthore de joueurs intéressants dans le domaine, il sera plus difficile de proposer une menace permanente dans la moitié de terrain adverse Le secteur intérieur, on y revient, reste d’ailleurs le plus limité offensivement, notamment avec la perte de Derrick Favors et ses 12pts par match de moyenne. Un apport qu’il faudra combler dans la raquette, mais on voit mal Ed Davis y parvenir.
Le joueur clé : Bojan Bogdanovic
Difficile de faire ressortir une individualité dans un collectif si fort que celui de Utah. Donovan Mitchell aura un rôle primordial en tant que meilleur scoreur de la franchise, avec l’obligation de gagner en régularité et en responsabilités. Il aura l’occasion de faire gagner des matchs c’est certain, mais ses performances pourraient se voir impactées par le nouvel arrivant, Bojan Bogdanovic. A 30 ans, l’ailier est désormais un vétéran dans la Ligue, et son apport est important dans une équipe, notamment sur le plan offensif. Utah sera d’ailleurs sa quatrième franchise en 8 saisons seulement, car le Bosnien est un joueur recherché par les franchises et toujours un asset de bonne valeur. Il est d’ailleurs cité par plusieurs dirigeants NBA comme le recrutement le plus sous-estimé de l’été.
Après une première saison correcte à Indiana, Bogdanovic a mis tout le monde d’accord l’année dernière en atteignant la barre des 18pts de moyenne. Avec les Pacers, l’ailier a profité – et contribué – d’un superbe collectif avec une attaque rodée, qui lui permettait d’obtenir de bonnes positions de tirs et la possibilité de tenir la balle sur certaines séquences. A Utah, l’ailier va retrouver un schéma similaire, avec un collectif fort porté par un arrière scoreur de talent. Il quitte Oladipo, qu’il a certainement aidé à exploser par le spacing créé par ses déplacements sans ballon. Cette fois, c’est aux côtés de Mitchell qu’il évoluera, et s’il maintient de la régularité dans ses prestations, il aidera le jeune arrière à trouver des situations d’attaque. Le Jazz en aura bien besoin, mais l’apport de talent occasionné par les arrivées de Bogdanovic et Conley sera plus que bienvenu cette saison.
La problématique de l’équipe : Assumer ses ambitions
Ces deux dernières saisons, le Jazz a affichait une progression constante et significative. Aujourd’hui, Utah est une place forte de l’Ouest, et le recrutement opéré cet été ne fait que confirmer ce nouveau statut. Pourtant, malgré un collectif solide qui a fait ses preuves, et l’arrivée de joueurs confirmés, les hommes de Quin Snyder ne semblent pas encore être considérés comme un favori pour le trône de l’Ouest. La faute peut-être à l’absence d’une superstar du calibre d’un Kawhi Leonard ou Giannis Antetokounmpo, pour ne citer qu’eux, notamment sur le plan offensif.
Il faudra donc pour Utah réaliser une réelle saison de patron, sans trou d’air notable, et sans laisser place au moindre doute. Pour cela, les hommes forts du Jazz vont devoir se montrer à la hauteur. En premier lieu, Mitchell et Gobert n’auront pas le droit à des baisses de régime, au risque de pénaliser leur équipe. Les deux joueurs commencent à accumuler de l’expérience dans la Ligue, et sont les piliers de l’équipe. C’est face aux cadors de la Ligue, les concurrents directs pour les premières places que l’on verra s’ils sont à la hauteur de l’enjeu. L’arrivée de Mike Conley devrait jouer un rôle important dans cette optique, car le meneur a dépassé la trentaine et a connu de nombreuses joutes de Playoffs. Une présence essentielle dans le roster de Utah, pour passer un cap et s’affirmer comme un vrai leader de l’Ouest. Utah est devant un test important après un des étés les plus aboutis de la franchise, et une fin de saison hors du top 4 serait un véritable échec. Les Playoffs seront ensuite le plus gros révélateur du vrai potentiel du Jazz.
Pronostic
3è à l’Ouest (entre 53 et 58 victoires)
Une progression est attendue du côté de Utah. Conley et Bodgadonic sont venus renforcer le potentiel offensif d’une équipe déjà très solide défensivement et si les blessures ne viennent pas s’en mêler, cela permettra au Jazz de glaner quelques victoires supplémentaires. Le collectif est en place, et même s’il faudra intégrer ces fortes individualités, nul doute que ces deux éléments sauront se fondre dans le collectif et lui permettre de s’améliorer.
Donovan Mitchell doit passer un nouveau cap, et même si l’Ouest sera impitoyable cette saison encore, on voit le Jazz s’en sortir avec les garanties proposées par l’effectif mis en place. Un mélange de continuité et de renforts qui pourrait permettre aux hommes de Quin Snyder de jouer les premiers rôles cette saison encore, et d’attaquer les Playoffs avec l’espoir de faire mieux que l’an dernier.
L’avis du compte FR – @UtahJazz_France
Quel bilan tirez-vous de la saison passée ?
Utah Jazz France : Une saison assez mitigée l’année dernière, une bonne saison régulière surtout la deuxième moitié avec des progrès de Rudy, Donovan, Royce O’Neale etc… On arrive aux PO, un peu malchanceux de rencontrer une nouvelle fois les Rockets et c’est la désillusion, on a été mauvais de A à Z. Que ce soit des pertes de balles, des shoots ouverts ratés, rien ne s’est passé comme il fallait durant ces 5 matchs. On a un groupe solide, mais l’élimination au premier tour reste difficile à encaisser et reste un gros point noir sur une saison régulière de qualité.
Que pensez-vous de l’été de la franchise ?
Utah Jazz France : Un été historique dans l’Utah ! On a enfin le meneur tant attendu… MIKE CONLEY ! Un upgrade énorme comparé à notre espagnol préféré. De l’expérience, de l’adresse, de la défense, Mike a le profil parfait pour venir compléter l’effectif du Jazz et former un trio de feu avec Rudy et Donovan. Autre très bonne affaire, l’arrivée de Bogdanovic, qui viendra lui aussi apporter toute son adresse qui a pu nous faire défaut dans le passé. On ne sait pas si Ingles passera 6ème homme ou si Bogda débutera poste 4 mais on a vraiment gagné en qualité cet été. Cerise sur le gâteau des bons joueurs de banc qui sont venus s’additionner au roster, Ed David pour la mid level, Jeff Green au minimum, Mudiay aussi… Un été vraiment top.
Quelles sont vos attentes pour la saison prochaine ? Quel scénario vous convient pour l’équipe actuelle ?
Utah Jazz France : Avec un effectif comme celui ci, les attentes sont hautes et on se voit comme un prétendant au titre. Je pense que la saison régulière va très bien se passer, je nous imagine pas en dehors du top 5 à l’ouest, mais cette fois ci il faudra confirmer en PO, on aura de très grosses écuries face à nous et j’espère que Snyder trouvera le moyen de les surclasser. Je pense qu’avoir un objectif de finale de conférence peut être atteint cette saison, pour le plus grand bonheur des fans du Jazz.