Depuis la fin de l’ère LeBron en 2014, le Heat est quelque peu perdu entre deux mondes, pas assez fort pour prétendre à un rôle sérieux dans la conférence Est mais trop solide pour être qualifié d’équipe en reconstruction – Pat Riley et le tanking, ça fait deux. Résultat, les saisons se suivent et se ressemblent à Miami, où l’enjeu est de savoir si la qualification en playoffs est possible ou non, tout en sachant que le cas échéant, l’aventure n’ira probablement pas au-delà du premier tour.
L’exercice passé n’a pas dérogé à la règle, et Miami a encore passé 82 matchs à se débattre dans le ventre mou pour espérer se faire une place dans les 8. Cependant, contrairement à la campagne 2017-2018, le push final n’a pas eu lieu, l’équipe s’écroulant au mois d’avril pour terminer sur un 39-43 des plus médiocres, insuffisant pour obtenir un billet pour la postseason. Un résultat différent mais des maux qui perdurent : Miami est une machine défensive très bien rodée (6e defensive rating), mais éprouve de telles difficultés en attaque (26e offensive rating) qu’elle ne peut rivaliser avec les meilleurs. Une réalité amplifiée par l’avalanche de blessures qui a frappé la franchise floridienne (Goran Dragic, Justise Winslow, Dion Waiters, James Johnson…), laissant à un Josh Richardson bien esseulé la responsabilité de mener l’attaque du Heat. Si l’on ajoute à cela les tensions entre Hassan Whiteside et sa direction, le bilan est assez terne mais les progressions de Justise Winslow et Bam Adebayo, ainsi que la tournée d’adieu très réussie de Dwyane Wade, viennent l’embellir quelque peu. C’est néanmoins la déception qui domine après cette quête de playoffs ratée.
Résumé de l’été
Le plan de route pour l’intersaison du Heat était assez clair. Il fallait “simplement” monter de plusieurs crans en termes de talent offensif pour espérer mettre l’attaque au niveau de la défense, et devenir ainsi redoutable. Plus facile à dire qu’à faire, et pourtant… En attirant Jimmy Butler dans ses filets lors d’un échange à 4 équipes, Pat Riley a réalisé un coup de maître. Ce trade vient en effet apporter une solution aux deux plus gros problèmes de la franchise floridienne : trouver un franchise player, mais également faire partir l’indésirable Hassan Whiteside loin, très loin, à Portland précisément. Du grand art.
L’intérêt mutuel entre Butler et la franchise floridienne n’était donc pas qu’un feu de paille, l’ancien Bull faisant une croix sur quelques millions supplémentaires à Philadelphie pour rejoindre la Floride. Il faut dire que le joueur a tout ce qu’il faut pour plaire à Miami : grosse intensité, grosse défense, nerfs d’acier dans le money time… des attributs parfaitement en phase avec les valeurs promues par le Heat version Pat Riley. Butler, lui, se voit désigné comme seul et unique franchise player après deux années à partager ce rôle, alors qu’il n’a jamais été aussi fort offensivement et qu’il se retrouve entouré de coéquipiers besogneux qui ne rechignent pas à s’activer en défense pour asphyxier l’adversaire, soit un environnement extrêmement profitable à première vue. Bref, ce trade a tout du mariage parfait.
Au regard de la plus-value apportée par Jimmy Buckets, le prix payé par Miami ne semble pas si élevé. Bien sûr, le départ de Josh Richardson, joueur majeur de l’équipe depuis deux ans, peinera de nombreux fans mais son remplacement par un all-star en puissance devrait aider ces derniers à faire leur deuil. Et puis, comme Miami a réussi dans le même temps à refourguer Hassan Whiteside aux Blazers pour faire de la place au niveau financier, ce n’est pas trop le moment de jouer les fines bouches. Le pivot n’était plus en odeur de sainteté depuis un long moment mais son contrat laissait penser qu’il serait délicat de s’en débarrasser, force est de croire que cela n’a pas découragé les Blazers. Ce départ a pour effet d’assainir le vestiaire et de libérer la voie pour Bam Adebayo, et constitue donc un nouveau très bon move estival pour Miami, qui récupère en plus Meyers Leonard dans l’affaire.
Cependant, avant ces trades bien sentis, le Heat avait déjà commencé à faire des choses intéressantes lors de la draft. Le manque de tireurs fiables dans l’effectif a poussé le Front-Office à sélectionner Tyler Herro, et même s’il aura besoin de temps pour s’adapter, sa Summer League des plus enthousiasmantes (19.8 pts de moyenne à Las Vegas) laisse espérer de belles choses pour la suite. On attendra un peu avant de crier au coup de génie, mais cette sélection a, de prime abord, la possibilité de devenir un steal d’ici peu. En marge de cette draft, Miami s’est également incrusté dans le trade qui a vu TJ Warren quitter les Suns pour les Pacers, et en a profité pour récupérer KZ Okpala au 2e tour. Voilà pour les arrivées.
Au rayon des départs, on décompte donc Josh Richardson et Hassan Whiteside, mais aussi évidemment Dwyane Wade. A l’issue d’un farewell tour très réussi (il faut dire que le bougre a encore de beaux restes), la légende raccroche les sneakers et laisse un vide certain chez les fans du Heat ainsi que toute personne s’intéressant de près ou de loin à la balle orange. Une carrière magnifique, au cours de laquelle les plus beaux chapitres de l’histoire de la franchise ont été écrits. Mais la Terre ne s’arrête pas de tourner pour autant, et de nouvelles pages s’écriront. Les premières d’entre elles le seront par le groupe suivant :
Meneurs : Goran Dragic, Jeremiah Martin (Exhibit 10 contract)
Arrières : Dion Waiters, Tyler Herro, Kendrick Nunn, Davon Reed (Exhibit 10 contract)
Ailiers : Jimmy Butler, Justise Winslow, Derrick Jones Jr., Duncan Robinson, KZ Okpala, Kyle Alexander (Exhibit 10 contract)
Ailiers forts : James Johnson, Kelly Olynyk, Meyers Leonard, Udonis Haslem, Chris Silva (Exhibit 10 contract)
Pivots : Bam Adebayo
Jeu et coaching
Cela fait des années que ça dure et il n’y a pas de raison que cela change au vu des pièces en place, le Heat risque une nouvelle fois d’être un sacré édifice défensif la saison prochaine. Et donc, de se servir de cette solidité pour s’ouvrir des espaces en transition et se faciliter la vie offensivement. Ce serait plutôt bienvenu, car même si l’arrivée de Butler fait passer un cap, il faudra du temps pour trouver des automatismes et il sera important de se débrouiller pour gagner des matchs durant cette période. Avec des athlètes comme Jimmy, Bam Adebayo ou Derrick Jones Jr pour partir à toute vitesse en contre-attaque, ne pas profiter du jeu en transition serait de toute manière criminel.
Sur jeu placé, la faculté du transfuge de Philly à monopoliser l’attention de la défense adverse sera prépondérante. On l’a dit, Miami pataugeait copieusement en attaque en 2018-2019 et ce n’est pas ce simple ajout de talent qui solutionnera tout. Il sera important de libérer des espaces pour que les autres attaquants puissent se mettre en confiance, et pour cela, il faut représenter suffisamment de danger pour attirer l’aide. A Philadelphie, Butler se focalisait principalement sur le pick and roll, l’isolation et la transition pour aller chercher ses points, ce qui sous entend d’avoir pas mal la gonfle dans les mains. Y a-t-il les joueurs nécessaires autour de lui pour bouger sans ballon et profiter des décalages créés ? Les tireurs d’élite ne sont pas légion, le spacing risque donc de ne pas toujours être optimal même si avec Dragic, Olynyk, Waiters ou même Winslow et Herro, il y a de quoi enquiller derrière l’arc de temps en temps. Les solutions pourraient néanmoins venir plutôt de coupes bien senties vers le panier, de backdoors ou de mouvements proches de la ligne de fond, dont pourrait notamment bénéficier Bam Adebayo.
Butler ne sera pas le seul playmaker pour autant. Avec Dragic, James Johnson mais surtout Justise Winslow dont les performances au poste de meneur l’an dernier ont donné beaucoup d’espoir aux fans, Spoelstra est bien équipé dans ce domaine et pourra alterner au niveau de la création, évitant de tomber dans du prévisible. Le n°21 n’était pas spécialement réputé pour inscrire des tirs en spot up mais son adresse solide lui permettra toujours d’inscrire des tirs ouverts. Tout cela prendra du temps à se mettre en place mais les possibilités sont nombreuses pour donner un beau coup de fouet à cette attaque.
Défensivement, Miami cherchera à s’inscrire dans la continuité pour garder sa réputation. En plus de l’intensité et du pressing habituels, on a vu quelques idées intéressantes l’an dernier, comme cette défense de zone qui a quelquefois permis au Heat de mettre son adversaire sous l’éteignoir et d’initier des remontées spectaculaires. Il suffit simplement de regarder le potentiel athlétique de l’effectif et le QI défensif en place pour savoir que Miami a tous les arguments nécessaires pour perpétuer la tradition, et si l’attaque parvient à se mettre au niveau un minimum, des choses très positives pourraient en découler.
Quel 5 majeur ?
La principale interrogation repose sur le poste de meneur. Justise Winslow avait assuré l’intérim en l’absence de Goran Dragic, pour un résultat très encourageant. Le slovène a subi une blessure sérieuse l’an passé et son transfert avorté vers Dallas laisse penser que sa place dans l’équipe n’est plus ce qu’elle était. C’est pourquoi nous faisons le choix de lui donner le rôle de meneur backup, laissant à Winslow le champ libre. Pour le reste, Butler et Adebayo seront bien évidemment titularisés, il faut donc créer un peu de spacing sur les postes 2 et 4, ce qui nous pousse à opter pour Dion Waiters et Kelly Olynyk. Le 5 majeur du Heat pour la saison 2019-2020 pourrait donc ressembler à ceci :
Justise Winslow – Dion Waiters – Jimmy Butler – Kelly Olynyk – Bam Adebayo
Dans ce cas, le deuxième 5 serait le suivant :
Goran Dragic – Tyler Herro – Derrick Jones Jr. – James Johnson – Meyers Leonard
Cependant, vous l’aurez compris, en dehors du duo Butler – Adebayo, nul ne semble intouchable, et il y aura des coups à jouer pour beaucoup de joueurs de l’effectif. Affaire à suivre.
Forces du roster
La culture Heat a de beaux jours devant elle. L’effectif regorge de joueurs vaillants, qui n’ont aucun problème à laisser tout ce qu’ils ont sur le parquet pour s’acquitter des tâches défensives et du pressing nécessaires. Le plus beau, c’est qu’en faisant venir Jimmy Butler, Miami a peut-être trouvé LA star qui incarne le mieux ces valeurs d’intensité et de combat qui lui sont si chères.
C’est donc une équipe homogène, qui a réussi à se débarrasser de la brebis galeuse Whiteside pour aborder cette saison avec une unité renforcée. Athlétiquement, c’est du très lourd, notamment le frontcourt avec les marsupiaux Bam Adebayo et Derrick Jones Jr, voire James Johnson. Sur les extérieurs, bien que la perte de Josh Richardson soit douloureuse, il n’est pas nécessaire de présenter les qualités défensives de Jimmy Butler, et le duo qu’il pourrait former avec Winslow a de quoi donner des sueurs froides à pas mal de guards à travers le pays. Conclusion, il va encore falloir se lever très tôt pour faire sauter le dispositif défensif floridien, surtout que l’architecte de celui-ci n’est pas le premier venu.
On en parle chaque année mais il faut rendre à César ce qui lui appartient, Erik Spoelstra est l’un des tout meilleurs coachs du pays et, forcément, ça aide un peu au moment de mettre en place une équipe compétitive. L’éternel “jeune” officie depuis dix ans sur le banc du Heat, pour 4 apparitions en finale et 2 titres glanés sous l’ère LeBron. Le technicien sait coacher des stars, et on est impatient de voir ce que sa collaboration avec Butler pourra donner, lui qui a su faire des prouesses avec un effectif certes correct mais manquant cruellement de puissance de feu.
Faiblesses du roster
Cette puissance de feu, même si elle a été améliorée, semble encore légère. Dans une ligue où les duos de stars sont légion, Butler paraît esseulé. Bien sûr, tous les joueurs de l’équipe sont capables de scorer, cela ne fait aucun doute. Mais sur le talent intrinsèque, la comparaison avec les cadors de la conférence fait mal. On peut toujours se dire que ce manque est compensable par une grosse défense et une organisation collective impeccable, et c’est vrai… jusqu’à un certain point. Arrivé au deuxième tour, quand toutes les équipes encore en course défendent comme si leur vie en dépendait, il faut un surplus d’excellence pour passer l’obstacle, ce que Miami n’a pas pour l’instant.
Au-delà de ce problème, le Heat reste démuni au niveau de l’adresse extérieure. Sauf explosion inattendue ou carnage de Tyler Herro dès sa première année, aucun joueur ne semble en mesure de tourner au-dessus des 40%, alors que 10 des équipes engagées en playoffs l’an passé comptaient au moins un joueur à ce pourcentage dans leurs rangs. De là à dire que c’est un gage de qualité, il n’y a qu’un pas. Comme vu plus haut, les joueurs capables de planter sont là, Waiters et Winslow en tête, mais il n’y a pas encore ce joueur sûr, ce joueur qui vous fait fermer les yeux et prier pour un miracle lorsqu’il prend un tir ouvert contre votre équipe favorite.
Enfin, on ne saurait trop insister sur la fragilité de cette équipe, qui déplore les blessures de plusieurs de ses joueurs majeurs au cours des trois dernières saisons. Si l’on considère cela simplement comme de la malchance, on peut dire que le sort s’acharne. Cependant, cette triste répétition pose des questions au sujet du staff médical de la franchise, qui va etre surveillé de près cette année, notamment vis-à-vis du traitement de sa nouvelle star, qui n’a connu que deux saisons à plus de 70 matchs joués au cours de ses 8 années passées dans la ligue.
Le joueur clé : Jimmy Butler
Il ne pouvait en être autrement, et le fait que son nom revienne environ 74 fois dans les lignes qui précèdent vous aura mis la puce à l’oreille. L’ancien Sixer sera au centre de toutes les attentions lors de la saison à venir, redevenant un véritable franchise player après avoir partagé le leadership avec Joel Embiid et Ben Simmons à Philly. Le chemin parcouru par ce joueur sur le plan offensif, alors qu’il ne semblait dévolu qu’aux tâches défensives à ses débuts, est tout bonnement impressionnant, et Miami semble être la destination idéale pour franchir un nouveau cap. La remarquable affinité entre sa mentalité et la culture installée par Pat Riley et Erik Spoelstra constitue en tout cas la base idéale pour un mariage réussi.
En plein prime, et doté d’un arsenal offensif qui ne fait plus rire personne, Butler doit prouver qu’il peut mener une équipe au sens large, non seulement au scoring mais aussi et surtout dans l’état d’esprit. A cet égard, son image a été entâchée par ses caprices dans le Minnesota, mais les fans de balle orange oublieront bien vite ces pérégrinations si le Butler version Heat se mue en véritable leader – demandez donc à Kawhi Leonard ce qu’il en pense. Selon The Athletic, le joueur chercherait activement à créer des liens avec ses nouveaux coéquipiers, mais on se gardera de sur-interpréter ces bonnes intentions de training camp pour attendre sagement la vérité des parquets.
Quoi qu’il en soit, toutes ses qualités seront mises à contribution dans une équipe qui lui en demandera beaucoup sur le plan offensif, peut-être plus qu’aucune autre équipe ne lui en a demandé. Relativement efficace en isolation et redoutable dans le money time, il devra donner le ton et mettre ses coéquipiers en confiance avant de prendre le match à son compte quand le besoin s’en fera sentir. Le tout, en gardant cette intensité défensive qui a fait sa force pendant toutes ces années. Une mission compliquée, mais à la hauteur des ambitions du joueur. Il est temps de s’élever encore pour Butler.
Cependant, on ne peut clore cette section “joueur clé” sans évoquer Bam Adebayo. Le pivot entame sa troisième saison, sauf qu’il sera débarrassé de la concurrence d’Hassan Whiteside, ce qui se traduira par un temps de jeu sensiblement augmenté et, on l’espère, un rôle plus important en attaque, en complément de ses facultés défensives qui ne sont plus à démontrer. Cette saison est l’occasion pour Bam de prendre son envol, et de confirmer ce potentiel que tout le monde entrevoit depuis deux ans.
La problématique de l’équipe : peut-on bâtir autour du trio Adebayo/Butler/Winslow ?
Pat Riley a mis en place une équipe séduisante, que l’on est impatient de voir évoluer. Sa performance repose néanmoins sur des suppositions. Si l’on peut faire confiance à Butler pour tourner autour des 25 pts par match maintenant qu’il a les clés du camion, on ne sait encore rien de sa capacité à se transformer en leader, et son passif démontre qu’il est aussi très compétent dès qu’il s’agit de semer la zizanie dans un vestiaire.
Quant à ses lieutenants potentiels, ce sont deux jeunes joueurs qui ont laissé entrevoir de belles choses l’an passé, mais qui doivent encore prouver leur capacité à occuper un rôle plus important, à savoir meneur titulaire pour l’un et pierre angulaire de la raquette pour l’autre. Leur progression sera scrutée avec attention car elle donnera la direction à suivre lors de l’été 2020. Avec la fin des contrats de Goran Dragic et Meyers Leonard, ce sont 30 millions de dollars qui vont se libérer pour recruter une potentielle star supplémentaire, et il faudra bien savoir s’il est nécessaire de renforcer les postes de Winslow et Adebayo ou si ces derniers sont suffisamment solides pour permettre à Pat Riley de mettre le paquet sur un 2 ou un 4 sans regret si l’opportunité se présente. C’est donc clairement une partie de l’avenir de Miami qui dépend de la saison de son trio.
Pronostic
7e à l’Est (entre 42 et 47 victoires)
Il semble impossible de voir Miami manquer les playoffs compte tenu de son intersaison. La progression offensive qui doit découler de l’arrivée de Jimmy Butler couplée à la solidité défensive habituelle du Heat rendra l’équipe compétitive, à même de faire tomber n’importe qui dans un bon soir. Quant à sa place dans la hiérarchie à l’Est, c’est plus difficile à pronostiquer. Le top 4 semble inaccessible (sauf trade majeur, et il ne serait pas étonnant de voir le Heat animer le marché des transferts au cours de la saison), mais entre les places 5 et 8, la lutte est très ouverte. Miami va avancer en embuscade, créant tranquillement une alchimie au fur et à mesure pour gagner une image d’équipe à éviter, qui colle parfaitement à cette bande de morts de faim. On souhaite bien du courage au favori qui devra se les cogner, que ce soit au premier ou au deuxième tour.
L’avis des comptes FR : @HEAT_NationFR et @MiamiHeat_Fra
Quel bilan tirez-vous de la saison passée ?
@HEAT_NationFR : La saison dernière a été légèrement décevante, car le Heat a terminé 10ème de l’Est et n’a donc pas fait les Playoffs pour la Last Dance de Dwyane Wade. Ce classement final est donc une déception car, personnellement, j’étais certain que Miami allait accrocher les Playoffs, en pensant que l’équipe avait les moyens nécessaires afin d’atteindre cet objectif, malheureusement, le Heat n’a pas réussi le push pour y aller. Il y a aussi un aspect sentimental, cela aurait été excellent de voir Wade quitter la NBA après une série de Playoffs. En revanche, il y a eu des bons points. La saison de Wade fut une belle saison pour une dernière, Josh Richardson a montré qu’il avait du potentiel, tout comme Bam Adebayo, et Coach Spoelstra a fait sortir le côté Point Guard de Justise Winslow. Concernant les points moins bons, Goran Dragic n’a pas été aussi présent qu’attendu, notamment à cause des blessures (il n’a joué que 36 matchs sur 82). Il y a également les saisons de James Johnson et Dion Waiters, qui n’ont pas excellé lors de la saison passée.
@MiamiHeat_Fra : Beaucoup de frustrations et la matérialisation des erreurs des années précédentes, en particulier les bouchons au niveau des joueurs qui empêchent le développement des jeunes. Globalement déçu (car pas dans la culture) de ne pas faire les playoffs mais pas tant surpris vu le niveau. Le fait de voir Winslow enfin jouer meneur, la petite explosion de Bam et surtout la dernière danse de Wade qui était parfaite sont de gros points positifs. Tactiquement parlant, on s’est essoufflé à trop de reprises offensivement mais il y a eu de l’originalité défensive (Zone, full press etc).
Que pensez-vous de l’été de la franchise ?
@HEAT_NationFR : Je pense très clairement que le Heat a réussi son été, car, au début de l’intersaison, le Heat avait l’un des pires caps de la Ligue, donc autant vous dire que je ne m’attendais à pas grand chose de cette période. Mais au final, Pat Riley a fait un très bon travail : avec la Draft, Tyler Herro est choisi, afin de combler un cruel manque de shoot. Cela peut être un pick surprenant, mais le staff sait ce qu’il fait. Le Heat a également choisi K.Z. Okpala, à voir ce qu’il va donner. Ensuite, il y a eu ce transfert à 4 équipes autour de Jimmy Butler, où le Heat lâche Richardson et Whiteside, pour récupérer Meyers Leonard et Butler donc. Enfin, Miami a coupé Ryan Anderson. Faire ces différents moves avec un cap aussi affreux est une nouvelle masterclass de la part de Pat Riley.
@MiamiHeat_Fra : Parfait vis à vis des circonstances, sur le point sportif, extra sportif, image du front office et possibilités pour Spoelstra, l’équipe est plus équilibrée. La signature de Jimmy est parfaite vu ce qu’il nous manque sur le terrain, que ce soit dans la mentalité ou dans le sportif. Dommage pour Josh Richardson, mais assez positif de se séparer de Hassan et ses 27 millions. Tyler Herro suscite de l’enthousiasme mais il faudra être patient car avoir un shooteur est ce qu’il nous manque, mais il faudra lui laisser le temps de s’adapter à la NBA.
Quelles sont vos attentes pour la saison prochaine ? Quel scénario vous convient pour l’équipe actuelle ?
@HEAT_NationFR : Pour la saison prochaine, je n’attends qu’une seule chose concernant le Heat : les Playoffs. Je pense qu’avec le roster actuel, le Heat peut allonger sa saison jusqu’à fin avril (au moins). Je vois mal Miami finir dans le Top 4, mais les places de 6 à 8 sont accessibles de mon point de vue. Concernant les joueurs, j’ai hâte de voir Jimmy Butler jouer avec notre maillot. Mais également ce que va donner Adebayo en tant que starter, et aussi voir la suite de l’évolution de Justise Winslow.
@MiamiHeat_Fra : Tactiquement, des possibilités multipliées offensivement parce que Spo a toutes les pièces, tout en gardant la solidité défensive. Winslow qui se développe en PG et qui maintient son pourcentage aux tirs (notamment extérieur), plus de tickets shoot et de libertés pour Bam dans son rôle offensif (prioriser l’efficacité), et au moins maintenir son impact défensif. Pourquoi pas une place dans le classement du MIP pour Bam ? Sur un plan non sportif, si on pouvait éviter les blessures qui nous pénalisent depuis quelques saisons ça serait top. Playoffs obligatoires, avec la possibilité de réaliser un upset, et pourquoi pas rêver de l’avantage du terrain au 1er tour.