Il était le dernier gros poisson de cette free agency, et il a finalement annoncé son choix définitif dans la nuit. Gordon Hayward, pensionnaire du Jazz depuis son arrivée en NBA, part à l’encontre de la tendance qui amenait beaucoup de joueurs de l’Est vers l’Ouest. Il quitte donc sa franchise de toujours pour rejoindre les Celtics, qui après s’être ratés sur moult dossiers, voient Hayward poser ses valises. Au bout de cette décision, un jackpot de 128M sur 4 ans, soit 32M l’année en moyenne.
Ce départ fait l’effet d’une bombe à Utah, qui va devoir dès maintenant réfléchir à quel avenir se donner, puisqu’en perdant leur première option offensive, en plus de George Hill précieux toute l’année, ils voient leur système offensif déjà peux glorieux prendre un sacré coup dans l’aile. De l’autre côté, Boston se renforce mais va connaître un véritable embouteillages à l’aile. Qu’attendre de cette seconde partie d’été pour les 2 équipes ?
La suite à Boston… ?
En passant son chemin sur la draft de Markelle Fultz, Danny Ainge a indiqué qu’il faisait confiance à son meneur de poche pour l’avenir. Isaiah Thomas, sera probablement reconduit l’été prochain, et l’effectif se densifie, puisqu’après Al Horford l’an passé, c’est maintenant Gordon Hayward qui débarque à Boston. Problème, la franchise possède déjà Jae Crowder, Jaylen Brown et Jayson Tatum sur son banc. Difficile pour les 2 jeunes de s’exprimer derrière ce beau monde, et ce alors que la franchise possède toujours un certaine faiblesse à l’intérieur. Une faiblesse qui s’est creusée puisque Tyler Zeller a été coupé et que Kelly Olynyk a été libéré. Enfin, à la mène, il y a également pas mal de joueurs, notamment avec l’éclosion de Terry Rozier, et il semblerait que Marcus Smart ne soit pas intouchable.
L’ensemble de ces aspects laissent supposer sur l’intersaison du côté des Celtes est loin d’être terminé. Si le roster ne manque pas de talent, il va falloir rééquilibrer l’effectif. Bien que Crowder soit annoncé comme transférable, difficile de ne pas être tenté de conserver un contrat aussi rentable dans la NBA actuelle (22M/3ans). Smart serait également sur la sellette, il n’est pas impossible de voir un package partir pour essayer de se renforcer dans la raquette. De plus, Boston commence à posséder plusieurs “noms”, et il n’est pas impossible de voir certains joueurs décider de débarquer à moindre coût pour jouer les troubles-fêtes dans les hautes sphères de la ligue. En l’état, les Celtes peuvent se permettre d’absorber le contrat d’Hayward, mais un sign&trade à 3 équipes pourrait peut-être permettre de faire un peu de place. Quoi qu’il en soit, il va falloir faire appel à des exceptions pour recruter. La franchise possède encore sa MLE (4,3M) et sa BAE (3,2M), ainsi que la possibilité de signer des vétérans au minimum. De quoi combler les trous afin de tenter de s’affirmer comme le véritable dauphin des Cavaliers l’an prochain.
Coup de massue pour les Mormons…
Gordon Hayward était le joueur le plus précieux du Jazz. Joueur complet, il était le profil offensif le plus dominant de l’équipe. Celui sur qui on pouvait se reposer pour aller chercher quelques points. Le choix de Rubio en lieu et place de George Hill permettait à la franchises quelques économies, mais soulevait des questions quant au moment où il s’agirait de marquer des paniers. En cumulant ces 2 pertes, on a du mal à imaginer Utah, en l’état, être encore dans le peloton de tête dans sa conférence. A vrai dire, même le top 8 semble s’éloigner.
Maintenant, dans les bottes des dirigeants que faire ? La franchise possède de l’argent pour aller signer des Free Agents, mais soyons honnête, les gros poissons sont partis, et la franchise ne doit pas faire très envie en l’état. De fait, se jeter sur les derniers joueurs disponibles permettant de combler les postes semble être une solution à court-termes. Toutefois, je ne suis pas persuadé que la meilleure option soit celle-ci. Non, il vaut mieux, à priori chercher dans les ressources internes des joueurs capables d’élever leur niveau de jeu. Ou en tout cas, essayer cette formule. Quitte à chuter, autant jauger les forces en présence, conserver Boris Diaw jusqu’au bout de son contrat et signer quelques role player pour combler les manques de l’effectif (petit contrat, ou gros contrat sur 1 an). Ensuite, en fonction de l’évolution de sa saison, le Jazz pourra choisir de lancer un cycle de reconstruction (déjà…) ou si l’essaie a été concluant, essayer de se renforcer pour re-gravir les échelons.
Quoi qu’il en soit, Boston semble être une des rares franchises à s’être renforcée à l’Est, aux côtés des Hornets, tandis que le Jazz fait parti des rares franchises de l’Ouest à prendre un sérieux coup dans l’aile.