ROOKIE WALL / CONTRIBUTEUR QI BASKET
Quatre matchs étaient au programme cette nuit, quatre rencontres avec beaucoup d’enjeu! Pendant que Atlanta et Portland cherchaient à revenir dans leurs séries, tout deux menaient 2 – 0 face à Washington et Golden State respectivement, Toronto devait se rattraper après leur misérable Game 3 face à des Bucks survoltés et Memphis avait pour ambition de revenir à égalité dans la série face à San Antonio. Que s’est-il passé? Réponse dans ce résumé de cette nuit de Playoffs NBA !
Game 4 : Milwaukee Bucks – Toronto Raptors : 76 – 87 (2 – 2)
Après leur très mauvais Game 3, Toronto avait l’obligation d’obtenir un résultat du Bradley Center de Milwaukee, pour deux raisons. La première, pour rassurer car prendre une fessée dans un match avec autant d’enjeu que le Game 3, ça a de quoi inquiéter tout le Canada. La deuxième, c’est tout simplement pour récupérer l’avantage du terrain et revenir au Air Canada Center à égalité dans cette série. C’est chose faite, puisque les Raptors ont gentiment disposé des Bucks sur le score de 87 à 76 grâce à un super DeMar DeRozan avec 33 points, 9 rebonds, 5 passes, 4 interceptions à 12/22 au tir. L’arrière réalise une solide prestation et permet à sa franchise de reprendre l’avantage du terrain et ceci malgré les tentatives de déstabilisation d’un Bradley Center qui aura tout tenté pour faire passer une sale soirée aux Dinos: images de Barney le gentil dinosaure du dessin animé éponyme, des mascottes gonflables qui gobent des dinosaures gonflables, des montages de la scène culte de Jurrasic World avec Giannis dans le rôle de Chris Pratt, un concours de dunk où des enfants doivent donner des low-kicks à un dinosaure avant de dunker… Tout y est passé et l’imagination est débordante parmi les responsables des animations de la salle de Milwaukee. De l’inspiration, Dwane Casey en a aussi en faisant un changement majeur dans le cinq majeur de son équipe en mettant Jonas Valanciunas sur le banc pour laisser son spot à Norman Powell. S’il se fait remarquer par un tir primé dans ce quart-temps, c’est aussi deux fautes personnelles qu’il récolte d’entrée, mais Toronto est dans son match et reste au coude-à-coude avec les Bucks. Ce premier quart-temps se transforme en round d’observation, les deux franchises se répondant coup sur coup. Les Raptors prendront tout de même un petit avantage en fin de quart grâce à ses deux stars, Kyle Lowry et DeMar DeRozan, mais Middleton ramènera Milwaukee à égalité grâce à deux shoots d’affilée (19-19). Giannis Antetokounmpo a du mal à démarrer le moteur en ce début de partie, la défense des Raptors étant très sérieuse sur le grec. Néanmoins, il commencera à trouver son rythme dans le deuxième quart-temps grâce à un panier près du cercle, un autre à mi-distance puis un énorme dunk en transition afin de donner un avantage de sept points à son équipe (33-26). Cependant, DeRozan ne semble pas d’accord de la tournure de ce match et décide de réagir en inscrivant 15 points dans ce quart-temps, ramenant sa franchise au score. Les deux équipes rentrent aux vestiaires à égalité, à nouveau, 41-41. C’est Serge Ibaka qui s’illustre dans ce début de seconde période en gobant rebonds sur rebonds, en marquant deux jump shots de suite, et même si Tony Snell se distingue avec deux tirs primés de suite, dont un totalement en déséquilibre sur la tête de DeRozan, c’est bien Toronto qui prend les devants grâce Lowry, Powell et DeRozan, et un run de 7-0 pour prendre un avantage de six points (54-59). Greg Monroe, qui fait un énorme travail au rebond, est maladroit aux lancers et l’équipe de Dwane Casey démarre l’ultime quart-temps avec un avantage de deux possessions (58-64). Le début de ce quatrième quart est marqué par un grand passage à vide au tir pour Milwaukee qui enchaîne neuf shoots sans pouvoir mettre la balle dans le panier. Forcément, Toronto n’en a pas profité et il faudra attendre un put-back de Monroe après cinq rebonds offensifs sur la même action pour que les Bucks marquent enfin. Valanciunas redonne huit points d’avance pour les Raptors, suivi par un lay up de Lowry. À cinq minutes de la fin, Toronto ne dispose que de cinq points d’avance face à des Bucks peu adroits (37% au tir). Milwaukee peut y croire en resserrant sa défense, mais les joueurs de Jason Kidd craqueront au pire des moments, perdant trop de ballons en cette fin de rencontre et laissant Powell rentrer un tir à trois-point qui donne aux Raptors un avantage de 10 points à quatre minutes du terme. Les Bucks ne reviendront pas et devront s’incliner face à des Raptors qui assurent l’essentiel: récupérer l’avantage du terrain perdu au Game 1 pour revenir au Canada à égalité dans la série, 2 – 2. Le Game 5 à Toronto s’annonce électrique.
Game 3 – Atlanta Hawks – Washington Wizards : 116 – 98
Après le show John Wall/Bradley Beal lors des deux premiers matchs de la série au Verizon Center de Washington, Atlanta était en quête de victoire cette nuit, à la maison puisque la série a basculé vers la Philips Arena chère aux faucons. L’objectif était de revenir à 2-1 dans la série afin de mettre la pression sur les Wizards, et la mission fut accomplie. Dés le premier quart-temps, Atlanta a montré un visage sérieux et déterminé à terrasser du sorcier, avec un 19-4 d’entrée en six minutes, où tout le monde est impliqué en attaque. La défense des Wizards n’est pas au rendez-vous et les Hawks prennent un avantage important dans ce premier quart avec un excellent Dennis Schröder (15 points dans le premier quart). John Wall s’énerve et claquera un énorme dunk en transition, il est le seul Wizard à exceller dans ce premier quart avec 14 points, mais Atlanta prend déjà un avantage de 18 points avant d’entamer le second quart-temps (38-20). Ce deuxième quart confirmera la domination des Hawks qui passeront la barre des vingt points d’avance grâce à José Calderon et Kent Bazemore (44-24). Washington n’y arrive pas du tout, butant sur une défense étouffante des Hawks qui est très bien mise en place, seul John Wall arrive à se distinguer, finissant la première mi-temps à 21 points, avec un pourcentage au tir excellent à ce moment du match. Taurean Prince, puis Millsap accentueront l’avantagen Atlanta rentre aux vestiaires avec un avantage conséquent de 64 à 46, soit 18 points d’avance. On ne reconnaît pas l’équipe des Wizards des deux premiers matchs, Beal n’est pas rentré dans la rencontre avec 12 points à 6/20, il en va de même pour Markieff Morris, 9 points à 4/14. Les Hawks ont été disciplinés, et ça s’est confirmé en seconde mi-temps, Washington ne pouvant rien faire face à un Atlanta inspiré offensivement, efficace défensivement. Malgré une petite réaction pour revenir à -12 dans le quatrième quart-temps grâce à Jennings et Bradley Beal (93 – 81), Washington n’arrivera pas à revenir et concède une lourde défaite à la Philips Arena, 116 à 98, la fin du match se transformant en garbage time. Paul Millsap (29 points, 14 rebonds, 5 passes, 2 contres, 1 interception à 12/20 au tir) et Dennis Schröder (27 points, 9 passes à 10/22 au tir) ont fait un taf monstrueux pour permettre à leur équipe de gagner leur première victoire dans la série, ce qui les relance dans leur série en attendant le Game 4 dans la nuit de lundi à mardi.
Game 4 – Memphis Grizzlies – San Antonio Spurs : 110 – 108 (2 – 2)
C’est que Memphis a excellemment négocié ses matchs à domicile ! Dans un Game 4 à suspense, scène du grand duel entre Mike Conley (35 points, 9 rebonds, 8 passes) et Kawhi Leonard (43 points, 8 rebonds et 6 interceptions), les Grizzlies s’adjugent la victoire au nez et à la barbe de Gregg Popovich sur un shoot clutch de la part de Marc Gasol, permettant ainsi aux oursons de revenir à égalité dans la série, 2 – 2. Le premier quart-temps est sous la domination des Spurs, grâce à Tony Parker et Kawhi Leonard, donnant ainsi le premier avantage du match à leur équipe (9 – 17). San Antonio prendra même un avantage de dix points (leur plus grosse avance du match) avant de se faire rattraper sur la fin du premier quart-temps grâce à six points de Mike Conley (23 – 26). Dans le deuxième quart, la réaction des Spurs ne se fait pas attendre, Tony Parker se rappelle ses plus belles heures et marque 12 points de suite (43 – 38), mais c’est bien Memphis qui prend les devants avec un bel effort collectif. C’est Marc Gasol qui, par la suite, trouvera la mire à trois points avant de terminer le quart-temps par un fadeaway, permettant aux Grizzlies de prendre un avantage de 4 points à la pause. Le retour des vestiaires est difficile pour les deux équipes, Memphis perd beaucoup de ballons, mais San Antonio n’est pas adroit au tir. Zach Randolph se retrouve à la finition d’une contre-attaque qu’il termine en dunk (62 – 55) tandis que LaMarcus Aldridge, en souffrance dans cette série, signe son réveil en enchaînant deux dunks de suite ainsi qu’un hook shot (69 – 68). À la fin de ce quart-temps, les deux équipes sont aux coudes-à-coudes, à 74 – 71 pour Memphis, ce qui promet un gros quatrième quart. Cet ultime quart démarre et Conley met la pression d’entrée sur les Spurs en rentrant ses tirs: floater, tir à trois points, lay up… le meneur signe un très bel entame de quatrième quart-temps et donne dix points d’avance à son équipe à 07:30 minutes de la fin du match. Mais en face, il y a un joueur qui n’a pas envie de perdre du tout, oh non. Kawhi Leonard décide de sortir le costume de joueur clutch: tirs primés, aux lancers, en contre-attaque, The Klaw est incroyable en cette fin de match et il ramène les Spurs à égalité à la fin du match, overtime (96 – 96) ! Cinq minutes de rab, c’est ce qu’on demandait, tant le duel est intense entre Conley et Leonard, et a fortiori entre Memphis et San Antonio. Le meneur des Grizzlies tire la première cartouche avec un drive pour entamer la prolongation, mais les coéquipiers de Leonard y répond grâce à Tony Parker puis LaMarcus Aldridge. Les deux équipes sont à 100 à deux minutes de la fin du match, le moment idéal pour donner l’avantage aux Spurs se dit Kawhi Leonard en inscrivant son fadeaway (100 – 102). Marc Gasol et Mike Conley répondent présent, mais c’est deux tirs à trois points dévastateurs de Kawhi Leonard qui ramène les Spurs au score. Il reste 7 secondes à jouer et on se dirige vers une deuxième prolongations (108 – 108). Ça ne sera pas le cas, puisque Marc Gasol joue l’arbitre de ce duel en inscrivant un panier, certes peu académique, mais panier quand même. 110 – 108, le FedEx Forum exulte, Memphis l’emporte et ramène la série à 2 – 2 face à des Spurs qui n’ont pas réussi à prendre un match à l’extérieur. Le Game 5 sera déterminant avec des Grizzlies remontés à bloc… pour créer l’upset?
Game 3 – Portland Trail Blazers – Golden State Warriors : 113 – 119 (0 – 3)
L’absence de Kevin Durant, Shaun Livingston et Matt Barnes était déjà handicapante pour les Dubs, mais c’est un autre élément de l’équipe qui s’est rajouté dans la liste des absents qui nous inquiète particulièrement, en la personne du coach lui-même. L’annonce tombe dans la nuit, Steve Kerr ne coachera pas les Warriors pour le Game 3 à cause d’une maladie. Coup dur pour Golden State mais occasion en or pour les Blazers de décrocher une victoire, qui plus est devant son public. De leur côté, Damian Lillard et C.J McCollum pouvaient compter sur le retour de Jusuf Nurkic dans la raquette, un ajout qui leur fera du bien tant l’ancien joueur de Denver a été bon sur la fin de saison des joueurs de Terry Stotts. D’ailleurs, Jusuf ne mettra pas longtemps à se distinguer, à la passe pour Damian Lillard puis sur un shoot dos au panier dans le premier quart-temps pour donner un premier gros avantage à Rip City (11-3). Noah Vonleh est présent au rebond pour continuer la bonne série des Blazers, qui profite aussi d’un manque d’adresse des Splash Brothers avec un 3/10 initial en cumulé, Draymond Green accumule déjà une deuxième faute et c’est en toute logique que Portland mène à la fin du premier quart-temps (37-30). Au deuxième quart-temps, Portland accentuera cet avantage, dominant les Warriors au rebond. Portland entame le second quart par un nouveau run de 11-3 et prendra une grosse avance sur leurs adversaires grâce à deux excellents Damian Lillard (22 points en 1ère mi-temps) et C.J McCollum (17 points). Les Blazers disposent donc d’une avance de treize points à la pause et régalent devant leur public (67 – 54). Derrière l’arc, Rip City rivalise avec Golden State avec 10/17 du parking depuis le début du match pendant le troisième quart-temps. McCollum, particulièrement, s’y distingue avec un 5/6 faisant souffrir Golden State. Néanmoins, Golden State réagit grâce à un 8-0 exécuté par Klay Thompson dans ce quart, à lui tout seul, il ne reste plus que 5 points d’écart à 3 minutes 30 de l’entame du dernier quart. Les Warriors étaient menés de seize points à six minutes de la fin du troisième quart, c’est dire la réaction impressionnante de ces Warriors sans plusieurs cadres de leur équipe. Le run se poursuit en 13-0 et Oakland passe même devant Portland pour la première fois du match grâce à un Klay Thompson particulièrement en feu. Lillard inscrit deux lancers-francs pour redonner l’avantage pour les Blazers, mais il ne reste qu’un seul petit point d’écart à l’entame de l’ultime quart (88-87). Le début de quatrième quart-temps est très indécis, les deux équipes prenant chacun leur tour l’avantage. C’est en toute fin de quart-temps que le destin de ce match se scellera. Stephen Curry (34 points, 8 passes) à trois points, Ian Clark sur un floater, puis Andre Iguodala au dunk suite à une interception de Curry donnent un avantage de 5 points à cinq minutes de la fin du match. Les Blazers reviendront à -4 à une minute du terme grâce à Noah Vonleh sur un dunk en ligne de fond, bien servi par Damian Lillard, mais Rip City laisseront un rebond offensif à McCaw au pire des moments, un rebond qui coûtera le match car suivi d’un énorme tir à trois point de Stephen Curry, tir qui anéanti les espoirs de victoire des Blazers. Golden State remporte cette rencontre sur le score de 119 à 113 après un match très laborieux mais avec un finish parfait. Les Warriors mènent donc 3 à 0 suite à cette victoire, à une victoire du sweep et de la qualification au prochain tour. Les Blazers y était presque, mais ce n’était pas suffisant. Lillard (31 points, 7 rebonds) et C.J McCollum (32 points, 6 rebonds) ont fait un gros match, mais il en faudra encore plus pour espérer arracher une victoire sur l’équipe de Stephen Curry, surtout pour éviter le sweep…