Il est typique du sport Américain de donner un nom à leurs équipes. Vous trouvez ainsi des noms plus ou moins inspirés, mais ils ne sont pas toujours très représentatifs de l’identité des franchises. Je me suis demandé, dans la NBA actuelle, si les franchises devaient recruter en fonction de la signification du nom de leur équipe, quels effectifs cela pourrait donner. Pour rendre cela faisable, je proposerai un FP + 4 joueurs et un coach, sans vraiment prendre en compte de contraintes salariales ou d’équilibre du roster. Si l’exercice sera plus évident pour certaines franchises que d’autres, je vais commencer ce premier épisode avec 5 équipes.
Detroit Pistons : Ils portent leur nom en référence aux Zollner Pistons de Fort Wayne, équipe située en Indiana fondée par le propriétaire de General Motors. L’équipe déménagea successivement de ligues et d’emplacements pour devenir les Detroit Pistons en 1948, lors de leur entrée en BAA. Ils sont restés ainsi depuis cette date. Donc oui, les Pistons portent bien le nom d’une pièce de voiture, en l’occurrence : en référence au moteur à piston en vogue à cette époque. Et justement, des amateurs de voiture et de conduite pas toujours très réglementé, la NBA en comporte un paquet !
Franchise Player : Ty Lawson
Dans la catégorie conduite trop rapide en état d’ivresse, Ty Lawson est le champion toute catégorie. Adeptes des sorties hautement arrosées, le joueur a été attrapé 2 fois en 6 mois pour ses déboires (et 4 fois en tout depuis 2008 !). A l’époque encore un meneur solide dans le Colorado, il a depuis sombré pour devenir un role player en recherche désespérée d’une franchise. Néanmoins, la version Ty “William” Lawson aurait pu driver cette équipe de fous du volant à merveille !
Puis hé… C’est quand même lui qui a l’air le plus frais après arrestation.
Joueurs : KCP – P.J Tucker – Al Horford – Jonas Valanciunas
Derrière, on continue avec un 5 entièrement constitué de joueurs arrêtés pour leurs excès de conduites (souvent accompagnés d’alcool). A l’arrière, on choisit le néo-Laker Kentavious Cadwell Pope. Solide défenseur doublé d’un danger offensif branché sur courant alternatif, il apportera ses qualités de chien de garde à ce groupe… Enfin vu ses yeux après les évènements, j’ai un doute quand même. P.J Tucker pourra s’épanouir aux côtés de KCP puisqu’il possède les mêmes qualités et défauts. Pas forcément super complémentaires mais diablement robustes en défense. A l’intérieur, un autre chauffard puisque Al Horford fait parti des derniers arrêtés en état d’ivresse. Il pourra apporter sa vista et son profil complet aux besogneux extérieurs. A ses côtés, le Lituanien viendra se planter dans la raquette, il viendra apporter ses qualités de rebondeurs et de scoreur près du cercle pour compléter un 5 qui à sa manière…. à un petit côté Bad Boy… hors des parquets.
Coach : Tim Duncan
Pour pouvoir mener cette équipe aux talents multiples, il faut quelqu’un avec une véritable expertise. Timmy pourrait devenir le coach parfait pour ce roster, notamment pour ses nombreuses connaissances en tuning qui ne laissera pas l’identité du groupe indifférente.
New-York Knicks : Il nous aura fallu du temps pour vraiment croire en ce nom. Ce dernier est la contraction de Knickerbockers, qui fait référence aux vieilles familles aristocrates de la ville, et dont l’usage a été développé par l’écrivain Washington Irving, qui décrivait ses familles comme descendant des premiers colons Hollandais, et qui portaient des sortes de culottes bouffantes en vogue à l’époque. Une occasion pour nous de vous parler un peu de ces joueurs NBA, qui vivaient dans l’opulence eux-même avant de ne poser les pieds sur les parquets… !
Franchise Player : Stephen Curry
Le fils de star NBA le plus fort de la ligue est évidemment Steph Curry. Le génial meneur a grandi à l’abris du besoin, ce qui ne l’a pas empêché d’être un vrai passionné de basketball et d’avoir faim sur les parquets. Déjà 2 fois MVP et 2 fois champions NBA, y a pire pour représenter la capitale du basket… Qui aimerait bien un joueur de son calibre ! (et dire qu’ils ont failli le drafter… On compatit).
Joueurs : Austin Rivers – Tim Hardaway Jr – David Lee – Pau Gasol
Probablement la filiation la plus évidente puisque tous deux travaillent pour les Clippers avec un succès… Enfin voilà quoi… Il pourra compléter Stephen Curry à l’extérieur et jouer aux côtés d’un autre fils de All-Star. Puisqu’on vous parlait des Knicks juste au-dessus, vous trouvez donc en 3 (oui, un peu petit) Tim Hardaway Jr. fraîchement accueilli par New-York à un prix… hum… Exorbitant ? A l’intérieur, vous retrouverez David Lee, petit fils du co-fondateur de Lee Rowan Company, estimée à 100M de dollars. Y a pire pour débuter dans le basket comme solution de repli. Enfin, Pau Gasol, riche Espagnol, même si ces termes ne sont pas très d’actualité, complète cette équipe qui peut tranquillement rouler sur l’or… Dans l’équipe sportive la plus chère du monde.
Après tout avec tant de succès sportif, rien d’étonnant, non ?
Coach : Doc Rivers
On aurait pu choisir un coach qui avait trouvé le succès en tant que joueur, comme Jason Kidd. Néanmoins, Doc a catégoriquement refusé de laisser son fil s’éloigner, alors on a du l’engager…
Minnesota Timberwolves : Pas trop de difficulté du côté de Minnesota puisque la franchise a choisi un emblème des plus faciles à repérer : le Loup. L’ambition de la franchise est de créer une véritable meute… Ici, nous aurons donc des joueurs qui font passer le collectif avant tout. Peu importe la situation. Et surtout avant eux.
Franchise Player : Paul Millsap
Il n’est peut être pas le meilleur joueur parmi les stars de la ligue, mais une chose est sûre, Paul n’a pas peur d’effectuer le sale boulot et de laisser la place à d’autres. Brillant dans le groupe hyper-collectif d’Atlanta, il ferait un bon chef de meute pour de jeunes loups.
Joueurs : Tony Parker – Khris Middleton – Jae Crowder – Tyson Chandler
TPPPPPPPPPP ! En meneur, on s’fait plaisir et on choisit le meilleur joueur français de l’histoire. Malgré les années de gloire, il a su accepter de grandir dans l’ombre de certains, puis de passer la main à San Antonio. Sa saison a prouvé qu’il s’adaptait à tous les rôles… L’équipe d’abord ! Pour l’accompagner à l’arrière, on choisit Middleton. Sans les blessures et plus égoïstes, le jeune Buck pourrait attirer les spots sur lui. Mais il préfère faire ce qu’il fait bien : tirer et défendre. Tout ce qu’on te demande Kate ! A leur côté, un role player de banc devenu starter d’un (rare) mastodonte de l’Est… Et pour y arriver, il a bossé, fait le sale boulot et pris ce qu’on lui laissait. Et ça semble bien lui convenir à Jae. Enfin, en pivot, Tyson Chandler. Bousculé entre Dallas, New-York et Phoenix, il a toujours fait ce qu’on lui demandait sans chercher à prendre des libertés qu’on ne souhaitait pas de sa part. Well done.
Coach : Mike Budenholzer
Vu qu’on fait passer le collectif avant, voici un digne descendant de l’école Popovich qui a montré au fil des années qu’on pouvait lui faire confiance pour faire parler le groupe, avant l’individualité.
Los Angeles Lakers : Le nom de la franchise se traduirait par les “habitants des Lacs de Los Angeles”… Bon voilà. Maintenant que vous êtes interloqués, sachez que nous aussi. Du coup, on a réfléchi, et on a pensé aux dernières saisons de la franchise. On va donc vous parler de ces joueurs qui se sont lentement noyés dans les eaux troubles de la NBA. Moment émotion.
Franchise Player : Derrick Rose
Dire qu’en sortant une saison à 18/5, on a l’impression que Rose n’est plus qu’une ombre. Il nous aura fait rêver, sera devenu le plus jeune MVP de l’histoire avant de se blesser et de sombrer dans les méandres de son jeu. On t’aime Derrick, rien à foutre.
Joueurs : Ben Gordon – Marhson Brooks – Serge Ibaka – Joakim Noah
Ben aura démarré pied au plancher en NBA. 15pts en saison rookie en sortie de banc, 21,5 dans sa 3 troisième. Forcément, on se disait qu’il était pas là pour rigoler. Mais sans qu’un élément particulièrement marquant ne survienne, il s’est mis à dégringoler jusqu’à paraître complètement cramé à même pas 30 ans. A ses côtés, un ex-Laker. Avec un jeu plutôt élégant, et une coupe afro plutôt prononcée, il n’en fallait pas plus pour imaginer qu’il avait un peu (très peu) de Mamba en lui. Après une saison prometteuse il nous a quand même montré que c’était du flan tout ça ! Dans la raquette Serge Ibaka. Bon, ok, c’est dur. Ok on va pas être mauvaise langue et dire qu’il nous a escroqué sur son âge. Mais quand même, tu déclines tôt et tu te fais payer cher… T’es un gagnant Serge ! En compère de raquette Joakim Noah. Signé à prix d’or l’été dernier, on avait douté de la clarté d’esprit de Phil Jackson sur ce coup là… Et Noah a prouvé qu’il était complètement cramé, noyé, à mille lieux sous les lacs…
Coach : Brian Shaw
Certes, des joueurs qui l’ont eu comme assistant voyaient en lui un futur grand, mais en head coach il pouvait disputer le titre de plus grosse tanche du coaching de la ligue. Voici le blacklisté… Brian Shaw !
Los Angeles Clippers : On voulait pas faire de jaloux, alors voici l’autre franchise de L.A. Cette fois, on a nommé les Clippers. Après avoir traité les voitures, cette fois on s’occupe des voiliers, ces navires qui voguent au gré des vents. Si ça n’a pas réussi à la franchise, on va construire un effectif de grands voyageurs de la NBA, qui ont visité plusieurs franchises.
Franchise Player : Dwight Howard
Je vous vois déjà tirer la gueule avec Dwight Howard en FP, mais il faut bien le dire, chez les gars encore jeune, qui ont eu le statut de superstar.. aucun n’a autant navigué que D12. Superman au Magic, il a suite à ses envies d’ailleurs voyager entre LA, puis Houston avant de partir à Atlanta pour finir aux Hornets. Le Christophe Collomb de la NBA. Sans grandes découvertes.
Joueurs : DJ Augustin – Corey Brewer – Trevor Ariza – Ersan Ilyasova
On commence avec un meneur qui n’a jamais le temps de poser ses valises. A peine débarqué, il peut déjà partir dans l’autre sens. Au début, ça allait bien. Après 4 saisons aux feux Bobcats, il a ensuite connu l’Indiana, puis le froid de Toronto, avant de basculer puis de faire une bonne impression à Chicago, pas suffisante pour ne pas remonter à bord pour amerrir à Detroit. Puis il fut envoyé au Thunder. Il crut s’y installer mais du ré-embarquer pour Denver, avant d’arriver l’été passé à Orlando. Gaffe DJ, si j’étais toi, je garderai mes valises pas loin cet été. A ses côtés, Corey Brewer. Un peu plus stable que son collègue, il est passé par Minnesota, puis Dallas, puis Denver. Il revint à Minny pour repartir vers Houston et finir à LA. Cela tombe bien, on est sympa on t’y laisse. A leur côté, pour donner un peu de stabilité à ce groupe, un mec qui a su se ranger. Désormais établi à Houston, il a connu (New-York, Orlando, LA, Houston, NO, Washington). Il pourra expliquer à cette bande de matelot commence poser l’ancre. Poser l’ancre, Ilyasova ne connaît pas. D’abord à Istanbul, il est venu aux US où il était en D-League, puis il est passé à Milwaukee 4 saisons, mais a ensuite enchaîné : Orlando, OKC, Philly et maintenant Atlanta. Si vous avez le mal du pays, vous pouvez l’appeler, il doit forcément avoir des conseils. Avec ce roster, les Clippers auront enfin un nom auquel ils feront honneur. Pas sûr que tous les joueurs arrivent au même endroit pour les matchs par contre…
Coach : Mike Woodson
Avec sa carrière lui aussi branchée sur les changements d’équipes à foison, il n’a pas perdu le rythme en tant qu’entraîneur où il est régulièrement trimballé. Au moins, avec eux, il s’ennuiera pas. Allez fin d’article, j’ai mal au cœur moi.