L’été des Knicks n’a pas été des plus réjouissants, pourtant il va sans dire qu’une fois de plus la franchise New-Yorkaise a réussi à faire parler d’elle. Outre la draft très spéciale, pour nous Français, de Frank Ntilikina, elle s’est surtout séparée de Phil Jackson au beau milieu de son été, soit après la draft. Soudainement accusé de tous les maux, le néo-retraité part avec une enveloppe de 20M de dollars et (à titre personnel) un travail trop peu apprécié compte tenu la situation initiale de l’équipe. D’ailleurs, quelques jours après son licenciement, les dirigeants et le remplaçant de la légende du coaching réservait une nouvelle surprise aux fans. Un pont en or à Tim Hardaway Jr., drafté par la franchise puis échangé, puisqu’il fut arraché aux Hawks contre un contrat en or de 71M sur 4 ans. Un prix exorbitant pour l’arrière. Toujours poisseux, ils apprenaient quelques heures après cette proposition que Kentavious Cadwell Pope était relâché par les Pistons. Une somme qui aurait parue plus justifiée pour celui qui devint un Lakers dans la foulée.
Toujours encombrés du contrat de Noah, en retard sur tous les dossiers de l’été pour signer des joueurs qui auraient pu correspondre aux besoins, les Knicks doivent toujours faire avec les 27M de dollars dévolus à Carmelo Anthony, qui malgré un accord commun pour un départ (l’ailier ayant une clause de non-trade, il peut donc choisir ses destinations) ne trouve toujours pas de place – les Knicks ont donc misé gros sur l’arrière.
Si tout ce petit monde semblait prendre la direction d’une reconstruction centrée sur le jeune Kristaps Porzingis, mais aussi avec des finances plutôt réduites, New-York pourrait bien, par le fruit de forces extérieures et de ses difficultés durant le début d’été, se retrouver en position de tirer son épingle du jeu, et faciliter la transition.
En effet, lorsqu’hier la rumeur d’envies de départ de Kyrie Irving est sortie, le taulée et la surprise furent énormes. Mais une fois la surprise passée, la nouvelle confirmée, d’autres infos sont sorties. Et parmi ces nouvelles, une a pu réjouir les fans de la grosse pomme : Kyrie Irving serait intéressé quant à l’idée de rejoindre leur équipe. Évidemment, en l’état il est difficile d’imaginer un échange qui soit cohérent. Normal parce que dans un échange à 2 équipes, il serait quasiment impossible de monter un deal gagnant-gagnant.
Le fait est, qu’en réalité il y a même très peu de chance qu’un tel trade se monte, que le meneur débarque au Madison Square Garden. Pourtant, ce simple intérêt et le retard sur les dossiers de joueurs place NY dans une position confortable. Avec plusieurs assets échangeables, une rumeur d’envies de la part d’Uncle Drew et le départ de Melo qui est toujours en tractation, voilà le champs des possibles qui s’élargit.
Essayer d’acquérir Irving
Même si ce dossier peut être un vrai casse tête, recruter Irving apporterait une véritable exposition au joueur, qui voudrait plus de lumière et apporterait au fan un prodige à soutenir. Le problème, c’est que si la “simplicité” serait de tenter de proposer Carmelo contre le meneur, la réalisabilité est moins évidente. D’abord parce que les Cavs sont au dessus du cap et devraient rajouter un joueur, mais surtout parce qu’un trio LeBron/Anthony/Love n’a pas vraiment de sens sur le papier. Il y a fort à parier que Carmelo accepterait de rejoindre son ami, James, mais l’insécurité autour de sa présence ou non après l’été 2018 et le manque d’équilibre de l’effectif amène des incertitudes sur cet engagement.
Les manques de l’effectif des Cavs ne font pas de New-York le partenaire idéal pour un échange direct. Obtenir une aide extérieure serait alors plus intéressant. Et à ce jeu là, de nombreuses équipes pourraient être en mesure d’aider la franchise à faire l’acquisition du joueur. D’abord, les équipes en reconstruction avec un surplus de cap space pourraient contre quelques TDDs de seconde zone accepter de récupérer des contrats encombrants à court termes. Pourquoi pas par exemple débarrasser Cleveland de Channing Frye pour un second TDD ? Des petits moves qui en feraient des Nets des partenaires idéaux pour être les 4eme larrons d’un trade d’envergure.
Une autre catégorie d’équipe pourrait s’intégrer. Les Blazers désireux de se débarrasser de contrats pesants pourraient (par exemple) aussi tenter d’aider des équipes à faire la balance dans des échanges, si elles acceptent de se partager le contrat encombrant de Meyers Leonard + celui d’un autre joueur, par exemple.
Enfin, il y a les équipes qui ont des intérêts particuliers. Beaucoup de pistes voient les Suns comme des partenaires idéaux, et il ne faut pas oublier que le départ d’Irving pourrait entraîner celui de Kevin Love, ou encore permettre de faciliter le départ de Carmelo vers des destinations qui lui font du pied : Houston, OKC… Ou Cleveland.
Tout peut arriver…
L’idée est désormais que New York à l’opportunité avec ces 2 dossiers qui peuvent devenir un seul, de gagner beaucoup plus que par le simple transfert du numéro 7. D’autant qu’en plus de faire intervenir X franchises, elle peut aussi jouer les facilitatrices, par exemple en utilisant les 12M/an de Courtney Lee qui peut apporter de bons services pour équilibrer des échanges.
Ainsi, que ce soit afin de récupérer Irving, ou de se renforcer, en aidant à redessiner la ligue en profondeur l’opportunité est énorme, mais il faudrait réussir à être cette plaque tournante, et ne pas se faire doubler par d’autres équipes souhaitant se renforcer et prêtes à lâcher beaucoup d’assets pour obtenir le meneur (notamment). En effet, le Heat avec Dragic, Dion Waiters et Justice Winslow pourrait se positionner sur le joueur et tenter de prendre ses opposants de vitesse. Les Spurs bien que coincés par le cap pourraient entrer dans la danse s’ils arrivaient à trouver preneurs pour LaMarcus Aldrige. Denver, a aussi montré des signes d’intérêts et était prêt à inclure Murray, Harris, Chandler et des TDD, tandis que Phoenix a manifesté à plusieurs reprises la volonté de s’offrir Kevin Love. Posséder Eric Bledsoe, beaucoup de jeunes et Tyson Chandler en font de sérieux concurrents.
Bref, les adversaires sont nombreux, mais New-York peut en tirer profit. Avec plusieurs dossiers sur le feu, alors qu’une partie des franchises sont trop contraintes pour bouger, la franchise à la chance de récupérer de bons éléments pour lancer une reconstruction… Ou changer de planète en récupérant plus que prévu dans le départ d’Anthony & consorts. Une chance qu’on n’aurait pas imaginée il y a encore quelques jours… En espérant que les dirigeants soient à plein régime, pour une fois.