Cette nuit c’était le Game 5 et, la série étant à 3-1 pour les Warriors, chaque match sonnait comme un couperet pour les Cavaliers. Après avoir sauvé l’honneur en remportant le quatrième match à la Quicken Loans Arena, Cleveland pouvait faire coup double cette nuit à l’Oracle Arena: rester en vie dans la série et surtout faire douter les Warriors pour revenir à 3-2 en forçant un sixième match dans l’Ohio. Néanmoins, Golden State a encore le souvenir de l’année dernière en tête et l’occasion est trop parfaite pour ne pas célébrer le titre dans leur antre au terme de ce cinquième match. Voici le résumé du Game 5 entre Cleveland et Golden State !
Game 5 – Golden State Warriors – Cleveland Cavaliers : 129 – 120 (4 – 1)
L’occasion de célébrer le titre chez soi était trop parfaite pour Golden State et ils ont fait le nécessaire pour le faire. Au terme d’un match intense, une fois n’est pas coutume, les Warriors l’ont fait: ils sont champions NBA pour la deuxième fois de leur histoire suite à cette victoire 129-120 grâce à un Kevin Durant sans pitié (39 points, 7 rebonds, 5 passes à 14/20 au tir dont 5/8 derrière l’arc), un Curry affolant (34 points, 10 passes et 6 rebonds à 10/20 au tir) et un excellent Andre Iguodala (20 points à 9/14 au tir) en facteur X. Les Cavaliers n’ont rien lâchés, à l’image de LeBron James encore une fois monstrueux (41 points, 13 rebonds, 8 passes), qui en prime devient le premier joueur à tourner en triple-double dans une série, mais aussi de J.R Smith auteur de 25 points avec une adresse absolument dingue. Cependant, le mauvais match de Kevin Love, les problèmes de genou et de dos de Kyrie Irving, pourtant très bon hier soir, et surtout le talent collectif des Warriors empêchera cette série de se prolonger plus longtemps. Pourtant, c’est Cleveland qui frappera le premier dans cette rencontre, malgré les deux fautes rapides de Kevin Love. Profitant des pertes de balle des Warriors, ils inscriront un 16-3 qui leur donneront une avance de huit points, avec un LeBron James déjà déterminé avec 12 points (12-20). Malmenés en ce début de match, Steve Kerr n’hésite pas à mettre son cinq intitulé sobrement “cinq de la mort”, et quand on le voit jouer, il n’y a pas de doute que cette line-up est affolante. Cependant, Kevin Durant et Klay Thompson devront sortir, suite à deux fautes chacun, ce qui permet à Cleveland de garder l’avantage dans ce premier quart-temps. Qui plus est, les Cavaliers sont adroits et finissent ce quart-temps en trombe, après avoir vu les Warriors revenir à leur hauteur. Kyrie Irving termine le bon quart-temps des Cavaliers avec quatre points de suite avant que J.R Smith accentue l’avantage d’un gros tir depuis le parking de L’Oracle, à cinq secondes de la fin du premier quart-temps (33-37). Défensivement, les Warriors sont présents, mais c’est offensivement où les hommes de Steve Kerr sont brouillons avec aucun mouvement de balle, ni même de rythme. Les Cavaliers en profite pour reprendre huit points d’avance à ce moment-là (33-41). Cependant, on le sait tous, quand les Warriors sont chaud, il n’y a rien à faire. Ce deuxième quart-temps en est la preuve ultime. L’entrée de David West apporte plus d’agressivité et d’intensité au jeu des Warriors, notamment en défense. Les Cavaliers n’arrivent plus à mettre un panier, ni même à défendre face à Iguodala qui inscrit un dunk ravageur avant que Kevin Durant et Stephen Curry n’inscrivent paniers sur paniers. Dans ce deuxième quart-temps, c’est bien un run de 28-4 qu’infligeront les Warriors, tout ça en sept minutes, pour prendre un avantage de seize points (61-45). Ce rythme effréné des Warriors sera ralenti par l’altercation entre Tristan Thompson et David West, une altercation musclée qui obligera les arbitres à visionner le replay. Cette “pause” fait du bien aux Cavaliers car c’est J.R Smith, totalement possédé sur cette rencontre, qui va réduire l’écart avant la pause de deux tirs primés dont une, encore une fois, en toute fin de quart-temps, mais depuis Alcatraz cette fois-ci. À la pause, c’est un miracle pour Cleveland qui ne possède que onze points de retard sur des Warriors qui ont pris feu dans ce deuxième quart-temps. Mis à part Klay Thompson et Kevin Love, toutes les stars répondent présent dans cette rencontre, au plus grand bonheur de nos yeux de téléspectateurs et de fans NBA. Comme dans toutes les rencontres de ces Finales, le troisième quart-temps est décisif, et il le sera encore plus pour Cleveland car avec onze points de retard, chaque seconde est précieuse. Malgré le très bon début de deuxième mi-temps de Klay Thompson, avec deux tirs primés de suite, Cleveland ne lâche rien, à l’image de LeBron James qui se démène à chaque action. Ainsi, les Cavaliers reviennent à -5 grâce à Tristan Thompson qui, sur un lay-up peu académique, inscrit plus de points dans cette rencontre que sur les quatre matchs précédents (82-77). Les Warriors, en se concentrant sur son duo Curry/Durant, ne lâchent pas et repasse très rapidement au dessus des dix points d’avance (90-80). Il reste quatre minutes dans ce troisième quart-temps et, sentant qu’il faudrait vite revenir dans la partie, LeBron et Kyrie s’activent pour revenir à -4 notamment grâce à un alley-oop lancé par King James pour Tristan Thompson (90-86), mais Kevin Durant ne veut pas lâcher sa bague et d’un énorme tir à trois points, redonne un matelas intéressant pour les Warriors. Le rookie Patrick McCaw inscrit quatre points de suite en fin de quart-temps pour accentuer cet avantage mais, encore une fois, J.R Smith soulage les siens d’un missile depuis Pluton. Le sprint final va débuter, douze minutes en apnée, il n’y a que cinq points d’écart (98-93). Cependant, les Warriors montrent tout de suite qui est le patron. Stephen Curry étant sur le banc, c’est Kevin Durant qui prend ses responsabilités avec un fadeaway, puis d’une passe pour Iguodala à trois points, avant que lui-même en inscrive un sur la tête de Kevin Love (108-98). Les Cavaliers auront de timides réactions, de la part de Korver derrière l’arc ou encore de LeBron qui refuse d’abdiquer, mais à chaque points inscrits, les Warriors rendent la pareille. Curry au lay-up puis Kevin Durant en fadeaway à nouveau augmentent la marque, il reste six minutes à jouer et il y a toujours dix points d’avance (106-116). C’est à ce moment-là que les Warriors prendront le large, dépassant cette marque des dix points grâce à ce fameux “cinq de la mort”, à un Iguodala en mode Philadelphie et à un duo Curry/Durant intenable. L’ailier au numéro 35 inscrira 11 points dans ce quart-temps, et même si la volonté de LeBron James de ne pas abdiquer, couplé à un excellent J.R Smith (25 points à 9/11 au tir dont 7/8 derrière l’arc) fut remarquable, elle ne fut pas suffisante face à une armada offensive aussi bien huilée que létale. Comme un symbole, à quarante-sept secondes de la fin, c’est Stephen Curry qui inscrira le dernier panier du match côté californien, un tir à trois points sur la tête de Kyrie Irving, comme ce qu’il avait fait un soir de Game 7 à l’Oracle Arena… J.R Smith inscrira le dernier panier de la saison, encore une fois d’un missile, mais depuis une autre galaxie cette fois-ci, mais il est trop tard pour les Cavaliers. Il est environ 05h40 du matin en France et c’est officiel: avec cette victoire 129 à 120, les Warriors l’ont fait, ils sont champions NBA pour la deuxième fois de leur histoire, la deuxième fois en trois ans, en disposant de Cleveland sur le score de 4 à 1 dans la série. Il n’y a absolument rien à redire sur ce titre NBA des Warriors tant ils ont tout dominés: meilleur bilan de la ligue, meilleur démarrage en Playoffs avec un 15-0 qui fut stoppé par les Cavaliers lors du dernier match, un bilan de 16-1 dans ces Playoffs 2017 qui les met au même niveau que les Lakers 2001, qui n’avaient perdus qu’une seule fois aussi pour quinze victoires… C’était une domination totale, avec le Larry O’Brian trophy au bout de l’épopée, sans surprise. Si pour la majorité de ses coéquipiers, il s’agit de leur deuxième bague, Kevin Durant valide, lui, le premier titre de sa carrière et avec la manière: 35.2 points, 8.4 rebonds, 5.4 passes de moyenne à 55.6% au tir dont 47.4% derrière l’arc et avec un Game 5 où il a écœuré tout l’état de l’Ohio ainsi qu’un tir incroyable au Game 3 à quarante seconde de la fin du match? Certes, KD est toujours sujet aux critiques, mais il y a bien une chose qu’on ne peut pas nier: c’est qu’il est allé chercher sa bague en patron, et avec le trophée de MVP des Finales, bien entendu.