Il est accoudé nonchalement sur le pont d’un bateau, marcel, short, lunettes de soleil et on l’imagine sans difficultés : une paire de claquettes. A sa droite, Ronny Turiaf, à sa gauche, Tony Parker. Entouré de ses deux potes de toujours, ses compères de l’INSEP, Boris Diaw a une annonce à faire passer : “C’est officiel les gars”. A 36 ans, c’est une des plus belles pages de l’histoire du basket français qui se ferme, car c’est officiel, Boris ne jouera plus au basket au plus haut niveau. Fini la NBA, fini l’équipe de France, fini le basket tout court. Avec ce flegme qui le caractérise, ce sens des formes qui aura construit une image complètement à part dans l’univers de la balle orange, il dit au revoir.
Le voir annoncer sa retraite en prenant du bon temps n’a donc rien d’une surprise, car c’est un épicurien qui s’en va, un joueur qui n’aura jamais été un bosseur invétéré, mais aura construit sa carrière sur une mentalité différente. Pour lui le basket est un jeu, un moment de partage, et c’est sans surprise que l’intérieur s’est démarqué et s’est révélé même dans les hautes sphères de la NBA grâce à son sens du jeu et de la passe sans pareils.
Visage majeur du basketball français, ayant porté ses couleurs à chaque occasion tout au long de sa carrière, “le Président” semblait enfin déterminé à se reposer. C’est sans doute le sourire aux lèvres qu’on découvre les motivations de sa décision finale. Après 3 semaines de vacances sur son bateau, Boris décidera finalement que “comme c’était bien, je vais peut être y rester”. Spirituellement, il évoque aussi son retrait de l’équipe de France : “j’ai égalisé le nombre de sélections de ma mère, pour tout ce qu’elle a fait, je ne pouvais pas la dépasser”. Du joueur fluet à l’intérieur qui flirte souvent avec le surpoids, rien n’aura empêché Boris de régner sur le basket. Et puisque cette vidéo parle d’elle-même, nous vous proposons de découvrir la version longue, presque 20min, pour redécouvrir 3 figures iconiques du basket français.