Enfin ! Après des mois sans NBA, son retour se rapproche de plus en plus et aura lieu dans quelques jours, bien qu’elle ait déjà commencé avec la présaison. Mais les choses sérieuses commencent un peu plus tôt que d’habitude, Adam Silver ayant avancé le début de saison au 18 octobre.
En cette présaison, on a le droit aux classiques conclusions hâtives et les différents pronostics se multiplient. L’équipe QiBasket s’est donc penchée sur le sujet et vous propose ses favoris aux différentes récompenses individuelles. Aujourd’hui, nous nous pencherons sur les favoris au titre de Coach of the Year, un trophée qui a ses habitués, tant la ligue est inégale en termes de capacités à ce poste.
Mike D’antoni
Détenteur actuel du trophée, D’antoni va devoir lutter pour garder le titre. Il est très compliqué de le conserver, en général, car il nécessite souvent 2 éléments clés. Une saison très solide sur le plan tactique (ce qui fait qu’il a ses habitués), et une forme de surprise. L’an passé, il avait les 2, en revanche pour 2017-2018 il sera forcément beaucoup plus attendu – et – si l’ajout de Chris Paul apporte une nouveauté qui lui permettra d’avoir quelques cartes nouvelles à jouer, il sera capital pour lui que l’utilisation de CP3 surprenne son monde.
En effet, si avoir 2 meneurs dominant sera un bizarrerie dans le système du coach à la moustache (qui paradoxalement n’en a plus), on devrait pour le reste trouver la même formule que l’an passé, et ne pas voir la révolution tant attendue chez les fans : plus de jeu à mi-distance. Non : les Rockets feront toujours tout pour finir dans la raquette, ou derrière la ligne à 3 points. Insuffisant pour raccrocher le trophée ? Impossible n’est pas Mike.
Brad Stevens
Stevens surprend son monde tous les ans depuis son arrivée en NBA. Parmi les coachs les plus surprenant de la nouvelle génération, il a mené un collectif porté par Isaiah Thomas à la première place de la conférence Est l’an passé. Une performance pas encore récompensée. On pourrait se dire, que faire de plus pour gagner le trophée ? Si le timing est important, c’est surtout le nouveau défi auquel Brad va être confronté qui pourrait à nouveau lui donner l’étoffe d’y prétendre.
Son GM ayant transféré ou laissé libre la quasi totalité du groupe de l’an dernier, il découvre cette année selon ses mots “un nouveau job”. Dès lors, il convient de voir s’il saura relever les nombreux défis qui l’attende : mettre en place un nouveau collectif immédiatement, trouver un nouveau leader et le discipliner en la personne de Kyrie Irving, reconstruire un système de jeu adapté à son groupe. Tant de challenge qui forment un COY. Dans le cas de Stevens, il doit tous les relever d’un coup, et si la marche n’est pas trop haute, alors il peut faire office de favori.
Erik Spoelstra
L’an passé, Spoelstra avait un des éléments clés de l’obtention du trophée : la surprise. Attendu dans les bas fonds de la ligue, son Heat était à 2 doigts d’arracher la post-saison. Malheureusement, si l’échec à une victoire d’obtenir un strapontin lui a coûté cher, c’est surtout le début de saison calamiteux de son équipe qui lui a coûté cher. En trouvant une cohésion à mi-saison, cette équipe sans véritable star a séduit toute la NBA. Et quand ton système plaît, en général, tu te mets dans une position sympathique pour ce trophée.
Pour concrétiser cette année, sans parler de faire aussi bien sur un an et de terminer à 60-22, il faudra que ce Heat garde la même flamme, et aille s’imposer dans une conférence Est qui leur laisse la place pour briller. Si son groupe joue toujours un basket de haute volée, et termine plus haut que prévu, alors il sera un candidat très sérieux avec un capital sympathie tout trouvé.
Jason Kidd
Dans la case capital sympathie, les Bucks de Milwaukee sont aussi bien installés. De retour en Playoffs l’an passé, on ne peut retirer à leur coach un rôle majeur. En faisant de Giannis Antetokoumpo son “meneur de jeu”, en révélant Malcolm Brogdon rookie de l’année impromptu, ou en bricolant sans cesse avec les blessures de deux éléments majeurs (Khris Middleton, Jabari Parker), il s’est imposé comme un tacticien solide avec un talent de meneur d’homme qu’on lui connaissait déjà en tant que joueur.
Alors, dans le cas dans Jason, concrètement, que faut-il faire et espérer ? Déjà, il va devoir confirmer son schéma de jeu, mais en permettant à son effectif presque inchangé de franchir un véritable cap au classement. Une place dans le top 4 est presque indispensable pour avoir une chance le concernant. Ensuite, il va falloir espérer une année sans trop de blessures, une litanie dont on a marre dans le Wisconsin et un retour en grâce de Jabari Parker pour venir donner un coup de boost à la franchise à mi-saison. 1 ou 2 révélations ne seraient pas de trop pour garnir son CV, et on ne doute pas que Kidd en soit capable.
Gregg Popovich
Tant qu’il sera à la tête d’une équipe NBA, Gregg Popovich sera à la lutte pour ce trophée. Capable de véritables miracles, en montant des effectifs soudés, qui jouent un basket altruiste, solidaire des 2 côtés du terrain et capables de compenser le manque de capacité athlétique. Avec un effectif qui semble déclinant, et une conférence nettement renforcée, les Spurs vont encore devoir chercher à innover. Pop’ est à même de mettre ça en place. Si voir les Spurs haut est une habitude, il ne faudra pas bannir la possibilité de le voir encore déjouer les pronostics, ce serait pêché.
Et pour cause, il va falloir composer avec les blessures, et les pertes de Dewayne Dedmon et Jonathon Simmons, 2 gros moteurs athlétiques très utilisés l’an passé, qui abandonnent un nouveau joueur de D-League, avec pour missions de remplacer Simmons et la perte de Dedmon sans compensation, à absorber. Gregg sera-t-il à la hauteur ? De cette réponse dépend sa position dans la quête du COY.
Mentions : Quinn Snyder, Mike Malone, Tom Thibodeau, Steve Clifford