Au moment d’écrire ces lignes, Philadelphie est 4ème de la conférence Est ! Portés par son duo Embiid-Simmons, les 76ers sont quasiment assurés de jouer les playoffs, pour la première fois depuis 2012. Si Philly doit énormément de sa réussite à son duo de choc, Brett Brown peut aussi compter sur Robert Covington et Dario Saric, deux joueurs ayant le profil parfait pour devenir les lieutenants des futures stars NBA que sont Embiid et Simmons.
Joel Embiid et Ben Simmons seront certainement les futures stars de la NBA. Avec ses deux joueurs, les 76ers peuvent clairement jouer le titre d’ici plusieurs années, si seulement les blessures les laissent tranquilles. Philadelphie espère aussi compter sur Markelle Fultz, annoncé comme un futur meneur de premier plan, mais qui n’a pas échappé à la malédiction des premiers picks des Sixers.
Mais en dehors de ces garçons, il y a deux joueurs qui seront (et sont déjà) eux aussi indispensables aux 76ers, deux joueurs qui ne seront certainement pas des super-stars, mais qui ont le rôle très important de lieutenants. Robert Covington et Dario Saric.
Robert Covington est un 3&D player discret mais terriblement efficace. Il défend dur, et ne tremble pas lorsqu’il s’agit de mettre la balle orange dans le panier notamment derrière la ligne à 3pts. Il ne se préoccupe pas vraiment du scoring, mais profite des espaces créés par Simmons et Embiid pour artiller depuis le parking. Au final, ça donne 12.6 points à 37.7% de loin. Après un début de carrière difficile (non drafté, il est passé par la G-League et les Rio Grande Valley Vipers, l’équipe G-League des Rockets avant de rejoindre Philadelphie en 2014), il peut désormais profiter des caviars de Ben et a paraphé un contrat de 62 millions sur 4 ans. Mérité pour un soldat de l’ombre capable de prendre feu et d’effectuer les tâches de l’ombre. En plus, il ne tremble pas dans le money time, comme lors de ce match contre les Nets, où les 76ers étaient mené de 3 points à quelques minutes de la fin, avant que RoCo ne prenne les choses en mains, avec deux ogives, une pour égaliser, l’autre pour passer devant à 30 secondes du buzzer.
Dario Saric, quant à lui, est le prototype même du joueur yougoslave qui sait tout faire : shooter, distribuer, finir au cercle, grappiller du rebond, à 3pts, à mi-distance, provoquer des fautes, jouer au poste. Il sait tout faire. On le compare même à un compatriote, un croate qui a joué aux Bulls avec un autre Jojo. S’il pouvait obtenir autant de bagues que lui. Candidat au titre de Rookie of the Year l’année dernière, il aura certainement l’occasion de remplir son armoire à trophées dans les prochaines années, elle qui s’est déjà bien remplie en Europe. Champions d’Europe des moins de 16 ans, champion d’Europe des moins de 18 ans, meilleur jeune joueur FIBA de l’année 2013 et 2014. Drafté en 2014, la même année que Embiid, par le Magic, il est directement échangé à Philadelphie contre le 10e choix de Draft, Elfrid Payton. Un coup de maître signé Sam Hinkie. Il attendra 2016 avant de rejoindre la NBA. Cette saison, Dario Saric, c’est 14.9 points, 6.8 rebonds et 2.6 assists.
Aux côtés de cette jeune bande, un autre jeune continue de progresser discrètement en Pennsylvanie. TJ McConnell, aka le GOAT selon Joel Embiid. 1.88m, un petit bonhomme, discret, pas athlétique pour un sous, mais très efficace. 6.7 points, 3.1 rebonds et 4.2 passes de moyenne. En 24 minutes. Bon shooter, bon passeur, bon défenseur, que demander de plus ? Qu’il soit clutch ? Et bien oui, le gamin l’est, comme contre Brooklyn en février 2016, où il réalise 2 interceptions dans les 30 dernières secondes. Ou contre les voisins new-yorkais, les Knicks, début 2017 au Wells Fargo Center, avec un turnaround jumper au buzzer pour offrir la victoire aux 76ers. Si Saric et Covington sont les lieutenants, McConnell pourrait s’installer comme la rotation du futur au poste de meneur !
Les 76ers sont certainement l’équipe la plus prometteuses de la ligue. Avec des futures stars comme Embiid, Simmons (et Fultz s’il retrouve son shoot), entourée de vétérans comme JJ Redick, Ersan Ilyasova et Marco Belinelli, et des lieutenants discrets mais terriblement efficace, Philly peut être optimiste pour l’avenir. Comme le dirait Joel, trust the Process !