Sweep ou victoire de San Antonio pour l’honneur? Cette nuit, c’était la seule question que l’on se posait, tant une victoire de Golden State dans cette série semblait inévitable. Certes, l’absence de Kawhi Leonard et de Tony Parker aura faussé cette série, mais les Warriors avaient tout de même la possibilité de signer un troisième sweep de suite, d’être la seule équipe à signer un 12-0 dans une campagne de Playoffs avant les Finales NBA (Les Lakers de 2001 ayant, eux aussi faits un sans-faute mais avec un 1er tour au meilleur des trois matchs, donc un 11-0). C’était aussi la probable dernière apparition de Manu Ginobili en NBA, l’arrière argentin ayant 39 ans, c’est fort possible, et les hommages ont été au rendez-vous. Une soirée de toutes les émotions, une soirée historique? Voici le résumé du Game 4 entre San Antonio et Golden State !
Game 4 – San Antonio Spurs – Golden State Warriors : 115 – 129 (0 – 4)
Et le coup de balai a eu lieu. On savait les Warriors favoris pour le titre de champion de la Conférence Ouest depuis le début de la saison et l’acquisition de Kevin Durant le 4 juillet 2016. Cependant, la frustration de ne pas avoir eu une série entre San Antonio et Golden State sans la moindre personne à l’infirmerie est grande, surtout après cette première mi-temps du Game 1, où San Antonio dominait Golden State. On aurait pu avoir une excellente série, mais au final, c’est bien un sweep qui sera écrit dans les livres de l’histoire NBA après cette énième victoire des Warriors sur le score de 115 à 129. Après leur premier titre NBA en 2015 et la désillusion de l’année dernière, Golden State se présente à nouveau en Finales NBA, et avec la manière. Car, même après cette série polémique suite au geste de Zaza Pachulia dans le Game 1, nous ne pouvons pas retirer le fait que Golden State a infligé trois sweeps bien secs avec un différentiel de 16 points d’écart sur l’ensemble de leurs Playoffs. 12-0 avant d’affronter les Cavaliers ou bien les Celtics, si jamais les miracles existent, ça a de quoi te booster avant une importante série de Finales. De plus, c’était une soirée très émouvante pour un homme, Manu Ginobili, qui, à l’aube de ses 40 ans, faisait peut-être sa dernière prestation sur le parquet de l’AT&T Center. Il était titulaire hier soir et, comme un symbole, c’est lui qui marque les premiers points de ce match. Cependant, la défense des Warriors est déjà en place, et surtout Stephen Curry et Kevin Durant sont déjà chaud: les Spurs commencent le match avec un 3/20 au tir et les deux zozos de la Californie qui sont à l’origine d’un 12-0 sec et Golden State prennent déjà un avantage conséquent dans ce premier quart-temps (7-21). Encore une fois, LaMarcus Aldridge n’est pas dans son match, tout comme Patty Mills, Popovich décide donc de jouer aux échecs avec ses joueurs en lançant Bryn Forbes, Dejounte Murray et Kyle Anderson sur le parquet, qui répondront positivement avec un 8-0, mais les Spurs sont tout de même derrière les Warriors, à douze points à la fin du premier quart-temps (19-31). Les Spurs n’inquiètent pas Golden State durant le deuxième quart-temps, ces derniers shootant à 74% durant cette période, caracolant ainsi tranquillement en tête. Stephen Curry continue son chantier avec 18 points et 5 rebonds, tout comme Kevin Durant qui en est au même nombre de points. Cependant, les Spurs n’abdiquent pas pour autant, à l’instar de Dejounte Murray qui profite des ballons perdus, notamment par Steph Curry (5 TO), pour ramener les Spurs à quatorze points à la pause (51-65). Les hommes de Gregg Popovich résistent mais n’inquiètent nullement les hommes de Mike Brown et de Steve Kerr et on ne voit pas comment San Antonio peut éviter le coup de balai… Finalement cette rencontre se résume assez facilement comme si on résumait un yo-yo: Golden State prend un large avantage, comme en début de troisième quart-temps avec ces 22 points d’avance (56-78), mais se font rattraper par la suite comme dans ce même quart-temps, grâce aux pertes de balle des Warriors et à leur manque de concentration. En résumé: GS prend un large avantage, San Antonio revient, puis GS reprend à nouveau un large avantage, et ainsi de suite. Les Spurs continuent donc leur match de traînard en revenant à dix points des numéro 1 de conférence, suite à un run de 20-8 (75-85). Cependant, à chaque fois que les Spurs reviennent, les Warriors en remettent une couche et cela se prouve une nouvelle fois sur cette fin de troisième quart-temps grâce à Kevin Durant, puis Draymond Green depuis le parking avant que Curry ne finisse le quart-temps avec cinq points consécutifs, un run de 11-3 pour donner dix-huit points d’avance pour les Dubs (78-96). Le dernier quart-temps sera très bien géré par les Warriors. Certes, San Antonio reviendra à treize points grâce à Patty Mills et Manu Ginobili derrière l’arc, mais Stephen Curry, auteur d’un excellent match (36 points en 34 minutes, à 14/24 au tir, 5/13 derrière l’arc) stoppe tout espoir de fin de match serré. La fin de la rencontre se transforme en hommage pour Manu Ginobili, que le public de l’AT&T Center acclame pendant les dernières minutes du match, que ce soit avant, pendant et après sa sortie du terrain. Un moment d’émotion pour un futur Hall of Famer, un geste de grande classe de la part d’un public qu’il a tant fait rêver. Victoire des Warriors sur le score de 115 à 128, douzième victoire de suite en Playoffs, invaincus sur cette campagne et premier qualifié pour les Finales NBA, en attendant la fin de la série entre Cleveland et Boston. C’est donc la troisième finale de suite pour les joueurs de la baie d’Oakland, une troisième finale qu’ils sont bien déterminés à gagner, d’ailleurs ils ont intérêt de la gagner. Effectivement, après le bilan de 73-9 l’année dernière et le “choke” en Finales 2016, qui est encore raillé sur les réseaux sociaux à l’heure d’aujourd’hui, perdre une deuxième fois consécutive après avoir roulé sur la Conférence Ouest, ça ne le fait pas sur le C.V.