Alors que l’on attendait tous la décision de Gordon Hayward dans un imbroglio surréaliste sur les réseaux sociaux, ce 4 juillet 2017 aura été animé par les Sacramento Kings qui, en début de soirée, heure française, ont mis la main sur George Hill et Zach Randolph, coiffant ainsi les Lakers, Knicks et autres Grizzlies pour acquérir leurs services. En l’espace de quelques minutes, les insiders NBA, Adrian Wojnarowski en tête, annoncent coup sur coup l’arrivée de George Hill dans la capitale californienne pour un contrat de 57 millions sur trois ans alors qu’il était annoncé avec insistance vers la franchise de Magic Johnson afin d’éduquer le petit Lonzo Ball à la mène. Vient ensuite l’annonce de Zach Randolph, avec un contrat de 24 millions sur deux années afin d’amener de la viande dans la raquette de Dave Joerger. Deux recrutements qui ont donc lancé la journée de l’Independance Day lors de cette Free Agency, et autant le dire, cette journée avait très bien commencée.
Du vétéran pour former les jeunes
Et que dire sinon que la surprise était totale? George Hill était annoncé avec insistance du côté de la Cité des Anges pour servir de sensei à Lonzo Ball, le voir préférer le projet de reconstruction des Kings fut une petite surprise tant on ne l’avait pas vu venir. Et pourtant, le fit est très bien vu: l’apport du désormais ex-meneur de Utah ne sera pas de trop sur le poste 1 où seul De’Aaron Fox et Frankie Mason III sont présents, et si on se demande si le rookie choisi en cinquième position lors de la dernière Draft sera titulaire d’entrée de jeu ou si ce sera ce bon vieux George, il est certain que ce dernier enseignera à Fox et à Mason la dure jungle qu’est la NBA, que ce soit sur les parquets ou bien dans les vestiaires. La surprise était double en voyant Z-Bo débarquer à Sactown, quittant ainsi Memphis où il aura effectué de bons et loyaux services en compagnie de Marc Gasol & co. Là encore, l’idée sera de jouer les nounous pour les jeunes, et ça tombe bien, il y en a pléthore dans la raquette des Kings: Willy Cauley-Stein, Skal Labissière, Malachi Richardson, Georgios Papagiannis et bien évidemment le dernier venu, Harry Giles. Tous attendrons l’enseignement de Zach Randolph qui leur sera primordiale: l’art de gober du rebond par centaine, du jeu au poste mais aussi l’art de découper ses victimes dans la raquette, et tout cela pour 12 millions la saison, c’est propre. Un vétéran pour les guards, un vétérans pour les intérieurs? On ne peut que saluer l’idée de Vlade Divac qui continue sa reconstruction d’une manière intelligente et posée.
Des jeunes à développer, du vétéran de qualité, la recette de la reconstruction réussie.
Finalement, ce qui est le plus étonnant est de voir les Kings enchaîner les bonnes décisions au fur et à mesure. On considérait la capitale californienne comme étant la grande gagnante de la Draft 2017, mais elle ne s’arrête pas là, bien au contraire. L’été du front-office de Sacramento est rayonnant pour le moment. Quitte à dépenser de l’argent, autant le dépenser sur des vétérans qui te seront utiles tout aussi bien dans l’éducation des jeunes rois que dans le jeu que Dave Joerger proposera l’année prochaine. Un mélange subtile entre l’expérience et la jeunesse, voilà ce que la franchise de Sacramento proposera l’année prochaine, leur permettant ainsi de poser les premières briques d’une reconstruction qui prendra le temps qu’il faudra. Les Kings n’ont pas hésiter à poser les billets verts sur la table, notamment pour surpasser les Lakers dans l’offre qu’ils ont faite pour Hill, mais quitte à dépenser de l’argent, autant bien le dépenser car le meneur né à Indianapolis a prouvé l’année passée qu’il restait un meneur intéressant pour une franchise, apportant sa quinzaine de points par match du haut de ses 31 ans. Il en va de même pour Zach Randolph qui, si son statut de titulaire est hautement discutable vu la NBA actuelle, sera très utile dans un rôle de sixième homme, un rôle où il a excellé l’année passée à Memphis. Qui plus est, Z-Bo retrouvera une vieille connaissance en la personne du coach Dave Joerger qui l’a coaché de 2013 à 2016.