Wow, que c’est étrange. Que c’est étrange de débuter une preview des Kings en n’ayant qu’une seule hâte : les retrouver ! Que les fans de la première heure nous excuse, mais il est vrai que sur les dernières années, Sacramento n’était pas parmi les équipes les plus enthousiasmantes. Mais il aura fallu que cette saison 2018-19 passe par là pour achever de nous convaincre : les Kings sont sur la bonne voie, n’en déplaise aux détracteurs.
Les attentes en termes comptables n’étaient clairement pas folles, assez logiquement. On n’attendait pas les Kings dans la course aux playoffs, et encore moins dans les potentiels qualifiés. Et pourtant… Pourtant, jusqu’au bout ou presque, l’espoir était présent. De’Aron Fox, Buddy Hield, Bogdan Bogdanovic, Marvin Bagley et compagnie ont faussé toutes les prédictions, déployant un jeu rapide, plaisant, pratiqué avec cet ingrédient qui a fait les plus belles années de la franchise : l’émotion.
Fox a clairement confirmé son statut de jeune prodige en puissance, donnant parfois l’impression d’un véritable dragster humain, et capable d’enflammer des séquences entières. Hield a fait taire les doutes sur sa régularité et son niveau : sniper parmi les snipers, l’arrière termine la saison avec plus de 20 points par match mais surtout avec un trèèèès solide 42.7% à 3pts – et quand vous voyez le volume du bonhomme, c’est encore plus impressionnant. Marvin Bagley, qui débarquait à Sacto avec l’étiquette de “Celui qu’on avait pris à la place de Luka Doncic”, s’est démené comme un beau diable pour sa première saison NBA, montrant une énergie à ne plus savoir quoi en faire, et un profil parfait pour la NBA moderne. Bogdanovic a fait du Bogdanovic, le meilleur exemple étant évidemment la crucifixion des Lakers au buzzer, que les fans des Kings se passent en boucle 29 fois par jour. Harrison Barnes a joué le rôle de leader de vestiaire, Willie Cauley-Stein a…fait du Cauley-Stein, et finalement, la Kings Nation toute entière s’est mise à croire à l’impossible : un retour en playoffs.
Malheureusement, une mauvaise fin de saison, sans doute due à l’inexpérience du groupe pris dans sa globalité, a douché les derniers espoirs encore présents. Au final, c’est une très séduisante 9ème place pour Sacramento, qui échoue aux portes d’un bonheur inespéré avec un bilan de 39 victoires pour 43 défaites soit – petite fierté locale – un meilleur bilan que les Lakers.
Résumé de l’été
Que faire lorsque votre équipe est clairement sur une pente ascendante, qu’elle semble regagner en confiance, qu’elle regagne l’intérêt des spectateurs et semble enfin sortir du marasme dans lequel elle s’était empêtrée durant tant d’années ? CASH : changer de coach !
Et oui, l’été des Kings a démarré très tôt puisque dès le mois d’avril, on apprenait que David Joerger était démis de ses fonctions, pour être remplacé par Luke Walton, tout juste lui aussi démis de ses fonctions à Los Angeles. Oui, c’est ce qu’on appelle un effet domino. Bien qu’assez injuste à première vue pour Joerger, qui avait réussi à faire de ces Kings 2018-19 autre chose qu’un gâchis, cette nomination semblait inévitable. Vlade Divac, en chargé des opérations basket à Sacto, et le front-office de la franchise lorgnaient depuis un moment sur Luke Walton, coach en sursis aux Lakers depuis son premier jour. Rajoutez à cela les sorties dans les médias US sur le fait que Joerger ait des difficultés relationnelles avec les jeunes, notamment Bagley, et vous arrivez à une situation qui finalement, bien qu’injuste aux premiers abords, semble finalement la bienvenue. Évidemment, en tant que Kings Nation, il fallait qu’un grain de sable vienne enrayer la machine, et c’est ainsi que quelques temps à peine après sa nomination, on apprenait que des accusations d’agression sexuelle étaient reportées à l’encontre de Walton, mais l’affaire a été classée sans suite courant Août.
Côté joueurs, pas de quoi se mettre du lourd sous la dent niveau draft cette saison pour Sacramento : plutôt bon signe à vrai dire, celle d’une saison réussie. Les Kings avaient de quoi faire niveau cap, mais il ne fallait pas disperser l’argent disponible dans des cibles inatteignables ou pire, inutiles. Pour ce qui est des noms les plus importants, la franchise s’est attachée les services nouveaux de Trevor Ariza pour deux ans, de Cory Joseph et Dewayne Dedmon pour 4 ans, sans oublier la resignature d’un des cadre du vestiaire, Harrison Barnes. D’autres signatures, plus mineures, ont également été faites, avec Richaun Holmes, Tyler Lindon ou encore Justin James, et d’autres ont eu le bonheur d’être conservés dans le roster, à l’image de Yogi Ferrell.
On le voit assez nettement, l’objectif de ces signatures était clair : il fallait amener de l’expérience à un groupe qui en manquait cruellement. Cory Joseph va entamer sa 9ème saison NBA, après des passages à San Antonio, Toronto et Indiana. Meneur back up par excellence, expérimenté et professionnel jusqu’au bout des ongles, il ajoutera de la profondeur à la mène des Kings et pourra soulager Fox sur les montées de balle et gestion de possession si besoin, et pourra de même conduire le tempo de la second unit dans un rôle qu’il affectionne depuis nombre d’années. Trevor Ariza, après s’être égaré sur les routes de Phoenix et Washington, aura pour charge de retrouver son envie et sa grinta des années Houston, car son aide sera la bienvenue sur le poste 3 et 4, notamment dans le secteur défensif. Dedmon et Holmes viennent clairement avec pour mission de densifier un secteur intérieur que l’avenir semble promettre à Bagley et Harry Giles.
Roster
Meneurs : De’Aaron Fox, Cory Joseph, Yogi Ferrell
Arrières : Buddy Hield, Bogdan Bogdanovic,
Ailiers : Harrison Barnes, Trevor Ariza, Justin James
Ailiers-forts : Marvin Bagley III, Nemandja Bjelica, Harry Giles, Tyler Lydon,
Pivots : Dewayne Dedmon, Caleb Swanigan,
Jeu et coaching
Au regard de la saison dernière, de l’effectif prévu pour la saison à venir, de ses qualités et de ses défauts, à quoi faut-il s’attendre pour les Kings ?
A priori, l’équipe devrait toujours jouer avec un tempo très très élevé. L’une des plus importantes PACE de l’an dernier aurait tort de se priver de cet atout, tant les qualités de son effectif tendent à cette solution. Avec le dragster Fox en chef de file, la mobilité des intérieurs que sont Bagley, Dedmon, Giles, et le style de jeu de Buddy Hield, il y a fort à parier que Luke Walton demandera à ses joueurs d’amener la balle le plus rapidement possible en zone avant.
Pour ce qui est du plan de jeu, lorsque votre équipe joue souvent “up tempo” les solutions sont claires : jouer la contre-attaque en priorité, la transition dans un deuxième temps, la solution la plus évidente sur le troisième temps et enfin, en cas de panne de solutions, le jeu un peu plus placé. C’est dans cette dernière phase qu’il faudra pour Sacramento être plus performant, notamment à travers Barnes ou Bogdanovic, plus à même de proposer du jeu au poste ou de la création sur l’aile qu’un Buddy Hield par exemple. Si le contrat de Barnes a été moqué par quelques uns, nombre de fans de Sacto était convaincu que le mouv’ était le bon : un tel profil aurait été trop manquant dans le roster des Kings. On surveillera également avec beaucoup d’attention la 2ème saison de Marvin Bagley, qui doit confirmer qu’il est capable d’enchaîner des 15-8 tous les soirs, qu’importe la défense qu’on lui oppose. A voir quelle sera la hiérarchie offensive mise en place par Luke Walton, mais il y a fort à parier que Bagley aura de quoi confirmer le talent entrevu la saison dernière. Sa verticalité, son énergie et sa polyvalence doivent lui servir à confirmer pour sa saison sophomore.
S’il y a d’indéniables bénéfices à produire un jeu très rapide en attaque, cela expose également l’équipe qui le met en place à quelques problématiques identifiées, problématiques que les Kings devront connaître pour mieux les gérer. Jouer rapide signifie souvent tirer dès que l’occasion s’en présente, mais encore faut-il ne pas confondre vitesse et précipitation et savoir quand est-ce qu’une occasion est bonne à prendre. Si le ballon est gaspillé en attaque, cela donnera trop d’opportunités de transition à l’adversaire. Nul doute que dans ce secteur défensif si particulier, Trevor Ariza devra contribuer et être l’un des hommes sur lequel s’appuiera Walton, à l’instar d’Harrison Barnes, soit potentiellement deux des meilleurs défenseurs de l’effectif – à condition que le Trevor Ariza débarquant à Sacto ne soit pas le fantôme des Suns et des Wizards. Les qualités athlétiques du roster devront être mises à contribution y compris lorsqu’il s’agit de défense, et de ce point de vue là, le travail qui attend Luke Walton est beaucoup plus complexe..
Quel cinq majeur ?
De’Aaron Fox – Buddy Hield – Harrison Barnes – Marvin Bagley – Dewayne Dedmon
On n’invente rien et on reste dans le classique. Le backcourt Fox-Hield a très bien fonctionné la saison dernière, avec un meneur qui pousse la balle et inflige un rythme toujours plus soutenu à la défense, et un Hield prêt à dégainer au moins espace laissé libre ou créé par son compère. A l’aile, Harrison Barnes est également intouchable. Évidemment, les pro-FIBA préféreraient peut-être y voir évoluer Bogdanovic, mais ce dernier semble plus s’épanouir avec la second unit, dans un rôle de scoreur/créateur en sortie de banc qui lui va à merveille. Pour la raquette, Bagley devrait occuper sans surprise le poste 4, accompagné du fraîchement débarqué Dewayne Dedmon, qui aura pour mission principale de faire le travail de l’ombre et de mettre ses shoots en attaque lorsqu’il est ouvert : et s’il pouvait donner le goût de la défense à Bagley, les Kings fans ne diront pas non !
Forces du roster
On l’a dit mais on se répète : jeunesse, rythme et fougue sont les principaux atouts de ces Kings. Le jeu imposé devrait être sans répit pour l’équipe adverse, avec des attaques rapides dès la récupération de balle au rebond ou sur interception, et un jeu résolument tourné vers le fameux “La meilleure défense c’est l’attaque“. Avec les profils mis à disposition sur les postes 3, 4 et 5, Walton devrait également pouvoir compter sur une très grande présence au rebond, autant défensif qu’offensif. Dans l’optique de vouloir minimiser les transitions adverses, consécutives au jeu rapide développé en attaque, cette présence au rebond offensif pourrait être un vrai atout pour les Kings, permettant de gêner les contre-attaques adverses.
Avec les apports de l’été, il y a également un brin de profondeur qui commence à se dessiner sur le banc de Sacramento. Cory Joseph vient combler un manque de meneur back up viable, que Yogi Ferrell n’a pas su prendre en main. La venue de Trevor Ariza et son profil 3&D s’inscrit dans le même sens : combler les manques du roster de la saison précédente. En sortie de banc, les Kings pourraient notamment proposer un cinq composé de Cory Joseph -Bogdan Bogdanovic- Trevor Ariza-Harry Giles-Richaun Holmes : de quoi proposer le même style de jeu, avec une upgrade non négligeable. Sans compter que Walton va pouvoir profiter de profils interchangeables : Barnes, Ariza, Bagley, Giles peuvent jouer sur 2 postes chacun, ce qui offre au nouveau coach nombre d’options en termes de complémentarité, qu’il pourra maîtriser à sa guise selon ce qu’il souhaite voir sur le terrain.
Faiblesses du roster
Évidemment, la jeunesse et le jeu rapide on les défauts de leurs qualités. La défense avait tendance à être un peu laissée de côté la saison précédente, avec le seul Harrison Barnes étiqueté bon défenseur. Marquer 120 points c’est bien, mais si c’est pour en encaisser 125, à quoi bon ? Finalement, Sacramento connait le même processus que ces équipes en reconstruction qui se créée une identité de jeu : l’attaque semble en place, mais il faut maintenant s’attaquer à la plus difficile des tâches, à savoir installer une défense collective solide. Barnes, Ariza, Dedmon et Joseph devront montrer la direction, eux qui semblent plus orientés défense que leurs homologues. Surtout que ce problème défensif n’est pas insoluble : à l’instar de la possibilité offerte aux Kings d’être très gênants au rebond offensif pour limiter les possessions en transition adverse, Walton dispose d’outils lui permettant de faire progresser ses joueurs dans ce domaine. Mais bon, c’est toujours plus facile à dire qu’à faire hein !
Un autre point qu’il faudra à tout prix que les Kings apprennent à maîtriser sont leurs temps faibles. Avec la tendance de jeu rapide qui se dessine, l’équipe ne devra pas, dans les moments un peu chauds et tendus sur des matchs à prendre à tout prix – notamment en fin de saison, on dit ça on dit rien…- vouloir aller plus vite qu’il ne le faut. Parfois un peu foufou et un peu désordonné l’année dernière, le jeu des Kings devra être plus clair, limpide et efficace en fin de match.
Le joueur-clé : De’Aaron Fox
Clairement la tête d’affiche de ces Sacramento Kings nouvelle génération. La saison sophomore des anciens rookies NBA de premier plan est souvent une saison charnière, où il faut confirmer malgré des défenses plus concentrées tout en faisant face à cette “mise au second plan” par rapport à l’exposition de la saison rookie. Mais pour De’Aaron Fox, il n’y a pas eu de mise au placard, bien au contraire. Le meneur des Kings a explosé pour sa deuxième saison, et a clairement pris les rennes de son équipe. Un très correct 45% aux tirs, une bonne adresse longue distance, une capacité à convertir sa vitesse de course pour finir au cercle avec précision et efficacité, capacité à créer pour les autres sur des picks ou des créations extérieures… Bref, Fox a été le maître à jouer de cette équipe des Kings. S’il a connu un moment de moins bien en deuxième partie de saison – normal vu le rythme sur lequel il était parti à vrai dire – c’est lui qui est le porteur de l’ADN de ce que doivent être les Kings.
Impatient de le revoir sur les parquets pour la saison prochain, on attendra de lui au moins aussi bien, et même un peu plus. S’il est encore très jeune et ne doit surtout pas se priver de ce que lui offrent ses qualités physiques, il doit maintenant développer une meilleure gestion de jeu balle en main, développer ce que certains appellent sa “science” du jeu, savoir gérer les tempos faibles et optimiser les temps forts. Côtoyer Cory Joseph pourraient l’aider dans cet aspect. Joseph n’est certes pas un ancien All Star, mais il commence à avoir une belle expérience, surtout en playoffs et dans les moments chauds. Fox doit se nourrir de cette relation et commencer, déjà, à apprendre à être un leader de terrain.
Si les Kings veulent se frayer un chemin vers les playoffs, ils en auront besoin.
La problématique de l’équipe : putain d’Ouest
Oui, on sait, on pourrait le dire pour quasiment chacune des équipes de la conférence Ouest. Enfin, surtout pour celles qui semblent assez talentueuses pour arracher une qualification aux playoffs, du moins dans un monde normal où cette conférence n’est pas peuplée d’équipes surarmées. Parce que finalement, quel est le plafond de cette équipe de Sacramento ?
Il faudra du temps en début de saison pour que les nouveaux venus s’intègrent, naturellement, mais également pour que Luke Walton arrive à mettre en place son jeu et que celui-ci se développe. Une fois tout cela réglé, vers où se dirige-t-on pour Sacto ? Nul doute que l’équipe a le potentiel pour jouer ce rôle d’outsider qu’elle semble affectionner. Les Kings devraient être dans la course aux playoffs jusqu’aux derniers instants de la saison, du moins c’est ce qu’on peut leur souhaiter. Mais peuvent-ils passer le cut des 8 qualifiables ? Difficile à affirmer avec certitudes. Ce qui est sûr, c’est que la marge d’erreur sera très faible.
N’oublions pas non plus que les Kings se retrouvent dans la division de l’horreur cette saison, une jolie division en compagnie des Warriors, des Lakers et des Clippers… Bon et des Suns aussi, mais bon, voilà quoi. Se taper autant de rencontres contre des mastodontes annoncés de la Ligue, ce n’est pas réellement une partie de plaisir, et surtout ça peut peser lourd dans la balance en fin de saison. Notons quand même qu’à l’image des Kings, ces équipes là auront aussi une période d’ajustements nécessaire au regard de la flopée de mouvements de cet été.
Nul ne sait où se situe le plafond des Kings pour la saison à venir, alors pour le savoir, les compères de De’Aaron Fox n’ont qu’une chose à faire : jouer sans s’en préoccuper. La saison précédente, Sacramento a joué son basket sans avoir aucun objectif précis, chiffré, ou de playoffs affirmés, la seule préoccupation était de jouer, de développer du jeu, et de faire du mieux possible sans se soucier des attentes. La même recette avec le roster de cette année pourrait donner une bien belle surprise en fin de saison !
Pronostic
9ème de l’Ouest (entre 39 et 44 victoires)
Arf, que c’est dur. Dans la multitude de prétendants aux playoffs dans l’Ouest, les Kings ne passent pas le cut. Nuggets, Lakers, Clippers, Spurs, Blazers, Warriors, etc, etc… Ce sont les Kings qui sont les malheureuses victimes de notre petite tambouille de pré-saison. La défense semble être le secteur qui expose le plus les Kings, et si quelques failles pourraient être colmatées notamment avec les nouvelles arrivées comme nous l’avons vu précédemment, tout ne sera pas réglé aussi vite.
On espère en revanche pour les Kings que le cap des 40 victoires sera franchi et que le bilan sera positif en fin de saison. C’est important pour la suite de la construction de la franchise et de ses jeunes joueurs, car la progression sera
L’avis des comptes FR : @SacramentoFR
Quel bilan tirez-vous de la saison passée ?
@SacramentoFR :
Oliv’ : Je pensais une nouvelle fois finir dans le “milieu-bas” du tableau, le fil des saisons précédentes ayant entamé mon optimisme. Grosse surprise dès le début de saison avec un départ canon : jeu rapide, collectif, Fox patron et Buddy on fire ! On a pris beaucoup de plaisir à regarder les matchs, les Kings devenant même un petit peu hype. L’arrivée de Barnes est une bonne chose : expérience, défense, leadership… mais le départ de Shumpert a pesé sur la cohésion et les Kings se sont moins bien trouvés après le All-Star Break. Maxi surprise en Marvin Bagley qui a été bluffant de maturité, de technique et d’envie : devenu une pièce maîtresse de la franchise. Chapeau Vlade. Non qualification en PO au final mais cette 9è place était inespérée et donc une satisfaction. On a fermé des grandes bouches et fini devant les Lakers de LeBron. What else ?
Laurent : Le bilan ne peut être que formidable tant on nous plaçait (une fois de plus) dans les bas fonds de la conf ouest ! Qui aurait pu penser que nous serions éliminés de la course aux PO au match 76 ? Personne pas même nous ! Nous avons vu la naissance d’un vrai groupe de potes qui prennent du plaisir sur le terrain, sont performants et veulent évoluer ensemble. On a pu voir l’explosion de notre backcourt Fox & Hield. Bagley a été incroyable pour un rookie, Giles a prouvé qu’il avait du talent plein les mains. Donc une saison vraiment formidable pour nous
Que pensez-vous de l’été de la franchise ?
@SacramentoFR :
Oliv’ : La FA a été très efficace bien que pas clinquante pour un sou : les signatures sont venues compléter parfaitement nos besoins. Un meneur backup d’expérience en Joseph, un pivot titulaire qui va au charbon en Dedmon, un 3&D qui sortira du banc en Ariza, un guerrier polyvalent en Holmes. Les contrats sont intéressants, la plupart ayant la dernière année non garantie (la spéciale Vlade). Bien que critiquée, la prolongation de Barnes est une bonne chose car elle apporte de la stabilité à l’équipe et permet de grappiller un peu de cap. Mine de rien, avoir un vrai poste 3 sur le long terme c’est une bonne chose quand on connaît notre passé. Été réussi. Point barre.
Laurent : Cet été, la meilleure nouvelle pour moi : le départ de Cauley-Stein et l’arrivée de Dedmon. Un profil différent mais qui a envie de défendre, bon rebondeur et fiable sur ses shoots extérieurs. Moins athlétique que Willie mais qui apportera plus je pense. Et les arrivées de Joseph et Ariza sont très bonnes pour solidifier le banc qui nous a fait défaut la saison dernière et avec ses deux solides vétérans, la second unit devrait être plus consistante.
Quelles sont vos attentes pour la saison prochaine ?
@SacramentoFR :
Oliv’ : Après la saison surprise de l’année dernière, forcément les attentes sont un peu plus élevées. Mais il s’agira de ne pas tomber dans le rêve. Même si on ne va pas en PO, je veux qu’on soit dans la course le plus longtemps possible. Je veux qu’on soit l’équipe « poil à gratter » de l’ouest, celle qu’on n’aime pas jouer chez elle et qui peut créer la surprise. Il faut absolument confirmer les espoirs placés en l’équipe avec les renforts de cet été, montrer que le projet Divac est viable et durable. Par ailleurs, j’attends qu’on prolonge Hield et Bogdanovic, devenus extrêmement précieux dans le système. Il y a de place dans le cap pour les deux, dans la mesure où c’est bien géré. Tout cela arrive, je suis comblé.
Laurent : Après une saison où nous avons échoué à quelques wins des playoffs, on ne peut qu’espérer les atteindre cette saison. Cela va être difficile mais si nous voulons continuer de grandir et de pouvoir attirer un ou deux gros joueurs pour de futures FA, cela passe par le fait d’être compétitifs donc de jouer en mai !
Quel scénario vous convient pour l’équipe actuelle, dans l’idéal ?
@SacramentoFR :
Oliv’ : Les nouveaux coéquipiers ont un peu du mal à se trouver en début de saison, ce qui entraîne un début de saison poussif. Mais tout ce petit monde arrive peu à peu a une cohésion et déroule sa meilleure partition, se positionnant dans les 9 meilleurs de l’ouest. Walton parle bien aux jeunes, ses systèmes de jeu sont adaptés et les vétérans font leur boulot. Il s’agira de confirmer après le All-Star Break, contrairement à la saison dernière, pour espérer accrocher le précieux sésame. (Ah oui, et si on peut en prendre un aux Lakers ça fait zizir)
Laurent : Mon scénario idéal … voir les jeunes progresser encore, de les voir passer un nouveau cap (la doublette Bagley-Giles par exemple) de rester dans le bon wagon pour les playoffs et garder cette mentalité d’être une équipe joueuse, altruiste et agréable à voir jouer. Puis si on peut taper les Lakers au passage on prend aussi.