La free agency touche à sa fin. En tous cas celle des gros poissons et bientôt, à l’instar des soirées, il ne restera plus que du second voir du troisième choix sur la piste de danse. Tous tes potes sont reparties avec des filles plus ou moins jolies et toi, tu jauges, tu pèses le pour et le contre entre Huguette, coupe à la brosse, leggings camouflage et top « Seul Dieu peut me juger » ou bien Ginette, coupe iroquois, top rose fluo avec « 100% Princesse, 100% chiante » écrit en lettres d’or, mini jupe bleue turquoise délavée à l’eau de javel. Si tu as déjà été dans ce genre de situation, et bien tu es dans la même situation que celles des fans des Cavs et des Spurs pour le moment.
Depuis le début de l’été tu as vu tous les contenders au titre se renforcer, pire certains le sont devenus grâce à la signature de quelques agents libres. Tes rêves de victoire finale s’échappe, une véritable lutte contre les Warriors commence doucement à ressembler à un match Real Madrid vs Sochaux. Bref tu déprimes. Heureusement, il y a encore de quoi se réjouir ! Allez on se détend et on reprend du poil de la bête, on rachète un petit goodie de son équipe sur le NBA store et on prend un peu de recul.
Même si les Spurs n’ont pas le soucis du salary cap, on sait que c’est pas une équipe qui aime flamber et cramer de l’argent. Les Cavs sont eux à l’inverse dans le rouge et cherche à dégraisser l’effectif via des trades puisqu’on aime pas waiver du côté de l’Ohio.
Malgré cela le problème des deux franchises pour pouvoir être active à 100% est le même : Un poste 4 qui coûte une blinde et dont personne ne veut en première intention dans une free agency qui regorgeait de talent dispo. Seulement maintenant, les gros sont casés et certaines équipes vont surement chercher à se renforcer pour ne pas être larguées pendant une saison complète. Et les bons 4, ça court pas non plus les rues, surtout aux vues des qualités des joueurs : Kevin Love et LaMarcus Aldridge. Une fois Otto Porter placé, ceux qui cherchaient un 4 vont devoir chercher des 4 performants et disponible pour un trade. Je ne sais pas vous mais en temps que GM, je regarde ma masse salariale post FA et si je vois que je peux en attirer un des 2 en dégageant quelques pions, je le fais sans hésiter.
Autre point de vue tout con mais qu’on oublie souvent, c’est normal de ne voir que des gros transferts en début de FA et beaucoup d’équipes devaient se renforcer. On a assez pesté contre le piètre niveau des PO lors de la défunte saison et il est donc normal de voir ces équipes se renforcer. Pour les fans c’est dur de voir les autres se réjouir en permanence. Au plus vous devez vous équiper pour la guerre au plus loin vous étiez prêt pour la gagner. On parle quand ici du finaliste et finaliste de conférence Ouest qui doivent se renforcer. On parle pas d’équipes de spot 8/10 qui cherchent à s’assurer les PO sans transpirer.
Des effectifs qui sont en place depuis un certain temps et qui cherchent principalement du banc si leur 4 ne bougent pas. Et du banc ça se prend pas en début de FA.
La patience est une vertu et les 2 équipes le savent bien. Même si ça ne s’est pas passé comme prévu, lorsque les Cavs ont récupéré pour rien Andrew Bogut et Deron Williams suite à des buyouts après le All Star Game, tout le monde a crié au génie. De nombreuses équipes vont devoir lâcher du leste pour ne pouvoir rester compétitif. Portland et ses 136 millions de salary cap sur 99 autorisés par exemple. OKC, Milwaukee, Charlotte au dessus du cap. Houston et Detroit qui en sont tout proche. Dans ces équipes il y aura surement des choix à faire. Sans compter ceux qui vont devoir prolonger des joueurs en 2018 et qui doivent préparer le terrain soit maintenant soit en février pour éviter une Paul George. Bref il reste des solutions : Kentavious Caldwell-Pope, Rudy Gay, Dion Waiters, Ersan Ilyasova, Tim Hardaway Jr, Nikola Mirotic, James Johnson, Tony Allen, Tyreke Evans, JaMychal Green, Luc Mbah a Moute, Thabo Sefolosha,… Ça sonne moins bling bling que Chris Paul and co mais y a moyen de se faire un gros banc ou de compléter son 5 pour pas cher. Dans le cas ou les Cavs font de la place dans le cap par exemple il y a de très bons fit. Idem pour San Antonio et à tous les postes. Et ça fait trois finales d’affilée qu’on a redécouvert l’importance du banc en NBA.
Dernière couche de pommade « Ça va mieux » La période de trade qui se finit en milieu d’année. Construire des supers teams, impliquent aussi laisser des teams à une mort certaines. Même si celles-ci regorgent de bons petits joueurs, il y a fort à parier que ça va tanker sévère devant la toute puissance de certaines équipes. On risque donc de voir une fin de période de transfert plutôt houleuse entre les futures prolongations à assurer (Coucou OKC) et les rois de la tank. Même si la draft est moins sexy et prometteuse, tout le monde aime choisir dans le top 5 d’une draft.
En attendant l’arrivée d’un GM digne de ce nom à Cleveland et la mise en chantier pour préparer l’avenir côté Spurs, on peut encore espérer voir quelques jolis coups se faire via ces 2 équipes et que les fans se rassurent, aucune des autres équipes n’a un LeBron James ou un Kawhi Leonard dans son équipe, du coup, il fallait bien compenser.