Un Game 6 dans une série aussi intense et physique entre deux franchises qui se détestent ? On en réclame tout les jours. Un Game 7 ? Ce serait le rêve. Washington avait l’occasion hier d’arracher ce septième match s’il battait Boston. Y a t-il eu à nouveau des bastons? Qui a remporté le duel John Wall / Isaiah Thomas? Est-ce que Kelly Oubre a refoncé dans le lard de Kelly Olynyk ? Est-ce que le Verizon Center sera remplit un jour ? Tant d’interrogation, un seul endroit pour les réponses: voici le résumé du match de la nuit !
Game 6 – Washington Wizards – Boston Celtics : 92 – 91 (3 – 3)
Sur le papier, le potentiel de trashtalking est énorme. Souvenez-vous durant la saison régulière, Bradley Beal et ses coéquipiers ont eu une superbe idée pour embêter les Celtics: venir à leur match habillés en noir de la tête aux pieds. Une manière de dire aux celtes qu’ils viennent assister à leurs funérailles. Ça, c’était en Janvier, mais hier soir, Boston a remis le couvert en reprenant cette idée et elle avait encore plus de sens. Les C’s mènent 3 à 2 dans la série et avaient l’opportunité de boucler l’affaire s’ils l’emportaient au Verizon Center. Habillés tout en noir, une seule chose était dans leurs têtes: éliminer Washington et filer en finale de conférence. Le problème avec ce genre de trashtalking, c’est qu’il faut gagner derrière, au risque de faire un énorme flop. Et ça, John Wall, le meneur des Wizards, n’était pas prêt de l’accepter: “Ne venez pas dans ma ville habillés tout en noir” dit-il à la suite de ce sixième match. Le message est passé, les Wizards ne sont pas encore enterrés grâce à leur meneur avec un tir clutch comme jamais. Les deux défenses sont présentes dés le début du match et, si nous avions eu des matchs très offensifs dernièrement entre les deux équipes, ce premier quart-temps en est l’exact opposé. Washington a eu les occasions pour creuser l’écart, que ce soit aux tirs ou aux lancers-francs, mais l’adresse n’est pas présente du côté de D.C. Ce n’est pas mieux pour Boston qui ne marquera aucun panier durant les cinq dernières minutes du quart-temps, résistant uniquement grâce aux fautes provoquées par Isaiah Thomas. Les deux équipes ne trouvent pas la mire derrière l’arc, et malgré quelques belles actions notamment ce reverse lay up en ligne de fond de Bradley Beal, on s’ennuie un peu (22-17). Les franchise players ne sont pas encore rentrés dans le match. John Wall distribue le jeu et en est déjà à six passes décisives en douze minutes tandis que Isaiah Thomas s’installe sur la ligne des lancers-francs de Washington. Ainsi, c’est les lieutenants qui prennent le match à leurs comptes. Grâce aux neuf points d’Avery Bradley, Boston recolle dans le match, mais Bradley Beal est à l’origine du premier gros run de la rencontre: un 12-2 permettant à Washington de prendre son avantage le plus conséquent dans la rencontre, +10 ! (40-30). Brad Stevens trouve les ressources pour relancer son équipe dans le match: défense resserrée, provocation de pertes de balle, et un run de 12-1 pour répondre et Boston revient dans la partie. Mieux, ils prennent même l’avantage juste avant la mi-temps sur un alley-oop de Marcus Smart pour Avery Bradley (41-42). Les pourcentages au tir ne sont pas beaux, à tel point que l’on savoure le moindre panier inscrit dans ce match. John Wall n’est, pour le moment, pas dans un bon soir (et pourtant c’est le soir où il faut l’être) mais les Wizards ne sont qu’à un point de Boston, la deuxième mi-temps s’annonce électrique. Dés le retour des vestiaires, les rôles sont inversés, Boston a les occasions mais ne les convertit pas et voit Washington revenir petit à petit sur eux grâce à un John Wall retrouvé en ce début de troisième quart-temps (52-52). Isaiah Thomas n’est pas adroit ce soir, c’est donc Bradley et Horford qui assurent le scoring pour les celtes. Avec déjà 22 points pour Avery et 18 points pour Al, les deux lieutenants d’I.T répondent présents pour épauler leur meneur. Ainsi, ils redonnent l’avantage avant les douze dernières minutes du match, malgré les 13 points de John Wall dans le quart-temps (66-69). À l’image de toute la rencontre, le dernier quart-temps, sous une ambiance de feu au Verizon Center pourtant vide en début de match, est très serré. Le lead change de main à chaque possession quasiment, John Wall, Bradley Beal et Markieff Morris sont présents dans cette fin de match, mais Isaiah Thomas aussi qui égalise à trois minutes de la fin sur son premier tir primé du match (82-82). Qui dit quatrième quart-temps, dit Isaiah Thomas, et le lutin vert donne cinq points d’avance à 1 minutes 30 de la fin du match (87-82). Le Verizon Center est de plus en plus tendu, mais Bradley Beal à trois points, puis John Wall sur la ligne, égalisent à 87-87, il reste 41 secondes… C’est le moment pour Avery Bradley et Al Horford de sortir de leur boîte et de jouer un mauvais tour aux Wizards: Avery inscrit un jump shot pour donner deux points d’avance pour Boston, et si Bradley Beal répondra pour égaliser dans la foulée, c’est Al Horford qui semble mettre le coup de poignard qui emmène Washington dans sa tombe avec un superbe jump shot avec la planche à sept secondes de la fin (89-91). Il n’en faut pas plus à John Wall pour répondre: Otto Porter sur la remise en jeu sert John Wall qui voit Avery Bradley sur son dos, pose deux dribbles, prend un shoot à huit-mètres, ça fait ficelle, la salle exulte, Isaiah ne répondra pas derrière et Washington l’emporte 92 – 91. Il y aura bel et bien un Game 7 entre les deux équipes ! John Wall, après une mauvaise première mi-temps, a haussé son niveau de jeu en seconde période avec 26 points et 8 caviars pour ses coéquipiers, bien aidé par Bradley Beal et ses 33 points. Washington résiste aux 74 points du trio Isaiah / Avery / Al et retournera au TD Garden de Boston avec la motivation d’en finir. Il y aura un vainqueur dans la nuit de lundi à mardi, bien heureux est celui qui connaît à l’avance le scénario de ce match…