Après une folle soirée lors de la draft NBA qui a vu les Sixers compléter un Big 3 au potentiel illimité et les Bulls échanger leur franchise player contre Kris Dunn, un sophomore sortant d’une saison rookie dramatique accompagné d’un bond de 9 places à la draft qui aboutit à la draft de Lauri Markkanen, l’on s’apprêtait à attendre sagement l’ouverture de la free agency samedi… Sauf qu’avant même que le coup d’envoi ne soit donné, Adrian Wojnarowski lâcha une de ses fameuses “Woj Bomb” en annonçant le transfert de Chris Paul à Houston. Après ce départ en trombe, il faut dès lors se pencher sur la situation des principaux joueurs agents libres cet été.
Évidemment, comme chaque année, le choix de certains agents libres prête plus à discussion que d’autres. Seront exclus des questionnements qui vont suivre les free agents protégés, car bien que l’on puisse discuter du prix et de l’opportunité d’une resignature, il suffit que la franchise concernée s’aligne pour que tout débat s’éteigne. En premier lieu sera donc traité le cas des free agents qui devraient resigner sans que cela ne prête à discussion, puis ceux dont l’avenir est plus incertain.
Stephen Curry – Meneur de jeu – 29 ans – Golden State Warriors
Le double MVP, qui vient de céder sa couronne à Russell Westbrook au terme d’une saison fabuleuse de la part de ce dernier, arrive enfin à l’expiration de son contrat signé à l’été 2013 d’un montant de 44M sur 4 ans seulement. Pourquoi ce faible montant qui donne en moyenne 11-12M par an ? A l’époque, Curry n’était pas encore Curry d’une part, son niveau ne justifiait pas une somme mirobolante certes, mais ce n’est certainement pas pour cela que le salaire du récent champion NBA était dérisoire pour un joueur de son talent. En effet, lors de la signature de son contrat, de gros doutes existaient quant à l’état de ses chevilles, qui l’ont régulièrement ennuyé lors des premières années de sa carrière. Pour ces raisons, il a à l’époque accepté un deal qui lui offrait la sécurité du long termes tout en permettant aux Warriors de ne pas casser leur tirelire pour lui… Du moins pas tout de suite.
Aujourd’hui, les Warriors détiennent évidemment les Bird rights sur lui et Stephen Curry pourrait donc signer un contrat pour un montant record de 205M sur 5 ans ! Pour ramener cela à une échelle plus petite, cela équivaut tout simplement à un salaire de 41M/an. Les Warriors ont donc tout pour le resigner: une équipe qui semble destinée à régner sur les 5 prochaines années, un énorme contrat, le cadre de vie de rêve de la baie de San Francisco… En bref, il faudrait un cataclysme pour que Stephen Curry ne soit pas un Warrior pour les 5 prochaines années.
Cependant, s’il fallait un cataclysme.. Deux s’en sont produits l’an dernier avec les départs de Dwyane Wade à Chicago et de Kevin Durant à… Golden State. Cette dernière signature est la seule chose qui pourrait éventuellement pousser le chouchou du public de l’Oracle Arena vers la sortie. En débarquant dans la Baie puis en s’affirmant de plus en plus comme le franchise player des Warriors, Kevin Durant a un peu volé la vedette à son coéquipier, raflant même le trophée de MVP des Finales. Dans le cas de la plupart des superstars, cela n’aurait pas manqué de faire des étincelles, et.. après tout peut-être que ce fut le cas en coulisses. Si vraiment Curry prend ombrage de cette situation, il pourrait se tourner pourquoi pas vers Charlotte, la ville où a joué son père Dell et où vit une partie de sa famille.
On se rappelle notamment de cette petite phrase lâchée lors d’une interview pour le Charlotte Observer:
“J’ai un lien très fort avec Charlotte et j’adorerai jouer là-bas. Je me sens vraiment bien dans cette ville. C’est donc vraiment dur de dire exactement quelle sera ma situation cet été.”
Toutefois, il semble très peu probable que Curry quitte une équipe dont l’objectif est d’écraser la concurrence pendant au minimum les 2-3 prochaines années pour débarquer dans la conférence de LeBron James et buter chaque année contre lui car, rappelons le, aussi talentueux soit-il, le basket reste un sport d’équipe et les Hornets ne possèdent certainement pas une armada qui puisse ne fut-ce qu’être comparée à celle des Warriors. De plus, il a publiquement fait part de son intention de rester chez les Warriors et a même été jusqu’à laisser entendre qu’il pourrait faire des concessions pour laisser un peu de souplesse financière à sa franchise.. comme son coéquipier, Kevin Durant.
Kevin Durant – Ailier – 28 ans – Golden State Warriors
Provoquant au passage le plus gros tollé de l’histoire de la NBA en quittant le Thunder et son coéquipier de toujours Russell Westbrook pour les Warriors qui venaient de le battre en remontant un handicap de 3-1 en finales de conférence ouest, le MVP des Finales 2017 a signé l’été dernier un contrat en “1+1” très classique des superstars qui permet d’être maître de son destin tout en renégociant son salaire chaque année. Il dispose donc cette année d’une player option d’un montant de 27,7M.
Parlons d’abord de ses intentions: il a annoncé publiquement son envie de rester dans la Baie et, comme dit plus haut, a dit qu’il était prêt à faire des sacrifices financiers pour aider la franchise à conserver l’effectif en l’état voire à le renforcer. Il a même été jusqu’à dire que sa resignature pouvait attendre, le temps que la franchise resigne ses autres joueurs libres.
La question ne semble pas être de savoir si Durantula va rester, surtout après avoir attisé toute la haine d’OKC, en les quittant dans des circonstances qui ont été particulièrement décriées. En revanche une question demeure: la durée de son futur contrat. Va t-il resigner pour un 1+1 ou va t-il privilégier le long terme ? Dans le cas d’espèce, rien n’est certain dans la mesure où cela dépendra essentiellement, comme suscité, de ce que fera la franchise avec ses autres joueurs free agents.
Après avoir traité du cas des deux superstars des Warriors, dont la resignature ne devrait a priori pas faire de doutes, passons maintenant aux joueurs dont l’avenir est plus incertain.
Blake Griffin – Ailier fort – 28 ans – Los Angeles Clippers
Le champion UFC puissant ailier fort des Clippers se retrouve free agent cet été après avoir activé son early termination option. Après 7 saisons passées à Los Angeles, une page se tourne avec le départ de Chris Paul pour Houston. Rappelons simplement ce qui aurait motivé ce départ: Doc Rivers aurait refusé de transférer son fils dans le cadre d’un trade qui aurait fait venir Carmelo Anthony chez les Clippers. Pour Chris Paul, ce serait la goutte d’eau qui fait déborder le vase et il décida donc de mettre un terme à son aventure chez les Clippers. Cependant, il fit preuve d’une certaine classe en permettant à son ancienne franchise de récupérer des joueurs dans le deal.
Tous ces joueurs récupérés en échange de Chris Paul, néanmoins, s’ils sont d’une valeur appréciable pour certains (Beverley, Dekker), ne permettront jamais aux Clippers de maintenir leur statut au sein de la Conférence Ouest.
Conséquence directe de cela, bien que la franchise puisse toujours lui offrir un énorme contrat à hauteur de 185M sur 5 ans environ, il devient extrêmement probable que le fossoyeur de Timofey Mozgov franchise player des Clippers décide de voir ailleurs, là où il toucherait quand même un salaire conséquent et où ses chances de jouer le titre seraient bien plus élevées. Car oui, même si il faut le souligner, sur ces 3 dernières années, le rouquin a manqué presque autant de matchs que Chandler Parsons (c’est dire), sa valeur sur le marché reste très haute et il n’aura vraisemblablement pas de mal à trouver un contrat max.
Après avoir traité de sa situation, on en arrive au vif du sujet: où pourrait aller Blake Griffin ?
Quatre destinations sont régulièrement évoquées à son endroit : les Clippers évidemment, les Rockets, les Celtics et enfin le Thunder.
Parmi toutes ces destinations, les Clippers semblent d’ores et déjà éliminés à moins que l’argument financier ne réussisse à les sauver.
Ensuite, parmi les 3 prétendants restants, les Rockets et le Thunder devront faire de la place s’ils veulent pouvoir le signer. Les deux équipes disposent d’un levier d’environ 18M via la possibilité d’envoyer ailleurs Enes Kanter et Ryan Anderson. En revanche, les Rockets, par ce move, seraient justement 18M en dessous du cap alors que le Thunder serait… 5M en dessous. Très compliqué pour le Thunder donc de conclure cette affaire. La seule solution serait de trader Kanter et Oladipo et Abrines, ce qui situe l’extrême difficulté de la chose. Quant aux Rockets, là aussi, bien que la situation soit moins bloquée, cela semble aussi très très compliqué de faire venir l’intérieur All-Star…
Sur l’opportunité la pertinence et la faisabilité de ces deux destinations.. Que dire sinon qu’OKC tiendrait potentiellement là la plus démentielle des highlights machine avec un duo Westbrook-Griffin. Ensuite, évidemment, Griffin, qui a grandi à Oklahoma City et étudié à la fac d’Oklahoma, ce serait un retour à la maison et il serait sans doute directement adopté par les fans de la franchise. Cela permettrait de grandement soulager un Russell Westbrook très esseulé cette année et l’on peut raisonnablement penser qu’un tel duo permettrait à OKC d’être dans le top 4 à l’Ouest et une demi-finale de conférence voire une finale de conférence si vraiment le duo fonctionne à merveille et que personne ne se blesse.
En revanche, il faudrait voir comment se passerait la cohabitation avec le MVP en titre, qui monopolise énormément la balle.. Comme James Harden, son dauphin au trophée de MVP. Sauf qu’en rejoignant ce dernier, il retrouverait également Chris Paul, son ancien coéquipier aux Clippers. Avec un tel duo dans le backcourt, nul doute qu’il serait gavé de caviars que ce soit dans les airs ou au poste bas. Une grosse différence avec un retour dans l’Oklahoma: le plancher de l’équipe est grand minimum d’une demi-finale de conférence.. Mais cette fois le plafond de l’équipe serait la finale NBA voire le titre ! Car bien que pour cela il faille un exploit monumental pour sortir les Warriors ET les Cavaliers, le talent est là et après tout pourquoi pas bien que cela semble hautement improbable.
On en arrive à la dernière destination: Boston.
Les Celtics disposent d’un faux cap space: Bien que leur masse salariale actuelle soit 28M en dessous de la limite du salary cap, l’an prochain, Isaiah Thomas et Avery Bradley seront free agents et, s’ils resignent, prendront environ 60M à eux deux, ce qui laisserait alors aux Celtics seulement 11M de disponibles. Le salary cap imposé par la NBA est un soft cap, il y une zone tampon entre la zone de la luxury tax et la limite du salary cap. Cette zone accorde 19M de “souplesse” aux franchises. 19+11… = 30, soit le montant du salaire de Blake Griffin. Les Celtics pourraient donc signer le rouquin des Clippers sans toucher à leur effectif.
Sur une potentielle venue en tant que telle, néanmoins, la compatibilité est très loin d’être évidente par rapport à l’effectif et au style de jeu des hommes en vert et ce pour plusieurs raisons: d’abord, l’association avec Al Horford à l’intérieur semble au mieux… Étrange pour ne pas dire absurde, puisqu’aucun ne compense les faiblesses de l’autre; leurs lacunes défensives sont assez similaires et en attaque, on voit mal comment faire jouer les deux en même temps. Ensuite, la machine à highlights des Clippers est un intérieur qui mine de rien est assez dépendant du meneur avec qui il joue, et Chris Paul est un meneur qui bonifie énormément ses intérieurs.. Ce qui n’est pas vraiment le cas d’Isaiah Thomas, qui, s’il reste un énorme joueur, est avant tout un scoreur. La seule piste qui pourrait vraiment faire mal est celle du pick and roll, où le duo pourrait faire des ravages.
Wait and see donc, d’autant que Boston fait également les yeux doux d’autres agents libres comme Gordon Hayward.
Gordon Hayward – Ailier – 27 ans – Utah Jazz
Drafté par une franchise moribonde en 2010, au fil de ses 7 saisons passées dans l’Utah, Gordon Hayward est peu à peu devenu le visage d’une franchise désormais solidement installée dans les hauteurs de la Conférence Ouest.
Pourtant, en 2014 déjà, il aurait pu quitter Salt Lake City pour Charlotte, dont il avait accepté l’offre. Il était alors seulement restricted free agent. Utah s’était aligné sur l’offre qui était rappelons le de 63M sur 4ans.
Aujourd’hui, l’ailier est à un tournant de sa carrière: doit-il prolonger avec le Jazz, ce qui l’amènerait jusqu’à ses 32 ans ? Ou se laisser tenter par un nouveau challenge en quête d’une bague de champion NBA ?
L’ex gamin à tête de premier de classe a énoncé clairement les équipes en course pour le signer: Le Jazz, le Heat et les Celtics.
Le Jazz peut lui proposer un contrat max d’environ 37M chaque année sur 5ans en commençant à 30M la première année. Outre ce considérable avantage financier par rapport aux autres franchises pour resigner son franchise player, le Jazz a aussi des arguments sportifs: Meilleure défense de la ligue l’an dernier, 5e à l’Ouest et vaincus par les Warriors en demi-finale de conférence, l’équipe peut encore viser haut cette année malgré un plafond qui restera au même niveau. De plus, l’autre homme fort de la franchise, Rudy Gobert, qui vient tout juste de rater de justesse le titre de Défenseur de l’Année, n’est pas encore dans son prime et constitue, avec le coach Quinn Snyder qui aurait mérité d’être au moins mentionné pour être coach de l’année, une énorme garantie quant au niveau de l’équipe. Néanmoins, le fait que la conférence Ouest soit archi bouchée avec, en plus de l’épouvantail Warriors, les monstres Spurs et Rockets, les trouble-fête habituels que sont les Grizzlies, des équipes qui devraient monter en puissance comme les Nuggets et les Wolves, le Thunder qui sera également au rendez-vous avec un Russell Westbrook démoniaque, bref, la conférence ouest est un véritable guêpier et un départ à l’Est pourrait grandement l’aider dans la quête du titre..
Car à l’Est, malgré la surdomination de LeBron James sur ces playoffs (comme sur tous les playoffs à l’Est depuis 2010), aucune équipe n’est véritablement au dessus des autres et son apport pourrait bien être décisif pour une franchise dans l’optique de verrouiller la 2e place à l’Est.
Si on suit ce raisonnement, on en arrive aux deux franchises avec qui l’ami Gordon s’entretiendra prochainement: Le Heat et les Celtics.
Au vu de la configuration financière (cf plus haut dans l’analyse du cas Blake Griffin) des Celtics, sa signature est possible sans toucher à l’effectif. Les Celtics peuvent lui offrir 132M sur 4ans. La compatibilité serait potentiellement excellente, le jeu d’écrans et le mouvement de balle des Celtics étant déjà très bien huilé, au vu de ses qualités principales qui sont la vitesse et le tir en sortie d’écran/derrière un écran, il n’aura aucun mal à se mettre dans le moule créé par Brad Stevens. Avec son arrivée, les Celtics, premiers de l’Est cette année, verrouilleraient au minimum la 2e place pour l’année prochaine et égaleraient les Wizards en terme de talent sur le terrain, ce qui est décisif en vue des playoffs. Car oui, si les Celtics ont bel et bien battu les Wizards, c’est parce qu’ils ont pratiqué un meilleur basket, plus appliqué surtout que les Wizards mais cela ne doit pas faire oublier que l’équipe avec le plus de talent sur le terrain était bel et bien Washington et d’assez loin. Et en playoffs, il est assez rare de voir l’équipe la moins talentueuse l’emporter. De ce point de vue, l’arrivée d’Hayward permettra de compenser ce manque de talent au sein de l’effectif.
Enfin on conclut avec le Miami Heat.
Don Vito Corleone Pat Riley a fermement l’intention d’ajouter une grosse pièce à son effectif pour rapidement grimper dans la hiérarchie de l’Est. Le Heat, comme Boston, ne pourra pas offrir autant que le Jazz. Le montant qui sera proposé sera vraisemblablement le même que celui proposé par les Celtics soit pour rappel 132M sur 4ans. Le Parrain Riley vient de récupérer les 25M du contrat de Chris Bosh, ce qui lui laisse 34M de disponibles pour recruter sans compter la zone tampon entre limite du cap et luxury tax. Néanmoins attention, le Heat doit également prolonger Dion Waiters, Josh Richardson et James Johnson. En plus de cela, l’année prochaine, la poison pill contenue dans le contrat de Tyler Johnson s’activera, ce qui privera Miami de 14M supplémentaires. Prendre Hayward signifierait ne plus avoir de marge en 2018.
Outre ce souci que pose l’aspect financier de la signature du franchise player du Jazz, voyons maintenant la compatibilité par rapport au jeu pratiqué par les disciples d’Erik Spoelstra. Le Heat a eu toute l’année des galères de spacing, et malgré les solutions très intelligentes trouvées par le récent dauphin Coach de l’Année, ce souci leur a fait énormément de tort tout au long de l’année. Hayward leur ferait un bien fou dans ce domaine en leur apportant de l’adresse extérieure. Ensuite, en venant au Heat il ferait coup double par rapport au Jazz: il conserverait une très grosse défense mais disposerait potentiellement d’une bien meilleure attaque. Pour conclure, avec lui le Heat pourrait aisément viser le 2e spot de l’Est ou grand minimum une place dans le top 4.. Donc potentiellement une place en finale de conférence, chose que jamais il n’atteindrait en restant au Jazz.
Si la future destination du franchise player du Jazz est la principale inconnue de cette free agency, il est un ancien joueur du.. Jazz qui, lui aussi, alimente les rumeurs.
Paul Millsap – Ailier fort – 32 ans – Atlanta Hawks
Après 4 saisons passées en Géorgie où il a vécu les meilleures années de sa carrière avec comme point d’exclamation une saison à 60 victoires qui se termina en finale de conférence contre les Cleveland Cavaliers de LeBron James, le couteau suisse des Hawks arrive au bout de son contrat mais également de son aventure chez les Hawks. En effet, à 32 ans, l’ailier fort est trop vieux pour faire partie d’un projet de reconstruction, ce qui fait que logiquement, les Hawks ne souhaitent pas lui proposer le max (185M sur 5 ans) et sont vraisemblablement résolus à le voir partir.
Malgré cela, les offres ne vont pas manquer pour ce joueur dont le profil ultra polyvalent est si recherché dans la NBA actuelle: Nuggets, Rockets, Heat et Hawks évidemment sont déjà sur les rangs. Toutes les équipes autres que les Hawks ont la possibilité de lui proposer au maximum environ 142M sur 4ans.
Le Heat et les Hawks sont les plus en retrait : les premiers car ils sont surtout à l’affût de la piste Hayward et désirent surtout de jeunes joueurs et les seconds pour les raisons suscitées.
Les Nuggets eux ont largement l’espace pour le signer (42M de cap space) et l’association potentielle avec un jeune joueur au talent fou comme Jokic fait saliver d’avance. La signature de Millsap permettrait de pallier aux grosses lacunes défensives de Jokic tout en apportant encore plus de diversité devant. Les Nuggets ont d’ores et déjà déclaré que l’intérieur des Hawks est leur priorité absolue cet été.
Enfin, les Rockets ont de leur côté fait part de leur intérêt pour le All-Star. Cela ressemble néanmoins de manière assez claire à une solution de repli si Griffin ne vient pas et si Daryl Morey échoue à faire venir Paul George. Côté cap space, comme dit plus haut, les Rockets peuvent bricoler en envoyant Ryan Anderson ailleurs mais la situation reste éminemment complexe côté Texan.
Une donnée pourrait cependant compliquer l’affaire: l’âge du joueur. Signer un énorme chèque à un joueur qui ne va faire que décliner au fil des ans et qui sera payé très très cher alors qu’il aura 35-36ans… Cela fera forcément beaucoup cogiter les différents front office qui ont là un joli casse-tête: un joueur magnifique, polyvalent, expérimenté… mais âgé.
Wait and see donc, d’autres destinations ont pu être évoquées telles que les Raptors… Mais ces derniers ont un autre casse tête à gérer : le cas Kyle Lowry.
Kyle Lowry – Meneur de jeu – 31 ans – Toronto Raptors
En voilà un qui aura perdu énormément en très peu de temps ! Au sortir d’une série très compliquée contre les Milwaukee Bucks, il a coup sur coup vu LeBron James fracasser son équipe en 4 matchs secs et vu disparaître son seul moyen de pression sur sa franchise en vue des négociations autour de son futur dernier gros contrat
En effet, il a pendant un moment été question de voir le meneur titulaire des Raptors faire bénéficier la très jeune équipe de Philadelphie de ses services et son expérience. Ainsi, il disposait d’un levier de négociations vis à vis des Raptors pour obtenir le plus gros chèque possible. Sauf que… Sauf que voilà, les Sixers ont échangé leur troisième choix contre le premier choix des Celtics et avec ce choix, ont drafté Markelle Fultz, un meneur au potentiel All-Star. Conséquence directe de ce trade, la venue de Lowry dans la ville de l’Amour Fraternel n’était plus d’actualité et le joueur a perdu son moyen de pression sur sa franchise.
Dès lors, plusieurs possibilités s’offrent à lui : jouer un jeu de dupes qui peut être très dangereux pour lui et son influence au sein de la franchise, se mettre en quête d’une offre extérieure pour tenter de faire plier Masai Ujiri ou alors négocier de bonne foi avec lui et concilier au mieux les intérêts de la franchise, qui doit également resigner Serge Ibaka et les siens, car à 31ans, il s’agit là de son dernier gros contrat en carrière. D’un point de vue purement égoïste, il peut tout à fait penser que si DeMar DeRozan a été payé au max, lui le mérite aussi largement, ce qui n’est pas totalement infondé, très loin de là même.
La piste Sixers éteinte, quid de cette hypothétique offre extérieure ?
Les Clippers ont été évoqués pour remplacer Chris Paul mais cela semble peu crédible dans la mesure où ils vont très certainement perdre Blake Griffin et subséquemment trader DeAndre Jordan dans une optique de reconstruction. On voit très mal Kyle Lowry, a 31 ans, aller dans une franchise en reconstruction pour gagner 20 matchs par an.
Les Spurs ont été suggérés par certains, vu qu’ils vont avoir besoin d’un meneur pour palier à l’absence de Tony Parker. Non seulement Popovich n’a pas l’air très chaud sur le dossier mais en plus il faudrait faire beaucoup de place, cela semble très peu crédible.
A la réflexion, on s’aperçoit qu’en réalité, les équipes ayant le cap space nécessaire pour lui offrir le max sont rares.. Et celles disposées à lui offrir le seront encore plus, ce qui pourrait grandement le pénaliser dans ses négociations avec les Raptors.
Demain s’ouvrira donc le marché des agents libres 2017. Si vous avez des difficultés pour comprendre certains termes liés aux stipulations contractuelles prévues par le CBA, vous pouvez vous reporter ici : http://www.qibasket.net/2017/06/28/free-agency-mode-demploi/