Le monde de la NBA est un monde sauvage, où le fait d’être le bon gars au bon endroit au bon moment semble être la règle d’or. Bon nombre de joueurs ont pu avoir des vraies carrières, des titres, des sélections au All Star Game ou encore des contrats juteux car ils se trouvaient dans l’équipe qu’il leur fallait au moment le plus opportun. Mais combien ont été aussi victimes de ce système ? Pour celui qui n’est pas ou mal préparé, qui atterrit là où il ne faut pas ou encore qui n’est pas protégé comme il le faudrait, le rêve américain peut très vite tourner au désastre voire au cauchemar. Parmi ces joueurs-là, il y en a un symbolique : Sam Bowie. Ce nom ne vous dit peut-être rien si la NBA – oui, car on ne parle pas du chanteur, désolé – n’est entrée dans votre vie que récemment. Pour les plus assidus et les amateurs de l’histoire de la Ligue, il est forcément familier. Familier car Sam Bowie est l’homme drafté avant Michael Jordan pour beaucoup, et il est même pour certains, le bust ultime, celui qui n’aurait jamais dû être drafté aussi haut. Lui a pourtant toujours refusé ce statut.
Quelle est la part de vrai et la part de mensonge dans la relation qui mêle Sam Bowie à la NBA ? Seul ce dernier semble avoir aujourd’hui la réponse. Si cette question mérite d’être soulevée, c’est qu’elle est au cœur de l’événement qui a changé la vie de Sam Bowie, de Michael Jordan, de la NBA et des Portland Trailblazers. Mais avant de voir pourquoi, il est important dans le cas de Bowie de remettre les choses à leur place.
Des débuts annonciateurs
Nous sommes en 1984, et la draft approche. Sam Bowie figure dans les petits papiers des équipes en tête de draft, et c’est absolument normal.
Tout commence au lycée, plus précisément au Lebanon High School en 1979. Cette année-là, Sam Bowie est considéré comme le meilleur lycéen du pays, devant des joueurs comme Isiah Thomas, James Worthy, Dominique Wilkins ou encore Ralph Sampson. Le pépère est alors un vrai phénomène physique, capable de traverser le terrain en quelques foulées et de tirer d’à peu près n’importe où. Et le gamin avait conscience de son potentiel, lui qui se plaisait à se surnommer lui-même le « Million Dollar Kid » dans les lettres qu’il laissait à sa mère quand celle-ci rentrait à la maison. Le jeune Sam est doué pour la balle orange, et c’est ce qui va le sauver d’une vie que, malheureusement, beaucoup de jeunes vont épouser à cette époque-là. N’ayant pas les meilleures fréquentations étant plus jeune, n’ayant pas un climat familial des plus propices à l’épanouissement avec un père alcoolique et une situation financière très difficile, évoluer un jour en NBA permettrait à Sam de mettre tout ce beau monde à l’abri et de s’offrir un meilleur destin.
A la sortie du lycée, tout le monde est conscient du potentiel de Bowie, qui de son côté à tout prévu. Il s’engage pour Kentucky avec comme projet de faire le grand saut en NBA après son année sophomore. Pour son année freshman, il aligne 12 points et 8 rebonds par rencontre et est même sélectionné pour faire partie de l’équipe olympique de 1980. La saison suivante, il tourne à 17.5pts et 9 rebonds par match. C’est alors que le destin va s’en mêler.
Lors d’une rencontre face à Vanderbilt, alors qu’il vient de claquer un dunk, le grand dadet fait le balancier et retombe de tout son poids sur sa jambe gauche. Bowie est blessé, mais continue à jouer pour le tournoi final NCAA. Après l’élimination, il passe un examen médical où une fracture de fatigue lui est diagnostiquée au tibia gauche. Une blessure qui nécessite forcément du temps pour se soigner, beaucoup de temps. Trop de temps. Le plan bien établi du joueur tombe à l’eau, il n’y aura pas de grand saut en NBA après cette saison-là. Sam Bowie sera condamné à passer la saison 1981-82 sur le banc, ainsi que la saison suivante. Deux ans sur la touche. Le rêve NBA, qui représentait la seule issue à un avenir sombre, semble s’éloigner de plus en plus…
Il revient au cours de la saison 1983-84, sa dernière à Kentucky, où il s’en sortira avec 10.5 points et 9.2 rebonds par match tout en étant élu dans le second cinq NCAA. Le retour a été moins pire que certains auraient pu le penser. Après deux ans sur la touche, Sam Bowie aurait pu se dire que le train était passé, qu’il n’avait pas réussi à monter dans le bon wagon pour rejoindre la NBA et se résoudre à avoir de nouveaux projets. Dire au revoir à son rêve, à sa seule issue pour lui et sa famille… Mais encore une fois, le destin va s’en mêler.
Le choix de Portland, avant tout
Pendant que Bowie se refait plaisir du côté de Kentucky, en NBA Portland termine avec un bilan de 48 victoires pour 34 défaites. A priori, aucune chance pour eux d’avoir un choix de loterie à la draft après une telle saison. Et pourtant, grâce au bon flair du front-office les années précédentes et grâce à l’habile coopération des Pacers, Portland se retrouve avec le deuxième choix de la draft 1984. En effet, en 1981 Blazers et Pacers ont conclu un deal où Tom Owens filait dans l’Indiana en échange du premier tour de draft 1984 des Pacers. Ceux-ci terminant avec le pire bilan de la Ligue trois ans plus tard, les Blazers n’ont plus qu’à dire merci !
Petite précision : en 1984, pour déterminer quelle équipe aura le privilège de se voir attribuer le premier choix de draft, le système est bien différent d’aujourd’hui. Pas de pourcentages, de balles de ping-pong ou autre : un simple pile ou face entre les deux pires bilans de la Ligue. Houston est dans la balance avec les Blazers cette année-là. Et c’est à ce moment-là qu’il faut faire une pause pour prendre le temps de cerner le plan de Portland pour cette draft.
Portland a drafté l’année précédente un certain Clyde Drexler, qui termine une saison rookie discrète, mais qui a clairement le potentiel pour exploser un jour où l’autre. Ils possèdent également Jim Paxson, et discutent d’un trade pour Kiki Vandeweghe. La seule pièce manquante a priori dans ce roster se situe au poste de pivot. Les Blazers sont comblés sur les postes arrières et veulent leur nouveau Bill Walton pour faire décoller la machine. A minima, les Blazers héritent du deuxième choix : l’occasion est trop belle.
Le GM de l’époque est Stu Inman. Ce cher Stu est réputé pour enquêter à fond sur les futurs joueurs qu’il désire choisir, allant jusqu’à parler aux professeurs, camarades de classes, coéquipiers de son futur protégé. Il veut cerner du mieux possible la personnalité du joueur avant de le choisir. En 1984, Inman a 2 chouchous : Hakeem Olajuwon et Patrick Ewing. Inman a même été un tantinet trop entreprenant, la Ligue condamnant Portland à verser 250.000$ d’amende pour des contacts un peu trop insistants. Sauf que coup du sort, Ewing décide de rester une année de plus à Georgetown. Le choix qui semblait tout tracé s’envole en miettes pour Portland. Il faut donc aux Blazers une solution de secours au poste de pivot dans le cas où Olajuwon est choisi avec le 1st pick et qu’ils hériteraient du deuxième choix. C’est là qu’apparait Sam Bowie. Le nouveau plan est donc clair : ça sera Olajuwon si le choix 1 est pour eux, sinon ce sera Bowie.
Bowie n’a en effet pas échappé aux radars de Stu Inman, qui a mené son enquête comme à son habitude pour cerner la personnalité du géant. Bowie témoigne de ce moment particulier :
« Je me rappelle de lui [Stu Inman], me regardant comme s’il regardait à l’intérieur de moi et qu’il essayait de voir ce que je ressentais au fond de moi. On dirait qu’il essayait de savoir la vérité. Comme s’il était un enquêteur. Il ne vous regardait pas seulement dans les yeux, il vérifiait tout votre corps. »
Bowie ne croyait pas si bien dire. Inman ne va demander qu’une chose à Bowie : venir à Portland pour une batterie de tests médicaux. Le joueur accepte et commence le marathon médical : de 7 heures du matin à 22 heures le soir, tout va être passé au crible. C’est à ce moment précis, durant cet examen médical, que pour beaucoup d’observateurs les choses ont changé.
Au cours de l’entretien, le staff médical fait un test sur la jambe gauche de Bowie, celle où il s’est blessé à Kentucky. Dans le documentaire d’ESPN « Going Big » qui revient sur la vie de Sam Bowie, ce dernier va alors faire une confidence qu’il n’avait jamais fait avant :
« Je me souviens qu’ils ont pris un petit marteau, qu’ils m’ont tapé sur le tibia gauche avec et que je leur ai dit « Je ne sens rien ». Mais au fond, j’avais mal. Si ce que j’ai fait alors c’était mentir et que ce n’était pas bien, au final quand ceux que tu aimes ont certains besoins, j’ai fait ce que n’importe quel autre aurait fait ».
En se basant sur les ressentis du joueur, les Blazers se voient confirmer dans leur plan : ils prendront Bowie, étant donné que Houston héritera du premier choix. Jusqu’au dernier moment pourtant, les soutiens de Michael Jordan vont essayer de faire changer d’avis le front-office de Portland. Que ce soit Dean Smith, l’entraîneur de Jordan, ou encore Bob Knight, ami de Stu Inman et coach de Jordan pendant la campagne olympique de 1984, ils essayeront de convaincre Inman de revenir sur son choix. Knight en particulier, qui était devenu fan de Jordan, essayera de convaincre son ami :
– « Mais Bob, j’ai besoin d’un pivot.
– Alors fais jouer Jordan en pivot ! »
La draft arrive et comme prévu dans les bureau de la franchise de Portland, Bowie est sélectionné en 2ème position, derrière Hakeem Olajuwon et devant Michael Jordan. Portland tient son pivot et Bowie vient de réaliser son rêve de gosse. Lui qui comptait sur la NBA pour sortir sa famille de la misère, de la galère et qui a connu une mésaventure universitaire qui aurait pu lui coûter son rêve vient enfin de faire le grand saut en NBA. Toutefois, au fond de lui, Bowie se sait meurtri et sait sans doute que son corps n’est pas apte à faire un tel bond en avant dans la cour des grands. Mais en choisissant de taire son « secret », Bowie s’ouvre les portes du paradis dont il rêvait.
La vidéo de la draft de ce cher Sam, en 1984
La chute
La première saison de Sam Bowie dans la Grande Ligue va être plutôt bonne : 76 matchs, 10 points, 8.6 rebonds et 2.8 assists par match, avec une sélection dans l’équipe des Rookies de l’année. Ensuite ? Vous voyez ce que c’est une décadence ? Et bien, encore pire.
Bowie va enchaîner les blessures les unes après les autres, et le karma n’y va pas de main morte. Un petit topo : jambe gauche pétée pour sa deuxième saison (il ne jouera que 38 matchs), puis la jambe droite pour la 3ème année (5 matchs), puis saison blanche en suivant pour cause de fracture du tibia droit. Entre 1986 et la fin de saison 1988-89, il ne jouera que 63 matchs.
C’est dans ces années-là que le mythe du bust ultime va se forger petit à petit. Et encore, ce n’est rien comparé à ce qui attend Bowie dans les années 1990. Oui, car en 1989 ni Jordan ni Olajuwon n’ont gagné de titre. Les deux confirment le talent qu’ils avaient entre les mains, Jordan commence doucement à être élevé au rang de Dieu vivant, mais les deux joueurs n’ont toujours rien gagné collectivement. Mais… Après 1989 s’ouvrent les années 90, et ces années-là vont être dures, très dures pour Bowie, du moins pendant la saison NBA.
Quand Jordan planait sur la NBA, quand Hakeem devenait un monstre du jeu, Bowie avait lui droit à toute sorte de comparaisons foireuses. Le seul moment de répit pour ce dernier, c’était quand la saison se terminait enfin, qu’il pouvait rentrer sur ses terres, et notamment dans le Kentucky. D’ailleurs, son maillot a été retiré là-bas, preuve que le bonhomme avait quand même un peu de basket dans les mains.
« Je savais toujours que quand la saison était terminée, j’allais directement partir dans le Kentucky, parce que c’était un endroit sain pour moi, loin de Michael Jordan et des critiques. C’était une bonne chose parce que quand tu te bats comme je me suis battu, tu pries pour avoir du repos. Et le mien, c’était de retourner à Lexington.
Quand je rentrais, les gens disaient « Ne t’en fais pas pour ça. On sait ici que si tu avais les jambes solides, tu aurais été aussi bon que l’est Jordan ». Et tu as besoin d’entendre ça parce que c’est toujours bien de savoir qu’il y a des retours positifs plutôt que de la négativité tout le temps. J’avais l’habitude d’entendre beaucoup de commentaires ici [à Lexington] disant : « Tu seras toujours un des meilleurs qui ait joué ici ». Ils parlent de la fac, de Kentucky, du basket universitaire. Donc c’est pour ça que je préfère être ici que dans une ville à entendre tous ces trucs sur MJ et sur la tristesse de m’avoir drafté, sur le fait que je sois le plus gros bust que la NBA ait connu ».
Après ses saisons gâchées par les blessures à Portland, Bowie est tradé aux Nets avec un tour de draft en échange de Buck Williams. Là-bas, Sam Bowie pourra enfin rejouer au basket de manière régulière pendant 4 saisons. Il jouera à chaque fois plus de 60 matchs, le tout en disputant chaque fois plus de 50 matchs en tant que starter. La première saison, il tourne même en double-double de moyenne avec 14.7pts et 10.1 rebonds par match. Malgré ce bon passage, il sera finalement envoyé au bout de 4 ans à Los Angeles, chez les Lakers, via un trade. Il jouera deux saisons dans la cité des Anges, raccrochant les baskets à la fin de la saison 1994-95.
La dernière danse
Mais l’aventure NBA aurait pu continuer pour Bowie, qui reçoit un appel pour le moins inattendu lors de cette saison, alors qu’il est proche de prendre sa retraite pour de bon. Les Chicago Bulls sont au bout du fil. Ils veulent signer Bowie en tant que pivot remplaçant. Les Bulls, ceux de Michael Jordan.
Bowie était connu comme « celui qu’on a drafté avant Michael Jordan », et maintenant, l’équipe de ce même joueur le voulait ? Quand je vous dis que la réalité est sous-côtée. De son côté, Bowie ne comprend pas grand-chose non plus et est le premier étonné :
« Qui aurait pensé, après tout ce qu’il y a eu, qu’à la fin de ma carrière, Michael Jordan essayerait de m’avoir en tant que coéquipier ? On dirait une fiction ! Il n’y a aucun moyen que la carrière de quelqu’un commence comme la mienne a commencé et qu’à la fin, elle se termine par un happy-ending avec Michael Jordan. On dirait un conte de fées, ça ne peut pas être réel. »
Bowie prend la direction de Chicago, se fait payer le resto par Phil Jackson et est invité à assister à l’entrainement des Bulls le lendemain.
« Je me rappelle que j’ai regardé Michael Jordan s’entrainer pour la première fois de ma vie. J’essayais de comprendre pourquoi Michael était aussi grand qu’il l’était, et ils étaient en train de faire des sprints. Je n’ai pas vu Michael tricher une seule fois sur une ligne. Les coachs disaient « Faites 50 abdos » et Michael n’en a jamais fait 48 ou 49. Il a toujours fait les 50. Je me suis assis là et je me suis dit que les gens pensaient savoir à quel point Michael était grand, mais être témoin de ce que je venais de voir de lui, au stade où il en était dans sa carrière… Le succès n’arrive pas par accident. Il travaillait dur, et il a mérité tout ce qu’il lui est arrivé. »
Et en voyant Michael Jordan s’entraîner de la sorte, Sam Bowie va parvenir à trouver quelques réponses à son sujet, et peut-être à faire le deuil d’une carrière qu’il aurait espéré bien meilleure :
« Ça avait quelque chose de réconfortant de savoir que ce n’était pas juste moi qui n’est pas réussi à être aussi bon que Michael. On avait à faire à un mec qu’on n’avait jamais vu. On n’allait jamais voir un autre mec comme lui de notre vie. Du coup, ça n’avait rien à voir avec moi. N’importe qui, qui aurait été choisi en deuxième position, allait être critiqué une fois comparé à un mec comme Jordan »
A la fin de l’entrainement, Jordan et Bowie ont eu une conversation, où Jordan tentera de convaincre Bowie, à sa manière :
« Nous allons gagner, que ce soit avec ou sans toi. Mais ce sera beaucoup plus facile avec toi. ».
Mais ce dernier n’a plus le cœur à ça et décide malgré tout de raccrocher les baskets. Il aurait pu jouer avec Jordan, sur le même parquet, dans la même équipe. Il aurait pu avoir une bague avant de partir. Il aurait pu, mais il ne voulait plus. Le corps trop meurtri, Bowie dit au revoir à la NBA, sans rancunes.
Bowie a toujours refusé l’étiquette de bust malgré les critiques qui lui pleuvaient dessus. Il se défend encore d’avoir été un flop, se disant victime plus de malchance qu’autre chose. Personne ne pouvait se douter du niveau qu’atteindrait Michael Jordan, personne n’aurait supporter la comparaison avec la superstar qu’il est devenu, et ça Sam Bowie le sait. Mais il reste tout de même dans les mémoires, encore aujourd’hui, comme celui qui a été drafté avant His Airness, et sa malheureuse histoire marque encore les esprits de ceux qui ont pu vivre cette époque.
Preuve en est, à la sortie du documentaire d’ESPN où Bowie semble avouer avoir menti à l’organisation des Blazers, les révélations ont eu une onde de choc conséquente, bien que bon nombre d’années se soient écoulées depuis. Harry Glickman, le président de l’époque de Portland, a même réagit en disant que c’était la première fois qu’il entendait cette histoire et qu’il était choqué de ses révélations. Bowie a dû se justifier par la suite auprès du journal The Oregonian :
« Ma douleur n’était pas telle que j’aurais dû dire à Portland ou à n’importe qui d’autre « Ma jambe est extrêmement douloureuse, je ne me drafterais pas à votre place, je ne pense pas que je vais faire une carrière pleine en NBA ». Ce n’était pas ça du tout. Maintenant, on me voit comme un menteur, alors que ça n’a jamais été dans mes habitudes. Je n’ai pas cherché à duper ou abuser de quelqu’un. Dire que j’ai délibérément été voir le front-office de Portland et que je leur ai menti complètement, ce n’est pas la vérité, loin de là. ».
La vérité sur cet examen médical, seule Bowie la sait. Une chose reste cependant sûre : le corps de Bowie était déjà trop fragile à l’époque. S’il a pu vivre son rêve de jouer en NBA, son corps ne lui aura pas permis de faire une longue et pleine carrière à la hauteur de ses espérances. Le Million Dollar Kid s’est avéré un petit bonhomme en mousse tout compte fait, mais Bowie s’en défend : non, il n’est pas un bust, non il n’est pas un menteur, et il ne changera pas d’avis sur son cas. Il a simplement profité d’une occasion que lui donnait le destin, après avoir été à deux doigts de voir son rêve s’envoler. Quand son fils lui demande pourquoi il voit partout sur Google que son père est un bust, voici ce que Bowie trouve à lui répondre :
« Papa a joué 10 ans en NBA avec deux jambes cassées. N’importe qui aurait abandonné. Papa n’est pas un bust. »
Sources et pour en savoir plus :
https://www.basketball-reference.com/players/b/bowiesa01.html