Qu’elle semble loin cette saison à 60 victoires, et cette apparition en finale de conférence. Quatre ans à vrai dire. 2018-2019 pointe le bout de son nez et plus rien ne ressemble au “bon vieux temps”. Entre guillemets tout de même, puisque c’était aussi l’époque des révélations sur le propriétaire de nos chers faucons, auteur d’injures racistes à l’encontre de Luol Deng. L’image des Atlanta Hawks en est toujours victime. Aujourd’hui, les derniers cadres ayant participé aux finales de conférence Est contre LeBron et ses copains sont tous partis. Exit Paul Millsap l’été dernier et Mike Budenholzer cet été – on y reviendra – la reconstruction est en marche. Depuis déjà un an en fait. En plus de l’ailier fort aux quatre saisons dans la Grande Pêche, ce sont Dwight Howard, Tim Hardaway Jr, Thabo Sefolosha et plein d’autres qui s’en vont d’une franchise dépouillée, n’ayant remplacé ses costauds dans la raquette que par l’excitant – mais néanmoins rookie – John Collins et Dewayne Dedmon. Une véritable boucherie, pour une reconstruction violente mais nécessaire. Dennis Schröder prend du galon et devient le leader de cette intrigante équipe sur le papier. Résultat? Sans surprise un bilan de 24 victoires pour 58 défaites, la dernière place de la Conférence Est et un tanking de qualité qui mènera à squatter le podium le soir de la Draft NBA. Qu’on ne me fasse pas dire ce que je ne dis pas : non pas qu’Atlanta ne cherchait pas à gagner, la franchise tient trop de compétiteurs pour cela. Néanmoins, le manque de talent global de l’effectif suffit pour stopper net les espoirs de figuration dans cette saison 2017-2018. Certes, Taurean Prince aura montré de très belles choses pour sa deuxième saison. Dennis Schröder est toujours en progression avec 19 points par match chaque soir et quelques caviars servis pour les amis, et John Collins est capable de blesser des gens à base de posters claquants.
Néanmoins, Atlanta était trop faible pour pouvoir rivaliser et ne se sera contenté que d’apparaître dans les classements du tanking, au fur et à mesure de la saison, en attendant l’été 2018, avec un peu d’argent à dépenser dans le marché, et un projet à maintenir. Dans une franchise marquée par les scandales racistes, par le manque d’affluence, d’intérêt pour les agents-libres et désormais par les mauvais résultats du fait de cette reconstruction, l’objectif est de séduire à nouveau. Une mission pour un nouveau front-office, avec à sa tête Travis Schlenk nommé en Mai 2017, et des décisions importantes à prendre dès cet été.
Résumé de l’été
Des décisions complexes, il y en a eu. Au moins deux à vrai dire. Prenons les choses dans l’ordre avec le premier (plus gros?) changement dans l’effectif des Hawks: le départ de Mike Budenholzer, en direction de Milwaukee pour devenir dresseur de daims. La page de 2014 se tourne définitivement avec le départ de son dernier élément, l’artisan principal des dernières bonnes saisons d’Atlanta. Le coach, axé sur le collectif et la défense, pourra au moins se vanter d’avoir donné à la ville de Martin Luther King son meilleur bilan de l’histoire en cette fameuse année de 2014 avec 60 victoires et 22 défaites. Néanmoins, après cinq ans et quatre participations en Playoffs et un trophée de Coach de l’année en 2015, l’ancien assistant de Popovich s’en va coacher Giannis Antetokounmpo. Du coup, quid du poste d’head-coach sur le banc des Hawks ? Pas de noms fringants parmi ceux présents dans la liste des coachs sans franchise. La franchise mise sur la nouveauté en la personne de Lloyd Pierce. Ancien assistant des Cavaliers (2007-2010), des Warriors (2010-2011), des Grizzlies (2011-2013) et des 76ers (2013-2018), Pierce exercera pour la première fois comme coach principal d’une franchise en NBA. Responsable de la défense à Philadelphie (qui a fini troisième défense de la NBA la saison passée), Lloyd Pierce semble connaître le dossier, lui qui a notamment participé au Grit and Grind de Memphis. Signé pour quatre ans, dont trois garantis en Géorgie, il connaît bien Travis Schlenk avec qui il a travaillé à Golden State. Sa force, c’est qu’il n’aura pas la pression du résultat la saison prochaine, juste celle de continuer le travail de Budenholzer avec les jeunes de la franchise, et de proposer du jeu. Surtout, son recrutement colle avec l’idée que se fait Travis Schlenk : copier le schéma de construction des Warriors.
Le problème de coach réglé à la mi-mai, les esprits se tournèrent très vite vers la Draft. Avec une troisième place récoltée à la Lottery suite à une année compliquée en termes de résultats, il fallait bien récupérer quelque chose lors de cette importantissime soirée. Et les bribes du projet de reconstruction d’Atlanta par la Draft apparaissent déjà. Derrière des Suns choisissant logiquement DeAndre Ayton et les Sacramento Kings qui décident de se tourner vers Marvin Bagley Jr, Atlanta a un dilemme : prendre le “risque” Luka Doncic ou rester sur leur idée initiale de prendre le très attendu Trae Young ? Voilà une décision qui peut changer sensiblement le futur d’une franchise. Un coup de téléphone de Mark Cuban et le dilemme trouve sa conclusion : oui Atlanta drafte Luka Doncic, pour les beaux yeux des Mavericks qui drafteront Trae Young quelques minutes plus tard afin de l’envoyer aux Hawks. Young débarque à Atlanta avec un premier tour de Draft, protégé top 5 sur les deux prochaines saison, en échange de Luka Doncic. Un pick et un jeune à gros potentiel et qui pourrait ramener du public à la Philips Arena ? Le risque est grand mais il fallait le tenter. En se passant de prendre, probablement, le meilleur joueur de la Draft, la franchise géorgienne décide de prendre le pari de celui qui a déjà attiré les yeux des amateurs de la balle orange sur lui, celui qui a déjà fait une couverture de SLAM l’année passée et qui a fait les unes grâce à ses grosses performances à trois-points. Une star en devenir donc, à condition d’être bien polie et que la sauce prenne bien à Atlanta. Shooteur, mais aussi bon passeur, capable de créer son propre tir, le meneur en provenance des Oklahoma Sooners a brillé avec 27 points de moyenne, 8 passes et 4 rebonds et une adresse de 42%. Plutôt intéressant, toutefois attention à sa défense. Le meneur se trouve être assez court en comparaison avec les autres meneurs de la ligue avec une taille de 1m88 et une longueur de bras peu folichonne. Cela n’a pas empêché d’autres “petits” de briller dans la ligue, mais les Hawks sont prévenus. En plus de Young, Kevin Huerter (19ème choix du 1er tour) et Omari Spellman (30ème choix du 1er tour) débarquent aussi en Géorgie, deux shooteurs en plus, ça ne fait pas de mal. Des shooter, un meneur, un arrière et un power forward, ça rappelle un certain schéma n’est-ce pas ?
L’arrivée d’un meneur pose légitimement la question de la place de Dennis Schröder. Bon l’année passée, continuant sa progression calmement et logiquement meilleur joueur des Hawks, le meneur allemand s’est montré évasif quant à son futur dans la franchise géorgienne. Banco, cela n’a pas tardé. Atlanta, voulant logiquement s’en débarrasser pour faire de la place à sa pépite, a trouvé preneur, en la personne du Thunder. Ainsi, Schröder s’en va jouer le back-up de Russell Westbrook tandis qu’Atlanta récupère… les 25 millions de salaire pour Carmelo Anthony ainsi qu’un premier tour de draft protégé pour 2022. Mike Muscala prend ses valises aussi, en direction de Philadelphie puisqu’il s’agissait d’un deal à trois. On pourra donc bel et bien dire que Carmelo faisait parti de l’effectif des Hawks quelques jours, avant qu’il ne se fasse couper pour lui laisser la possibilité de signer à Houston. Atlanta récupère tout de même un choix de Draft et se coltine le salaire de Carmelo cette année. Parmi les autres mouvements de cet été à Atlanta : Jeremy Lin débarque aussi dans un transfert impliquant des choix de Draft lointains (Second tour de 2025 et de 2023 contre les droits sur Isaiah Cordinier et un second tour de 2020) afin de reprendre son rôle de sixième homme, lui qui fut handicapé par les blessures ces deux dernières années.
Autre arrivée : celle d’Alex Len au poste de pivot. En provenance de Phoenix, celui qui s’est fait martyriser par Zach Lavine sur un énorme poster il y a deux ans (souvenez-vous) viendra épauler Dewayne Dedmon au poste 5 pour deux ans et 8.5 millions de dollars. Enfin, Vinsanity pose ses valises en Géorgie aussi, en provenance de Sacramento, pour peut-être une ultime saison afin d’aider les jeunots (coucou Taurean). Du changement oui, mais pas tant que ça. Juste ce qu’il faut pour que ce soit assez bouleversant. Le départ de Dennis Schröder est important mais nécessaire pour faire de la place à un Trae Young sur lequel le management place beaucoup d’espoir. La reconstruction est en marche. Notons aussi pour le retour de Thomas Robinson en NBA. L’ancien n°5 de Draft était parti au Khimki Moscou la saison passée et sera sur le banc des Hawks pour cette saison.
Meneurs : Trae Young, Jeremy Lin, Jaylen Adams (Two way contracts)
Arrières : Kent Bazemore, Tyler Adams, Kevin Huerter
Ailiers : Taurean Prince, Justin Anderson, Daniel Hamilton,
Ailiers Forts : John Collis, Omari Spellman, DeAndre Bembry, Alex Poythress (Two way contracts)
Pivots : DeWayne Dedmon, Alex Len, Miles Plumlee
Jeu & Coaching
Quel 5 majeur ?
Jeremy Lin – Kent Bazemore – Taurean Prince – John Collins – Dewayne Dedmon
Malgré de nombreuses rumeurs de transfert, Kent Bazemore ne semble pas encore parti de la Géorgie, malgré l’intérêt affiché par Houston et Milwaukee. Du coup, logiquement, il retrouvera sa place au poste 2, comme l’année passée. À ses côtés, une question : Jeremy Lin ou Trae Young ? Dans un premier temps, Atlanta devrait commencer avec le vétéran et faire démarrer, doucement mais surement, Young sur le banc afin qu’il puisse s’adapter à la NBA. À long-terme, le spot sera pour lui (si tout se passe bien dans son développement, évidemment). Pour le moment, Jeremy Lin prendra la place de titulaire et apportera un peu de spacing à un effectif qui en a besoin.
À l’aile, et après une très bonne seconde saison dans la ligue, Taurean Prince se posera comme titulaire solide. Auteur de 14 points par match, le jeune ailier de 24 ans a montré de belles choses offensivement. Solide shooteur et capable de pénétrer la raquette avec vivacité, le sophomore aura de quoi progresser avec un effectif jeune autour de lui tout comme avec la balle dans les mains, provenant d’un Trae Young en pick-and-pop par exemple. Dans la raquette, John Collins s’impose comme une évidence. Révélation de l’année passée à Atlanta, Collins enchaînait déjà les bonnes performances à base de solides double-doubles et de truculents dunks pour le simple plaisir de martyriser l’arceau. Il fait pleinement partie du projet, ne soyez donc pas étonné de voir ses 20 minutes de moyenne augmenter sensiblement. Qui plus est, le duo Trae Young – John Collins pourrait, pourquoi pas, donner des choses intéressantes. Enfin, au centre, ce sera probablement Dewayne Dedmon pour la deuxième saison consécutive aux côtés de John Collins. Néanmoins, l’idée de commencer avec Alex Len peut être envisagée par Lloyd Pierce, s’il veut un grand gaillard pour poser des écrans pour son meneur vedette. Le pivot ukrainien est plus prévu pour commencer les matchs sur le banc semble t-il.
Forces du roster
Avec cet effectif, que peuvent bricoler les Hawks ? Lloyd Pierce a de quoi s’amuser tout de même un petit peu. Le premier élément qui saute aux yeux est la jeunesse de ses meilleurs joueurs. N’en déplaise à Jeremy Lin ou Kent Bazemore, les clefs du camion reviendront aux deux joueurs qui ont su s’imposer l’année passée : Taurean Prince et John Collins. Si le premier a su évoluer dans le jeu et dans le shoot comparé à sa saison rookie, c’est l’arrivée d’un Collins tout bondissant et tout bon au basket qui fit plaisir aux fans d’Atlanta. Comme une sorte de lueur de flamme dans le raz-de-marée de défaites qu’ont subi les Hawks l’année passée. Rajoutons à cela Trae Young et tu commences à avoir quelques options intéressantes pour le jeu en transition. Il paraît en plus que l’ex meneur des Oklahoma Sooners est plutôt bon passeur, ce qui pourrait être bien utile en contre-attaque.
L’acquisition de Jeremy Lin sur les postes arrières apportera une utilité à la faible second unit d’Atlanta, quand ce dernier aura laissé le flambeau à Trae Young au poste de titulaire. Il a prouvé qu’il était bon sixième homme du temps des Rockets, et les Hornets regrettent encore son départ pour Brooklyn, du temps où il était le back-up de Kemba Walker. Le meneur, révélé lors de la Linsanity à New York, apporte quelle que soit la tunique qu’il porte, pour peu que ses problèmes de blessures se dissipent. Ainsi, son arrivée est une bonne chose pour la franchise d’Atlanta, surtout que celle-ci permet tout de même de densifier le poste de meneur au sein de l’effectif, ce qui était plus complexe l’année dernière avec un Dennis Schröder qui avait comme back-up un Malcolm Delaney peu convaincant. Dans le cadre du projet des Hawks qui ne prévoit pas trop de Playoffs, Lin aura surtout pour rôle, cette année, d’intégrer Trae Young dans l’effectif. Dans cette optique là, le recrutement de Vince Carter, environ 58 ans (41 ans en vérité) et toujours capable d’aller à l’arceau est intéressant pour le développement des gamins d’Atlanta.
Le spacing sera aussi un point important à développer pour Atlanta. Pas mauvais sans pour autant être dingues derrière l’arc [les Hawks étaient la 16ème meilleure équipe au pourcentage à trois points], les hommes de Lloyd Pierce pourront pourtant compter sur ce point-là. Avec l’acquisition de Jeremy Lin et des choix de Draft Kevin Huerter et Omari Spellman, Atlanta dispose de plus de possibilités pour créer du spacing en situation offensive. Trae Young et Jeremy Lin sont capables de créer les espaces grâce à leur maniement de balle et leurs drives, des tirs ouverts seront donc disponibles pour les faucons. L’objectif sera donc de trouver les systèmes pour optimiser cela. Laisser un Kevin Huerter, considéré comme une des meilleures gâchettes de la dernière Draft, est plutôt une mauvaise idée. Et c’est pareil pour Omari Spellman qui dispose d’un shoot à ne pas sous-estimer pour un poste 4. Ainsi, une ligne Trae Young – Jeremy Lin (Kevin Huerter) – Taurean Prince – Omari Spellman – John Collins pourrait être très embêtante à défendre que ce soit sur pick-and-roll ou pick-and-pop. L’été des Hawks est en tout cas parti dans ce sens et il faudra s’attendre à ce qu’offensivement, Atlanta puisse gêner un minimum.
Faiblesses du roster
Néanmoins, les Hawks vont avoir beaucoup de mal pour exister dans cette ligue, ne serait-ce même que dans cette Conférence Est. Sur la lignée de la reconstruction entamée l’année dernière, Atlanta ne saute pas les étapes. Premièrement, crevons l’abcès : l’effectif est encore faible. Le talent est là en partie, avec les Trae Young, Taurean Prince, Collins, Lin,… Cependant, c’est encore trop jeune pour pouvoir espérer plus que la saison régulière.
Dans le cadre de cette saison, sportivement, il faudra que les Hawks s’accrochent. Si l’aspect défensif est la priorité principale de Coach Pierce [voir la section “Problématique”], Atlanta sera quand même très limité l’année prochaine. Un de ses points forts, la jeunesse, est aussi une faiblesse : l’effectif n’est pas assez expérimenté pour espérer quelque chose. Si les jeunes pourront apporter leur fougue et leur énergie face à des défenses plus “terre-à-terre”, cela manque encore d’expérience et de repères en NBA. Taurean Prince entame certes sa troisième saison, mais John Collins n’en est qu’à sa deuxième et Trae Young débarque à peine… Sur les dix-neuf joueurs sous contrat avec la franchise, treize (!) ont 25 ans ou moins, ça fait beaucoup et c’est toujours complexe pour une équipe de jeunes de briller en NBA, et si Philadelphie était une exception l’année dernière, les Hawks ne devraient pas en faire de même.
Autre point : même si le banc s’est amélioré comparé à l’année dernière, il reste encore assez léger pour une franchise NBA. Certes, les postes sont doublés, mais la second unit à base de Bembry, Delaney, Len, Anderson, Miles Plumlee ou encore Robinson n’est guère enthousiasmante pour espérer briller. Néanmoins, il y aura quand même des energizers intéressants comme Lin, Bembry ou encore Young s’il ne commence pas titulaire. Trop peu néanmoins pour tenir.
Enfin, une question peut légitimement se poser pour cette année : qui est le leader de la franchise ? Certes, les espoirs sont placés sur Trae Young pour en devenir un, mais il est encore trop tôt pour le porter à ce niveau-là. Il en va de même pour Taurean Prince ou encore Jason Collins. Qui est le “go-to-guy” dans cette franchise ? Celui à qui il faut donner les ballons en fin de match, qui montrera l’exemple sur et en dehors des parquets. Atlanta n’a pas encore ce joueur là et pourtant ils avaient Carmelo Anthony dans l’effectif.
Le joueur clé : John Collins
Vous vous attendiez à Trae Young ? Certes le jeune meneur a l’air prometteur et semble être celui qui sera amené à porter Atlanta sur ses épaules. Néanmoins, aujourd’hui, le joueur clef des Hawks, c’est bien l’ailier-fort de 20 ans. Impressionnant l’année passée sous son année rookie, le – désormais – sophomore d’Atlanta verra ses responsabilités augmenter, légitimement. La règle est simple avec lui : envoie la balle en l’air, il se débrouillera pour claquer un dunk juste derrière. Mieux, créez du mouvement pour qu’il puisse couper vers le cercle. Il en va de même pour les rebonds offensifs sur les tirs ratés des copains, voire même des siens, car il s’avère que le numéro 20 de la franchise géorgienne est un très bon rebondeur. Excellent finisseur sous l’arc, le jeune joueur en provenance de Wake Forest fut un des rayons de soleil dans le ciel nuageux d’Atlanta. Doté de bonnes mains, long, assez athlétique et fluide, il est aussi capable de rayonner en défense avec ses grands bras qui traînent partout, avant de terminer cela en contre. John Collins a les atouts pour briller en NBA et on ne peut que s’enthousiasmer de ce qu’il peut devenir avec plus de muscles, de minutes et d’expérience. Ainsi, avec 10.5 points, 7.3 rebonds, une passe et un contre en vingt-quatre minutes de moyenne, et une adresse plutôt honnête, John Collins s’est fait une place dans la 2nd All-Rookie Team, la première sélection d’un joueur d’Atlanta depuis Al Horford, il y a dix ans.
Cette année, John Collins devra confirmer, et s’il a pu briller l’année passée, aucune raison pour qu’il ne soit pas performant non plus en 2018-2019. D’autant plus qu’il sera un des producteurs majeurs,offensivement et défensivement. Il sera ainsi intéressant de voir sa relation avec le duo Lin/Young, et vu ce à quoi on a pu assister avec la paire Schröder/Collins l’année passée, on ne peut qu’être intrigués. Comment sera-t-il après son été entre entraînement et Summer League de Vegas (plutôt sympathique : 24 points, 8 rebonds) ? Dans tous les cas, on pourrait le voir la saison prochaine avoir le ballon parfois en position d’attaque pour “drive-and-kick” ainsi qu’à trois points tout simplement, comme il l’a annoncé à son coach Lloyd Pierce. Ce dernier aura aussi la mission de bien l’utiliser défensivement, lui qui a le potentiel d’être une gêne importante dans la raquette et sur le porteur avec ses longs bras, notamment en second rideau.
La problématique de l’équipe : les Hawks, la défense comme point d’orgue?
Si les Hawks ne se préoccupent pas du résultat cette saison avec la ribambelle de choix de Draft qu’ils ont la saison prochaine (3 au premiers tour, 5 au deuxième), le head-coach Lloyd Pierce a déjà déclaré que la défense sera son objectif prioritaire la saison prochaine. Assistant-coach relatif à la défense l’année passée aux côtés de Brett Brown à Philadelphie, Lloyd devra désormais s’adapter à son nouveau rôle de coach en chef, qu’il n’a jamais tenu depuis ses débuts en NBA dans le coaching, en 2007. La défense comme point d’orgue ? Pourquoi pas, mais la question peut prêter à l’ironie suite à la saison très complexe l’année passée sur l’aspect défensif, malgré le coaching de Budenholzer. Ainsi, comment Lloyd Pierce veut réaliser son objectif dans une franchise qui fut la vingt-septième défense de la ligue l’année passée ?
Exit Dennis Schröder, à qui Budenholzer avait reproché sa passivité défensive. Cette année, ce sera un effectif complètement différent que le coach prendra en main, avec ses qualités et ses défauts. Parmi les points intéressants à développer, l’association John Collins – Dewayne Dedmon sera à surveiller de près. Dewayne est plutôt un défenseur solide, intimidateur, et l’association avec le sophomore peut permettre de verrouiller la raquette. Rentrer dans la raquette des Hawks peut s’avérer être complexe, et Lloyd Pierce pourrait bien s’appuyer sur ses deux intérieurs comme socle solide de sa défense. Sur les extérieurs, Taurean Prince a les capacités de se donner en défense avec ses capacités athlétiques, tout comme Kent Bazemore. Le coach a les joueurs pour poser les bases de son projet.
Les Hawks possèdent par ailleurs plusieurs points d’ombre en défense: Trae Young tout d’abord, avec sa taille et ses bras, risque d’être difficile à cacher. L’effectif ne compte pas de spécialistes défensif de renom, même s’il possède de bons défenseurs. Cela reste juste, notamment au niveau du banc. L’avantage de la situation de Lloyd Pierce, c’est qu’il n’aura pas à se préoccuper des résultats. Néanmoins, montrer dans le jeu un semblant d’identité, ce sera ça toute la problématique de la saison. Atlanta peut-elle insuffler une âme à cette équipe? Ce sera l’objectif afin de poser les bases dans cette reconstruction long-terme.
Pronostic
15eme à l’Est (Entre 20 et 26 victoires)
Soit moins que l’année dernière, effectivement. On le sait à Atlanta, l’année prochaine les résultats ne seront pas importants et l’effectif ne montre pas de raisons suffisantes pour penser les voir plus haut. Atlanta ne se cache pas, la franchise est en reconstruction, et aura besoin de temps pour se développer. La perte de Dennis Schröder cet été est lourde côté scoring. Si quelques joueurs peuvent se distinguer et combler ce manque, cela ne sera pas suffisant pour espérer plus que le bas du tableau. Qu’à cela ne tienne, la saison 2018-2019 est une saison de transition où la priorité sera le développement des jeunes et l’instauration d’un plan de jeu, d’une identité propre à l’équipe. Elle en a les moyens, mais en ce qui concerne le sportif, il faudra être patients pour les Hawks d’Atlanta.
L’avis du compte FR (@ATLHawksFR)
Quel bilan tires-tu de la saison passée ?
Que penses-tu de l’été de la franchise ?
L’été de la franchise a été dans la lignée de ce qu’on attendait.
Drafter des jeunes prometteurs, tenter de créer du cap space en se séparant de certains contrats (Schröder notamment). La récupération du contrat de Carmelo est une demi surprise. Cela nous permet de libérer de la place dans le cap non pas directement, mais sur du long terme. Les 2 prochaines années on récupère 15M par an. La perte de Budenholzer est certainement la plus difficile sportivement, mais cela permet de définitivement tourner la page et de se consacrer pleinement sur la nouvelle génération de Hawks qui arrive.
La draft et le trade de Doncic est un pari risque pour les Hawks, passer sur un joueur comme Doncic qui a déjà une grosse expérience du basket professionnel avec la carrière qu’on lui connait déjà, est clairement un pari, surtout pour un joueur (plus un pick protégé top 5 l’année prochaine) aussi clivant que Trae Young. Joueur qui a un très gros talent, tant au shoot, aspect le plus connu de son jeu, qu’à la passe, qui est pourtant l’aspect qui est le plus intéressant de son jeu. Il possède une vision du jeu couplée à une qualité de passe hors norme. Maintenant il va falloir qu’il s’adapte a la NBA et notamment à la vitesse et à la taille des défenseurs qu’il aura en face de lui. Son plus gros défi sera la défense. Lui qui n’est déjà pas connu pour sa défense sur l’homme aura affaire à des joueurs plus grands, plus rapides et plus puissant.
Le travail de Llyod Pierce, le nouveau coach sera de créer une défense qui permet de cacher Young pour limiter l’impact des isolations sur Young. Pour cela il pourra compter sur Omari Spellman qui est un défenseur all around en plus d’un shooteur fiable, ainsi que sur Kevin Huerter l’autre nouveau shooteur d’Elite des Hawks.
Quelles sont les attentes pour la saison prochaine ?
Ce sera le développement de la jeune génération. Construire une culture d’équipe, faire en sorte que le groupe vive bien et qu’ils apprennent à jouer ensemble. Les joueurs plus anciens comme Bazemore, Lin ou Carter devront conseiller les jeunes et les encadrer tant que possible.
L’objectif n’est bien évidemment pas de gagner un maximum de match. Une nouvelle draft de haut niveau arrive en 2019, il faudrait donc en profiter tant que possible.
Quel scénario te convient pour l’équipe actuelle ?
Le meilleur scenario serait que Trae Young confirme les attentes qu’on a en lui, que le groupe vive bien et réussisse à produire un beau jeu et que les joueurs arrivent à prendre du plaisir à jouer ensemble.
Si en plus de cela on peut réussir à prendre le first pick pour la draft 2019 ce serait une saison réussie.
N’oublions pas non plus le pick des Mavs qui est protégé top 5 et le pick des Cavs protégé top 10.
Si toutes les planètes sont alignées on peut avoir 1st pick, 6th pick et 11th pick.