FAÏSSAL BERKANI / RÉDACTEUR QI BASKET
En ce mois de Janvier, les équipes NBA ont globalement joué la moitié de leurs 82 matchs de saison. Il est donc temps de faire un bilan de chaque franchise dans leurs différents objectifs, et notamment celui d’arriver à accrocher les playoffs. On commence par la conférence Est.
Cleveland Cavaliers (30 victoires/12 défaites) : Les champions NBA en titre sont logiquement en tête de la Conférence Est avec un bon bilan de 72% de victoires. Les Cavaliers réalisent une bonne première partie de saison, avec notamment un Big Three très productif.Tout d’abord, Lebron James. Il tourne à 25 points, 8 rebonds et 8 passes décisives. Lebron est le maître à jouer de cette équipe. Il a une telle influence sur son équipe qu’il est aujourd’hui indispensable aux Cavs. Il rend ses coéquipiers meilleurs à l’image de DeAndre Liggins ou encore le jeune Jordan McRae qui montre de belles choses sur des séquences de jeu. De plus, Cleveland peut compter sur son meneur All Star Kyrie Irving qui tournent à plus de 23 points et qui se mue en leader offensif. C’est la garantie clutch des Cavs : On se souvient tous du tir de la victoire sur Klay Thompson face aux Warriors à Noël. Enfin, Kevin Love, parfois décrié pour son manque d’implication défensive, reste un atout offensif de qualité, tournant à plus de 20 points et presque 11 rebonds par match. Cependant, au-delà des trois stars, le reste de l’équipe est quelque peu décevant : La blessure de JR Smith est un gros manque pour Cleveland, comblé depuis peu par l’arrivée de Kyle Korver. Le banc composé de notamment Channing Frye, Richard Jefferson ou encore Iman Shumpert est parfois un peu faible et irrégulier. Seul Tristan Thompson tient son rôle défensif dans la raquette. Toutefois, la cohésion d’équipe fait que l’équipe est solide, surtout à l’Oracle Arena avec un bilan de 19 victoires pour 4 défaites. Attention aux déplacements qui semblent un peu plus compliqués pour les Cavs (11 victoires pour 8 défaites). On attend avec impatience les Cavs en playoffs.
Chances de se qualifier en playoffs : 100%
Toronto Raptors (28 victoires/15 défaites) : Les canadiens réalisent, comme depuis ces années précédentes, une saison solide. Leur bilan est bon et sont à quelques petites victoires des Cavs. Les Raptors sont toujours menés par un puissant duo Kyle Lowry et DeMar Derozan. Ce dernier a réalisé un excellent début de saison, tournant jusqu’en Décembre à plus de 30 points de moyenne. Il tourne aujourd’hui à 28 points, ce qui le place à la cinquième place des top scoreurs de la NBA. Le duo est bien aidé par le pivot lituanien Jonas Valanciunas, discret mais efficace (12 points 10 rebonds). Après cela, le reste de l’équipe est plutôt décevant depuis quelques temps. Le banc a du mal à être efficace et régulier. Terrence Ross mène la second unit avec plus de 10 points de moyenne mais n’arrive pas à avoir une réelle influence sur l’équipe sur le long terme. Parfois, Cory Joseph sort des bons matchs à 20 points ou plus mais cela reste très rare. De plus, d’autres éléments sont assez décevants. DeMarre Carroll n’est clairement pas à son niveau ce le poste 3. Ce dernier n’est plus le même que celui qu’il détenait à Atlanta. Enfin, reste le poste 4 qui est le gros point faible de Toronto depuis plusieurs années. Que ce soit le rookie Pascal Siakam, l’ancien Celtic Jared Sullinger qui enchaine les blessures, ou Patrick Patterson, aucun de ses joueurs n’arrivent à s’imposer comme un ailier fort solide. Les Raptors sont en ce moment en grande difficulté avec 6 victoires pour 7 défaites sur les 13 derniers matchs et voient la concurrence débouler assez rapidement derrière. Au duo Lowry Derozan de rendre leurs coéquipiers meilleurs pour consolider leur seconde place et rêver d’aller chercher les Cavs en finale de conférence.
Chance de se qualifier en playoffs : 100%
Boston Celtics (26 Victoires/17 défaites) : C’est un réel bonheur de voir les Celtics aussi bien placés dans la conférence Est (oui je l’avoue, c’est mon équipe de cœur depuis de nombreuses années). Objectivement, Boston réalise un bon début de saison. Malgré un premier mois poussif voire décevant, ils ont depuis très bien réagit et sont solidement installés sur le podium. Cette réussite est clairement liée à l’émergence d’un joueur unique dont on vous a raconté la carrière : Isaiah Thomas. Le lutin vert tourne à quasiment 29 points par match, et est le meilleur joueur de la ligue dans le 4ème quart temps avec plus de 10 points par match dans la fin de match. Qui plus est, Brad Stevens, le jeune coach des Celtics, a réussi à créer un collectif de jeunes joueurs talentueux avec notamment l’un des meilleurs défenseurs sur les postes arrières Avery Bradley, qui s’est transformé en scoreur efficace avec près de 18 points de moyenne. Jae Crowder vient lui aussi apporter une caution défensive sur le poste 3, tout en scorant à 13 points de moyenne. Même la seconde unit est plutôt correcte avec des joueurs comme Kelly Olynyk, Jonas Jerebko ou Marcus Smart. Pourtant, les Celtics ont encore du travail à faire pour rivaliser avec Cleveland notamment. Premièrement, la recrue estivale Al Horford n’arrive pas à s’intégrer réellement à sa nouvelle équipe. Ses statistiques sont plutôt corrects (15 points, 7 rebonds), mais son influence sur le terrain n’est pas aussi fort que celui qu’il avait à Atlanta. Mais le temps fera surement les choses. Puis, le rookie Jaylen Brown, choix n°3 de la dernière draft, n’est pas très performant, à l’image de l’ensemble des rookies cette année en NBA. 5 points de moyenne pour lui, c’est décevant. Mais rappelons qu’il n’a fait qu’un an dans la petite fac de Berkeley, Californie, et qu’il n’a 20 ans. Il aura tout le temps de progresser dans un environnement sain que sont les Bostons Celtics. Rendez-vous en playoffs pour pourquoi pas une place en finale de Conférence.
Chance de se qualifier en playoffs : 90%
Atlanta Hawks (26 Victoires/18 défaites): Les Hawks ont eu un début de saison très poussif. Jusqu’à la fin de l’année 2016, les Hawks divaguaient autour de la 8ème place de la Conférence. Les départs de Jeff Teague et Al Horford, comblés par les arrivées de Dwight Howard et plus récemment Mike Dunleavy, ont été difficile à digérer pour les Hawks. Le collectif, si bien huilé depuis quelques années, semblait touché. Il a donc fallu plusieurs semaines pour que Mike Budenholzer trouve les bons systèmes et la bonne formule. Depuis le début du mois de Janvier, ça va beaucoup mieux pour Atlanta, qui enchaine en ce moment 8 victoires en 10 matchs. Leur victoire contre les Spurs à l’AT&T Centre le jour de l’an leur à fait beaucoup de bien. Concernant l’effectif, l’adaptation de Dwight Howard est plutôt réussie (14 points et 13 rebonds). Il est discret et efficace. Il mériterait peut-être plus de ballon en attaque. Dennis Schroder remplace parfaitement Jeff Teague, et surtout, Paul Millsap, malgré des rumeurs de transferts, tient son rôle de leader à la perfection avec 18 points et 8 rebonds par match. L’arrivée de Mike Dunleavy est moins catastrophique que prévue. Tim Hardaway JR prend de plus en plus de responsabilité en sortie de banc, ainsi que Kent Bazemore qui apporte son physique et ses 10 points par match. Les Hawks sont donc comme à leur habitude de solides concurrents pour le podium à l’est et semblent confortablement installés à la quatrième place à l’Est, à une petite victoire seulement des Celtics et donc du podium.
Chance de se qualifier en playoffs (sans trade de Paul Millsap bien sûr) : 80%
Indiana Pacers (22 victoires/21 défaites): Il est loin le temps où les Pacers faisaient peur à toute la Conférence Est et surtout à Lebron James, à l’époque au Heat de Miami. Il est vrai, Indiana ne fait plus partie des grosses écuries à l’Est. Leur début de saison est très en dessous de ce qu’on attend d’eux, car sur le papier, le talent est présent. Paul George n’a certes plus son niveau de MVP en puissance, il n’en reste pas moins l’un des meilleurs ailiers de la conférence avec 22 points et 6 rebonds par match. Avec lui, on a le plaisir de voir l’éclosion du jeune Big guy, Myles Turner, sophomore de 20 ans, un 4,5 moderne pouvant aussi bien aller au large avec un joli shoot à 5,6 mètres que claquer des bons gros dunks comme on aime. Il tourne à plus de 15 points et 7,5 rebonds, et est épauler sur les postes 4,5 par le vétéran Al Jefferson qui varie entre matchs médiocres et bonnes sorties de banc, et Thaddeus Young qui est à son habitude présent quand il le faut (12 points 6 rebonds). On notera malheureusement les petites stats de Kevin Seraphin (4points, 3rebonds pour 10 minutes joués en 25 matchs). Sur les postes 1 et 2, Jeff Teague, récemment arrivé d’Atlanta, a eu du mal à s’intégrer sur les premières semaines mais a su rapidement élever son niveau pour tourner à plus de 15 points et 8 passes. Monta Ellis et Rodney Stuckey sont bien ternes avec moins de 9 points de moyenne chacun. Alors oui sur le papier, cette équipe est complète et pourrait largement briguer le Top 4 à l’Est comme nous le pensions avant le début de saison, mais finalement l’irrégularité a primé. Avant ce début de mois de Janvier, les Pacers n’avaient pas réussi à enchainer plus de 2 victoires de suite ! Il y a quelques jours, on a tous pu regarder la déroute qu’ils ont pris à Londres face au Nuggets avec un Paul George horrible (10 points à 2/12 au tir) malgré l’engouement du public à son égard. Toutefois, Indiana montre des signes positifs depuis le début 2017. 7 victoires sur les 10 derniers matchs. Ils peuvent également se vanter d’avoir battu de grosses équipes comme les Celtics, les Clippers par deux fois, le Thunder de Westbrook ou encore des concurrents directs pour les playoffs comme les Wizards, Les Hornets ou encore les Bulls. Ils ont donc tous les ingrédients pour se qualifier en playoffs. Attention cependant à un gros point noir, leur bilan à l’extérieur ! Autant leur bilan à Indianapolis est très bon (16 victoires pour 5 défaites), autant ils sont médiocres à l’extérieur, un bilan indigne pour les Pacers de 6 victoires pour 15 défaites.
Chance de se qualifier en playoffs : 60%
Washington Wizards (23 victoires/20 défaites) : Le début de saison des Wizards était catastrophique. Jusqu’en Décembre, ils voguaient entre la 9ème et la 12ème place. Ce n’est pas du tout à cette place que nous les attendions. La rapide blessure de Bradley Beal n’a eu un impact très négatif sur l’équipe. Depuis son retour, les Wizards jouent un très bon basket. Le duo John Wall – Bradley Beal est ultra efficace (23 points-10 passes pour Wall, 22 points pour Beal). Il fait partie des meilleurs duos d’arrière de la ligue. A leur summum physique, ils peuvent rivaliser avec n’importe quel meneurs et arrières à l’Est. Viennent s’ajouter à cela un Marcin Gortat surprenant à 11 points et 11 rebonds, un Markieff Morris qui commence à s’imposer comme un poste 3/4 solide (13.5 points 6.5 rebonds), un jeune Otto Porter Jr qui pour sa quatrième saison en NBA avec les Wizards montre l’étendue de son talent avec 14 points et 6.5 rebonds. Tous ces éléments font de Washington une équipe correcte, avec un potentiel énorme. Ils peuvent vraiment croire à un Top 5 à l’Est s’ils continuent sur ce niveau. Toutefois, les Wizards ont un gros point noir qu’ils partagent avec les Pacers: leur bilan à l’extérieur. Alors qu’ils excellent au Verizon Center avec 18 victoires pour 6 défaites, ils possèdent un vilain bilan de 5 petites victoires pour 14 défaites. Alors s’ils veulent être sûrs de se qualifier en playoffs, au-delà d’éviter les blessures, il va absolument aller chercher des victoires à l’extérieur car quand on se déplace à Orlando, Philadelphie ou encore Miami, on se doit de rentrer à la maison avec la victoire, chose qu’ils n’ont pas fait en ce début de saison.
Chance de se qualifier en playoffs : 55%
Charlotte Hornets (23 victoires/21 défaites): La franchise de Micheal Jordan a tout pour se qualifier en playoffs. Un meneur de jeu de qualité en la personne de Kemba Walker qui tourne à 23 points, 5 passes et 4 rebonds en 34 minutes de jeu à 46% au shoot. Bon, oui quand on parle de Kemba Walker, on pense tout de suite à son troll, sa petite danse après son shoot à 3 points qui n’est jamais rentré. Grosse concurrence à Nick Young. Au-delà de ce petit moment qui nous a tous fait rire, Walker reste un excellent meneur. Bien évidemment, les Hornets peuvent compter sur Nicolas Batum. Notre frenchie réalise une belle saison : 15 points, 7 rebonds, 6 passes, des stats à son image : touche à tout. Ensuite, c’est plus compliqué pour les Hornets. Micheal Kidd-Gilchrist déçoit beaucoup et a du mal à passer un cap. Marvin Williams et Cordy Zeller tournent à 10 points chacun mais peinent au rebond avec respectivement 6 et 5 rebonds. Le banc n’est pas très performant. A part Frank Kaminsky qui montre ces qualités de shooter pour sa 2ème saison NBA, le reste a du mal à avoir un impact. Spencer Hawes est trop irrégulier, Jeremy Lamb tourne à un horrible 23% à trois points alors que cela devrait être sa spécialité, Roy Hibbert est l’ombre de lui-même… Alors forcément, avec un effectif mitigé, difficile de s’imposer dans une conférence si dense. Leur bilan à quasiment à l’équilibre. Tout comme leur concurrent que sont les Wizards et les Pacers, ils ont du mal à l’extérieur (8 victoires pour 14 défaites), notamment avec des défaites à oublier contre New Orleans, New York ou encore Brooklyn. Ils sont actuellement dans une dynamique négative avec 6 défaites sur les 10 derniers matchs, malgré un sursaut impressionnant face aux Raptors très récemment. Dès lors, il faut absolument que Steve Clifford trouve la bonne formule pour confirmer les attentes qu’on a d’eux même si cela sera compliqué.
Chance de se qualifier en playoffs : 50%
Chicago Bulls (22 victoires/23 défaites) : Un seul mot pour définir la première partie de saison des Bulls : Irrégularité. Quand cet été Dwyane Wade annonçait son arrivée à Chicago, sa ville natale, on s’est dit que cela pourrait aider Chicago à viser les hautes marches de la conférence Est. Il n’en est rien. Dwayne Wade réalise sa plus faible saison en termes de scoring depuis son année rookie avec 18,4 points de moyenne pour 30 minutes. Néanmoins, à 35 ans, Wade ne peut pas faire mieux. Individuellement il fait de son mieux et n’est pas à blâmer. Il fait de son mieux pour aider le franchise player de Chicago qu’est Jimmy Butler. Ce dernier réalise une superbe saison : Près de 25 points de moyenne, 7 rebonds et 5 passes. Fraîchement All Star, il a notamment inscrit 40 points face aux Nets fin Décembre avec un tir au buzzer exceptionnel, ou encore quelques jours après face aux Raports avec 40 points en une seule mi-temps, effacant ainsi le record de Jordan de 1989 avec 39 points en une mi-temps. Puis, Taj Gibson est solide sur le poste 4 avec 12 points, 7 points en 27 minutes de jeu à 52% au shoot. Il sauve très souvent les Bulls. Sur le poste de 6ème homme, le jeu Boug Mcdermott montre de plus en plus son talent sur le poste d’ailier avec 10 points de moyenne. Après cela, le reste de l’équipe peine totalement. Mirotic et Lopez sauvent quelques fois les meubles, Micheal Carter Williams, récemment revenu de blessure, montre qu’il peut parfois être efficace. Vient ensuite le cas Rondo. Lui qui devait mener cette équipe n’arrive pas à s’intégrer. Il tourne à 7 points, 7 passes, 6 rebonds, loin de ces standards à l’époque de Boston. Son conflit avec son coach n’a pas arrangé les choses. Collectivement, les Bulls sont catastrophiques et surtout irréguliers. Un bilan négatif, des défaites à oublier contre de faibles Knicks, Lakers ou encore Mavericks. On ne comprend pas comment cette équipe peut être si décevante. Fred Hoiberg ne trouve pas la bonne formule. Les playoffs sont à portés de main mais cela ne sera pas une partie de plaisir. Seule une meilleure cohésion d’équipe pourra aider les Bulls à tenter de repasser dans le positif et se qualifier en playoffs. Il faut également faire attention à ne pas trop s’appuyer sur Butler.
Chance de se qualifier en playoffs : 45%
Milwaukee Bucks (20 victoires/23 défaites). Quoi penser des Bucks ? Un bilan négatif, ce n’est pas ce qu’on attend d’eux. Cependant, on ne peut pas dire qu’ils font une mauvaise saison. On pourrait dire qu’ils sont moyens. Leur bilan à domicile est dans le positif avec 12 victoires pour 10 défaites, et celui à l’extérieur est quasiment à l’équilibre (8 victoires-12 défaites). Au-delà des statistiques collectives, quand on parle de Milwaukee, on pense directement au Greek Freak, Giannis Antetokounmpo, all star pour la 1ère fois de sa toute jeune carrière, réalise une saison incroyable et le terme est faible : 23,5 points, 9 rebonds et 5.5 passes décisives, avec une joli 53% au shoot. Le grec est devenu le leader de son équipe et rend ses coéquipiers meilleurs. En parlant de coéquipiers, on parle peu de lui mais il réalise aussi une très belle saison, c’est Jabari Parker ! L’ancien n°2 de la draft 2014, a eu du mal à se relancer après sa rupture des ligaments croisés du genou gauche fin 2014. Cette saison, il semble enfin montrer tout son potentiel avec plus de 20 points de moyenne par match à 50% de shoot, et 6 rebonds. Le duo semble donc représenter le brillant avenir des Bucks. Il y a également le retour à un bon niveau de Greg Monroe. L’ancien pivot de talent des Pistons tourne à 10 points et 7 rebonds, et joue efficacement. Le rookie Malcolm Brogdon montre de belles choses, Micheal Beasley semble renaître de ces cendres. Cependant, le reste de l’équipe est trop faible pour tenter de viser le top 5 de la conférence. Le rookie Thon Maker est inexistant, Dellavedova montre ses limites à la mène… Les Bucks peuvent clairement se qualifier en playoffs, quand on voit leurs belles victoires contre OKC, San Antonio ou encore les champions en titre les Cavs de Lebron. Alors si Antetokounmpo et Parker gardent leur niveau All Star jusqu’à la fin de la saison, on peut clairement voir les Bucks en playoffs.
Chance de se qualifier en playoffs : 45%
Detroit Pistons (21 victoires/24 défaites) : Médiocre. Cela serait le parfait adjectif pour décrire la première partie de saison des Pistons. Cette équipe que nous pensions prêtes à aller en playoffs après leurs honorables matchs contre les Cavaliers au 1er tour des playoffs l’an passé, passe totalement à côté de sa saison. André Drummond, que l’on attendait marcher sur la NBA au poste de pivot, est extrêmement décevant. Il tourne certes à 14.5 points de moyenne, et 13.6 rebonds, des stats très honorables, mais son influence sur le terrain est moindre. Son leadership est également discutable. Desormais, d’autres joueurs essaient de mener ce bateau ivre que sont les Pistons : Tobbias Harris, leader de Detroit au scoring avec 16.7 points, à égalité avec Reggie Jackson. Le jeune Kentavious Caldwell-Pope montre de très belles choses, tout comme Marcus Morris. Cependant, avec ce cinq majeur tournant entre 13,5 points et 16,5 points, aucun joueur n’arrive à vraiment être le leader incontesté de cette équipe. De plus, la second unit n’arrive pas non plus à aider les titulaires. Le collectif de Stan Van Gundy ne fonctionne pas alors que le potentiel est présent. Même s’ils ne sont qu’à une petite victoire de la 8ème place qualificative, je ne vois pas les ingrédients nécessaires pour se qualifier et semblent un peu plus faibles que ces concurrents comme les Hornets ou les Bucks.
Chance de se qualifier en playoffs : 40%
New York Knicks (19 victoires/26 défaites) : Avec l’arrivée de Derrick Rose et Joakim Noah cet été, tout le monde voyaient leur association avec Carmelo Anthony et Kristaps Porzingis emmener les Knicks au top de la Conférence Est. Mais il n’en n’est rien. Malgré un début de saison plutôt intéressant, où les Knicks sont allés jusqu’à la troisième place de la Conférence Est, la suite de la saison est catastrophique. Une série de 6 défaites entre Noel et le début de l’an 2017 a plombé les Knicks. Ils sont en ce moment sur 7 défaites en 10 matchs. Alors individuellement, il y a quelques points positifs : la saison de Porzingis est bonne avec 20 points de moyenne et 7.5 rebonds. Carmelo Anthony tourne à 22 points par match et 6 rebonds. Enfin, Derrick Rose est à 18 points par match. Certes, les statistiques de ce Big Three sont honorables, en revanche, le reste de l’équipe ne suit pas. Joakim Noah est fantomatique, Brandon Jennings n’apporte pas grand-chose, Courtney Lee est trop irrégulier sur le poste 2. Seul Kyle O’Quinn montre un peu de son talent en sortie de banc sur le poste 5. Mais cela n’est pas suffisant pour les Knicks pour penser aux playoffs. Leur collectif est faible, ils ont du mal aux rebonds, et peine à finir leurs fins de matchs. Les problèmes extra basket de Derrick Rose n’arrange pas les choses. Bref, cette saison semble très compliquée pour les Knicks. Si mathématiquement, ils ont encore largement leurs chances d’aller en playoffs, je ne les vois pas aller battre leurs concurrents sur le long terme.
Chance de se qualifier en playoffs : 30%
Orlando Magic (18 victoires/27 défaites) : Avant même le début de saison du Magic, on savait qu’aller chercher les playoffs serait très difficile. Individuellement, cette équipe possède de bons joueurs. Notre frenchie Evan Fournier réalise une très belle saison. Il semble être devenu le leader offensif de cette équipe et mène le scoring avec 16,5 points de moyenne, du moins jusqu’à sa malheureusement blessure au talon droit qui l’écarte des terrains trop souvent en ce moment. A côté de lui, le nouvel arrivant, en provenance d’Oklahoma City, Serge Ibaka réalise une saison tout à fait correcte, avec 15 points et 7 rebonds. Enfin, sortant maintenant souvent du banc, Nikola Vucevic, avec ses 14 points de moyenne et 10 rebonds, fait de son mieux pour aider son équipe à gagner des matchs. Après, collecivement, c’est plus compliqué. L’effectif manque de profondeur et de talent pur pour rivaliser pour les playoffs. Le Magic n’est pas honteux mais est trop faible cette saison. Il faut alors pour eux construite tranquillement autour d’Evan Fournier pour pourquoi proposer une équipe solide dans 1 an ou 2.
Chance de se qualifier en playoffs : 25%
Philadelphie 76ers (15 victoires/27 défaites) : La saison 2016-2017 des 76ers est déjà bien mieux réussie que la saison passée. Avec un horrible bilan de 10 victoires pour 72 défaites, ils sont en une moitié de saison fait beaucoup mieux que l’an passé. Toutefois, le début de saison des 76ers est très très moyen voire mauvais. Jusqu’au 3 Janvier 2017, il y a donc très peu de temps, il était à un bilan de 8 victoires pour 24 défaites. Vous l’aurez compris, ils enchainent en ce moment 8 victoires sur les 10 derniers matchs !! Cela est dû grâce à un homme : Joel Embiid ! Le rookie, drafté en 2014, écarté des terrains pendant 2 saison à la suite de multiples blessures au pied et aux genoux, à jouer son 1er match NBA cette saison. Depuis, il est impressionnant ! Limité à moins de 25 minutes par match, il tourne à 19.8 points par match, 8 rebonds et 2,5 contres. Ses stats font de lui le meilleur rookie de la saison sans contestation. Au-delà des chiffres, son influence sur le terrain est extraordinaire. Il donne une impression de facilité qui fait plaisir à voir. Tel un leader d’équipe, il rend ses coéquipiers meilleurs, et pourtant, il y avait du travail à faire pour rendre ses coéquipiers meilleurs, comme Robert Covington, Okafor ou encore Ersan Ilyasova ! Entouré de ces joueurs de second rang, il arrive en ce moment à faire des 76ers l’une des meilleures équipes de la ligue ! (oui vous ne revez pas, sur les 10 derniers matchs, ils sont la 3ème meilleure équipe de la ligue derrière les Warriors et les Hawks). Alors oui, les playoffs sont mathématiquement encore possible, mais cela du jamais vu si jamais les 76ers se qualifient en playoffs. Cela sera une belle chose pour cette franchise historique qui nous a fait rêver avec Allen Iverson.
Chance de se qualifier en playoffs : 15%
Miami Heat (14 victoires/30 défaites) : Il est déjà loin le temps de l’ère Miami avec Lebron James et Dwayne Wade. L’après dynastie de Lebron est très compliquée pour les floridiens. Le Heat est en pleine reconstruction. L’effectif du Heat est très jeune : Outre le légendaire Udonis Haslem (36ans) qui semble résiste au pouvoir du temps, l’âge moyen est 26ans. Concernant le terrain, le jeu du Heat est assez pauvre. Seul Hassan Whiteside, la pépite trouvée de nulle part, réalise une bonne saison avec 17 points et 14 rebonds. Le vétéran Goran Dragic (30ans) sauve les meubles offensivement avec quasiment 20 points de moyenne par match. Ensuite, les jeunes floridiens font de leur mieux pour progresser et limiter la casse. Les Tyler Johnson ou Dion Waiters font le job. Malheureusement pour Miami, le talentueux Justice Winson s’est gravement blessé à l’épaule, blessure qui l’écarte des terrains pour le reste de la saison. Il faisait partie des jeunes qui pouvaient apporter des choses cette saison et aider Whiteside. Sinon, le reste est faible. Leur bilan est désastreux. On retiendra tout de même quelques belles victoires contre des outsiders de l’Est (Washington, Milwaukee), ou contre de solides équipes à l’Ouest (Utah, Memphis, Houston). Le Heat est donc capable de faire quelques coups de temps en temps, mais ne peut pas espérer être régulier et viser même le Top 10 de la conférence. Il est fort possible que Miami tank pour attraper un bon choix à la prochaine draft.
Chance de se qualifier en playoffs : 2%
Brooklyn Nets (9 défaites/34 victoires) : Le seconde équipe de New York possède cette année le pire bilan de la ligue entière. Et, quand on regarde leur roster, honnêtement, ça se comprend. A part Brook Lopez qui, individuellement, réalise une belle saison avec 20.5 points et 5 rebonds. Ensuite, plus grand-chose. Sean Kilpatrick limite la casse avec 14 points de moyenne, tout comme Bojan Bogdanovic. Au-delà de ça, c’est très compliqué de sortir des choses positifs de cette saison des Nets. Leur bilan à l’extérieur est désastreux (2 victoires/19 défaites). La ligne directrice des Nets est incompréhensible. On ne sait pas où cette franchise ira. Ils n’ont même plus de tours de draft à cause du transfert de Paul Pierce et Kevin Garnett en 2013. Ils finiront très certainement dernier de la conférence Est, et on voit mal comment cette franchise peut se relever dans le court-moyen terme.
Chances de se qualifier en playoffs : 0%
Vous l’aurez compris, la bataille pour les places qualificatives en playoffs va être féroce. Il y aura forcément des déçus en fin de saison. D’ici la conférence Est nous réserve de beaux moments et sûrement de belles surprises.