ROOKIE WALL / CONTRIBUTEUR QI BASKET
Quatre matchs au programme de cette nuit NBA, on s’approche petit à petit des matchs “couperets”. Indiana était dos au mur et se devait de gagner pour éviter de se faire balayer par les Cavaliers, Boston, Oklahoma City et Utah devaient remporter leur Game 4 face à, respectivement, Chicago, Houston et Los Angeles pour revenir à 2-2 dans leurs séries. Soirée de tous les dangers, soirée intense, soirée déterminante pour toutes ces équipes, bref, retour sur cette nuit de Playoffs NBA !
Game 4 – Indiana Pacers – Cleveland Cavaliers : 102 – 106 (0 – 4)
Merci, au revoir Indiana ! Cleveland est la première équipe de cette campagne de Playoffs à se qualifier pour le 2ème tour après leur victoire expéditive sur les Pacers dans cette série. Le balai était de sortie, Cleveland sweepe Indiana, comme d’habitude finalement puisque, depuis le retour de LeBron James à Cleveland, les Cavs n’ont jamais perdu de rencontres durant un 1er tour. Hallucinant, et ça s’est confirmé hier au terme d’un match à suspense. C’est Indiana qui prend les devants dés le premier quart-temps face à des Cavs où seul LeBron James performe. Paul George à trois points, puis Stephenson sur la même distance, sans oublier les apports de Kévin Séraphin et Jeff Teague permettent à Indiana de prendre l’avantage à la fin de ce quart-temps, malgré la réaction de LeBron et de Kyrie Irving (24-22). Les Cavs prendront les rênes du match dés ce second quart-temps en haussant son niveau de jeu. Channing Frye et, surtout, Deron Williams permettent de creuser un premier écart (40-46). Thaddeus Young ramènera tout le monde à égalité mais LeBron n’a plus du tout envie de rejouer Indiana cette saison et finit la mi-temps en trombe avec un 8-2 infligé dont il sera le grand instigateur, 52-58 pour Cleveland. Indiana joue sa peau, et à la sortie des vestiaires, se bat pour se maintenir dans le match, à l’image de Paul George qui fait revenir son équipe à deux points sur un tir primé (63 – 65), mais là encore, LeBron James veille: une passe pour JR Smith, un lay up et surtout un contre monstrueux sur Thaddeus Young qui n’aura pas manqué de rappeler des souvenirs à Andre Iguodala s’il regardait le match. L’écart est de 10 points (69 – 79) et on ne voit pas comment Indiana peut empêcher un éventuel sweep de la part des Cavs, surtout que Kyrie Irving (28 points) est dans son match, surtout dans ce troisième quart-temps où le meneur met à mal la défense des Pacers (77 – 88). Cependant, Myles Turner (20 points, 9 rebonds à 8/10) et Lance Stephenson (22 points, 6 rebonds à 9/15) redonnent un espoir à Indiana en début de quatrième quart-temps pour revenir à 6 points d’écart (90 – 96). Les deux lieutenants de Paul George ont donné le rythme à l’équipe qui parviendra même à prendre les commandes du match à une minute de la fin du match grâce à Jeff Teague, Paul George et Thaddeus Young (102-100). Cependant, LeBron James est trop fort et va porter son équipe vers la victoire, par un tir primé (102-103). La fin de match est extrêmement serrée, Kyle Korver donnera trois points d’avance à Cleveland en mettant ses lancers (102 – 105), mais c’est Paul George qui aura le dernier mot pour essayer d’accrocher les prolongations, lui qui n’a pas eu le dernier tir du Game 1, il a l’occasion de gratter quelques minutes de rab en Playoffs. Il n’en sera rien, à l’image de son match (15 points à 5/21), PG13 rate son tir et devra dire adieu à ces Playoffs. Cleveland l’emporte grâce à un LeBron James hallucinant, encore une fois. The King aura tourné sur cette série à 32,1 points, 9,8 rebonds, 9 passes, 3 interceptions et 2 contres de moyenne avec 54% au tir, c’est plutôt honnête pour préchauffer le moteur avant les demi-finales de conférence. Cleveland attend toujours son adversaire d’ailleurs, ce sera soit Toronto, soit Milwaukee, mais vu comment c’est parti, ils ont encore un peu de temps avant de savoir qui ils affronteront.
Qualifié : Cleveland Cavaliers (4-0).
Game 4 – Oklahoma City Thunder – Houston Rockets : 109 – 113 (1 – 3)
En prime-time hier soir, un délicieux Thunder – Rockets, très attendu car Houston avait l’occasion de prendre un avantage presque définitif dans cette série et revenir à la maison avec un bilan de 3 victoires contre une défaite dans leur opposition. Le Thunder, quant à eux, cherchait à égaliser à 2-2. Malheureusement pour eux, c’est les Rockets qui ont été les plus malins dans la rencontre d’hier. Oklahoma avait pourtant bien démarré sa rencontre, avec un 11-5 initial et un James Harden qui démarre mal sa rencontre. Steven Adams, pourtant en difficulté depuis le début de la série, va commencer le match en trombe avec 6 points, permettant à son équipe de maintenir l’écart (15-9). Russell Westbrook distribue, que ce soit à Oladipo ou pour Grant, et le Thunder prend 10 points d’avance. Westbrook parti se reposer sur le banc, cela permet à Houston de grignoter son retard. Tenant jusque là grâce aux lancers-francs, Nenê, Harden et Ariza permettent aux Rockets de revenir à quatre points de ses adversaires à la fin du premier quart-temps, mais le score ne reflète pas la domination du Thunder et la très mauvaise entame de match de Houston. Cette domination, elle sera encore présente dans le second quart avec un Russell Westbrook qui validera son triple-double à la fin de celui-ci, soit l’un des triple-doubles les plus rapides de l’histoire des Playoffs. Steven Adams est dans son match, Doug McDermott apporte en sortie de banc… Tant de complications pour les Rockets qu’ils s’en trouvent débordés. Cependant, ils reviendront grâce à un Nenê en jambe, et grâce à Gordon et Williams en sortie de banc. Résultat: seulement quatre points d’écart à la mi-temps, ce qui est un moindre mal tant Oklahoma City aurait pu aggraver la marque. Le Thunder est très sérieux dés le début de la seconde période avec un James Harden pressé de toute part, lui faisant perdre des ballons. Offensivement, Oklahoma City démarre avec un 10-2 et prennent quatorze points d’avance sur l’effectif de Mike d’Antoni, grâce à un dunk de Steven Adams. Houston n’abdique pas pour autant, Nenê fait le meilleur match de sa saison et, accompagné de Gordon et Beverley, permet à son équipe de revenir à six points (70-66). Houston reviendra même à deux points grâce à Lou Williams, mais le Thunder reprend une petite avance à l’entame du dernier quart. Houston, malgré un mauvais match, se maintient dans ce match, un petit miracle (77-73). Dés le début de l’ultime quart, Houston met la pression et revient dans le match. Les Rockets passeront même devant sur un tir avec la faute de Lou Williams. C’est là que l’on remarque l’un des problème principal du Thunder sur cette série: quand Russell Westbrook est sur le banc, l’équipe n’arrive pas à tenir tête à Houston. D’ailleurs, dés son retour, il répond avec un tir à trois point, reprenant ainsi la tête du match (86-84). Le match est extrêmement serré, les deux équipes se répondant coup sur coup dans une Chesapeake Arena en fusion. Mike d’Antoni décide donc de miser sur une technique très détestée par les fans, mais pourtant légal et applicable: le Hack. Cette technique, consistant à faire systématiquement faute sur un joueur pour qu’il aille aux lancers, est extrêmement utilisé sur les mauvais tireurs de lancers-francs, et dans la série entre Houston et Oklahoma City, c’est André Roberson qui en subit les frais. Sur ce match, Roberson est à 2 sur 8 sur la ligne et la technique mise en place par les Rockets s’avère payante puisque Houston prend un avantage de cinq points (95 – 100). La fin de match sera absolument incroyable, avec beaucoup d’erreurs de chaque côté, permettant de donner un énorme suspense à cette fin de match. Ainsi, avec 5 points d’avance, James Harden ne joue pas le chrono et perd la balle, obligeant Nenê de faire faute sur Adams. Ce dernier va être à l’origine d’une action de folie en mettant le premier lancer, puis en ratant délibérément le deuxième pour récupérer son propre rebond, faire la passe à Westbrook qui inscrit un trois point depuis Jupiter. -1 pour le Thunder, la salle est debout mais Jerami Grant fait faute sur Nenê qui redonnera quatre points d’avance. Russell tente, donc, à nouveau de mettre un tir, mais depuis Mercure cette fois, raté mais bien suivi par Abrines qui met la claquette pour revenir à deux points. Gordon n’était pas loin de donner une nouvelle occasion pour Russell d’égaliser en ratant sa remise en jeu, mais c’est bien Houston qui l’emporte sur un score de 113 à 109 avec un Nenê Hilario de folie en sortie de banc: 28 points, 10 rebonds à 12/12 au tir, donnant ainsi une victoire précieuse pour les Rockets qui pourront terminer le travail chez eux, au Toyota Center. Oklahoma peut s’en mordre les doigts.
Game 4 – Chicago Bulls – Boston Celtics : 95 – 104 (2 – 2)
Après avoir perdu les deux premiers matchs dans son fief, Boston avait à cœur de faire vivre la même désillusion aux Bulls en remportant le Game 4 à l’United Center pour, ainsi, récupérer l’avantage du terrain. C’est chose faite car Boston a su se disposer de Chicago. Les Celtics commenceront le match sur les chapeaux de roues avec trois tirs derrière l’arc de la part de Gérald Green et d’Isaiah Thomas, permettant de prendre une avance de dix points (4-14). Boston domine, Chicago subit et personne n’arrive vraiment à aider Jimmy Butler qui, après son match 3 décevant, se met en rythme doucement avec 11 points. Les C’s ont un avantage de douze points à la fin du premier quart. Dés le début du second quart-temps, c’est encore Gérald Green qui donne le ton pour les siens, bien imité par Kelly Olynyk juste après, donnant ainsi un avantage de dix-sept points pour les joueurs en vert. Chicago essayera de mettre du rythme et reprendra un petit peu de son retard, mais les Bulls ne sont clairement pas dans leur match, les Celtics assurant au moins dix points d’avance sur les joueurs de Windy City. Ces derniers profiteront tout de même des pertes de balle adverses et des fautes de Boston pour revenir à onze point sous l’égide d’un Jimmy Butler déjà à 17 points dont 14 lancer. Chicago est mené sur son parquet à la pause, Boston est bien parti pour revenir d’un déficit de 0-2 dans la série. Pendant que Jae Crowder et Robin Lopez font mumuse avec leurs chaussures, Chicago entame sa remontée avec un 7-2 dés le retour des vestiaires pour revenir à 6 points des Celtics. Le match est relancé! Windy City est revigoré, Isaiah Canaan provoque la quatrième faute d’Isaiah Thomas, puis met un shoot à trois points pour revenir à cinq points, puis c’est Robin Lopez et Jimmy Butler qui marquent coup sur coup pour donner le premier avantage du match à Chicago: +2 (65-63). Le problème, c’est qu’Isaiah Thomas surveille et inflige à lui seul une terrible punition aux Bulls: dix des douze points qui suivent sont du lutin vert, les deux points restants étant pour Al Horford qui fut servi par IT. Le troisième quart-temps du leader des Celtics est hallucinante et met un coup dans la nuque des Bulls qui se retrouvent à nouveau à la traîne au score à l’entame du dernier quart (70-79). Boston assurera l’écart dans le quatrième écart, encore une fois grâce à son meneur qui inscrit cinq points de suite en réaction aux paniers de Bobby Portis. Marcus Smart fera repasser l’écart entre les deux équipes au-dessus des dix points, à trois minutes de la fin. Le match se termine donc sur le score de 104 à 95 pour Boston qui revient dans la série en gagnant ses deux matchs à l’extérieur, grâce à un Isaiah Thomas de gala avec 33 points, 7 passes décisive, et le smile en fin de rencontre. Le Game 5 au TD Garden promet d’être plus que jamais tendu.
Game 4 – Utah Jazz – Los Angeles Clippers: 105 – 98 (2 – 2)
Blake Griffin et Austin Rivers étant out pour le Game 4, c’est Utah qui en profite, surtout que les mormons pouvaient compter sur le retour de leur pivot, Rudy Gobert, qui va enfin pouvoir signer son premier match de sa jeune carrière en Playoffs, et pour un premier match, Gobzilla s’en tire plutôt bien avec une première victoire, permettant de rattraper les Clippers sur la série, 2-2. Pourtant, Utah subit un coup dur d’entrée avec la maladie de Gordon Hayward, contraint de vite revenir sur le banc. Auteur d’un de ses meilleurs matchs en carrière lors du Game 3, l’ailier était une pièce primordiale de l’équipe, un des rares scoreur de l’effectif de Quin Snyder. Un véritable coup dur qui n’empêchera pourtant pas Utah de faire le meilleur départ grâce aux huit points de Derrick Favors et grâce à Joe Ingles qui se transforme en chef d’orchestre le temps d’un quart-temps. Néanmoins, c’est les Clippers qui virent en tête à la fin du quart-temps grâce à des lancers-francs de Redick, Crawford et de Paul (24 – 26). Les Clippers ne profitent pas du départ d’Hayward sur le banc, malade suite à une intoxication alimentaire, et c’est donc Utah qui prend le meilleur départ dans le second quart-temps grâce à un tir primé de George Hill. Chris Paul redonnera, certes, l’avantage, mais c’est Rudy Gobert qui fera l’effort pour permettre à Utah de terminer la première période devant. Le français inscrit ainsi six points de suite et donne l’avantage à son équipe (55-52). Utah démarre bien son match, Rudy Gobert fait un bon début de match, tout comme Joe Ingles ainsi que Rodney Hood. En face, Doc Rivers, coach des Clippers, décide de ne jouer qu’avec un seul intérieur pour écarter la défense du Jazz, et ça marche. Chris Paul continue son énorme match avec 18 points avant d’entamer le dernier quart. Il permet à Los Angeles de prendre l’avantage dans le match, bien aidé par un Jamal Crawford on fire. Utah est relégué à trois points derrière les Clippers à l’entame de l’ultime quart-temps et ça ne s’arrangera pas puisque Crawford (25 points) inscrit son cinquième tir derrière la ligne à trois points pour donner un avantage plus conséquent à son équipe, il ne reste que huit minutes à jouer (79 – 84). Cependant, il fallait un héros à cette rencontre. Les Clippers n’ont pas su profiter des coups durs du Jazz pour creuser l’écart, les voilà punis. Joe Johnson, déjà héros du Game 1 avec ce tir au buzzer sur la tête de Jamal Crawford, permet à Utah de revenir dans la partie en infligeant un run de 11-3 à lui tout seul: depuis le parking, en fadeaway, en floater, à la passe, Joe (28 points, 5 passes, 5 rebonds à 12/17) régale et détruit Los Angeles. Il reste quatre minutes à jouer, Utah mène 94 à 90. Malin comme il est, Joe serg Rodney Hood qui inscrira cinq points consécutifs pour verrouiller la victoire des siens dans ce match très important. Victoire du Jazz 105 à 98 qui seront assurés de disputer un sixième match dans tous les cas. Los Angeles aura au moins pu récupérer l’avantage du terrain, mais devra faire attention car Utah retrouvera probablement Gordon Hayward pour un Game 5 qui s’annonce explosif.