Après quelques rendez-vous manqués – dont nous nous excusons -, on revient avec une nouvelle édition des tops et flops NBA. Satisfactions, déceptions, cartons rouges, félicitations, 6ème édition de votre rendez-vous signé QI Basket.
Exceptionnellement, pour cette édition, nous jugerons sur les deux dernières semaines de compétition. Il n’est pas question ici de tirer des conclusions hâtives, mais bien de commenter des performances ponctuelles. Nous jugeons ce qu’il s’est passé sur une période précise, en aucun cas nous ne faisons de pronostics !
Les Tops
La croisière des favoris
Avant de s’affronter pour le Christmas Day, Warriors et Cavaliers restent sur un bilan identique sur ces deux dernières semaines, avec 5 victoires pour une seule défaite. Golden State est tombé cette nuit face aux Nuggets, tandis que les Cavs ont subi leur 2ème défaite en 20 matchs contre les Bucks, au cours d’une superbe partie finalement remportée par les Daims. Sur la période, les coéquipiers d’un LeBron James toujours aussi monstrueux (28.7 pts, 8.0 rbds, 11.7 passes) ont même marqué 10 points de plus que leurs rivaux de la Baie, avec une moyenne de 115 pions par rencontre. Toujours aidés par un banc impressionnant, les Cavs abordent le Chistmas Day avec une confiance retrouvée depuis plusieurs semaines maintenant. De leur côté, les Warriors devront composer sans Stephen Curry, blessé depuis presque 3 semaines, et qui ne sera pas de retour pour lundi soir. En son absence, Kevin Durant s’est occupé de tout (28.8 pts, 8.7 rbds, 5 passes et même 2.7 contres) pour assurer les victoires californiennes. Duel au sommet attendu entre les deux franchises avec, on l’espère, du spectacle à la clé.
Du côté des Rockets, ce sont deux défaites qui sont venues ternir le bilan de 5 victoires. Et visiblement, les hommes de Mike D’Antoni n’aiment pas la Californie car le point commun entre ces deux revers se nomme bel et bien Los Angeles. Malgré un James Harden à 51 pts lors des deux rencontres, la nouvelle blessure de Chris Paul a fait du mal aux leaders de l’Ouest, qui restent désormais sur une série de deux défaites consécutives. Une hérésie dans la saison des Rockets, également privé de Clint Capela, une autre absence évidemment remarquée et dommageable pour les Texans. Néanmoins, Houston reste un leader incontesté de la saison régulière, et continue sa route vers les sommets.
Toronto Raptors
Les Dinosaures continuent leur bout de chemin à l’Est, détenant le meilleur bilan NBA sur les deux dernières semaines. Après une défaite face aux Clippers, les Raptors ont enchaîné 6 victoires consécutives, certes face à des adversaires modestes (Suns, Kings, Nets, Hornets), mais restent surtout sur deux succès dans leur double confrontation avec les Sixers. Dans l’ensemble, les coéquipiers d’un DeMar DeRozan en grande forme (29.7 pts, 4.0 rbds, 4.4 passes) et même – parfois – enclin à créer le jeu ont maîtrisé leur sujet sans difficulté, rendant des copies propres. Les Raptors détiennent d’ailleurs largement la meilleure Defensive Rating sur cette période (97.4) et la 1ère Net Rating (11.3), loin devant les Nuggets, seconds dans le domaine.
La renaissance de Chicago
Oui, vous avez bien lu. Nous parlons bien ici des Bulls, auteurs d’un bilan à 5 victoires pour 2 défaites lors des deux dernières semaines. Que se passe-t-il à Windy City ? Depuis le retour de Nikola Mirotić, Chicago a enchaîné 6 victoires consécutives, dont 5 sur ces 15 derniers jours donc. Les adversaires ? Pas des moindres, à savoir les Hornets (le 9/11), puis les Knicks, Celtics, Jazz, Bucks, Sixers et le Magic pou terminer. Emmené par un super Mirotić et un collectif solide, les Bulls sont cependant redescendus sur terre avec un revers face aux Cavs et une revanche cinglante de Boston la nuit dernière (117-92). Qu’importe, Chicago nous a offert une série de 6 victoires et ça, personne n’y croyait jusqu’alors.
Le Thunder se met en marche ?
Non, le jeu du Thunder n’est toujours pas beau à voir. Mais oui, OKC reste sur un bilan de 6 victoires pour 2 défaites et mérite sa mention dans les tops de ces deux dernières semaines. Emmenés par un Westbrook monstrueux et auteur de son 90ème triple double en carrière la nuit dernière – victoire face au Jazz -, les hommes de Billy Donovan se montrent souvent intraitables en défense, à défaut d’être très performants offensivement. Et lorsque les tirs ne rentrent pas – souvent -, c’est bien le meneur qui prend les choses en main et termine les matchs. A la clé, des victoires face à des adversaires coriaces (Jazz à 2 reprises, Pacers, Sixers), mais des défaites qui font tâche (Hornets, Knicks).
Les Flops
Orlando Magic
Les jours se suivent et se ressemblent en Floride. Depuis plusieurs semaines déjà, Orlando s’effondre après un excellent début de saison. Aujourd’hui, les coéquipiers d’Evan Fournier pointent à une triste 13ème place de l’Ouest, et restent sur une terrible série de 8 défaites, dont 6 sur les deux dernières semaines. Ces 8 matchs correspondent exactement à la période d’indisponibilité de l’arrière français, touché à la cheville. Non pas que l’on puisse attribuer tous ces revers à la seule absence d’Evan, mais celle-ci fait forcément mal à une équipe en manque de talents. D’autant plus avec les pépins physiques d’Aaron Gordon, qui vient de manquer 4 matchs d’affilée. Surtout, c’est en défense que les hommes de Frank Vogel pêchent, avec une Defensive Rating de 110.9 ces 15 derniers jours et une nouvelle orgie de points face aux Wizards la nuit dernière (130 pts).
Philadelphia Sixers
Tout le monde les a encensés pendant plusieurs semaines, à juste titre. Mais ces derniers jours ont été bien compliqués pour les jeunes 76ers, diminués par la blessure de Joël Embiid et le coup d’arrêt de Ben Simmons. 6 défaites et une seule victoire, voilà le triste bilan de Philly depuis le 1 décembre. Le pivot camerounais a manqué plusieurs rencontres, et Simmons traverse une période pour le moins difficile. Si sa capacité à distribuer le jeu reste intacte, il est aujourd’hui mieux appréhendé par les défenses NBA, qui lui interdisent l’accès au cercle. Or, son inaptitude au shoot le rend donc vulnérable face aux murs adverses. Moins de scoring, plus de pertes de balle, et les performances de l’équipe qui s’en ressentent forcément. Un autre homme vit d’ailleurs des moments difficiles : Robert Convington. Flamboyant en début de saison, les performances de l’ailier sont fortement impactées par la présence d’Embiid. Lorsque le pivot n’est pas là, Covington dispose de moins d’espaces, et fournit des prestations nettement moins bonnes. L’apprentissage des jeunes Sixers passera de toute façon par des périodes compliquées, et celle-ci en fait clairement partie.
Coup d’arrêt à Boston et Utah
Boston rayonnait depuis le début de saison, mais vient de vivre une quinzaine mitigée. Avec 4 victoires et 4 défaites, les Celtics sont une des équipes ayant le plus joué sur cette période. Alternant le bon et le moins bon, ils sont tombés face à des surprenants Bulls, mais également face au Jazz. Avant de rater un back-to-back les opposant au Heat puis aux Knicks. Les Celtics ont d’abord été battus par un Kelly Olynyk revanchard, auteur de son record de points en carrière (32), puis par un Michael Beasley en feu (32 pts, dont 18 dans le dernier quart, et 11 rbds, le tout en 24 minutes). Détenant seulement la 18ème Defensive Rating de la ligue sur la période (106.8), Boston doit retrouver ses qualités premières pour repartir sereinement de l’avant. Premier pas effectué la nuit dernière, avec une revanche prise sur les Bulls (117-92).
Le Jazz mérite également sa mention, alors que les hommes de Quin Snyder restent sur un bilan de 5 victoires pour 2 défaites. Donovan Mitchell, monstrueux pendant plusieurs rencontres, rentre un peu dans le rang, tandis que Rodney Hood retrouve lui son niveau. L’absence prolongée de Rudy Gobert n’arrange pas les affaires d’Utah, qui s’est également coltiné un calendrier des plus difficiles : Chicago – en forme -, Boston, Cleveland, Houston, OKC, San Antonio, et de nouveau OKC. Démentiel, tout simplement.
Les mauvais élèves… Toujours mauvais
Appelez ça tirer sur l’ambulance si vous le souhaitez, mais il faut bien mentionner ces franchises qui continuent de galérer. Lakers – malgré une victoire face aux Rockets et un énorme Kyle Kuzma -, Grizzlies, Mavericks, Nets, Hornets, Hawks… Tous ont vécu deux nouvelles semaines compliquées en dessous des 50% de victoires. Les “petits” se débattent comme ils peuvent, mais c’est souvent insuffisant face à des adversaires plus armés ou mieux organisés. Alors pour Noël, on leur souhaite quelques victoires de plus et la possibilité de nous offrir quelques belles joutes avec les gros poissons. Ce dont certains sont tout à fait capables, soit dit en passant.
On le rappelle, ces constats n’engagent en rien un quelconque pronostic ou des conclusions définitives. Et vous, quels sont vos tops et vos flops ? Rendez-vous pour la prochaine édition.