Après une journée de repos bien méritée pour se remettre de tout ces blow-out, les Playoffs reprenaient cette nuit avec le deuxième match entre Cleveland et Boston. Les Celtics n’avaient qu’un seul objectif: revenir à 1-1 dans la série en remportant ce Game 2. La victoire était impérative et ils ne pouvaient pas compter sur les Cavaliers d’un LeBron James en mission, et je pense qu’il a passé un sacré message hier à ses amis celtes… Voici le résumé du Game 2 des finales de conférence Est !
Game 2 – Boston Celtics – Cleveland Cavaliers : 86 – 130 (0 – 2)
Isaiah Thomas a déclaré que les Cavaliers, ce n’était pas les Monstars, mais force est de constater qu’ils s’en rapprochent quand même pas mal. Il n’y a que deux termes pour résumer ce deuxième match dans cette finale de conférence: raclée historique. Le premier match était déjà une raclée, mais le score ne le laissait pas paraître, alors LeBron et ses amis ont corrigé le tir pour les deux du fond qui n’écoutaient pas: oui, les Cavs ont dominés les Celtics de la première minute du Game 1 à la dernière minute de ce Game 2, sur le TD Garden qui plus est. L’écart de ce match? +44 points, tout simplement, dans une performance collective réalisée à la perfection par les hommes de Tyronn Lue. Brad Stevens aura tenté de jouer sa carte “small ball” en intégrant Gérald Green dans le cinq majeur à la place d’Amir Johnson, à l’instar de la série contre Chicago où ce choix a changé la donne en faveur des hommes en vert. Cependant, ici, cela n’a rien chamboulé car dés le début du match, Boston est en déroute. Irving et Love sont dans le rythme, LeBron est infernal des deux côtés du terrain, que ce soit sur une sublime passe alley-oop pour Tristan Thompson, sur un tir à six mètres sur la tête de Kelly Olynyk ou sur un chasedown block qui ne manquera pas de traumatiser Avery Bradley (mais aussi de rappeler de mauvais souvenirs à Andre Iguodala, devant son poste de télévision). L’écart est déjà de treize points, mais cela va sensiblement s’accentuer (14-27). Comme pour le premier match, les Celtics ne sont pas adroits (3/17 au tir dans le premier quart), et à partir de là comment peux tu lutter face à Cleveland si tes tirs ne rentrent pas? Compliqué. L’écart grandit et à la fin du premier quart, il y a déjà quatorze points de différence entre les hommes de Tyronn Lue et les C’s (18-32). Les Cavaliers doublent bien sur Isaiah Thomas, la défense est rugueuse dans la raquette et Cleveland déroule offensivement. Rajoutons à cela qu’offensivement, les Celtics sont à la ramasse et nous obtenons une boucherie en deuxième quart-temps: 40 à 13 dans le second quart-temps pour les hommes de Tyronn Lue, une raclée monumentale qui tue déjà le match. Isaiah Thomas en est à 0/6 au tir, avec deux petits points uniquement, qui doit en plus quitter le terrain à la mi-temps suite à une blessure à la hanche contracté durant le Game 6 face à Washington. Tout va mal pour Boston, plus le match avance, moins il y a de joie de vivre sur le banc des Celtics. Les Cavs sont à 60% au shoot à la mi-temps tandis que les hommes de Brad Stevens étaient à 27% au tir, avec dix ballons perdus en prime, tous les Cavaliers s’en donnent à cœur joie, LeBron enfile les paniers comme on enfile des perles, tout le monde y va de son shoot à trois points et Boston subit un écart de plus de 40 points (!). De plus, histoire d’enfoncer le couteau dans la plaie, J.R Smith inscrit un panier improbable au buzzer de la mi-temps pour accentuer l’écart à +41, qui résonne comme un but d’Amiens à la 95ème minute pour un supporter du RC Lens. Terrible. Il s’agit du plus gros écart à la mi-temps dans un match de Playoffs de l’histoire de la NBA, avec un score de 72 à 31. Autant vous dire que ça va être plutôt compliqué de voir un match serré ce soir, tant Cleveland domine son sujet, notamment grâce à son Big Three. Dés le retour des vestiaires, Irving, James et Love maintiennent l’écart au dessus des quarante points, tout en faisant brûler le panier adverse. Les trois piliers de la franchise de l’Ohio sont dans un excellent soir. Irving en est à 23 points à 8/11 au tir, Kevin Love (21 points, 12 rebonds) prouve encore qu’il est le facteur X de cette série tandis que LeBron James égale Michael Jordan au nombre de match consécutif à plus de 30 points à chaque match. C’était son huitième match hier avec 30 points, 7 passes et 4 rebonds. Dans ce troisième quart-temps, l’écart se maintient, le garbage time commence à la moitié de celui-ci et il n’y a plus de match. Les spectateurs au TD Garden donnent tout de même de la voix pour célébrer (une dernière fois?) l’excellente saison de leur équipe, malheureusement avec un dernier match à domicile qui s’est transformé en bain de sang. L’écart grimpera à 50 points durant le quatrième quart-temps, et même si les Celtics réduiront un minimum l’écart, l’addition reste très salée au bout du temps réglementaire: +44, soit la plus grosse défaite de l’histoire des Celtics en Playoffs ainsi que la plus grosse victoire des Cavs dans leur histoire, tout simplement. Cleveland en est à 13 victoires de suite en Playoffs, en cumulé avec les Finales NBA de l’année dernière et, tout comme la campagne 2015-2016 de post-season, démarre avec un 10-0 cinglant en Playoffs. Avec un Isaiah Thomas blessé et des lieutenants pas au niveau, il est difficile de ne pas imaginer un nouveau sweep pour les Cavs face aux Celtics, mais l’objectif des hommes de Brad Stevens sera de l’empêcher en gagnant un des deux prochains matchs loin de leurs terres… Mission quasiment impossible donc, mais c’est la moindre des choses qu’on puisse espérer pour les C’s, tant leur saison fut incroyable.