On vous a déjà proposé les franchises, c’est donc au tour des joueurs de passer à la moulinette QI Basket après cette première moitié de saison. C’est l’heure de distribuer les bons et les mauvais points, avec un conseil de classe organisés pour nos terreurs des parquets. Ouverture du conseil de classe du premier semestre, avec les satisfactions pour cette première partie.
Les meilleurs élèves qui assurent : félicitations
Ils sont nombreux, ces monstres des parquets, à avoir rendu une belle copie sur les derniers mois et c’est plutôt une bonne nouvelle. Le premier à citer se nomme évidemment James Harden (31.7 pts, 4.9 rebonds, 9 passes), certes absent ces deux dernières semaines, mais auteur d’une moitié de saison exceptionnelle. En progrès, notamment dans sa capacité à diriger le jeu et à faire les bons choix, le Barbu a mené les Rockets de main de maître, en particulier en l’absence de Chris Paul. Meilleur scoreur de la Ligue, il nous a gratifié de performances exceptionnelles, comme ses 56 pts (career high) sur la tête du Jazz. Favori dans la course au MVP, Harden est assurément un gros top. En revanche, on déplore des problèmes de comportement en fin de semestre, sur lesquels nous risquons de revenir prochainement…
Favori pour le MVP ? D’autres gus ne sont pas vraiment d’accord, et sont tout à fait légitimes pour s’incruster dans la discussion. A commencer par LeBron James (27 pts, 8 rbds, 8.7 passes), tout bonnement monstrueux depuis le début de saison. Chaque année, le débat autour du niveau du King recommence : est-ce sa meilleure saison ? Est-il à son meilleur niveau ? A 33 ans, et avec des moyennes statistiques très sales, LeBron a permis à Cleveland de surnager dans les moments difficiles, même si de nombreuses polémiques autour de son impact éclosent ces derniers temps.
Du côté de Golden State, c’est un duo qui présente des arguments très sérieux. Kevin Durant (26.2 pts, 6.9 rbds, 5.4 passes, 2.1 contres) ne cesse d’impressionner par sa capacité à dominer en attaque, mais s’est également fait une place dans la course au Défenseur de l’année. Indéfendable, capital en l’absence de Curry, décisif dans les grands matchs, notamment face aux Cavs, KD réalise à nouveau une superbe saison. Steph Curry (27.7 pts, 5.3 rbds, 6.5 passes et des pourcentages dingues) justement, est étincelant cette année encore. Le meneur, blessé pendant plusieurs matchs, a impressionné dès son retour et fournit des prestations de haut vol à plusieurs reprises. Les Grizzlies (38 pts pour son retour) et les Clippers (45 pts en 29 min) peuvent en témoigner.
Restons à l’Ouest, avec un duo d’intérieurs qui cartonnent. DeMarcus Cousins (25.3 pts, 12.7 rbds, 5.1 passes) et Anthony Davis (26.7 pts, 10.5 rbds, 2.3 passes) assurent du côté de New Orleans, avec une place dans le Top 8 intégralement due aux performances des Twin Towers nouvelle génération. L’ancien pivot des Kings impressionne, et si AD a connu quelques pépins physiques, il fournit également une superbe saison, avec notamment des prestations monstrueuses la semaine passée. Parmi les copains de l’intérieur, Al Horford (13.4 pts, 7.8 rbds, 5.4 passes) mérite clairement une place dans les tops, particulièrement pour les qualités défensives qu’il a démontré. Essentiel dans les rouages de Boston, il tire les Celtics vers le haut de ce côté du terrain et est souvent cité en tant que favori pour le titre de Défenseur de l’Année. Meilleur défenseur de la meilleure défense de la NBA, ça vaut forcément une belle mention.
Du côté des extérieurs, trois autres garçons se sont démarqués parmi les gros clients à l’Est. Kyrie Irving (24.1 pts, 3.6 rbds, 5.0 passes) a parfaitement réussi sa transition en tant que franchise player. Sous les ordres de Brad Stevens, le meneur cartonne et assume son nouveau statut avec brio. L’autre homme en forme, c’est évidemment DeMar DeRozan (25.2 pts, 4.1 rbds, 5 passes. Du scoring à outrance, bien sûr, mais également une vraie progression dans le playmaking et le tir à 3 points. L’arrière emmène les Raptors avec lui et se pose en leader d’une franchise qui tourne très bien depuis le début de saison, se plaçant même dans les discussions pour le trophée de MVP. Enfin, Jimmy Butler (21.7 pts, 5.4 rbds, 5 passes) est en très grande forme depuis son arrivée à Minnesota. Passées les premières semaines d’intégration déjà très correctes, Buckets a pris le leadership des Wolves et enchaîné les performances dingues, menant son équipe au scoring et à la passe. Dans la lignée de ses performances chez les Bulls, l’arrière est en passe de ramener Minnesota en playoffs.
Terminons avec un extraterrestre du nom de Giannis Antetokounmpo (28.2 pts, 10.1, 4.6 passes). Le Greek Freak confirme sa saison exceptionnelle proposée l’an dernier, avec de nouvelles statistiques impressionnantes et une domination à toute épreuve. Offensivement comme défensivement, l’ailier des Bucks est aujourd’hui le deuxième meilleur scoreur de la Ligue, et se pose en MVP potentiel dans un avenir très (très) proche. Seuls les résultats de Milwaukee ne suivent pas vraiment, en bout de top 8 à l’Est.
Ils ont bossé, la moyenne a augmenté : encouragements !
Nous sommes obligés de commencer cette catégorie par Victor Oladipo (24.3 pts, 5.3 rbds, 4 passes). L’arrière des Pacers est grand favori pour le trophée de Most Improved Player, à juste titre, et nous a gratifié de superbes performances tout au long de cette moitié de saison. En son absence (5 matchs), Indiana a d’ailleurs bien galéré et s’est montré incapable de gagner la moindre rencontre. Il a fallu attendre son retour fracassant face aux Bulls pour l’emporter de nouveau. Leur excellent – et inattendu – classement, c’est en grande partie à Oladipo que les Pacers le doivent.
Aux rayons des explosions, difficile de passer à côté de Devin Booker (25.2 pts, 4.5 rbds, 4.6 passes) et Lou Williams (23.2 pts, 2.6 rbds, 5 passes). Les deux arrières de Phoenix et Los Angeles ont cartonné en cette première moitié de saison. De son côté, Booker est le 8ème meilleur marqueur de la NBA et montre des qualités offensives toujours plus dingues, capable de prendre feu à n’importe quel moment. 12 matchs à plus de 30 pions, 2 à plus de 40, voilà pour le scoreur des Suns, qui a manqué plusieurs matchs pour blessure, rappelons-le. Lou Williams, lui, s’est imposé comme un sérieux client sur le poste arrière cette saison, avec des performances exceptionnelles pour les Clippers. Profitant parfois des nombreuses absences de Blake Griffin, le sniper a pris feu à de nombreuses reprises, offrant des pointes folles à plus de 40 et 50 points. Il affiche, et de loin, ses meilleures statistiques en carrière, au scoring comme à la passe.
Mais l’explosion la plus surprenante nous vient sans doute de Utah. S’il n’est pas le seul rookie à citer – mais ceux-ci auront peut-être droit à un autre focus -, Donovan Mitchell (19.3 pts, 3.3 rbds, 3.3 passes) s’est montré exceptionnel avec le Jazz. Pour le moins inattendues, ses performances au scoring ont ébloui la NBA, et le garçon a affiché des qualités offensives dingues. Adroit derrière l’arc, kamikaze à l’approche du cercle, athlétique au possible, Mitchell est également très correct en défense, et profite des faiblesses offensives du Jazz pour attirer les regards.
Bradley Beal (24.7 pts, 4.3 rbds, 3.8 passes) confirme lui aussi son statut de star en devenir. Chez les Wizards, Beal a pris le relais de John Wall à merveille lors de l’absence du meneur, offrant même une pointe à 51 unités sur les Blazers. Propre en défense, régulier en attaque et au tir, l’arrière de Washington confirme son potentiel et devrait obtenir sa première sélection pour le All-Star Game dans les prochains jours.
Retour au premier rang : mention du jury
On clôt nos tops de la mi-saison avec les joueurs revenus à leur meilleur niveau (ou presque) après avoir connu quelques difficultés. Cas le plus évident, celui de LaMarcus Aldridge (22.7 pts, 8.5 rbds, 1.9 passes). Dans le doute après une saison compliquée aux Spurs, l’intérieur a même réclamé son départ auprès de Gregg Popovich, comme le dévoilait le coach il y a quelques jours. La preuve d’un mal être certain dont on avait évalué l’importance en playoffs, avec des performances indignes d’un tel joueur. Mais cette saison, et en l’absence de Kawhi Leonard, Aldridge renaît de ses cendres et offre des prestations à la hauteur de son talent. De nouveau dominant au poste bas, il a également profité du retour de Tony Parker pour punir les défenses adverses sur pick and pop. Ca tombe bien, San Antonio avait vraiment besoin d’un LaMarcus en bonne santé et en forme pour compenser les nombreuses absences.
Autre intérieur, autre retour au premier plan. Si les Pistons ont réalisé un grand début de saison, c’est en majeure partie grâce à Andre Drummond (14.5 pts, 15 rbds, 3.8 passes), qui retrouve son niveau de All-Star. Domination au rebond, 3 matchs en 20-20, une capacité nouvelle à donner des passes décisives et même quelques progrès sur la ligne des lancers (62.5% contre 40.5% en carrière en comptant cette saison), le sourire est de retour pour les fans des Pistons. Et si Detroit est tombé aux portes du top 8 à l’Est, Dédé Drummond mérite tout à fait sa place dans les tops de la mi-saison.
Enfin, certains le sentaient ou l’espéraient en début de saison, mais Tyreke Evans (19.7 pts, 5.2 rbds, 4.9 passes) revient en forme du côté des Grizzlies. Dans le marasme de Memphis, le 4ème choix de la Draft 2009 réalise sa meilleure saison au scoring depuis… Sa saison rookie. Plus régulier, plus impliqué dans le jeu de son équipe, l’ailier affiche également ses meilleurs pourcentages en carrière (46.6% à 40.3% derrière l’arc). Avec seulement 3 matchs en dessous des 10 pions, Evans se montre essentiel pour les Grizzlies, et se place en vraie satisfaction – et surprise – de cette première moitié de saison.