Et à la fin, ce sont les Warriors qui gagnent… Dure morale pour les Rockets version 2017-18. A l’aube de la saison, Houston faisait figure de grands favoris pour pousser Golden State dans ses retranchements, ou du moins pour tenter de faire vaciller l’ordre établi. Quand OKC se fendait de pouvoir accueillir un duo Westbrook-George, Mike D’Antoni et les fans de Houston salivaient d’avance à l’idée de voir sur le terrain Chris Paul et James Harden. Les plus frustrés ont bien tenté la carte du “Mais il n’y a qu’un seul ballon“, mais force est de constater que les deux joueurs précités étaient déjà au courant de la nouvelle. Faisons bref : Houston a roulé sur la saison régulière, comme attendu par la majorité. 65 victoires, une place de 1er de conférence décrochée devant Golden State sans sourciller, et un statut d’épouvantail qui se confirmait.
James Harden brillait de mille feux, et filait enfin décrocher la récompense qui lui échappait depuis trois ans en terminant MVP de la saison régulière (30.4 points, 4.8 rebonds et 8.8 passes décisives de moyenne). Si Chris Paul a loupé quelques matchs, son intégration n’a été l’histoire que de quelques minutes (17.9pts et 7.9 passes), et avec deux créateurs de jeu comme ces deux joueurs-là, il aurait été étonnant qu’un troisième larron n’en profite pas : Clint Capela enfilait ainsi le costume de troisième homme (13.9pts, 10.8 rebs), en se révélant aussi précieux que ses compères par moment. Comme on s’y attendait, les joueurs de Mike D’Antoni se sont appliqués à retranscrire sur le terrain les principes offensifs de ce dernier, avec des résultats plutôt concluants (2eme offensive rating de la Ligue). Là où le coach a en revanche plus surpris les observateurs, c’est pas la défense mise en place : tout le monde était plus concerné – même Harden – et Capela, Ariza, Tucker et compagnie arrivaient ainsi à se placer 6ème défense de la Ligue. Bref, une saison régulière idyllique pour Houston. Mais au final, rien de surprenant.
En playoffs, c’était là que l’heure de vérité allait sonner. Est-ce que le plan établi par le front-office de la franchise et par Mike D’Antoni allait arriver à ses fins ? Car il ne faut pas se leurrer : Houston vise le titre, point barre. Le 1er et le 2è tour ne pose pas de grandes difficultés, Houston se débarrassant des Wolves et du Jazz sans grandes difficultés, 4-1 à chaque fois. Mais tout ça, c’était avant le drame. Alors qu’ils menaient la vie dure à Golden State en Finales de conférence, qu’ils menaient 3 victoires à 2, le corps de Chris Paul décide de jouer des siennes. Avec leur génial meneur sur le flan, Houston va rendre les armes. Au game 6 tout d’abord, dans la Baie d’Oakland, mais surtout dans un game 7 qui hante encore les nuits des fans, avec cette désormais mythique série de 27 tirs à 3pts manqués consécutivement. Au final, les Warriors s’envoleront en Finales NBA, non sans en avoir baver. Houston descend de son pied d’estal. Et déjà, l’été s’approche.
Résumé de l’été
L’intersaison des Rockets n’a pas été de tout repos. Avec plusieurs joueurs Free Agent majeurs et de gros dossiers à gérer, le Front Office avait sérieusement de quoi s’amuser. Des choses à dire, il y en a. Beaucoup de commentaires ont été faits, négatifs comme approbateurs. Premier sur la liste des fins de contrats, Chris Paul. Arrivé un an plus tôt, le transfuge des Clippers a bien négocié sa saison, formant un superbe duo avec James Harden et balayant les quelques doutes sur leur association. Seule ombre au tableau, les pépins physiques du meneur qui lui ont coûté de nombreux matchs, dont le plus important de la saison et même de ces dernières années à Houston, le Game 7 des Finales de Conférence face aux Warriors. Mais lorsque cette fin de saison malheureuse est arrivée, les doutes n’étaient pas de mise en ce qui concernait la prolongation de CP3. Lui voulait poursuivre à Houston, et les Rockets désiraient garder leur second homme fort, logiquement d’ailleurs. Le nouveau contrat apparaissait alors comme une évidence, mais le montant et la durée restait encore à déterminés. Rapidement, Paul a annoncé la couleur : le max, et rien d’autre. Pourtant, on se disait qu’il aurait pu faire un effort financier pour permettre aux Rockets de rester compétitif, notamment dans l’optique de re-signer Capela et Ariza, eux aussi agents libres. Mais non, le meneur ne laissera pas un centime lui filer entre les doigts, et s’est vu offrir un contrat de 4 ans et 160M de dollars. Il a tout de même eu la bonté de sacrifier une cinquième année. Rappelons que le garçon a 33 ans. Faites donc le calcul, et vous verrez quelle somme il touchera alors qu’il aura 37 ans. Indécent. D’autant que l’âge avançant, il sera plus fragile, lui qui est déjà régulièrement blessé. Alors oui, les Rockets n’avaient pas le choix, il fallait conserver CP3. Le joueur, en revanche, aurait pu faire passer les intérêts de sa franchise un peu plus au premier plan.
Une fois ce cas réglé, Houston avait d’autres agents libres à traiter. Le plus important, Clint Capela. Le pivot sortait d’une belle saison, avec encore de gros progrès réalisés. Essentiel dans l’effectif des Rockets, sa re-signature n’a pourtant pas toujours été évidente, avec les cas Chris Paul et Trevor Ariza à régler. Tout le monde ne pouvait pas être payé selon ses souhaits, et une fois CP3 prolongé, il fallait donc choisir. Logiquement, le management a privilégié Capela. Problème, il était impossible de lui offrir un salaire maximum, loin de là. Les négociations ont donc traîné, et alors que Trevor Ariza était déjà parti aux Suns depuis bien longtemps, l’idée de voir Clint signer dans une autre franchise se faisait de plus en plus insistante. Finalement, l’accord est trouvé fin juillet, avec Capela verrouillé sur 5 ans pour 90M de dollars. Sympa le Clint, à moins qu’il n’ait pas eu meilleure proposition. Quoiqu’il en soit, ce fut un gros soulagement pour les fans, à juste titre. Car pour jouer le titre justement, les Rockets auront bien besoin de leur pivot.
Autre prolongation, celle de Gerald Green, qui reste donc à Houston. Sur le marché des agents libres, les Texans disposaient donc d’une manne financière relativement limitée, et devaient bricoler avec les moyens du bord. Les dirigeants se sont donc tournés vers des joueurs de complément : Michael Carter-Williams et James Ennis. Par la suite, une rumeur s’est doucement propagée dans la ligue : le Thunder se pencherait sur une possibilité de buy-out de Carmelo Anthony. Tout de suite, Houston est cité comme potentiel prétendant si l’ailier venait à être libre. Finalement, c’est Atlanta qui se chargera du buy-out de Melo, après un trade avec OKC. Libre, le n°7 s’engage rapidement avec Houston, pour le minimum vétéran. Enfin un contrat à la hauteur de ses performances diront ses détracteurs les plus acerbes. Plus sérieusement, si les avis divergent quant à cette signature, elle est somme tout logique. Grand pote de Chris Paul, l’ailier sera bien accueilli dans le Texas, et bénéficiera d’espaces au sein de l’attaque des Rockets. On en reparlera juste ensuite. Plus tard, les Rockets se sont enfin débarrassés du contrat de Ryan Anderson (enfin), l’envoyant aux Suns en lâchant au passage le jeune De’Anthony Melton. Houston récupère Marquese Chriss dans l’affaire, ainsi que Brandon Knight et une Trade Exception. Ah oui, les dirigeants ont également décidé de donner un contrat à Bruno Caboclo, pour ce qui pourrait être sa dernière chance de survie en NBA.
Autre fait marquante, et pas des moindre, le départ de Jeff Bzdelik. Coordinateur défensif des Rockets, difficile de ne pas le considérer comme partiellement responsable de la réussite de son équipe. Là encore, difficile d’imaginer la portée l’impact de ce départ.
A l’heure actuelle, voici le roster des Rockets :
Meneurs : Chris Paul, Brandon Knight, Michael Carter-Williams
Arrières : James Harden, Eric Gordon, Gerald Green
Ailiers : Carmelo Anthony, James Ennis, P.J. Tucker
Ailiers Forts : Marquese Chriss, Bruno Caboclo, Isaiah Hartenstein
Pivots : Clint Capela, Nene, Zhou Qi
Alors, quelle note donner à l’été des Rockets? Bien évidemment, ce sont les résultats de la saison régulière qui le diront. Sur le papier, la franchise semble avoir tout de même perdu en qualité. Avec les départs de Trevor Ariza et Luc Mbah A Moute, Houston s’est sérieusement démunie sur les ailes, notamment sur le plan défensif.
Jeu & Coaching
Les choses ne devraient pas changer des masses pour les Rockets.
Cassons quelques clichés : les Rockets ne joueront pas à un rythme effrené, ils ne devraient pas baser leur jeu sur une énorme circulation de balle mais sur beaucoup d’isolations. En revanche, ce sont bien Chris Paul et James qui seront les dépositaires du jeu de leur équipe. La principale mission du barbu sera de continuer sa progression balle en main. Puisque la balle est très centralisée, il cherchera à limiter les pertes de balles pour laisser peu de ballons à leurs adversaires en contre-attaque.
Quoi qu’il en soit, l’équipe cherchera toujours à soigner ses pourcentages au tir, continuera de limiter au maximum les tirs à mi-distance, poussant Chris Paul à continuer son évolution. Une évolution que Carmelo Anthony devra également imiter, lui qui abusait de cette zone. Il sera sans doute obligé de retourner plus souvent dans la raquette.
Offensivement, ce sont les mêmes Rockets que nous devrions voir en 2018-2019. Reste à savoir si les pertes ne coûteront pas cher à une équipe qui trônait 6eme au defensive rating la saison passée. Être capable de switcher avec autant de précision et d’intensité requiert des défenseurs très dévoués et mobiles latéralement. La perte de Trevor Ariza peut être compensée offensivement, en défense en revanche, cela risque d’être plus complexe. Mbah a Moute pourrait également manquer en saison régulière pour économiser les joueurs clés. L’utilisation d’Anthony devra aussi demander beaucoup de rigueur, le tout en ayant perdu l’homme qui a coordonné cette défense. Bref, tout n’est pas rose – mais les préceptes devraient être les mêmes et ce, des deux côtés du terrain.
Quel 5 majeur ?
3 joueurs sont verrouillés dans le cinq de départ… Non, 4 en réalité. Car cette année encore, Melo se refuse à être remplaçant. Dans ce cas, l’ancien joueur des Nuggets risque fort d’évoluer au poste 4, comme il le faisait à OKC, aux côtés de Chris Paul, James Harden, et Clint Capela. Cette question réglée, qui doit occuper l’aile? Épineux dossier car finalement, les options en tant que titulaire ne font pas rêver maintenant qu’Ariza est parti. Offensivement, comme nous le disions plus haut, les Rockets ont largement de quoi maintenir une puissance de feu impressionnante en attaque. L’ajout de Carmelo Anthony offre des possibilités supplémentaires, et il se pourrait que l’ailier profite des espaces créés par ses petits copains pour sanctionner les adversaires. Défensivement en revanche… L’affaire est différente. Afin de maintenir une assise défensive correcte, notre choix se porte sur P.J. Tucker. On aurait alors le cinq suivant :
Chris Paul – James Harden – P.J. Tucker – Carmelo Anthony – Clint Capela
Un peu lourd pour jouer les titulaires à l’aile certes, mais Tucker est une garantie défensive au milieu de Harden et Anthony, qui ne sont pas des références en la matière. Il est essentiel de maintenir Eric Gordon en sortie de banc, rôle dans lequel il excelle pour mener le scoring de la 2nd unit. James Ennis pourrait remplacer Tucker, mais nous parait bien trop juste pour ce rôle. Quoiqu’il en soit, le starting five des Rockets a fière allure, et de quoi dominer la ligue notamment offensivement.
Forces du roster
L’efficience. S’il fallait utiliser un mot pour parler de l’équipe des Rockets, c’est cette force d’optimisation de son système offensif. Les tirs sont choisis pour être les plus efficaces. Les positions favorites des joueurs sont parfaitement connues par les deux leaders que sont Paul et Harden, qui servent leurs coéquipiers à merveille. La balle ne circule pas à outrance pour éviter les pertes de balles fâcheuses.
Grâce à ces tendances, Houston possède le second TS% de la ligue, juste derrière les rivaux de Golden State. Ce qui marque lorsque l’on voit jouer cette équipe, c’est la faculté à tirer le meilleur des joueurs qui font parti de l’effectif. L’arrivée d’un Brandon Knight laisse d’ailleurs espérer revoir le combo guard trouver sa place dans le roster et devenir extrêmement utile. Capable d’évoluer en tant que 3eme porteur de ballon des Rockets, ou en tant que shooteur sans ballon, on peut imaginer que ce dernier, s’il est en forme, puisse être une rotation majeure. Après tout, Houston a bien réussi à faire renaître Eric Gordon, peut être suivra-t-il la même trajectoire.
En raison de leurs certitudes et des renforts reçus durant l’été : Knight, Anthony, Chriss – on peut imaginer que les Rockets sauront compenser leurs pertes et trôner comme une des meilleures attaques NBA (2eme offensive rating l’an passé). Ceci ne devrait, selon toute vraisemblance et grâce au flair de Mike D’antoni, pas changer.
De même, l’équipe est toujours bien armée dans de nombreux aspects du jeu. Bien qu’ils utilisent beaucoup d’ailiers et peu d’intérieurs classique, les Rockets devraient rester une bonne équipe au rebond. L’objectif pour eux est la continuité dans l’ensemble des compartiments. Ils y arriveront dans l’essentiel.
Vient l’interrogation : la défense.
Faiblesses du roster
Comment définir la défense des Rockets l’an passé ?
Disons qu’elle se situait dans l’élite. Une nouvelle fois, une équipe de Mike D’antoni faisait fi des clichés. Sauf que cette fois, elle ne l’a pas fait à moitié puisque sa défense figurait 6eme au defensive rating. Pour ce faire, elle pratiquait une défense basée sur un switch quasi-systématique, reprenant les préceptes des champions en titre, les Warriors. Cette manière de défendre à des exigences, notamment celle de posséder des joueurs très mobiles, capables de tenir plusieurs positions avec une excellente coordination.
Les Rockets ont prouvé tout au long de la saison et à fortiori durant les finales de conférence qu’ils étaient remplis de profils très adaptables pour bousculer les Warriors.
Or, ils ont perdu Trevor Ariza, symbole avec PJ Tucker de cette polyvalence et de cette énergie en défense, ainsi que Luc Mbah a Moute, qui s’il a manqué l’essentiel des Playoffs était précieux en saison régulière. En parrallèle, toutes les arrivées représentent une part d’énigme quant à leur apport futur, notamment en défense. On ne sait plus vraiment quel joueur est Brandon Knight, James Ennis est un bon défenseur, mais de là à remplacer Ariza ? On sait également que Carmelo est désormais beaucoup trop lent pour se retrouver face à de jeunes ailiers, tandis que Chriss s’il peut être utile grâce à ses qualités athlétiques, inquiète particulièrement dès lors qu’il doit prendre une décision.
Evidemment, si on se base sur le papier, et si on a confiance en la faculté du coaching staff à tirer le meilleur de ses joueurs, alors les Rockets ont de quoi maintenir une défense d’élite.
Si en revanche on craint pour la perte de l’architecte de l’excellente saison de l’an passé, les départs d’Ariza et Mbah a Moute et les interrogations qui pèsent sur plusieurs éléments, alors on aura du mal à les voir aussi performants que l’an passé.
Problème, pour être un prétendant sérieux au titre, ils doivent maintenir leurs performances au même niveau que l’an passé. Si offensivement cela semble dans les cordes – on peut plus facilement en douter de l’autre côté du terrain.
Le joueur clé : Chris Paul
Je vous avoue avoir passé tout l’effectif en revue pour cette section. Il y a des tas de joueurs dont les bonnes performances vont être cruciales pour les Rockets. D’une part en raison des ambitions claires d’Houston : le titre ou rien – mais aussi car de nombreux joueurs sont venus se greffer à un effectif qui s’est imposé comme référence en NBA.
Mais au final, si un joueur sera capital, c’est bien le meneur des Rockets. Si James Harden est au sommet de son art, CP3 lui, a bien entamé sa trentaine. Il doit donc réussir à maintenir son niveau de jeu, à rester loin des blessures, ceci en continuant à produire au plus haut niveau des deux côtés du terrain. Second créateur de l’équipe, dans un groupe qui a besoin des isolations de ses deux joueurs pour pouvoir développer son jeu, c’est un énorme travail qui attend le meneur de 33 ans.
Néanmoins, nulle équipe ne semble autant dépendre de l’ensemble de ses joueurs que ces Rockets, et les enjeux autour de Chris Paul seront surtout mis en avant en cas de nouvelle confrontation avec les Warriors en Playoffs.
La problématique de l’équipe : qui prendra le relais sur les ailes ?
Si je devais résumer l’enjeu de cette saison, ce serait de retrouver l’équilibre. En perdant Ariza et Mbah a Moute, Houston a laissé partir un joueur absolument clé de leur réussite et un joueur de rotation très utile en saison régulière.
Sur les lignes arrières, on peut dire que les dirigeants ont réussi à bricoler. Le trio Paul, Harden, Gordon est déjà bien en place. Les ajouts de Knight, Michael Carter Williams devraient permettre de donner un peu de répit au trio tout en décalant Harden sur les ailes pour s’adapter à certaines lineups. Mais l’on retiendra surtout qu’il y a de quoi bricoler sur les lignes arrières avec beaucoup de clients sérieux.
En revanche, si les ailes sont très chargées, il y a beaucoup de joueurs dont on ne sait exactement qui prendra l’ascendant.
En l’état, on sait d’ores-et-déjà que PJ Tucker sera une rotation essentielle pour sa défense. On sait également que Gerald Green a montré qu’il pouvait prendre de bonnes minutes, grâce à ses coups de chauds et de bonnes phases défensives. Derrière, beaucoup de joueurs représentent des énigmes :
- James Ennis peut apporter une défense correcte, bien utilisé. Offensivement il devrait en revanche être plus tranchant et adroit derrière l’arc pour être facilement utilisable par D’antoni.
- Carmelo Anthony évoluera principalement sur le poste 4. Mais il est également un challenge des deux côtés du terrain. En attaque, il devrait surtout gagner en efficacité en catch and shoot et retrouver une véritable faculté à driver. Pas sûr que les Rockets aient envie que ce dernier joue en isolation, ce qui représentait presque une possession sur 5 pour lui la saison passée. En défense, il doit tout simplement arriver à être au niveau, sinon lorsque les matchs se corseront, des joueurs moins talentueux lui seront préférés.
- Bruno Caboclo et Alessandro Gentile doivent faire leur preuve. Le premier ne semble pas avoir sa place en NBA. Le second devra prouver qu’il existe dans les standards NBA, lui aussi, tout particulièrement en défense.
- Marqueese Chriss qui en dépit de qualités physiques va devoir prouver qu’il mérite du temps de jeu. Avec une incapacité à jouer intelligement, pourra-t-il trouver sa place dans une des meilleures équipes NBA ?
La saison des Rockets devrait être une longue expérience pour trouver les meilleures rotations possibles. En l’état, il semblerait que Tucker, Ennis et Anthony devraient prendre l’essentiel des minutes. Gerald Green obtiendra des minutes. Pour les autres, tout est à faire. La défense sera le principal étalon pour juger de qui s’imposera. Dans une équipe de MDA, oui.
Pronostic
2eme à l’Ouest, entre 57 et 62 victoires.
Il y aura des expérimentations à faire cette saison, dans une équipe qui devra revenir avec les dents longues si elle veut reprendre la 1ere place de la conférence. La défense de l’équipe pourrait être un ton en dessous. Si cela n’empêchera pas Houston de faire sauter le verrou de l’essentiel des défenses NBA, il y a beaucoup de joueurs dont on attend de voir le niveau, voire la santé, pour être sûr du potentiel des Rockets.
Vous l’avez compris, la perte de Jeff Bzdelik nous inquiète. Celle d’Ariza nous pose des problèmes. Si celles d’Anderson et Mbah a Moute sont plus minimes, les remplaçants ne sont pas des assurances non plus. Nous attendrons donc que le terrain parle pour les imaginer dépasser les Warriors à la photo-finish.
La saison régulière ne sera de toute manière pas le nerf de la guerre, le vrai enjeu se trouve dans les joutes du mois de mai.
L’avis du compte FR : @RocketsnationFr
Quel bilan tires-tu de la saison passée ?
Superbe saison, rien à redire. Saison historique avec un nouveau collectif. L’adaptation de Chris Paul s’est superbement faite, l’évolution de Clint Capela suit son cours, la défense s’est très nettement améliorée, Harden qui nous sort une saison de MVP (on commence à avoir l’habitude depuis 2-3 ans). Et puis surtout, on finit la régulière en tête de la ligue devant les Warriors. Houston a clairement déjoué pas mal de pronostiques. Malgré nos trop nombreuses blessures, l’équipe a su garder un bon niveau et enchaîner les matchs comme il le fallait. On s’est créé une mentalité et un état d’esprit qui nous manquait ces dernières années. Pour ce qui est des playoffs, l’équipe a su confirmer et assumer son statut de gros poisson. Les deux premiers tours furent “sportifs” mais maîtrisés, face à de très belles équipes que sont les Wolves et le Jazz. Et puis le rêve pour tout fan des Rockets…une série face aux Warriors en finale de conférence. Incroyable série où tout le monde pensait qu’on allait se faire balayer par Golden State. Et bien non, Houston a su rivaliser, et même dominer les Warriors jusqu’à la blessure de CP3. La choke de la seconde mi-temps du game 7 nous reste encore en travers de la gorge…Mais il faut rebondir. Maintenant on le sait, Houston a ses chances face à ces Warriors.
Que penses-tu de l’été de la franchise ?
Un été assez agité, pas vraiment comme on l’avait prévu. De bonnes choses et de moins de choses. Le départ de Trevor Ariza est le pire move de notre Free Agency. Je comprends que le FO n’ai pas voulu lui donner ses 15M par an, surtout après ses derniers playoffs mitigés et son âge avancé. J’adorais ce joueur, son impact sur l’équipe et puis sa fidélité envers la franchise. Sinon, le contrat de Chris Paul est clairement trop élevé, à voir si son physique tient le coup. Sa resignature était une obligation, après sa super saison aux côtés de James Harden, mais autant de fric dans un joueur fragile… compliqué. Ça risque de pénaliser Houston pour les années à venir, financièrement parlant.
Malgré la hausse du salary cap, prévu dans un futur proche, ce contrat est très risqué et offrira certainement moins de flexibilité à nos dirigeants. Sinon, côté positif. Oui parce qu’il y en a malgré ce que disent les médias. La resignature et le nouveau contrat de Capela est juste sublime. Magnifique coup de notre GM. De même, Carmelo Anthony pour 2.4M est un très bon move. Il va nous apporter une nouvelle panoplie offensive à Houston. Intéressant aux côtés de Paul et Harden. L’arrivée de James Ennis pour pas cher me fait également très plaisir. Gros défenseur, je reste cependant sceptique quant à son adaptation à notre offense. Et enfin, le FO Texan a réussit à filer Ryan Anderson et ses 20M aux Suns. C’était juste impensable, il y a quelques jours. En plus de ça, on récupère un sérieux back up pour Chris (Brandon Knight) et un jeune intérieur à bon potentiel (Marqueese Chriss). Un été fort en émotion mais qui reste tout de même, correct. Notre noyau, en la personne de CP-Harden-Capela-D’Antoni, restera (normalement) intact jusqu’en 2021. Plutôt une bonne nouvelle pour les fans des Rockets.
Quelles sont les attentes pour la saison prochaine ? Quel scénario te convient pour l’équipe actuelle ?
La noyau des Rockets n’a pas bougé, on s’attend donc à une saison quasi-identique. Un poil moins de victoires, mais un style de jeu similaire avec un peut être un peu plus de qualité offensive avec l’arrivée de Melo et Ennis. On sait de quoi sont capables Harden, CP3 et Capela. Le plus important sera de bien intégrer les petits nouveaux : mettre Ennis en confiance et trouver à Melo le rôle qu’il lui faut. Si chacun tient son rang dans l’équipe, que la défense continue de progresser (ou du moins ne régresse pas), pour moi on pourrait être davantage compétitif pour les playoffs à venir. Voilà, donc je m’attends à voir la même équipe, un peu moins forte en défense – notamment le manque de taille me fait peur – mais par contre, offensivement on va être très forts.
Le scénario idéal serait de rester dans le top 2 de l’Ouest, et d’ensuite retrouver les finales de conférence. On doit prendre notre revanche, la défaite de la saison passée nous hante encore. Mais faire deux finales de conférence, deux ans de suite, montrerait que notre franchise devient réellement un gros poisson de la ligue.