En cette période de demi-finales de conférence, les franchises en reconstruction sont, elles, en pleine réflexion. La draft 2017 approchant, les GM et les scouts redoublent de travail afin de trouver le coup parfait. Aujourd’hui focus sur le meilleur ailier de cette cuvée, l’enfant terrible de Kansas, Josh Jackson. Attendu dans le top 3 aux côtés de Markelle Fultz et Lonzo Ball, l’ailier a conclu une saison correcte avec l’équipe des Jayhawks buttant sur Oregon lors de l’Elite 8.
Josh Jackson s’est révélé être un joueur très productif cette saison dans l’une des meilleures facs du pays, qui a vu passé des joueurs tels que Wilt Chamberlain, Paul Pierce, Kirk Hinrich, Andrew Wiggins ou Joel Embid. L’ailier originaire de Californie semble être l’un des prospects les plus « NBAready » de cette classe de draft. En effet, son activité et sa lucidité en défense lui permettront d’avoir un rôle important dès son arrivée en NBA. De plus, c’est un très gros compétiteur doté d’une mentalité de gagnant et d’une force de travail impressionnante qui plairont à coup sûr à sa future équipe.
Attaque :
Tout d’abord, Josh Jackson est un ailier qui se débrouille plutôt bien balle en main. Il s’est montré capable de jouer avec le ballon en main, notamment lorsqu’il s’agissait de mener les contre-attaques. De surcroît, il possède une vision de jeu en mouvement et sur phase arrêtée impressionnante pour un ailier. Il lui est aisé de voir des coéquipiers démarqués. Mais bien que ses qualités de passeur soient au-dessus de la moyenne pour un joueur de son poste, elles ne lui permettent pas encore de trouver de façon certaine ces coéquipiers démarqués.
Revenons-en à ses qualités de passeur. Josh Jackson reste un joueur doté d’un touché de balle très correct qui lui permet notamment de réaliser des passes lobées très propres, en sortie de PnR par exemple. Il est également capable de passer à une main, peu importe laquelle. Ce qui est très intéressant, c’est qu’il ne se précipite pas, le ballon ne lui brûle pas les mains. Il n’hésite pas à prendre son temps pour éviter une perte de balle pénalisante. En outre, la NBA aura la chance d’accueillir un joueur généreux, en témoigne son Ast% de 18%. Ce dernier représentant le nombre de ses possessions se terminant par une passe.
De plus, son handle est somme toute correct pour un poste 3 bien qu’il possède des crossovers assez basiques. Une chose intéressante dans son jeu, c’est sa capacité à résister à la pression des défenseurs afin de garder le ballon. Cependant, il présente quelques limites. Effectivement, il n’est pas rare de le voir s’emmêler dans ses dribbles et perdre le ballon.
En ce qui concerne son habilité au scoring, Josh Jackson n’est certes, pas considéré comme un scoreur d’élite, mais il présente des qualités offensives assez solides. Ses qualités physiques font de lui un slasher redoutable capable d’apporter beaucoup de points en attaquant le cercle. Son premier pas, considéré comme l’un des plus rapides de sa cuvée, et son explosivité lui permettent de déborder aisément son vis-à-vis.
Néanmoins, certains scouts ont, à raison, exprimé certaines réserves. En effet, Jackson jouait ailier fort en NCAA, il faisait donc face à des défenseurs moins rapides et plus faciles à déborder. A voir s’il sera aussi efficace face aux ailiers dans la grande ligue.
L’ailier des Jayhawks s’est également révélé être un excellent joueur sur le jeu en transition autant quand il s’agit de se démarquer et réceptionner une passe que de mener le jeu et finir seul au panier par un dunk par exemple. S’il fallait relever un point à améliorer ce serait son touché de balle, encore à parfaire.
Focalisons-nous maintenant sur son aptitude au shoot. Concernant ce secteur de jeu, tous les scouts s’accordent sur un point : Josh Jackson manque clairement de confiance en son jumpshot. Afin de devenir un des meilleurs two-ways players de la ligue, il lui sera nécessaire d’améliorer son jumpshot et Jackson semble en être conscient. Suite à son début de saison catastrophique en termes d’adresse (29% à 3pts en Novembre et 22% en Décembre), il a su travailler son shoot pour terminer la saison à 38% derrière la ligne à 3pts, pourcentage plutôt honnête. L’espoir est donc de mise. Il n’y a pas qu’à 3pts que le jayhawk est en difficulté comme le montre son adresse de 32% à mi-distance et sur les longs 2 pts qui laisse à désirer.
Une autre ombre au tableau, son adresse médiocre aux lancers qui est seulement de 56% en carrière. Il lâche le ballon un peu trop tôt et donc pas au point le plus haut, réduisant ainsi ses chances de réussite. Jackson manque vraiment de confiance en lui sur la ligne des LFs. De ce fait, beaucoup d’observateurs doutent en sa capacité à se créer son propre tir en NBA et donc à devenir la première option offensive d’une équipe.
Par contre, il est fortement probable que Josh Jackson occupe un rôle de deuxième option. En plus de son bon niveau balle en main, il est capable de réaliser de très belles coupes au panier. Sa détente et son athlétisme en faisantt une cible de choix sur alley-oop.
Défense :
Comme déjà dit plus haut, Josh Jackson possède un niveau en défense impressionnant pour son âge, lui permettant, notamment, d’influencer le cours d’un match grâce à des actions défensives déterminantes. Sa dureté défensive ainsi que la pression qu’il impose au porteur du ballon font de lui un excellent défenseur. Son esprit de compétition très développé le conduit toujours à rechercher le moyen de prendre l’avantage sur son vis-à-vis. En plus de cela, c’est un ailier capable de défendre sur plusieurs positions, polyvalence assez recherchée en NBA.
En outre, Jackson possède de très bons appuis et une vitesse de déplacement latérale impressionnantes. Rajoutez à ces qualités, une énergie débordante et un bon instinct, il est donc difficile de jouer face à un défenseur tel que Josh Jackson. Son énergie lui fait pourtant défaut à certains moments, effectivement, son temps de jeu fut souvent limité cette saison à cause d’un trop grand nombre de fautes. Il était même fréquent de le voir péter les plombs contre les arbitres. Une fois en NBA, il devra apprendre à prendre sur lui pour s’éviter une mauvaise réputation.
Concernant sa défense loin du ballon, ses attributs, ainsi que son timing et son activité lui permettent d’anticiper les lignes de passe adverses réalisant de nombreuses interceptions. C’est également un bon contreur, les fans se régalant notamment devant ses chase-down blocks impressionnants. De plus, il n’a pas peur d’aller au contact et de subir des charges pour tenter de contrer son adversaire.
Le rebond représente un autre secteur dans lequel Josh Jackson excelle. Il a acquis une bonne technique afin de se diriger rapidement au rebond et s’élever dans la peinture. Le plus impressionnant étant au rebond offensif, secteur dans lequel il n’hésite pas à être agressif pour arracher le rebond dans le trafic. Néanmoins, étant donné qu’il occupait le poste 4 à Kansas sur de nombreuses séquences et qu’il est plus destiné au poste 3 en NBA, ses stats au rebond risque d’en prendre un coup. Beaucoup de fans étant d’avis que Josh Jackson occupait ce poste afin de gonfler ses stats.
Au petit jeu des comparaisons, dans le meilleur des cas Josh Jackson deviendra le nouveau Kawhi Leonard. Son profil de two-ways player rappelant forcément le meilleur en la matière de la maison Spurs. Tous les deux possèdent des qualités défensives impressionnantes leur permettant de défendre sur quatre positions. Personne n’a de doutes concernant sa capacité à devenir l’alter égo de Leonard en défense, mais de l’autre côté du terrain, Jackson devra développer un jumpshot plus efficace pour répondre à ces attentes.
Seulement, dans une optique plus réaliste, son profil rappellera aux Celtics le jeune Marcus Smart. S’il échoue et ne développe pas un assez bon shoot, il se rapprochera plus de ce profil de gros défenseur présentant certaines difficultés pour scorer grâce à son jumpshot. Ce dernier point sera donc un élément déterminant quant à son futur rôle en NBA, à savoir, s’il atteindra le niveau de superstar tant recherché ou celui de bon role player.
La franchise, qui sélectionnera Josh Jackson le 22 juin prochain, aura, donc, dans ses rangs, un joueur capable d’impacter le jeu dès son arrivée en NBA par son activité en défense. Lorsqu’il n’assure pas au scoring, il est capable d’apporter de différentes manières afin de quand même peser dans le jeu. Ce fut notamment le cas lors de la défaite des Jayhawks face à Oregon pour l’Elite 8 de la March Madness lors de laquelle il n’a marqué aucun point en première MT mais a su redoubler d’intensité en défense et au rebond (12) malgré la défaite. Son futur coach sera donc ravi d’avoir dans ses rangs un joueur aussi compétiteur et n’hésitant pas à se mettre au service de l’équipe.
Equipes susceptibles de le sélectionner : Phoenix Suns, Los Angeles Lakers, Boston Celtics.
Fiche de stats :
GP | Min | Pts | FG% | 3P% | FT% | Reb | Ast | Stls | Blks | Tos |
35 | 30,8 | 16,3 | 51% | 38% | 57% | 7,4 | 3 | 1,7 | 1 | 2,8 |